Partie 21

Ecrit par Mayei

… Coralie …

Je suis rentrée au salon comme une furie et je me suis mise à hurler le plus fort possible. A un moment même je ne sentais plus ma gorge. C’était un mélange de douleur, de rage, de déception. Je pleurais en même temps que je criais pour appeler ma soit disant mère...

Moi : MAMAN, MAMAAAAAAAAN, DESCENDS 

Elle n’a pas tardé à se montrer affichant un air inquiet et paniqué

Mam : pourquoi tu cries ainsi c’est quoi le problème ?

Moi : pourquoi tu m’as fait ça ?

Mam : de quoi tu parles ? pourquoi tu pleures ?

Elle voulait s’approcher de moi pour me prendre dans ses bras mais j’ai vite fait de m’éloigner d’elle

Moi : NE ME TOUCHES PLUS JAMAIS

Mam : tu vas finir par te calmer oui ! tu penses qu’ici c’est un moulin peut-être ? si tu n’as rien à dire, sors d’ici

Moi : pourquoi as-tu écris cette lettre pour me faire croire que Chris ne ressentait plus rien pour moi ?

Mam : de…de quoi tu parles ? quelle lettre ?

Moi : tu joues à celle qui a oublié c’est ça ? cette lettre que tu m’as donnée en me faisant croire que c’est mon amie Sandra qui est passée déposer.

Mam : mais je t’assure que c’est elle qui me la remise, quelles sont ces sornettes que tu racontes ?

Moi : tu n’as même pas honte de me mentir ! tu es sûre que tu es ma mère ? figure-toi que Anne-Murielle c’est Sandra maman, c’est elle la future femme de Emmanuel

Elle a paru surprise et a mis sa main devant sa bouche 

Moi : oui c’est elle et elle m’a racontée la vraie version des faits et surtout comment tu l’as chassée de chez nous. Maman que t’ai-je fait pour que tu ne veuilles pas mon bonheur ? l’argent passe avant le bonheur de ta fille tu trouves sa normal ? tu es foncièrement méchante je me demande comment papa fait pour tomber sur une aussi mauvaise femme.

Mam : tu va surveiller ton langage, je ne suis pas ta camarade. J’ai fais tout ça pour ton bien, tu pensais finir comment avec ce vaurien ? dans un taudis des bas quartiers ? qu’est-ce qu’il allait t’apporter ? il allait juste se servir de toi et rien de plus

Moi : avec toi on voit bien ce n’est pas en étant âgé qu’on gagne en maturité. Tu t’entends parler peut-être. Tu me fais penser à ces mégères d’hypocrites que tu appelles amies la. Tu n’as pas de cœur, tu es mauvaise maman…

Je n’ai même pas fini ma phrase que j’ai sentie la douleur d’une gifle venir me paralyser la joue. Ça faisait vraiment mal et la surprise encore plus. J’ai posé la main sur la partie en regardant ma mère avec des yeux de colère.

Mam : je suis ta mère donc tu me parles autrement 

Moi : tu viens de me montrer que je n’ai plus de mère ! 

J’ai pris mon sac et je suis sortie de la. Une famille c’est là où est sensé Reigner l’amour, c’est la source de l’amour, ce n’est pas se faire des coups bas, ce n’est pas se faire souffrir. Comment une personne qui m’a supportée neufs mois dans son ventre peut me faire traverser tout ce mal ?

Je ne compte pas dormir chez moi aujourd’hui, je vais prendre une chambre d’hôtel et fermer mon téléphone. Qu’ils me cherchent autant qu’ils veulent c’est leur problème. Je n’ai pas la force de supporter Roland aujourd’hui sinon je vais finir par le tuer et j’irai en prison ! j’ai assez eu de stress comme ça c’est bon 

… Elisabeth Amon …

Depuis la discussion que j’ai eue avec Coralie hier, je suis restée dans un état perplexe, je n’avais pas prévu que tout se passe comme ça. Cette Anne-Murielle ou Sandra je ne sais plus, je savais que je la connaissais quelque part. son visage m’avait l’air familier mais je ne savais plus ou je l’avais vue. Et voilà qu’elle vient monter ma fille contre moi.

