Partie 20 : Avery

Ecrit par Mayei

Partie 20 : Avery 

…Murielle Hamza…

Ses mots étaient trop pour moi. Je me suis écroulée au sol en faisant exprès bien sûr. La honte était trop dans mon corps. Le temps qu'il quitte son siège et vienne vers moi j'avais fermé les yeux faisant celle qui souffre énormément. 

Je pensais qu'il allait s'affoler, essayer de me soulever mais rien il s'est dirigé vers la porte et l’a verrouillée. Je gardais toujours les yeux fermés en minimisant ma respiration. Je ne sais même pas pourquoi cette idée saugrenue m’est passée par la tête. En plus je me suis fait un peu mal en tombant 

Mr Thalmas : mademoiselle Hamza vous pensez que mon bureau est un terrain de jeu ? Levez-vous immédiatement 

Comment il sait que j’ai forcé ce malaise ? Je ne l'ai pas écouté, gardant toujours les yeux fermés je l'écoutais simplement me parler. 

Mr Thalmas : Murielle je n'ai aucune envie de rire actuellement donc arrête ton cinéma et lève-toi tout de suite 

Moi : ... ... ...

C’est la honte qui m’a fait me coucher comme ça, de me lever encore dans la honte là ? Je n'ai jamais vu une personne aussi bizarre que Thalmas. Toute autre personne sensée se serait inquiétée et aurait chercher à me transporter à l'hôpital mais lui non. Il bouge simplement sa chaise pour se payer ma tête.

Mr Thalmas : bon puisque tu ne veux pas te lever...

Je ne savais pas ce qu'il faisait puisque mes yeux étaient fermés. Après un long silence, j'ai senti qu'il me retirait mes chaussures. Puis j’ai senti sa paume contre ma cheville, glisser tout doucement jusqu'à remonter vers ma cuisse. Mes sens commençaient à être en éveil. Après cette caresse, il remplaça ma main par ses lèvres. On aurait dit qu'il me dégustait, il prenait son temps à chaque baiser, de mes chevilles jusqu'à mon visage, mes paupières y sont passées. Je gémissais dans le cœur, comment quelqu'un qui est dans Les pommes peut gémir ? 

Il a retroussé ma jupe et retiré mon string tout doucement, m'a écarté les jambes et enfoui sa tête, s'occupant de mon triangle. Mon sang devenait de plus en plus chaud, je transpirais. Il faisait un travail de fond avec sa langue. Je me sentais partir, j’ai ouvert les yeux et posé les mains sur sa tête pour ne pas qu'il arrête 

Moi : oh ! Ouiiiii, ne t’arrêtes pas

Avec ses mains il a retiré les miennes et a tout arrêté 

Thalmas (se relevant) : je pensais que tu étais évanouie ? 

Moi : tu as pensé mal 

Thalmas : mets de l'ordre dans ta tenue et retourne bosser 

Moi : Mais...

Mr Thalmas : Mais ??

Moi : je retourne bosser 

Mr Thalmas : bien 

Je le maudissais dans mon cœur. Il se prend pour qui a la fin pour stopper comme ça comme si ça n'engageait que lui. S’il n’a pas besoin de sensations fortes qu’il prenne conscience que moi j’en ai besoin

Mr Thalmas : au fait Mademoiselle Hamza ?

Moi (me retournant) : oui 

Mr Thalmas : vous avez bon goût

Moi : … … …

Il me laisse sans voix ce monsieur, toujours à faire ce qu’on ne peut jamais imaginer de lui. 

... Naomie...

Moi : Cécile si tu continues comme ça tu vas te tuer. Ça fait combien de jours que tu ne vois pas ton fils ? Tu l'as laissé chez sa tante comme ça et tu es ici à te morfondre.

Cécile : qu'est-ce que je peux faire sniff qu'est-ce que je peux faire d'autre à part pleurer ?

Moi : Mais bouge-toi. Tu ne viens plus au travail, qui va gérer à ta place ? va parler à ton mari, essaie d'arranger les choses avec lui. 

Cécile : tu crois que je n'ai pas essayé ? Ses numéros ne passent plus 

Moi : qui te parle de l’appeler ? tu penses que c’est au téléphone qu’on règle un malentendu ? Déplace-toi, va jusqu'à lui et essaie de lui parler 

Cécile : tu as vu comment il me regardait quand nous étions allés prendre les résultats pour le petit ? Tu as vu toute cette haine dans ses yeux comme moi j’ai pu lire ?  

Moi : donc ?

Cécile : toi vas lui parler peut-être qu'il te croira puisqu'il n'a plus confiance en moi 

Moi : hum Cécile tu sais que je n'aime pas me mêler des histoires de couple. Même quand je vivais avec vous je te demandais toujours de me laisser en dehors 

Cécile : je t'en supplie pardon fais le pour moi. Je t'en prie 

Moi : humm. Ok mais c'est la première et dernière fois, je n’ai pas envie de rester au milieu de quoi que ce soit. 

