Partie 31
Ecrit par Mari
Arame : tu as quoi encore ?
Moi : j'ai laissé Assietou à l'école, son père est allé la chercher .
Elle : donc moi je rentre on pourra pas discuter Aujourd'hui Si elle revient tu me préviens.
Elle a réussi à m'arracher un sourire.
Moi : tu ne changera pas toi, À demain donc.
Elle est partie, elle n'aime pas les situations tristes. Elle vient me voir tous les jours on ne parle pas de moi ni d'elle d'ailleurs, on parle de l'actualité, je suis une passionnée de politique et moi je suis une féministe née et elle est fait partie de ce groupe de femmes qui croient qu'on ne peut avancer sans les hommes, donc on passe des heures à débattre sans jamais tomber d'accord et ça me permet à moi de m'évader un moment.
Tidiane et Assietou sont revenus une heure plus tard alors que le trajet jusqu'à l'école ne dure que dix minutes, je me suis fait un sang d'encre je m'apprêtais même à alerter la police quand la porte s'est ouverte sur eux .
Moi ( la prenant dans mes bras) : ne me refais plus jamais ça j'ai eu tellement peur pardonne moi OK mais pourquoi tu n'es pas restée devant l'école on serait revenu te chercher.
Tidiane : elle y est restée c'est là que je l'ai trouvée.
Moi : alors pourquoi vous avez mis autant de temps ?
Lui ( à Assietou) : chérie monte rejoindre tes frères, j'arrive tout de suite. ( à moi) on est parti manger, tu as un problème avec ça ?
Moi ( pleurant): tu aurais pu me prévenir j'étais là à psychother me disant peut être on essaie de lui faire la même chose qu'à moi alors que vous preniez du bon temps vous avez pensez à moi une minute ? non Monsie...
Lui : Stop ça suffit, j'en ai marre , tu monte prendre une douche j'arrive, on sort. Pas la peine de protester c'est un ordre .
Agacée je suis montée prendre une douche, je n'ai pas envie de sortir moi . Quand je suis sortie il y avait une robe et ses accessoires posés sur le lit .
Lui ( pénétrant dans la chambre) : Portes ça et pas de discussion .
Quand j'ai fini il m'a mit lui même du rouge à lèvres et du parfum ; lasse je l'ai laissé faire.
Quand on a fini il m'a pris la main et au salon il y avait la famille Badiane.
Aminata : enfin je désespérais De te revoir un jour ainsi.
Moi : Bonsoir Mouhamed. Bonsoir Aminata.
C'est tout ce que j'échangeais avec les autres.
Moi ( dans la voiture) : où vas t_on ?
Lui : tu le sauras bien assez tôt.
Il s'est arrêté devant la prison pour femmes .
Moi : Tidiane je ne veux ni la voire, ni lui parler.
Lui : pourtant tu vas le faire.
Moi : c'est au dessus de mes forces Tidiane s'il te plaît.
Lui : je ne veux rien entendre tu vas rester comme ça toute ta vie ? Non il est temps de régler tes problèmes et de les affronter, et ce n'est que la première étape.
Moi : bien tu m'accompagnes ?
Lui : jusqu'à la porte du parloir ,tu dois lui parler seule et pas besoin de la frapper.
J'entre dans la pièce, elle n'est pas encore arrivée. Tidiane a raison je dois affronter mes démons. Je fais des cauchemars tous les jours depuis, je ne peux pas fermer les yeux sans revivre de façon plus atroce ce qui s'est passé .S'ils m'avaient enlevé de par eux même et fait ce qu'ils m'ont fait j'aurais eu mal, je me serais sentie sale mais pas autant, le fait que c'est Binta qui m'a sourit pendant plus de deux ans alors qu'elle se préparait à me poignarder dans le dos, voilà ce qui m'a réellement anéanti et je ne sais même pas pourquoi, je croyais qu'elle detestais Sarr .....
Elle ( entrant dans la salle) : j'attendais ta visite plus tôt.
Moi : pourquoi ?
Elle : pourquoi quoi ?
Moi : ne fait pas l'idiote Binta tu sais très bien ce qui m'amène alors finissons en.
Elle : tu as gâché ma vie.
Moi : Mdrr comment moi Mariama Sy j'ai gâché ta vie
Elle : oui toi tu reste avec ton mari alors que tu m'as séparé du mien.
Moi : tu appelles ce vaurien de Sarr un mari après tout ce qu'il t'a fait.
Elle : Ah fiche moi la paix. N'as tu pas pardonner à Tidiane d'avoir fait un enfant dehors. Et qui te dit qu'il ne te trompe pas.
Moi : soit. Je ne suis pas là pour parler de Tidiane mais de toi et de ton ''mari'' ,malgré ce qu'il t'a fait, je t'ai aidé à avoir de l'argent pour tes enfants, je t'ai payé une formation et ton contrat d'embauche était déjà prêt , je t'ai considéré comme une soeur, j'avais confiance en toi que voulais tu de plus ? Je t'écoute.
Elle ( pleurant) : tu ne comprends pas que je l'aime il a beau être un salop je l'aime de toute mon âme et je sais au fond qu'il m'aimait, il est resté tout ce temps avec moi et malgré ces écarts il revenait toujours vers moi. D'ailleurs il m'a promis que quand il sortirait dans cinq ans il se rangerait, et on formera la famille que toi tu as brisé.
