Partie 32 : Les Thalmas

Ecrit par Mayei

Partie 32 : Les Thalmas

...Murielle Hamza...

Le temps passe super vite, et déjà un mois s’est écoulé depuis la visite de Olivier et Richard. Il n’y a pas plus têtu que lui. Tout le monde est unanime sur le fait qu’il doit se rendre chez son père ce monsieur toujours grognon campe sur sa décision. Il peut se montrer assez épuisant quand il le veut. Aujourd’hui je passe la journée chez lui avec Mia qui adore et son tonton Olivier et sa tata Ruth.

Olivier : Murielle ?

Moi : oui mon cœur ?

Olivier : je voulais attirer ton attention sur quelque chose 

Moi : je t'écoute 

Olivier : 1-pourquoi Mia est toujours en pull ou manche longue ces temps-ci ?
2- tu n'as pas remarqué qu'elle s'est un peu repliée sur elle-même ? Elle n’est plus aussi éveillée et joviale. Elle devient de plus en plus timide.

Moi : ... ...

Je ne savais quoi répondre en fait, à vrai dire, je n'avais pas vraiment fait attention.

Olivier : tu n'as pas remarqué à ce que je vois. 

Je voyais qu'il faisait un effort pour ne pas s'emporter

Olivier : Mia ? 

Mia : oui tonton olivier 

Olivier : il fait super chaud, tu ne veux pas retirer ce pull et aller nager un peu ?

Mia (apeurée) : non tonton olivier 

C'est la première fois que je voyais cette expression sur son visage. Son visage s’est fermé tout à coup

Moi : Mia pourquoi tu réagis comme ça ? 

Olivier : viens par ici 

Je ne reconnaissais pas ma fille avec cette terreur dans les yeux. Elle essayait de s'échapper en courant vers le jardin, mais olivier plus rapide. Il fallait la voir se débattre dans tous les sens pour ne pas qu'on lui retire le pull. 

Moi : seigneur !!!!

Mes larmes inondaient mon visage, face à ce que je voyais, le dos de ma fille. 

Olivier : tu pleures pourquoi Hamza ? Tu pleures pourquoi ? Comment as-tu pu passer à côté de ça ? 

Moi : je...snif...je...

Olivier : Mia, n’aies pas peur ok ? Dis-moi qui t’a fait ça 

Mia : si je dis elle va encore me frapper 

Olivier : Mia elle ne fera rien, je suis la 

Mia (timidement) : c'est tata Ashley 

Mon cœur s’est brisé. Il y avait des traces sur le corps de ma fille témoignant de la barbarie qui avait été faite sur elle. 

Olivier : où est mon téléphone ? 

Je n'osais bouger tellement j'étais choquée par ce que je voyais. Olivier a pris des photos de la petite. Je me suis approchée d'elle en la palpant de partout. Comment ai-je pu rater ça ? C’est comme ça que souffre ma fille quand elle part là-bas ? 

Olivier : Ruth, s'il te plaît reste avec la petite on revient. Hamza porte tes chaussures et suis-moi. 

J'avais du mal à laisser ma fille mais il le fallait. Je m'en veux tellement de n'avoir pas fait attention à elle ! Nous nous sommes installés dans la voiture et olivier a demandé à ce que je lui indique chez Nolan. 

Moi : tu peux garer la 

Il est descendu en claquant la portière. Je l'ai suivi et en me reconnaissent le gardien nous a laissés passer. 

Ashley est apparue avec son gros ventre qu’elle caressait. Elle m’a fait un large sourire hypocrite. Je n'ai pas pu me retenir et sans qu'Olivier ne puisse me saisir je me suis jetée sur elle en lui administrant and une belle gifle. 

Ashley : MAIS TU ES FOLLE ? 

Olivier : Murielle calme toi, elle est enceinte 

Moi : tu as cette chance d'être enceinte Ashley sinon je t'aurais fait la peau. Toutes les cicatrices que tu as collées sur la peau de ma fille, tu allais aussi les avoir 

Ashley : je ne sais pas de quoi tu parles

Moi : en plus d’être une frappeuse d’enfants tu es une grande menteuse. Pourquoi tu n’attends pas la naissance de ton enfant pour lui enlever même la peau ?