Cécile : merci Naomie 

Moi : c'est ce que les amies font. Tu criais que Fatou était ton amie la va la chercher elle va aller parler à ton mari maintenant  

Cécile : c'est de l'histoire passée 

Je suis restée avec elle un peu et j’ai mis les voiles. Il faut encore que je me rende au bureau de Samuel. Je croise les doigts en espérant qu'il accepte de m'écouter. Je ne sais même pas dans quoi Cécile est allée se fourrer comme ça ! Quand on lui parle elle n'écoute jamais voilà les conséquences maintenant. Tu étais fâchée ok on comprend mais tu aurais pu attendre ton mari ou à la rigueur même venir te plaindre chez moi. Nous aurions pu trouver la bonne approche mais non tu vas en boite avec quelqu’un qui te tourne autour depuis combien de temps déjà. 

Je suis arrivée à la réception, j’ai trouvé deux jeunes filles en train de discuter passionnément à propos de je ne sais quoi. Une était claire de peau et l’autre noire.

Moi : bonsoir 

La claire : je te dis que le patron a chassé sa femme de la maison 

La noire : oh ! La femme qui garait la grosse voiture ici et qui faisait le malin ? 

Moi : bonjour 

La claire (m’ignorant) : c'est ça même ! Il l'a chassée parce qu'elle l'aurait trompé avec le jardinier ou le boy je ne m'en rappelle plus 

La noire : eeeeh la femme ! Laisser un boss pour aller dans la boue ?

La claire : en tout cas moi je vais commencer à bien me mettre en valeur pour lui taper dans l'œil. Peut-être qu'on m'appellera un jour madame Kassoum aussi 

C'est seulement à ce moment que j'ai réalisé qu'elles parlaient de Cécile et Samuel. Mais les gens sont culottés quand même hein. Aller jusqu'à mentir comme ça 

Moi : tu vas durer ici car Samuel ne te regardera jamais. Je vais comme ça dans son bureau lui raconter le genre de desseins que sa réceptionniste a et qu'au lieu de faire son travail elle passe son temps à mentir sur la vie de son patron. On verra si tu pourras encore franchir la porte de cet établissement pour dire te mettre en valeur pour qu'il te voit 

Elle (la peur dans les yeux) : ma...

Je suis quittée devant elle, et me servait des indications sur le mur pour arriver au bureau de Samuel. Sa secrétaire était bien gentille rien à avoir avec l'autre fille de la réception 

Samuel : oh Naomie ! Quel bon vent t'emmène ?

Nous nous sommes faits la bise puis il m’a invitée à prendre place 

Moi : je crois que tu dois deviner ce pourquoi je suis la 

Samuel : on peut dire ça...et je peux te dire que ça ne sert à rien que tu te sois déplacée. Je suis en train de voir un avocat par rapport au divorce 

Moi : Samuel pourquoi es-tu si sévère avec elle ? Les erreurs ça arrive. Si les rôles étaient inversés elle aurait tapé du pied, crier et tout mais crois-tu qu'elle aurait demandé le divorce pour ça ?

Samuel : ... ... ...

...Cécile Kassoum...

Je mise tout sur le fait que Naomie soit allée voir Samuel. Je suis très angoissée, J’ai perdu toute ma splendeur et toute ma force. J’ai beau réfléchir à comment le faire revenir vers moi mais rien du tout. Elle est sensée revenir chez moi après avoir parlé avec Samuel 

Dring dring dring

Moi : allo ?

"Comment tu vas Cécile ? "

Moi (faible) : qu'est-ce que tu me veux encore ? Tu veux quoi de moi ? Tu m'as déjà tout pris snif, mon mariage snif tu l'as foutu en l'air. Tu as tout pris même mes forces donc qu'est-ce que tu veux encore. Je ne peux ni aller au travail convenablement ni m’occuper de mon fils. 

Sidik : je ne voulais pas te faire mal mais j'y était obligé 

Moi : n'es-tu pas un homme pour dire non ? 

Sidik : tu ne comprends pas 

Moi : que t’ai-je fait de mal ? Nous ne nous connaissions pas mais tu as décidé au hasard comme ça que tu me gâcherais la vie c'est ça 

Sidik : je suis vraiment désolé 

Moi : que veux-tu que je fasse de tes avec tes excuses ? 

Sidik : je sais que ça n'arrangera rien mais sache que je m'en veux terriblement pour ce que j'ai fait. Tu es une bonne personne, tu ne méritais pas ça 

Clic 

J'ai raccroché c'était trop pour moi. Me présenter des excuses avec stade la pourquoi en fait ? Que les excuses me ramèneront ma vie ? Comment des gens peuvent être aussi remplies de mauvaises intentions ? 

