Partie 22 : Adieu

Ecrit par Mayei

...Naomie ...

J'ai acheté sept tests de grossesse allant du plus moins cher au plus cher. J'ai recueilli ma première urine du matin dans un récipient propre...j'ai suivi tout ce que la notice disait. 
J’ai attendu Les trois Minutes habituelles et j'ai tiré mon cou pour lire les résultats.

Merde ! Merde ! Merde !

Aucun d'entre eux n'était positif. J’ai pourtant un retard. Merde, je ne comprends rien. Si je ne tombe pas enceinte, auguste ne quitte pas sa vieille mégère. Il faut absolument que je trouve une solution 

C’est toute énervée que j’ai jeté tous ces tests avant de retourner dans ma chambre devant mon ordinateur. Il faut vraiment que je trouve une solution. Je ne me fais pas jeune et ce monsieur qui est proche de la mort est plein au As.

J'ai eu l'idée de me promener sur YouTube et chercher comment fausser un test de grossesse. J'ai vu plusieurs techniques allant du jus de pommes jusqu'au Coca Cola light. La plupart du temps ces tests revenaient négatifs mais dans la dernière vidéo au moment où je commençais à désespérer, La chroniqueuse a réussi à avoir un résultat positif avec du coca light.

Mes poumons se sont gonflés d'espoir et j’ai vite pris un boubou dans mon placard que j’ai enfilé. Mon sac et la clé de ma voiture et hop au supermarché faire Les courses sans oublier de m'acheter du coca light et encore un test de grossesse. 

À mon retour je me suis précipitée pour faire le test avec coca light 

Moi (sautant partout) : super super super 

Je me suis ruée sur mon téléphone et j'ai lancé le numéro d’auguste 

Auguste : allo ma belle ! 

Moi : comment tu vas chéri ? 

Auguste : ça peut aller, le travail comme toujours hein 

Moi : ça te dis de tout laisser et me retrouver ici à la maison ? 

Auguste : tu sais que je n'ai pas le temps Naomie 

Moi : maintenant c'est Naomie non ? Je te promets que ce que j'ai à te dire est tellement important que tu prendras au moins trois semaines de vacances 

Auguste : ah bon ?

Moi : tout à fait 

Auguste : d'accord j'arrive tout de suite 

Comme un rituel, je me suis jetée sous la douche pour prendre une douche parfumée. Je n'avais pas à m'en faire pour la nourriture car je sais qu'au pire des cas nous sortirons manger. J’ai fait sortir la robe la plus sexy que j'avais Dans mon placard et après quelque goûtes de parfum, je me suis installée au salon à l'attendre. Pendant un bref instant je me suis mise à penser a ma vie qui n’a pas du tout été rose. Quand mes parents étaient encore en vie, j’ai connu ce qu’on appelle la joie même si ce ne fut que pour un bref instant. J’ai perdu mes parents quand j’avais 8 ans a la suite d’un accident dont j’ai été la seule survivante. C’est la sœur de ma mère qui m’a accueillie chez elle mais le calvaire que j’y est vécu vraiment je ne le souhaite à personne. Son injure préférée a mon égard était « sorcière » car selon elle c’est moi j’étais responsable de la mort de mes deux parents. Elle ne pouvait concevoir que je sois la seule survivante de cet accident donc c’était sûr pour elle que j’avais offert mes parents en sacrifice. dès qu’elle a eu une proposition de mariage elle m’a abandonnée un jour comme ca dans la rue. Vous vous imaginez ? j’avais à peine 13 ans qu’elle m’abandonnait à mon triste sort.

Au bruit de la sonnerie, j’ai remis mes idées en place et me suis levée sensuellement pour ouvrir la porte 

Auguste : tu es magnifique 

Moi (souriante) : juste pour toi, rien que pour toi 

Auguste : j'aime quand tu parles comme ça ! 

Moi : rentre ne reste pas devant la porte 

Il est rentré s'installer au salon pendant que je refermais la porte derrière lui. 

Moi : je te sers quelque chose à boire ?

Auguste : non ça va ! Je n'ai que deux envies. Savoir ce que tu as à me dire et ensuite profiter de ce beau corps 

Moi : vous êtes trop impatient monsieur Hamza...je reviens 

J'ai pris les escaliers en prenant soin de marcher le plus lentement possible pour l'exciter au maximum. J'ai récupéré le test de grossesse et le cœur battant je suis redescendue le retrouver. J’espérais vraiment vraiment qu’il morde à l’hameçon. 