Ashley : quand tu auras fini ton tapage, sors de chez moi. 

Une grande rage m’habitait, heureusement que Olivier me retenait sinon j’allais finir par commettre un meurtre. 

Nolan : qu'est-ce qui se passe par ici (me regardant) Léna ?

Olivier : c'est justement vous que je suis venu voir 

Olivier s'approchait de lui avec ce regard sombre et saisit le par Les cols. C'était assez impressionnant à voir. Les pieds de Nolan étaient décollés du sol. J’ai eu peur sur le coup, je ne lui connaissais pas une aussi grande force.

Ashley : j’appelle la police, vous vous croyez dans un moulin ? 

Nolan : vais vous êtes fou ma parole, lâchez-moi tout de suite. 

Olivier : vous avez la chance d'avoir une si belle fille et vous n’en prenez pas soin ? Vous êtes le premier à vouloir venir la chercher à chaque occasion mais laissez votre femme la frapper comme un animal. Il n’y a pas à discuter que Mia restera dorénavant avec sa mère et moi. Les vacances et congés, tout ça, c’est terminé. Vous allez vous déplacer jusqu'à chez nous pour la voir et sous la surveillance de sa mère. Tant que cette femme restera Dans cette maison la petite ne mettra plus Les pieds Chez vous 

Nolan : vous vous prenez pour qui ? Lena c’est toi qui donne l'occasion à gringalet de me parler ainsi dans ma propre maison et à propos de ma propre fille. Monsieur ce n’est pas parce que vous la couchez que…

Il n’a pas pu terminer sa phrase que Oliver le coinçait violement au mur en lui maintenant le cou. Ashley et moi avons poussé un cri qui fit réaliser son acte à Olivier. Il finit par lâcher Nolan qui tomba comme « du n’importe quoi » au sol.

Olivier : la prochaine fois que vous manquez de respect à la femme que j’aime, je dormirai en prison pour vous avoir tuer.

Nolan toussait bruyamment. J’ai pris le téléphone d'Olivier et j’ai fait défiler les photos sous les yeux de Nolan. Il avait cette expression horrifiée comme moi quand je les avais vu de mes propres yeux. 

Moi (pleurant) : tu vois ce que ta femme a fait à ma fille 

Nolan : Ashley...c’est toi qui a fait ça ?

Ashley : ... ... ... 

Moi : qui ne dit mot consent et en plus je crois ma fille sur parole. Personne dans mon entourage ne la déteste autant pour lui faire aussi mal. Je pense qu'on s'en tiendra à ce que mon fiancé vient de dire à moins que tu ne veuilles qu'on se retrouve devant un juge avec ces photos comme preuves. 

Nolan : ton fiance ? 

Moi : olivier allons-nous en 

Olivier : je te suis. 

Mes parents ont pété un câble quand je leur ai montré le dos de Mia. Ma mère a tapé un scandale et n’a pas démordu quant au fait d'aller se plaindre chez la mère de Nolan. J’ai beau eu à l’en dissuader mais celle-ci accompagnée de son mari se sont dirigés droit chez tata Bénédicte. J'attends que ma mère vienne me faire le compte rendu. 

Plus tard, de retour, ma mère m'a fait savoir qu’une réunion avec Ashley et ses parents allaient se tenir. Je n'allais pas assister à cela, c’est entre eux, je ne veux tout simplement plus que ma fille soit en contact avec cette folle. 

J'ai passé la nuit avec Mia, je ne voulais plus la lâcher. À chaque fois que je voyais ses cicatrices je me demandais avec quoi cette sorcière avait bien pu la frapper. 

Je remercie olivier de ton mon cœur du fait qu'il ait attiré mon attention sur ce détail sinon jusqu'à quand cela allait durer ? Elle a dû fortement me menacer la petite pour que cette dernière ait peur de me parler. 

...Olivier Thalmas...

Me revoilà de retour dans ce quartier que je m'étais promis ne plus fouler du pied. Tous ces douloureux souvenir me remontaient à la face alors que je les croyais enfouis dans une partie oubliée de mon cerveau. 

