Partie 29 : à genoux
Ecrit par Mayei
Partie 29 : à genoux
...Olivier Thalmas...
Je ne suis certes pas rentré avec Murielle mais la paix du cœur me suivait. Je suis content qu'on ait fait un grand pas, content qu'elle ne soit plus à même de bouder. Je suis rentré au salon en fredonnant une mélodie que j'appréciais bien. Au même moment, Ruth sortait de la cuisine. Sûrement qu'elle allait chercher à boire comme à son habitude.
Quand elle ma vue, elle s’est d'abord figée avant d'essayer de fuir vers les escaliers.
Moi : pas si vite mademoiselle, reviens par la
Elle est revenue en se mettant directement à genou, j'avais envie d'éclater de rire.
Ruth (à genou, Les main jointe) : pardon Olivier, je ne recommencerai plus jamais. Pardon ne crie pas
Moi (amusé) : crier pourquoi ?
Ruth : parce que j'ai pris vos téléphones en envoyant un message à chacun d'entre vous pour que vous vous rencontrez
Moi : oh je vois...lève toi
Ruth : heun ?
Moi : je t'ai dit de te lever
Il ne fallait pas voir sa mine abattue quand madame se levait. Sans qu'elle ne s'y attende je l'ai serrée contre moi. Elle n’a pas réagi de suite. Elle doit être super choquée en ce moment. C’est une date à marquer dans le calendrier. Ce n'est pas toujours que je fais ça, d'ailleurs je n'ai jamais fait ça.
Moi : merci pour cette soirée Ruth
Ruth : qu'est-ce qui t'arrive Olivier ? Tu es saoul ?
Moi : lol, très lucide. Merci d'avoir arrangé cette soirée car cela m’a permis de poser un geste que je ne me pensais pas capable de poser
Ruth (les gros yeux) : tu l'as demandée en mariage ?
Moi : non, je me suis excusé...
Ruth : quoi ????
J'étais fatigué de me tenir debout alors j'ai proposé que nous nous asseyions.
Moi : oui je me suis excusé et à toi aussi je dois des excuses pour toutes ces fois où je me suis montre odieux avec toi, surtout cette nuit. Je regrette amèrement et sincèrement tout ce qui a bien pu sortir de ma bouche. Tu es belle et intelligente Ruth et quelqu'un de meilleur que cet idiot saura t’apprécier à ta juste valeur et te combler de tout ce que tu mérites.
Elle a éclaté en sanglots et s’est jetée dans mes bras. Ça me faisait du bien d'avoir ma sœur dans mes bras sans pour une fois crier à tout bout de champs
Ruth (souriant à tracer les larmes) : il fallait vite me dire que je devais organiser une rencontre comme ça pour que de Monsieur grognon tu passes à monsieur doux comme par magie
Moi : c’est bon maintenant j’ai sommeil.
Ruth : reste un peu que je profite du nouvel Olivier
Moi : pousse-toi, dès demain tout redevient comme avant
Ruth : grognon un jour grognon toujours
... Sarata Obame...
Karl (prenant ses affaires) : à ce soir
Moi (du bout des lèvres) : ok
Je me suis dépêchée de mon côté pour ne pas être en retard au boulot déjà que Karl ne me dépose pas parce que monsieur est gonflé de colère.
J'enfile mes chaussures et hop je prends la direction du boulot. Heureusement les voies sont dégagées et je regagne mon bureau très à l'heure.
Il y'a un froid actuellement à la maison et pour cause Monsieur Obame a décidé que nous regagnions le Gabon. Je ne comprends pas enfin si mais cela ne faisait pas partir de nos plans. On avait dit que pour le juste milieu on ne vivrait ni en Côte d'Ivoire ni au Gabon et voilà que le bon Monsieur change.
Même si ce n'est pas de sa faute c'est quand même difficile. Il y a peu de temps son père a eu une forte hausse de tension qui a laissé des séquelles comme la paralysie du côté droit. Le dossier avait éclaté comme quoi Sharon s'est faite engrossée par un ami de leur père, un ami de la famille. Le bruit que cela a causé vu que la femme était très bonne amie à la mère de Karl. C’est dans les discussions que le père Obame a piqué la crise.
Conséquence il se retire de l'entreprise provoquant un remaniement des positions. Karl vient d'avoir sa position et a été sommé de rentrer le plus tôt possible.
A vrai dire je ne suis pas du tout emballée par l'idée. C'est pour aller supporter les sœurs et la mère de Karl. C'est évident que nous ne nous aimons pas et en plus je vais devoir quitter mon emploie pour le suivre, mettre tout derrière moi quoi et aller tout recommencer. C’est difficile tout de même. Je comprends qu'on ait besoin de lui mais de mon côté, je ne suis pas prête.
Pour me changer les idées, je me suis donnée corps et âme à mes différentes tâches à effectuer pour la journée. À l'heure de la descente j'ai été surprise de voir Karl garé au bas de l’immeuble mais sans broncher, je me suis installée à l’avant de la voiture.