Moi : fermes les yeux et tends les mains 

Auguste : c’est quoi ce jeu Naomie ? Je ne suis pas un enfant 

Moi : c’est la seule condition auguste. Soit tu fermes les yeux soit tu ne reçois rien 

À contre gré, il a fermé les yeux et je lui ai posé le test entre les mains 

Moi : tu peux ouvrir les yeux maintenant 

Auguste (me regardant) : qu'est-ce que c'est ?

Moi : à ton avis ?

Auguste : non ce n'est pas vrai ! 

Moi : si...si je suis enceinte Auguste. Je suis enceinte de toi 

Il a fait sortir son téléphone 

Moi : qu'est-ce que tu fais ?

Il a levé son index pour me signaler que je devais attendre un peu 

Auguste : allo maître Boni 

... 

Auguste : bien et vous comment allez vous ? 

... 

Auguste : bien. Je voudrais vous demander de préparer des documents pour un divorce 

... 

Auguste : je veux divorcer de ma femme 

...Samuel...

Cela fait près de deux heures que nous sommes à l'hôpital. Papa a été pris en charge Mais Le docteur a été clair avec nous. Ce n'est pas sûr qu'il s'en sortira. Je suis un peu secoué par tout ceci, je ne sais pas trop quoi penser entre les révélations de papa, la vraie face de maman et surtout Nadia qui est désorientée. Ce genres d’histoires j’ai pour habitude de les lire dans des journaux ou des romans mais jamais je n’aurais pu imaginer que cela se produirait dans ma propre famille.  

T.M : Samuel, viens t'asseoir, il ne faut pas rester debout comme ça 

Moi : je réfléchis un peu 

T.M : assieds-toi ! Tu verras tu va mieux réfléchir 

Je sais qu'elle essayait de détendre l'atmosphère alors je me suis assis tranquillement comme elle me le demandait. 

T.M : il y a tata Bénédicte qui ne va pas tarder à arriver. Je l'ai prévenu par rapport à la situation 

Moi : d'accord 

Elle a fait sortir son chapelet de son sac puis s'est tournée vers moi 

T.M : tu pries avec moi ?

Moi : hum...je ne suis pas très porté religion et surtout je ne sais même pas comment faire. 

T.M : tu n'as pas à t'inquiéter ! Je dirigerai 

Que pouvais-je ajouter de plus ! On ne réussi jamais à dire non à tata Marianne, c'est mission impossible. Nous avons fermé les yeux et elle a commencé par le signe de croix 

T.M : au nom du père du fils et du saint esprit 

Moi : Amen 

Qu'est-ce que vous croyez ? Je connais la base quand même. 

Tout doucement nous sommes passés sur chaque grains et je me suis surpris à donner des intentions au grand plaisir de tata Marianne. Nous avons clôturé et elle a rangé son chapelet. la minute qui suivait, tata Bénédicte faisait son entrée 

T.B (m'embrassant) : comment tu vas Samuel 

Moi : on a connu mieux 

T.B : je ne te le fais pas dire ! Ou sont Nadia et ta mère 

T.M : Bénédicte, viens t'asseoir, ce n’est pas le moment de poser des questions. C’est une longue histoire quand Léopold sera tiré d’affaire et que nous rentrerons à la maison, nous en parlerons.

T.B : mais tu sais très bien qu’il ne…

T.M : Bénédicte je t’ai dit de te taire.

A voir comment tata Marianne lui avait intimer l’ordre de se taire c’était comme si elle essayait de l’empêcher de dire quelque chose en ma présence. Je n’ai pas pu prêter grande attention ceci puisqu’ on a vu le docteur venir vers nous. Mon cœur n’a jamais autant battu. Ça battait tellement que j'en au eu mal à la tête sur le champ. En moins de quatre semaines, deux fois à l'hôpital 

Dr : famille Kassoum ?

Moi : oui c’est nous ! 

Il est reste silencieux un moment pendant que j’étais pendu à ses lèvres. 

Dr : on ne sait pas comment mais Le patient est de nouveau conscient et il parle même. Il a demandé à voir son fils 

J'ai regardé mes tantes qui m'ont fait un sourire. 