Nous n'étions pas immensément riches, mais avions une décente maison et ne manquions aucun repas. Nous avions une vie normale avant que mon père gâche tout en perdant son emploi. Les choses se sont passées à une vitesse vertigineuse et du jour au lendemain nous nous retrouvions dans ce taudis. Je me rendais compte sur la maison ne nous appartenait même pas puisque selon ses dires il ne pouvait plus se permettre la somme de la location. Après combien d'années de service, et il n'était pas propriétaire ! 

Du jour au lendemain notre situation changea, je voyais ma mère dépérir à petit feu et comme si cela ne suffisait pas, monsieur mon père s'était mis à boire comme un trou. Tout le petit argent qu’il réussissait à gagner avec ses postes minables et temporaires, il investissait dans l’alcool.

En plus de sa situation médiocre il se permettait de battre maman et souvent Ruth. Je lui en veux tellement et même aujourd'hui. S'il n'avait pas battu ma mère ce soir-là, elle serait encore parmi nous. J'aurais même dû le faire enfermer. Le pire dans tout ça c'est que je ne comprenais pas ma mère qui malgré toute cette souffrance ne se décidait pas à le quitter mais lui reversait la totalité des bénéfices qu'elle faisait de ses ventes. 

Je venais de marcher dans une flaque de boue, ce qui me ramena au moment présent. 

Moi : merde !

J'essayais de nettoyer ma chaussure sur le sol mais la tâche était bel et bien là. Les gens de ce quartier qui comme d’habitude n'avaient rien à faire de leur journée me regardaient comme si j'étais un extra-terrestre et se mettait à murmurer une fois qu'il me croyait assez loin. J’ai cru entendre « celui qui a le cul au-dessus de la tête est revenu au quartier ». Je n’en fis cas ! Chacun a ses problèmes.

Je fini pas pousser la porte de la maison de mon père. Rien n'avait changé, c'était toujours aussi lugubre. Je passai par le salon, cette pièce où j'avais trouvé ma mère inconsciente, couchée, le dos contre le sol froid alors que Ruth à genoux près d'elle ne faisait que pleurer. 

Jusque-là, je n'avais pas encore aperçu mon père, cela m'étonnerait même qu'il soit à la maison à cette heure-ci. Il doit encore être dans l’un de ces cabarets, qui inondent ce quartier, en train de boire comme un trou. J'allais rentrer chez moi mais, je décidais de passer par derrière pour être sûr. 

Je vis mon père couché dans son Hamac, se balançant de temps à autre, l’air pensif. 

Je me raclais la gorge pour lui signifier ma présence. Il manqua de se retrouver face au sol en prenant conscience que c'était moi. 

Lui : Olivier ? 

Moi : ... ... 

Lui : Olivier ? Tu es ici chez moi aujourd'hui ? (Quittant le hamac) Allons, allons s'asseoir au salon. 

Moi : je n'ai aucune envie de m'asseoir au salon avec toi. Je suis juste passé te faire savoir que tu dois m'accompagner demander la main de ma fiancée 

Lui : oh Murielle ! 

Moi (surpris) : d'où tu la connais ? 

Lui : elle est passé ici avec Ruth. Tu as fait un très bon choix de femme. J’ai vraiment apprécié sa présence. Elle m’a même proposé de me faire changer de lieu d'habitation mais j'ai refusé pour ne pas lui créer de problèmes avec toi. 

Je bouillais de colère. Comment Murielle avait-elle pu passer derrière moi pour venir voir mon père avec la complicité de Ruth ? Ces deux la vont m'entendre dès que je mettrai les pieds à la maison 

Lui : Olivier, je sais que tu es pressé, que tu ne me portes pas en cœur mais accordé moi juste quelques minutes, le temps que je te dise certaines choses.

Moi : je n'ai pas le temps pour ça 

Lui : je t'en prie 

Nous nous affrontions du regard 

Moi : ok mais fais vite, je n'ai pas assez de temps 

Nous nous sommes installés au salon comme il l'avait demandé puis il a pris une très grande inspiration avant de commencer. 