Je sais que beaucoup d’entre vous ne m’aimez pas mais ce n’est en rien mon problème. Cette lettre je l’avais tapée moi même pour que Coralie enlève de sa tête ce fameux Chris. Non mais qu’est-ce qu’elle pense cette Coralie ? c’est qu’elle vie elle voulait avoir avec ce va-nu-pieds ? ils allaient vivre où ? A Abobo ? je la sauve d’une vie misérable et c’est comme ça qu’elle me remercie ! on m’avait dit que les enfants étaient ingrats mais aujourd’hui j’en ai la certitude, heureusement que j’ai Stéphanie, elle au moins elle sait comment les choses fonctionnent dans ce bas monde. 
Emmanuel est comme Coralie, voilà qu’il va me soulever un souillon qu’il va me faire supporter comme belle fille. Il faut que je lui règle son cas même à cette fille-là. Il faut que j’appelle Emmanuel. J’ai pris mon téléphone et j’ai lancé l’appel 

Emma : Allo maman !

Moi : comment tu vas mon chéri ?

Emma : je vais bien, un peu occupé au boulot mais ca va !

Moi : et ma belle fille comment ça avance ? et la grossesse ?

Emma : tout va pour le mieux du monde, elle est chez moi actuellement

Moi : comment ça chez toi ? ne me dis pas qu’elle est toute seule Emmanuel !

Emma : Krkrkrkkkr, maman elle est juste enceinte, elle n’est pas malade, elle peut bien rester toute seule.

Moi : ne jouez pas avec mon petit enfant comme ça ! d’ailleurs même je vais passer lui rendre visite.

Emma : ok laisse moi l’avertir alors.

Moi : mais non ça sera une surprise pour elle, la pauvre elle doit surement s’ennuyer.

Emma : ok on fait comme ça alors, j’espère que je vais te trouver à la maison dans le cas contraire je passerai le weekend te voir.

Moi : ok bisous bisous

Emma : bisous maman prends soin de toi

Nous avons raccroché. Je dois m’apprêter pour aller trouver cette profiteuse-là. Une fois prête, j’ai fais signe au chauffeur et on a pris la route pour chez Emmanuel. Son gardien a ouvert la porte et je suis rentrée dans son salon. Il n’y avait personne. Elle doit surement être entrain de se reposer cette paresseuse.

Moi : SANDRA, SANDRAAAA

Elle est descendue dans une longue robe, les cheveux au vent et n’avait même pas de sandales à ses pieds. Elle a eu un geste de recul quand elle m’a vue.

Moi : où est-ce que tu comptes fuir ? petite menteuse
Sa : de nous deux c’est qui la menteuse ?

Elle est passée devant moi pour s’asseoir comme si de rien n’était. Non mais elle ne manque pas de toupet celle la

Moi : regardez-moi cette parvenue ! tu penses que parce que mon fils t’a filé la grossesse tu peux te permettre de me parler ainsi ?

Sa : écoute, il ne faut pas penser que je suis une de tes filles et que je vais te regarder me manquer de respect comme bon te semble. Ce n’est pas parce que tu es aisée et que tu viens d’une famille aisée que la mienne que tu vas te croire au dessus de moi

Moi : profites bien de ce petit temps que tu auras à faire avec mon fils et ne pense pas que ce batard que tu as dans le ventre sera un moyen pour toi de t’enrichir sur le dos de mon fils. Et je vais te prévenir laisse la vie de ma fille comme elle est. Elle est bien dans ce mariage ne lui met pas des idioties dans la tête.

Sa : Elisabeth tu n’as pas d’autres choses à faire ? Tu penses peut-être que tu as fais du bon boulot ? Coralie est malheureuse, elle souffre parce que tu l’as forcée dans un faux mariage. Le bonheur de ta fille ne t’intéresse pas et tu es debout devant moi à essayer de foutre en l’air celui de ton fils. Elisabeth je pense que trop rester à la maison ne te va pas, il faut te trouver un job pour te défouler un peu

Non mais je n’en crois pas mes oreilles. Cette fille ne se laisse pas intimider facilement. Malgré tout ce que je lui dis elle arrive à garder son calme comme s’il n’y avait rien. Ce qui m’énerve encore plus c’est qu’elle a du répondant. 

Moi : eh bien tu peux me croire que tant que je serai en vie, je ferai de ta vie un enfer.

« Humm »

Nous nous sommes toutes les deux retournées pour tomber sur Emmanuel qui se trouvait devant l’entrée du salon. 

Moi : Oh Emmanuel tu es déjà là ? j’étais entrain de dire à ta femme combien la grossesse lui va à ravir 

Emma : maman tu peux arrêter ton cinéma s’il te plait. Je suis là depuis que tu as traiter mon enfant de batard ! tu me déçois vraiment tu sais !

Moi : Emmanuel

Emma : non maman ! tu ne trouves pas que Sandra a raison ? pourquoi tu lui en veux pour le mal que tu fais autour de toi ? c’est pour venir la fatiguer que tu es venue ici ?
Moi : Emmanuel laisse moi t’expliquer …

Emma : non maman tu en as assez fait comme ça ! je vais te demander gentiment de partir de chez moi ! 