Moi : pas de soucis 

T.B : serait-ce possible que je vienne aussi ?

Dr : hummm...ok mais ménagez le 

Moi : pas de soucis 

Avec tata Bénédicte, nous nous sommes rendus dans la chambre de mon père. Vous pouvez imaginer tous les appareils auxquels il était relié. 

Papa (faiblement) : Bénédicte ? 

T.B (souriant) : ne fais pas d'effort 

Papa : tu es venue...tu es venue me dire au revoir 

T.B : ne dis pas de bêtises ! Tu vas rester avec nous encore longtemps. Tu n'as même pas encore vu tes petits enfants. Je suis venue pour m'excuser. Te demander pardon d'avoir bouder et refuser de te voir pendant près de 10ans. Tu es mon grand frère chéri et la colère m’a aveuglée 

Papa : non...c’est à moi de m'excuser. J'aurais dû savoir que c’était mon bonheur que tu voulais. J'ai pris La défense de Tania et voilà où j'en suis actuellement. Tu m'avais dit qu'elle causerait ma perte...j'aurais dû t'écouter. J’ai marié coutumièrement une jeune fille du nom de Murielle, ce dont je ne suis pas fière mais elle appartient à notre famille dorénavant. Tu sais comment Les choses de passent.
Elle fera une bonne femme pour ton fils Nolan. DIEU m'en ai témoin je ne l'ai jamais connue intimement. MAIS promets moi d'assurer ses frais scolaires avec l'argent que je laisse derrière 

T.B : promis 

Il lui a tendu la main et elle la saisie en y faisant de petits baisers. Ils ne parlaient plus Mais à les regarder on pourrait penser qu'ils se parlaient en esprit. Je voyais souvent tata Bénédicte bouger la tête soit pour dire oui soit pour dire non 

T.B (se levant) : Samuel ! Viens ton père a besoin de te parler, je vous laisse seuls. 

Je me suis avancé en prenant place sur la chaise posée dans le coin 

Papa : je ne te l'ai pas dit souvent Mais je t'aime et je suis fier du jeune homme que tu es devenu Samuel 

Moi : merci papa 

Papa : je ne sortirai pas de cette chambre alors j’ai des trucs à te demander. Ce sont mes dernières volontés 

J'ai quitté la chaise pour me mettre à genou au près de lui

Moi : ne dis pas ça ! Les docteurs vont bien s'occuper de toi 

Il a émis un léger sourire avant de recommencer à parler 

Papa : rends-toi dans mon bureau à la maison et dans le dernier placard, je garde une boîte de couleur bleue. À l'intérieur il y a la photo de Louise. J’ai écris son nom derrière je t'en supplie fais tout pour la retrouver. Quand nous nous sommes laissés, le jour où je suis allée doter Tania elle m’a avoué qu'elle était enceinte de moi mais à cause du plan de Tania je ne l'ai pas cru. Donc tu dois certainement avoir un grand Frère ou une grande sœur. Demande pardon à Louise pour tout le mal que je lui ai causé et dis-lui que je n'ai jamais cessé de l'aimer. Dis-lui que même sur mon lit d'hôpital je pense encore taabo elle comprendra. Fait tout pour que son enfant bénéficie de l'argent que je laisse, qu'il ou elle soit à l'abris du besoin. Pou...

Il a été pris d'une volante toux qui Le secoua un instant. 

Moi : papa tu fais trop d'effort. Il faut te reposer 

Papa : attends, j'allais oublier Nadia. Éloigne-la de votre mère sinon elle la détruira 

Moi : papa repose toi tu as encore tout le temps. Quand tu sortiras d'ici tu règleras tout ça 

Il a fermé les yeux et a détourné la tête. Je suis resté un bon moment avant de me décider à quitter la chambre. J'étais à mi chemin quand ce bruit a attiré mon attention. J’ai posé les yeux sur cette machine qui surveillait son rythme cardiaque. Il n’y avait plus rien, juste un trait accompagné de ce bip qui ne finissait pas. Aussitôt le médecin suivi de deux infirmières sont rentrés me bousculant sur le passage. Je pense qu'ils étaient tellement à fond dans la réanimation qu'ils n’ont même pas prête attention à moi. A chaque fois le docteur demandait à ce qu'on augmente la charge. Le corps de mon père se soulevait à chaque fois Mais son rythme cardiaque ne revenait pas. Je crois qu'ils ont essayé au moins une dizaine de fois avant que je n'entende le docteur demander à une infirmière 

Dr : heure de décès 

Infirmière : 19 heures 57

...Nolan...