J’ai pleuré jusqu'à ce que Naomie arrive. 

Moi : c'était comment ? Il a accepté de te voir ?

Naomie : oui il a accepté de me voir 

J’ai souris quelque peu soulagée 

Moi : dis-moi tout Naomie s'il te plaît. Comment ça s'est passé ? Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Naomie : il faut que tu sois forte Cécile 

Moi : ... ... ...

Naomie : il ne reviendra pas sur sa décision...il va demander Le divorce 

Moi (choquée) : quoi ? Naomie il va quoi ?

Naomie : je suis désolée Cécile 

J’ai eu la nausée tout à coup. J’ai couru jusqu'aux tourelles les plus proches et J’ai vomi tout ce que je pouvais rendre. J’ai eu froid tout à coup. Je tremblais et mes dents claquaient entre elles 

Naomie : qu'est-ce que tu as Cécile ?

Moi : ce n'est pas mieux si je meurs en même temps ?

Naomie : tu meurs pourquoi ? Pour le divorce ? Tu es la première à divorcer ? Qui va s'occuper de ton enfant ? Lève-toi on va à l'hôpital 

Moi : l'hôpital ne pourra rien pour moi mon mal est trop profond. Quelle est cette mal chance qui me suit ? D'abord mes parents biologiques m'abandonnent pour je ne sais quoi et maintenant mon mari va m'abandonner ? J’ai mal oooh Cécile qu’est-ce que tu as fait pour mériter ça

Je tremblais de tout mon corps, j'ai même eu à retourner dans la douche pour rendre à nouveau. Naomie m'a mise de force dans sa voiture prenant la route pour l'hôpital. 

J’ai été vite prise en charge et on m'a prélevé du sang avant de m’administrer un calmant. Présentement nous attendons que le docteur vienne vers nous pour la suite.

Le docteur : madame c'était quand la dernière fois que vous vous êtes nourrie sainement et de façon équilibrée ?

Moi : ... ... ...

Le docteur : avez-vous mangé depuis hier ?

Moi : ... ... ...

Naomie : Cécile il faut parler, ce n'est pas à toi qu'on pose les questions depuis ? 

Le docteur : vous devriez écouter votre sœur. Il va falloir que vous parliez si vous voulez qu'on s'occupe bien de vous et de l'enfant que vous portez 

Moi/Naomie : enfant ? 

...Olivier Thalmas...

Moi : bien monsieur Koné 

Mr Koné : a dimanche alors 

Moi : à dimanche 

J’ai posé le téléphone, anxieux comme j'aimais. J’ai tourné dans mon bureau jusqu'à aucune solution que cette dernière ne se posait à moi. Je suis sorti pour aller la retrouver 

Moi : Murielle ?

Murielle : Olivier ?

Moi : nous sommes censés recevoir monsieur Koné et sa femme chez nous ce dimanche 

Murielle : nous ? Chez nous ?

Moi : oui n'oublie pas qu'on lui a fait croire que nous étions fiancés. Il a proposé qu'on le reçoive 

Murielle : rectification, c'est toi qui n’a pas voulu émettre de correction quand il a fait cette confusion. 

Moi : Mais tu as joué le jeu donc on les reçoit dimanche 

Murielle : non 

Moi : pardon ?

Murielle : j’ai dit non à moins que...

Moi : à moins que ?

Murielle : que tu accordes une descente à 16h au lieu de 17 heures sur les trois prochains mois

Moi : tu es folle ? Je te paie pour ça 

Murielle : Dans ce cas monsieur Koné saura que tu t'es foutu de lui 

Moi : ok va pour 16h

Murielle : à dimanche mon cher fiancé  

Qu'est-ce qu'on ne ferait pas quand nous sommes dans le besoin ? 

Avant que dimanche n'arrive nous sommes allés faire des photos de couple pour les disposer dans mon salon afin de créer une illusion. La séance photo avait été agréable mais je n'allais pas non plus montrer toutes mes dents. 

Murielle est présentement au four et au moulin pour concocter des plats. Ça sent étrangement bon. J'ai aussitôt pensé à Aline...ces petits plats qu'elle me préparait. Elle me manque terriblement. Mais tout ça c'est le passé, il faut s'y faire 

Je suis rentré dans la cuisine elle était de dos et s'affairait sur la cuisinière. Même en pagne cette fille ne me laisse pas indifférent. Je n'ai pas pu m’empêcher de m’approcher d'elle et de l’enlacer 

Moi : ça sent super bon 

Murielle : à quoi tu joues Olivier ?