Moi (mettant la ceinture) : bonsoir
Karl : bonsoir...ça a été ta journée ?
Moi : bien merci et la tienne ?
Karl : que veux-tu que je te dise ?
Moi : hum...
Nous sommes arrivés à la maison dans cet air lourd et pesant. C'est fatiguant de se prendre la tête tout de même.
Karl : Sarata il faut vraiment que je prenne une décision.
Moi : je crois que tu l'as déjà prise ta décision
Karl : pourquoi tu veux compliquer les choses ? Suis-moi simplement
Moi : que je quitte mon boulot comme ça ? Je peux rester ici, on s'organisera sur comment faire pour se voir.
Karl : tu es sérieuse la ?
Moi : ... ...
Il s’est levé du lit nerveusement et a ouvert le placard. Je l'ai vu enfiler une tenue de sport
Karl : je vais courir
Moi : que veux-tu manger ce soir ?
Karl : je n'aurai pas faim
Il est sorti de la maison en claquent la porte. Je me suis assise sur le lit en soupirant. Que veut-il que je lui dise exactement ? c’est comme ça qu’on se lève un matin et on décide de tout claquer pour aller à l’aventure ? on ne réfléchit pas sur la question ?
J'ai décidé de joindre Léna pour savoir ce qu'elle pense de cette situation
Léna : tu es sérieuse la ? Vous voir chaque six mois ?
Moi : bon chaque trois mois !
Léna : oh donc quatre fois dans l'année ? Genre dans la même année vous allez dépenser au moins 1000€ par billets. Une somme de 4000€ que vous pouvez très bien économiser, toi tu veux mettre ça dans les billets. Et c'est même qu'elle employeur qui va te donner autant de vacances ?
Moi : mais non toi aussi, je ferai le déplacement quand je pourrai et Karl aussi, n’est-ce pas qu’il part être un boss à plein temps ? il pourra venir me voir quand il le voudra. De toutes les manières, si je ne travaille plus je n'aurai même pas de revenus pour espérer économiser quoi que ce soit, donc autant ne pas m’en aller.
Léna : Sara arrêté de trouver des excuses. Tu es sûre que si tu suis Karl, il ne se démêlera pas pour te trouver des entretiens ? Au pire des cas tu exiges d'être sa secrétaire
Moi : krkrkrkrr
Léna : c’est peut-être drôle ce que je dis mais je suis vraiment sérieuse. Tu ne vas pas laisser ton mari à je ne sais combien de kilomètres de toi, livré à la tentation. Il paraît que les gabonaises sont très belles en plus. À ce sujet, ce n'est pas là-bas que la Marjorie en question vit ?
Moi (prenant conscience) : si…
Léna : ok reste là à ouvrir la bouche et dire si, il faut bien rester en France et laisser ta Belle-mère et l'ex de ton mari comploter ensemble pour le reconquérir. Ce sont les papiers du divorce que tu vas recevoir par la Fedex un de ces 4
Moi : tchrrrrr
Léna : si tu m'insultes c'est sur tu sais que j’ai raison…promets-moi de bien réfléchir à la question s’il te plait
Après ma discussion avec Léna je me suis sérieusement mise à réfléchir néanmoins il y avait cette grande partie de moi qui refusait de faire ce grand pas.
... Ashley Ehui...
Depuis ce matin Nolan est sorti me laissant seule avec sa fille qui passe son temps à courir dans tous les sens sans oublier les cris. Mon ventre commence à pointer. Je me suis faite une tisane et me suis posée devant la télé. C’est tout ce que j'ai à faire de ma vie. Aller au travail, et rester à la maison. Je n'ai pas envie d’aller passer le temps chez ma mère afin qu'elle me pose des questions toutes aussi indélicates les unes que les autres. Yolande aussi qui était mon amie de tous les jours vient de me décevoir avec ses questions de la dernière fois.
: Aaaaaaah
Moi (sursautant) : miaaaaa ?
Mia (se montrant) : oui tata ?
Moi : qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu cris comme ça ?
Mia : je jouais juste
Moi : pour jouer juste, il faut que tu cries ?
Mia : ... ...
Avec son visage comme je jouais juste. Toujours à faire le bruit dans la maison. Ça commence à bien faire. Quand il sort il ne peut pas prendre sa fille Avec elle ? D’habitude il va la laisser chez sa grand-mère mais aujourd'hui c’est comment ? je suis sure qu’il l’a fait exprès pour me pourrir la journée
Je me suis reconcentrée sur ma série et alors que ça devenait super intéressant mon téléphone s’est mit à sonner. J’ai soupiré en reconnaissant le numéro. J’ai laissé sonner, je n'avais aucune envie de décrocher mais c'était mal connaître la personne. Elle a insisté jusqu'à ce que je finisse par décrocher
Moi : allo ?