Moi : il faut que je me pose un peu je n'en peux plus !

Cécile : oh Mais on a déjà fini il ne nous reste plus qu'à prendre les dragées et c'est tout 

Moi : vraiment être une femme ce n'est pas facile. Depuis ce matin on tourne, on tourne en plus je n'ai rien mis dans le ventre 

Cécile (essayant de me tirer) : allez viens, on prend ça vite et on rentre pour que je te fasse à manger 

Entendre cette phrase m’a soudainement donné la force de me lever du banc sur lequel j’étais assis.

Moi : tu sais quoi ?

Cécile : ????

Moi : tu vas terminer ce qu'il reste à prendre pendant que de mon côté je me prends un truc rapide 

Cécile : pffff ok 

J’ai cherché un coin rapide ou je me suis pris un en cas. La formation a pris fin hier et actuellement je fais toutes mes dernières courses afin de pouvoir rentrer le plus vite possible. Si tout se passe bien normalement, je dois rentrer dans trois jours. J'ai déjà bouclé mes valises donc il ne reste pas grand chose. Ce qui m'excite encore plus c’est que je n'ai pas dit la date de mon retour à Lena donc bonjour la surprise. Je sais qu'elle va sauter de joie. Cette fois j'irai même chez elle et sonner pour me présenter une bonne fois pour toute à son père. 

Cécile : tu manges ou tu rêves ?

Moi : pardon ?

Cécile : depuis que je suis la tu n'as même pas réagi 

Moi : oh pardon je suis tellement fatigué ! Tu as fini c’est bon ?

Cécile : oui c'est bon ! J’ai bien précisé qu'elle voulait les dragées avec les amandes 

Moi : Mais non ! C'est plutôt le chocolat ! Merde va falloir aller corriger ça.

Cécile : oh ! Je n'ai pas fait attention...je pensais pourtant...

Moi : pfffff moi qui me voyais déjà Chez moi et couché 

Cécile : krkrkrkrkr regardes ta tête ! Ce sont les courses qui te rendent comme ça ? Je plaisantais juste 

Moi : regardez-moi ça ! Sous sérieuse un peu. Je t'aide ?

J'ai pris Les paquets qu'elle tenait et on à hélé un taxi pour nous rendre Chez nous. 

Cécile : je pars me laver et je t'appelle ok

Moi : ok 

J'étais tellement soulagé de rentrer Chez moi. J’ai Les pieds qui chauffent à force d’avoir marcher un peu partout. Quand je pense que les femmes font ça le sourire aux lèvres ! Je vous tire mon chapeau 

J'ai voulu fermer les yeux un instant Mais c’était sans compter sur mon téléphone qui s'est mis à sonner. C’était maman 

Moi : allo madame Ehui ?

Maman : comment tu vas mon grand ?

Moi : je vais bien maman et toi ? ta voix m’a l’air bizarre

Maman : j'allais bien jusqu'à ce qu'on apprenne cette mauvaise nouvelle 

Moi : mauvaise nouvelle ? Comment ça mauvaise nouvelle ?

Maman : ton oncle Léopold est mort 

J'ai retiré le téléphone de mes oreilles pour vérifier que c’était vraiment maman qui me parlait. Mort ? Comment ça mort ? Il y a peine trois semaines Samuel m’appelait pour me dire qu'il se portait mieux 

Maman : tu es la ?

Moi : oui oui ! Je n'arrive pas à croire.

Maman : et nous donc 

Moi : je rentre demain ça Doit être un coup dur pour Samuel ! Il aura sans doute besoin de moi

Maman : ok ! Tu descends directement chez ton oncle nous y serons tous 

Moi : ok ! Prends soin de toi maman 

Maman : toi aussi mon grand 

La vie est quand même bizarre. C’est comme ça qu'on peut cesser d'exister du jour au lendemain. Il faut que j'appelle l'agence pour avancer ma date de départ

Les Péripéties de Mu...