Lui : tu sais quand nous habitions encore dans la belle maison, tout mon monde tournait autour de vous c'est à dire mon fils aîné que tu es, ma fille Ruth ainsi que votre mère (que son âme repose en paix) 

Moi : elle ne reposera pas en paix puisque c’est toi qui la tuée 

Il ne relèvera pas ma pique et continua son récit 

Lui : il m'arrivait d'être beaucoup absent du fait des missions et surtout qu'il me fallait amasser vraiment beaucoup de sous pour m’occuper convenablement de vous. Votre mère supportait très mal mes absences et j'aurais dû le comprendre au lieu de m'emporter à chaque fois qu'elle se plaignait. Du jour au lendemain, mon patron me convoquait dans son bureau et me licenciait sans pour autant me donner un réel motif.
J’ai essayé de faire appel au niveau de la justice puisque nous avions un contrat préétabli. J'étais sûr de remporter le cas en engageant un très bon avocat et avec le prix qui allait avec, persuadé de pouvoir rembourser avec le dédommagement de la société. 
À ma grande surprise un cas de détournement de fonds avait été monté contre moi alors qu'au grand jamais je n'avais commis un tel acte. Je n’avais d’ailleurs jamais été en contact avec le service financier de la société. Si cela avait été vraiment le cas pourquoi mon patron ne me l'aurait il pas indiqué lors de mon renvoie. 
J'avais deux choix, dédommager la société à cout exorbitant, ou finir en prison (il rit amèrement). J’optai pour la première option. J'avais dû vider mes comptes en banque et vendre la maison pour pouvoir seulement réunir la moitié de ce que je devais. C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés ici. 
J'avais la foi qu'avec mes diplômes et mon parcours, je retrouverai un bon emploi mais tous mes entretiens se soldaient par un échec. Je me suis dit que le cas de détournement jouait en ma défaveur mais quelle ne fut ma surprise de savoir que l'amant de votre mère, ce Monsieur si puissant dans tous les secteurs était derrière mon malheur 

Moi (riant nerveusement) : c’est vraiment sur les morts qu'on peut mentir. Tu veux me faire croire que ma mère avait un amant. Non content de l'avoir tuée, tu veux aussi salir sa mémoire ? 

Il me fixait intensément, je pouvais lire toute la sincérité dans ses yeux mais je refusais de croire tout ceci. Il garda le silence et continua 

Lui : ce Monsieur refusait le fait que votre mère reste auprès de moi alors il avait juré de me détruire jusqu'à ce qu'elle cède. Je suis rentré dans une grosse colère quand j'ai su que ma misère était dû au fait que votre mère avait eu un amant, un amant qu’elle avait rencontré suite à mes nombreux voyages. Elle m'expliquait que c'était à un moment de mes voyages alors que je lui manquais terriblement. Elle avait connu ce Monsieur par hasard et depuis, il ne voulait la lâcher.
J'ai commencé à boire pour noyer mon chagrin et la frustration grandissante, je déchargeais tout sur votre mère qui elle s'en voulait énormément d'être à la base de mes malheurs. 
Jusqu'aujourd'hui je regrette tellement cette nuit. Mais la nouvelle que je venais d'apprendre m'avait laissé sans voix, cela faisait encore plus mal que de me retrouver à la rue sans emplois. Elle m'apprenait que Ruth n'était pas ma fille mais celle de l'amant en question. Et ce qui arriva. 
À chaque fois que je me regarde dans un miroir j'ai honte de ma personne. Je donnerai tout pour avoir votre mère à mes côtés. Je sais que tu m'en veux terriblement mais trouve la force au fond de toi de me pardonner s'il te plaît 

Je me passais la main sur le visage. Tout ce en quoi j'avais cru, toutes ces fois où j'ai tenu mon père en responsable ! Ruth n'est pas la fille de mon père mais à aucun moment il ne l’a fait savoir au contraire, on aurait dit qu'elle est plus sa fille que je ne suis son fils. J'avais mal d'entendre tout ceci. 