Huguette : allo sœur Ashley ? Tu vas bien ?
Moi (prenant une voix faible) : ça va sœur Huguette, je suis la
Huguette : Mais à entendre ta voix, on me dirait pas et en plus on ne te voit plus à l'église
Je savais qu'on allait en arriver là
Moi : c’est la grossesse qui fatigue oh ! Le docteur a dû me faire un cerclage et ordonner que je sois constamment couchée
Huguette : Mais il fallait nous le dire, on peut passer et prier comme on le faisait
Moi : je n'avais pas envie de vous en vous déplaçant jusqu’à chez moi encore une fois. Et en plus la maison est bondée, il y a ma belle-mère, ma mère et ma sœur qui se sont dépêchées pour s'occuper de moi
Huguette : oh ce n'est pas grave, je vais en parler aux autres et nous allons te porter en prière
Moi : c'est vraiment gentil
Huguette : nous sommes une communauté après tout, nous veillons les uns sur les autres. Bon je vais te laisser, que Dieu veille sur toi
Moi : amen merci sœur Huguette
J'ai raccroché, fatiguée par tout ce semblant que je venais de faire. Si je ne vous appelle plus ou que je ne passe plus à l'église c’est que je n'en ai plus envie c’est tout aussi simple. Qu'est-ce qu'ils ne comprennent pas. Me voilà forcée à inventer des trucs pour les éviter jusqu’à mentir sur l’etat de ma grossesse.
Moi (hurlant) : merdeeeeeee
Mia : pardon tata
Je me suis levée en colère. Elle venait de renverser la tasse avec la tisane brûlante sur mes pieds.
Moi (la tenant par le bras) : tu ne peux pas rester tranquille ?
Mia : aïe Tati, ça fait mal
Je l'ai traînée jusque dans Le coin
Moi : mets-toi à genou
Elle s'est exécutée en me regardant apeurée
Moi : lèves les mains. Tu vas rester comme ça jusqu'à ce que je te dise de te laver...attends même va d'abord prendre la serpillère pour venir m’essuyer ça et que ça saute.
Elle a traîné son corps mince comme sa mère pour venir essuyer
Moi : maintenant retourne te mettre à genou
Je voyais les larmes dans ses yeux ?
Moi (hors de moi) : tu pleures pourquoi ? Je t'ai touché ? (Non de la tête) donc tu pleures pourquoi ? Si je t'entends encore pleurer tu verras
Quelle attende d'être dans la maison de sa mère pour faire ce qu'elle veut. Ce n'est pas avec moi. Quand mon enfant sera là il pourra m'embêter. Ce n'est pas celui d'une autre qui me fatiguera.
...Olivier Thalmas...
Murielle (prenant le petit) : oh la la c’est fou comme il a grandi, en seulement deux mois ?
Moi : il est costaud comme son parrain
Richard : qui ta même donné le titre ?
Camy (Riant) : c’est Olivier après tout, il s'auto-proclame
Moi (m’indignant) : tu vois même ta femme me connaît plus que toi qui est censé être mon propre ami
Camy : lol, je vous sers quelque chose à boire, à grignoter ?
Moi : ça ira pour moi
Murielle : moi je veux juste m'en aller avec votre bébé. Il est trop beau mon Dieu. Prêtez-le-moi juste une semaine
Nous avons éclats de rire et elle était même sérieuse dans la façon dont elle suppliait.
Moi (à Richard) : on peut aller à ton bureau s'il te plaît ?
Richard (se levant) : bien sûr que oui, suis-moi
Murielle : vous allez où comme ça
Moi : Hamza, ça ne regarde que les hommes
Camy : vous êtes suspects hein, attention
Nous avons laissé les femmes en bas, qu'elles parlent entre elles. Richard a fermé la porte après que nous soyons rentres.
Richard : dépêche-toi de lui faire un enfant hein, tu as vu comment elle bave devant mon fils
Moi : tu es drôle
Richard : alors de quoi veux-tu parler ?
Moi : comment tu sais que je veux te parler de quelque chose ?
Richard : si tu as demandé à ce qu'on s'enferme ici c’est que tu dois me parler de quelque chose d'important mais surtout privé
J’ai mis la main dans ma poche en faisant sortir la boite que j'ai glissée devant lui sur la table
Richard (écarquillent les yeux) : Thalmas ?
Moi (souriant) : oui ?
Richard : tu veux te mettre la corde au cou ?
Moi : surtout que c’est la bonne
Il s'est levé de son siège et m’a félicité avec toute l’engouement.
Richard : c’est sur qu'elle ne dira pas non vu comme la bague est super belle
Moi : voilà qui me rassure
Richard : je suis content en tout cas ! Tu lui as parlé de...
Moi : pas encore mais je le ferai
Richard : ok
Moi : en attendant renseigne toi sur la dote chez les Abron car on ira ensemble
Richard : et comment ?