Moi : Emmanuel c’est moi que tu chasses ?

Emma : oui maman, tant que tu n’auras pas de bonnes intentions tu ne seras pas la bien venue ici.

Je regardais Emmanuel comme si c’était la première fois que je voyais mon enfant. Un enfant que j’ai porté dans mon sein pendant neuf mois, qui s’est nourri de mes seins, aujourd’hui il me demande de sortir de chez lui à cause d’une petite pauvre comme ça.

Je les ai regardés une fois de plus, j’ai mis mes lunettes de soleil et je suis sortie de chez eux, mais cette Sandra qu’elle me fasse confiance, je vais m’occuper de son cas.

… Coralie …

Ça va faire trois mois depuis mon altercation avec maman et je n’ai plus remis les pieds dans la cour familiale. Pendant ce temps j’ai eu un poste de gestionnaire dans une banque de la place du coup mes journées ne sont plus monotones. Je passe tous mes weekends avec Sandra car c’est la seule que je trouve vraie. Roland et moi c’est juste courtois, je n’ai plus la force de me battre contre lui à longueur de journée. 

Le mariage coutumier de Sandra et Emmanuel a été tellement beau, on sentait l’amour que l’un avait pour l’autre mais c’était sans compter sur maman et Coralie qui ont fait une petite scène soit disant qu’elles ne supportent pas le fait d’être dans un quartier qui sent la pauvreté à longue distance. Je ne les gère même plus car elles me sortent par les pores. 

Nous sommes actuellement à l’hôpital car Sandra vient d’accoucher d’une jolie petite fille.

Moi : maman bébé c’est comment ?

Sa : wouuuu je suis épuisée même, la petite la n’a pas fait dans la dentelle hein ! tu t’en rends compte, 3kg200

Moi : mais c’est normal tu mangeais comme une folle

Sa : tchrrrr ne me provoque pas.

Moi : mais tu as vu comment elle ressemble à mon frère ! notre sang est trop fort aucun Amon ne se perd hein, elle n’a rien de toi

Sa : c’est une petite ingrate comme c’est son père qui a poussé elle va me dire ça quand elle va grandir

Moi : déjà tu menaces la petite ! je suis trop contente pour toi Sandra ! tu es comme un sœur tu sais. 

Elle a séré ma main et m’a regardée dans les yeux

Sa : tu sais, j’ai la ferme conviction que ton bonheur n’est pas loin ! est-ce que tu pries ?

Sa question a fait renaitre des souvenirs en moi. C’était Chris qui me menait sur le voie de la prière mais avec toutes ces péripéties je ne suis pas allée tellement loin

J’ai remué ma tête en signe de non pour répondre à sa question

Sa : dans ce cas, il faut t’y mettre le plus vite possible. Si tu veux on ira ensemble à l’Eglise.

Moi : ok

Nous avons papoté un peu encore et je l’ai laissée se reposer, elle en a besoin.

… Chris …

Moi : Floriane tu as tout pris ?

Flo : oui j’ai tout !

Moi : tu es sûre que tu n’as rien laissé au poste de contrôle ?

Flo : t’inquiète bébé je n’ai rien oublié. 

Moi : ok

Nous avons fini par trouver notre porte d’embarquement. Je suis comme une puce actuellement mais comprenez-moi, ça va faire environ trois années et quelques mois que je n’ai plus remis les pieds dans mon pays. Les choses ont vite avancé par rapport à ma structure. On peut dire que Yann m’a beaucoup aidé puisqu’il a supervisé les travaux matin et soir si bien que la construction des locaux n’a pas du tout mis du temps, mais en même temps quand il y a les moyens, les choses avancent vite. Tout est prêt il ne reste plus qu’à embaucher les personnes dont nous aurons besoin et je pourrai lancer les activités. 

Floriane est du voyage car je compte me présenter officiellement à sa famille. Je connais déjà sa mère et sa petite sœur mais je n’ai pas encore eu l’occasion de rencontrer son frère et son père. On peut dire que j’ai voulu les choses ainsi car lorsque je les rencontrerai je veux que ce soit pour parler des fiançailles.

« Les passagers à destination de Paris-Roissy Charles de Gaulles sont priés de bien vouloir se présenter à la porte d’embarquement E21 s’il vous plait »

Flo : bébé c’est notre tour.

Nous avons pris nos trolleys et avons fait le rang comme tout le monde. J’ai vraiment hâte d’être de retour dans mon pays.



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