Moi : cinq ans tu crois qu'il va rester simplement cinq ans après tout ce qu'ils m'ont fait subir.....
Elle : ils ne t'ont rien fait , ils ont veillé à ne te laisser aucune égratignure et finalement il n'y a pas eu de rançon donc je suis sur qu'un bon avocat pourra faire annuler les charges.
Moi : donc tu ne sais pas ce qu'ils m'ont fait j'aurais du m'en douter. Ils m'ont gardé pendant une semaine sniff... J'étais toute nue, je ne sais pas combien d'hommes m'ont violés et c'était non stop, je n'ai ni mangé sniff... Ni bu j'étais attaché à un lit, sniff ils m'ont humilié, ont piétiné ce que j'avais de plus cher. Et celui qui que tu appelles mari il est passé maintes et maintes fois criant de plaisir alors que j'avais juste envie de le taillader, au moins il ne m'a pas refilé sa satanée maladie demande lui comment il a pris son pied en violant la femme d'autrui. ( criant de rage) Ils ont tué mon enfant, ils m'ont détruit et c'est moi qui ai brisé ta famille. Tu ne perd rien pour attendre ils vont passé le reste de leur vie en isolement ils sont décrétés danger public, je vais trouver moi même des familles d'accueil pour tes enfants sniiif je vais te montrer comment on brise une famille. À bientôt
Elle : non ne t'en vas pas je t'en prie ne fait pas ça, ils sont ce que j'ai.......
Je n'ai pas entendu le reste, j'étais déjà loin.
Tidiane m'a tiré dans ses bras dès que j'ai mis un pied hors de la salle.
Après un moment
Lui : on y va
Moi : je suis fatiguée Tidiane on ne peut pas remettre...
Lui : non aller viens.
Il m'a amenée dans un centre. On y a passé trois heures. Il y avait beaucoup de femmes dans des situations pires que la mienne, j'ai discuté avec plusieurs d'entre elles, j'ai compris énormément de choses en si peu de temps.
Celle qui m'a le plus marqué c'est une femme de vingt cinq ans, fille unique sa mère est morte à sa naissance. Elle vivait avec son père. À ses vingt trois ans ce dernier ainsi que six de ses frères en ont fait leur esclave sexuelle. Ils l'enfermaient dans la maison quand ils partaient travailler ; elle faisait le ménage, le repas, le linge tout et chaque soir elle partait dormir avec l'un d'eux. Ce manège a duré six long mois Êt à ceux qui demandaient après elle son père leur disait qu'elle est en voyage. Elle est tombée enceinte de qui ? Elle ne savait pas ,ils l'ont rouée de coup et l'ont laissé inconsciente dans la maison avant de prendre la poudre d'escampette. Elle a non seulement perdu le bébé, elle est devenue stérile.
Et là elle s'est reconstruite et vit sa vie sereinement ,elle est même dans une relation assez sérieuse .
Quand je lui ai demandé son secret pour avoir pu passer outre elle m'a simplement dis que l'on doit toujours regarder les bons côtés de notre vie actuelle et plus important encore On ne doit jamais laissé nos assaillants atteindre leurs objectifs.
Je suis partie émue de là bas et je me suis faite la promesse d'y aller souvent désormais et de les aider.
On a atterri à la plage quinze minutes plus tard . Il s'est assis sur le sable et m'a fait asseoir entre ses jambes .
Lui : il reste une dernière chose, raconte moi tout, n'omet aucun détail S'il te plaît c'est mon droit de savoir tu ne m'en as jamais parlé.
Je lui ai tout raconté et à la fin quand je me suis retournée je l'ai vu essuyer ses larmes.
Moi ( choquée) : tu pleures.
Lui : je ne laisserai plus jamais personne te faire du mal ok. Maintenant je veux que tu m'écoutes , il faut que tu revives, que tu redevienne celle que tu étais, ça va être dur je sais mais il faut qu'on arrive à surpasser cela. Tu ne vas pas faire à Mactar le plaisir d'être détruite, de ressembler à ce cadavre ambulant. Tu es l'âme de la maison tu ne vois pas comme tes enfants ont besoin de toi. Tes parents, tes amis toutes les personnes qui t'entourent personne ne vit normalement. Tu ne crois pas qu'il est temps que notre vie reprenne. Regarde moi, ma femme me manque , je t'aime Mariama , alors ?
Moi : c'est d'accord, je ferai des efforts
Lui : promis ?
Moi : promis juré
Lui : je peux te demander une chose ?
Moi ( sourire) : tout ce que tu veux
Il m'a attiré à lui avant de capturer mes lèvres . Après quelques instants.
Lui : ah que ça m'avait manqué, qui l'aurait cru moi Tidiane en abstinence totale tout ce temps, pauvre de moi.
Moi : ça y est tu recommence.
C'est comme ça que j'ai repris peu à peu goût à la vie ,c'était difficile par moment mais j'avais le soutien de toutes les personnes que j'aime que dire d'autre à part Allhamdoulilah.
Bon bonne lecture. Aimez et commentez bisous bisous