PARTIE 3
Ecrit par Mayei
… Coralie…
Pour vous dire la vérité, je n’ai aucun problème de compréhension et surtout je n’ai pas besoin de cours de remise à niveau. Je veux tout simplement me rapprocher de Chris et apprendre à mieux la connaître. Laissez moi chacune a sa manière de procéder. Je ne vous ai pas dis que je suis amoureuse mais juste que je veux mieux le connaître et le cerner. Je ne sais pas pourquoi mais depuis la fois passée je n’arrive pas à empêcher mes idées de s’envoler vers lui, c’est comme ça que m’est venue cette idée.
Je lui ai dis que Sandra m’attendait en bas mais ce n’est pas vrai. C’est moi même qui ai fait mes recherches pour connaître sa chambre et je ne veux pas qu’il s’imagine que je m’intéresse trop a sa vie. Ce qui est sûr j’ai bien dit à Sandra l’excuse que j’allais donner du coup elle sait quoi dire si on lui demande.
Je regagnais ma chambre tout doucement. Quand je suis arrivée sur mon palier, j’ai remarqué qu’il y avait quelqu’un devant ma porte. J’ai froncé les sourcils ne sachant pas qui c’était. Mais plus je m’approchais plus je reconnaissais la silhouette et mon sang commençait à bouillir. C’était Roland.
Moi : je peux savoir ce que tu fais devant ma chambre ?
Ro : je suis venu constater de moi même ce que ta sœur m’a dit. Je ne croyais pas quand la rumeur selon laquelle monsieur Amon avait laissé sa fille fréquenter ce… ce lieu. Tu sais je n’arrive pas à croire que tu aies refuser de partir à l’étranger poursuivre tes études. Tu as fait tout ce bruit pour ce taudis-là ? regarde même les murs d’ici franchement ça fait pitié tu risques de chopper une maladie. Ton père aurait dû insister et t’éloigner d’ici ou au moins te placer au bâtiment A auprès ce ces faux riches la…
Moi : Roland tu vas finir par la fermer oui ? je ne sais pas pour qui tu te prends. Je ne sais pas qui t’a dit où je suis mais je vais te demander tout gentiment de te barrer d’ici. Fiche le camp de ce taudis comme tu le dis. Tu es là à te taper la poitrine et mépriser les gens mais laisse moi te dire que ces prolétaires dont tu parles la valent mille fois mieux que les membres de votre soit disant bourgeoisie la tchrrrr
Il s’est mit à rire. Il m’énerve tellement ce type-ci. Il est si hautain et si mauvais ! je ne sais même pas pourquoi ce genre de personnes existent.
Ro : non mais écoutez la parler, (applaudissant) tu as fini ton discours ? tu te sens comment ? comme Rosa Parks ou comme Martin Luther King ? laisse moi te dire que tu finiras par accepter cette situation. Tu finiras par savoir que c’est à cette bourgeoisie que tu appartiens et non à cette classe prolétaire que tu t’entêtes de côtoyer. Crois-moi sur parole, quand tu seras ma femme tu t’y fera.
Moi : jamais au grand jamais je ne serai ta femme, je préfère me donner la mort que de supporter une vie avec un être aussi odieux que toi.
Ro : je te l’ai dit, Coralie tu finiras par t’y faire sur ce je vais prendre ma route, supporter cet air-là franchement ce n’est pas pour moi
Je suis restée à le regarder s’en aller. La colère qui m’habitait actuellement était si forte. Roland est le fils d’un notaire très réputé, il a toutes ses entreprises en cote d’ivoire mais il est en résidence permanente au Ghana (je ne sais même pas pourquoi). Roland gère pas mal de ses société et c’est pour ca qu’il se croit au dessus de tout le monde. Son père et le mien sont très bons amis et depuis que nous nous connaissons, Roland n’arrête pas de dire qu’il fera de moi sa femme. Même dans ses plus beaux cauchemars, cela n’arrivera pas. Mais ce qui me fait encore plus mal c’est que ce soit ma sœur qui lui ai dit où je me trouve. Dans cette famille on ne peut même pas faire sa vie tranquillement, je ne vous dérange pas mais vous me dérangez. Je suis rentrée dans ma chambre et j’ai commencé à composer le numéro de Stéphanie.