Moi : à être ton fiancé 

Murielle : j'en ai marre de ce genre de jeu 

Moi : c'est toi qui joue le plus Murielle donc c'est un peu contradictoire ce que tu avances  

Murielle : je ne joue pas Olivier. C'est juste que je ne sais jamais comment réagir quand tu es là. J'ai honte de m'être donnée à toi aussi facilement cette nuit-là. J’ai donné l’impression d'être une fille facile. 

Moi : Murielle, je suis fou de toi

Elle s'est retournée et a écarquillé les yeux. Je crois que moi-même j’ai aussi écarquillé les yeux car je ne m'attendais pas à faire sortir un truc pareil de ma bouche. J’ai juste arrêté de réfléchir et décidé de laisser mes sentiments parler 

Murielle : tu as dit quoi ?

Moi : J’ai dis que je suis fou de toi ! 

Murielle : tu sais que j'ai une fille. Tu es près à me prendre avec elle ?

Moi : si tu veux je la prends même elle pour te laisser toi 

Murielle : lol 

Moi : Moi aussi j'en ai marre de ces jeux. Nous ne sommes plus des enfants qui sont à la maternelle. Je t'aime Murielle 

Murielle : je t'aime Olivier (se mordant la lèvre) 

Elle n’a pas eu à faire plus pour que je la d'école du sol et monte avec elle dans la chambre. Je lui ai fait l'amour comme il se fallait. Elle suait encore sur moi 

Murielle : merde la nourriture 

Moi : J’ai arrêté le feu 

Murielle : à quel moment ? 

Moi : je suis rapide quand il le faut. Il nous reste deux heures avant qu’ils ne soient là (la tirant à moi) on a encore le temps 

Murielle : tu es fou Olivier 

Moi : de toi uniquement 

...Ruth Thalmas...

Le prof : due to some technical issues we won't be able to go ahead with the travel plan. 

Nous étions censés faire un déplacement dans le cadre de l'école mais comme vient de le dire le prof, quelques soucis de dernières minutes nous en empêchent. Pourtant ma valise était déjà faite, on quittait aujourd'hui et on revenait demain. 

J'ai essayé de joindre Erwan pour qu'il revienne me chercher mais son téléphone ne passait pas. 

Katy : tu as besoin qu'on te dépose quelque part ?

Moi : oui ça m'aidera énormément

Katy : monte dans ce cas 

Je ne me suis pas faite priée, J’ai mis ma valise dans le coffre et me suis installée à l'arrière. Katy est une amie de classe. Son mari et elle étaient à l’avant. Ma relation avec Erwan évolue. Il a prévu donner la dote après notre diplôme donc nous nous organisons au fur et à mesure 

Je l'aime tellement ! Je ne sais pas si j’ai déjà aimé de la sorte. Il m'arrive souvent de penser à mon frère. Olivier malgré son mauvais caractère me manque énormément. J'espérais en prenant mes distances lui faire comprendre qu'il exagérait mais c'était mal le connaître, il campe sur sa décision et insiste du fait que ce soit moi qui me trompe 

Katy m’a finalement laissée devant notre appartement à Erwan et moi. J’ai dit merci et je suis montée. J'avais laissé mes clés avec Erwan pour ne pas les perdre durant le voyage donc j’ai sonné. C'est une jeune fille qui m'a ouvert la porte. Mon cœur s'est mis à battre à vive allure 

Elle (en anglais) : bonjour comment puis-je vous aider ?

Moi : Erwan est la ?

Elle : il est descendu prendre du pain il ne va pas durer

Moi : c'est lui que je suis venue voir 

Elle : vous pouvez rentrer il ne tardera pas 

C'était une blanche, fine aux cheveux blonds.

Elle : c'est quoi votre nom ?

Moi : Ruth et vous ?

Elle : Avery 

Moi : ok ! Comment vous connaissez Erwan ? 

Avery : nous sommes ensemble depuis quatre mois déjà. Et vous ?

Moi (prenant sur moi) : c'est un ami d'enfance. C'est votre première fois de venir ici ?

Avery : oui oui c'est la première fois 

Moi : ok 

Je ne savais pas d'où me venait la force pour garder autant mon calme. Il y a eu un bruit de serrure. Sûrement Erwan qui revenait 

Erwan : Chérie ?

Avery : oui mon cœur 

J’ai eu un vertige sur le champ

Erwan : ru...Ruth ? 

Moi : Erwan ? C'est ce que tu fais quand je ne suis pas là ? 

Erwan : Ruth laisse-moi t'expliquer s'il te plaît 

Moi : m'expliquer quoi ? Que tu viens de donner raison à mon frère. Jamais je ne t'aurais cru capable de me faire ça, Dans cette maison que nous partageons 

Avery : pourquoi parlez-vous en français 

Moi : je te souhaite tout le bonheur du monde.

Erwan : Ruth attends s'il te plaît. C'est une erreur 

Moi : une erreur qui dure depuis quatre mois ? 

Erwan : merde !

Monsieur Grognon