Phanie : coco c’est comment ?
Moi : que ce soit la première et la dernière fois que tu parles de ma vie à je ne sais qui ok ?
Ph : eeeeh tu baisses d’un ton quand tu me parles. Je suis ta grande sœur, tu penses parler a qui de la sorte ?
Moi : quand on est une grande sœur on se comporte comme tel. Ce n’est pas parce que tu es ma grande sœur que ça te donne le droit de dire à Roland où je suis pour qu’il vienne se pointer devant moi. Je t’ai dit que j’avais envie de le voir peut-être ?
Ph : non mais attends, tu pen…
Moi : NON ! je n’ai pas fini de parler. C’est vrai que je suis la dernière de la famille mais apprenez aussi à me respecter. Le respect est quelque chose de mutuel. Vous n’allez pas passer votre temps à vous mêler de ma vie comme ça. Si Roland te plait autant divorcer d’avec ton mari et te mettre avec lui. Dans tous les cas arrêtez de m’embêter.
J’ai immédiatement raccroché après avoir dis ce que j’avais à dire, qu’elle garde ce qu’elle veut dire pour qui elle veut. Elle a plusieurs fois essayé de me rappeler mais j’ai ignoré. Après ce fut au tour de maman d’essayer de me joindre. Je sais déjà que Stéphanie l’a déjà appelée pour lui expliquer sa version des faits donc à quoi ça va servir que je décroche ? j’ai coupé l’appel avant d’éteindre mon téléphone et le placer loin de moi. Je dois dormir demain j’ai cours.
………….
Inutile de vous dire que je me suis levée de mauvaise humeur. J’etais meme presqu’en retard. Je n’ai pas eu ma dose de sommeil. J’ai juste eu l’impression d’avoir ferme les paupieres mais le cerveau lui tournait a mille a l’heure. Je suis donc assise comme un zombie a ecoute sans vraiment entendre ce dont Monsieur Kouassi parle. En tout cas je fais de mon mieux pour me concentrer. J’etais trop contente quand la fin du cours est arrivee. Je crois meme que j’ai ete la premiere a sortir de l’amphi. Je suis tombee directe sur Sandra.
Sa : petite c’etait comment hier ?
Moi : c’est passé, on va bosser ensemble chaque dimanche chez lui. Et toi c’était comment avec Raoul ?
Sa : tu veux douter ? il connaît. Mais c’est comment et les cernes se dessinent sur ton visage comme ça ?
Moi : la nuit n’a pas été facile je te dis ou je suis la même je m’en vais me coucher comme ça
Sa : d’accord quand j’ai le temps je passe dans ta chambre, dans le cas contraire je t’appelle.
Moi : ok on fait comme ça !
J’ai trouve la voiture de maman gare en bas de mon bâtiment et Gerald (le chauffeur) se trouvait a cote. Bon je pense que les problèmes sont venus me trouver. Mes projets de repos tombent a l’eau.
Moi : bonjour monsieur Gerald
G : bonjour petite madame comment ça va ?
Moi (souriant) : je vais bien merci. Mais tu fais quoi ici, ce n’est pas le jour des courses
G : c’est grande madame (ma mère) qui dit de venir te chercher
Je sais de quoi il sera question et je n’ai pas du tout envie de lui faire ce plaisir-là.
Moi : tu peux lui dire que j’ai des trucs à faire et je ne peux pas me libérer.
G : ah grande madame a dit que si je ne viens pas avec toi je perds mon travail. Pardon faut avoir pitié de moi.
Ca c’est du maman tout crache et ca ne m’étonne pas. Elle est toujours en train de menacer et effrayer les honnêtes citoyens.
Moi : ok je vais me changer et je reviens
J’ai pris tout mon temps avec des gestes d’une lenteur exagérée. Je n’ai surtout pas oublie de mettre mes bouche-tympans dans mon sac. Je les utilise à chaque fois que maman passe son temps à crier pour rien dans la maison.
Moi : je suis prête on peut y aller
Je me suis bien assise du côté passager, près du chauffeur. Je n’aime pas m’asseoir à l’arrière. J’ai fais un message à Sandra pour lui dire que je bougeais rapidement pour une petite course.
Sandra est devenue une bonne amie pour moi. Elle a ce petit côté maternel qui me fait me sentir vraiment bien. Elle est toujours entrain de frapper à ma porte pour voir si je vais bien et que je ne manque de rien. Elle me laisse souvent de la nourriture et elle a même décidé de m’apprendre à faire à manger. Elle dit que les hommes on les attrape par le sexe et la cuisine. Vue que je suis vierge, elle me dit de miser sur la nourriture lol.
On arrivait à la maison et je me préparais psychologiquement. A peine je mettais les pieds hors de la voiture que maman s’est mise à crier :
Maman : mademoiselle Amon, venez vous asseoir ici
Je me suis déplacée vers elle à pas d’escargot, j’ai fais la bise et me suis assise auprès d’elle dans l’un des fauteuils. Ils étaient verts aujourd’hui. Elle aime bien changer les couleurs à sa guise. Vraiment quand les gens ont trop d’argent voilà ce qui arrive
Maman : j’ai essaye de te joindre durant toute la nuit. Tu as fermé ton téléphone délibérément. Tu as trop grandi c’est ça ?
Moi : mais je savais déjà de quoi tu allais me parler, je n’avais pas la tête à ça et en plus j’avais cours.
Maman : donc comme tu sais de quoi je voulais parler alors vas-y dis moi je t’écoute.
Moi (ennuyée) : surement que je ne dois pas parler comme ça à ma sœur, c’est elle l’ainée enfin tout le tra-la-la quoi et surtout ne n’allais pas me laisser te donner ma version.
Maman : phanie m’a parlée de votre discussion téléphonique mais surtout du ton que tu as utilisé, tu lui as même raccroché au nez. Tu dis que je n’écoute jamais ta version des faits alors vas-y dis moi c’est quoi ton problème.
Moi : maman, hier soir je rentre en chambre et je trouve cet imbécile de Roland devant ma porte entrain de sortir ses bêtises habituelles. Et c’est Stéphanie qui lui a dit où je me trouve.
Mam : jusqu'à présent je ne vois pas le problème dans tout ce que tu es entrain de me dire.
J’ai regardé ma mère comme si je la voyais pour la première fois. Je n’arrivais pas à croire que je venais d’entendre ca d’elle.
Moi : tu viens de dire quoi maman ?
Mam : je te demande où se trouve le problème.
Moi (me levant) : si tu ne vois pas où se trouve le problème je n’ai plus rien a faire ici alors.
J’avais déjà commencé à prendre ma route tout doucement, maman a aussitôt élevé la voix me freinant dans mon élan.
Mam : TU VAS T’ASSEOIR IMMEDIATEMENT
Je me suis assise comme une automate
Mam : combien de fois il va falloir qu’on te rappelle que tu dois le respect a tes ainés ? tout ça c’est de la faute à ton père, c’est lui qui t’a autant gâtée. Tu penses peut-être que ta sœur a fait quelque chose de mal ? laisse moi te dire au contraire qu’elle est entrain de t’aider en mettant un bon parti comme Roland sur ta route et tu ferais mieux de saisir la perche qu’elle te tend. Tu vas l’appeler tout de suite et lui présenter tes excuses.
Moi : non je ne le ferai pas, pas cette fois
Je commençais même à pleurer
Moi : toujours c’est à moi de m’excuser et de respecter les autres. Je vous ai dis que je suis à la recherche d’un époux ou d’un petit ami ? je suis libre de décider de qui je reçois ou pas vous n’allez pas me forcer. Phanie a une vie, elle est mariée et attend son enfant, qu’elle s’occupe de tout ca et qu’elle me laisse tranquille.
Je me suis levée sans la calculer. Elle me suivait mais ce n’est pas de mon ressort. J’ai sorti mes bouche-tympans et j’ai bien enfonce pour ne plus rien entendre. J’ai monté les escaliers comme si on me poursuivait et je me suis enfermée à double tours dans ma chambre.