Papa : je t'en prie ne change pas ton comportement vis à vis de Ruth. Je l'ai prise dans mes Bras depuis son premier jour sur cette terre. Et jusqu'à cd sur je m'en aille, elle restera ma fille. Elle me fait tellement penser à votre mère 

Moi : je dois rentrer papa. 

Papa : et pour la dot ?

Moi : je te ferai signe. 

Je suis sorti, les idées mélangées. Tout ce en quoi je croyais si fortement se retrouvait chamboulé. Ruth ma Ruth, je ferai en sorte qu'elle ne sache jamais cette vérité. Elle peut être forte quand elle le veut mais cette vérité l'anéantira. J’ai l'impression d'être le dieu Atlas de la mythologie grecque, celui qui a eu comme punition de porter la voute céleste sur les épaules pour l'éternité. Je sens ma tête devenir de plus en plus lourde, toutes ces années à haïr mon père pour une situation que lui-même ne contrôlait pas. 

En me rendant à mon véhicule, je passais devant la maison familiale de Mathilde et une idée germa dans mon esprit.

...Mathilde Obrou...

Depuis que Murielle m’a surprise dans la chambre, mon cœur n'a cessé de battre. J'avais peur qu'elle dise tout à Olivier mais ce ne fut le cas puisqu'il n'a rien changé dans sa manière de faire ou de me parler. Chaque jour qui passait je lui parlais de plus en plus sensuellement et les habits que je mettais étaient de plus en plus courts mais toujours rien de sa part. Je ne désespère pas car au bout de l'effort, se trouve la réconpense. 

Ruth (ouvrant ma porte) : Mathilde je peux te parler s'il te plaît ?

Moi (me redressant) : oui je t'écoute 

Ruth : je vais essayer de parler le plus calmement possible pour que tu ne le prennes pas mal. 

Moi : ok 

Ruth : je voulais te parler de tes tenues. Je sais très bien ce que tu essaies de faire même si mon frère ne voit rien. J'ai vu comment tu es sortie en lingerie la nuit passée en pensant que c'était olivier alors que c'était moi. Olivier a une copine et il te voit comme sa sœur. De plus tu es la copines Mickaël donc concentres toi sur ta relation 

Moi : d'où connais-tu Mickaël ?

Ruth : c’est un ami 

Moi : j'ai compris tout ce que tu viens de dire et pour ta gouverne, je ne suis plus avec Mickaël, c’est de l’histoire ancienne. Pour ce qui est de mes tenues, olivier m’a demandée de me mettre à l'aise et de faire comme chez moi, je ne fais que mettre ses conseils en pratique.

Ruth : dans ce cas je n'ai plus rien à te dire. 

Elle s'est levée et s’en allait 

Moi : attend Ruth 

Ruth : oui ? 

Moi : ne crois pas que je suis dupe, j’ai vu tes yeux quand tu as prononcé le nom de Mickaël. L'amitié que tu clames la laisse-moi te dire que c'est juste le Transfer d'amour qu'il a pour moi qu'il reportera sur toi. Il me suffira de claquer des doigts pour qu'il me revienne 

Ruth : si seulement tu pouvais claquer des doigts pour qu'Olivier te regarde un jour lol 

Elle est sortie en claquant la porte. Pour qu'il elle se prenait pour oser me parler de la façon dont je m'habille ? Même olivier ne m'en a pas fait des remarques alors que c'est sa maison à lui. 

J’ai pris mon bain, j'aime beaucoup les samedis parce que olivier passe la plupart du temps à la maison mais la semaine passe cette garce de Murielle a tapé l’incruste avec sa fille. Je ne savais pas qu’elle avait une fille et c’est dans ça qu’Olivier veut aller se jeter

Mon téléphone s'est mis à sonner. J’étais agacée en pensant que c’était Hélène. Elle ne fait que me faire la morale. J’ai fini par l’ignorer. Cette fois ci, C'était olivier 

Moi : allo ?

Olivier : Mathilde, es-tu à la maison ?

Moi : oui oui 

Olivier : ok ne bouge surtout pas j’ai une surprise pour toi 

Moi (cachant mon excitation) : ok je t'attends 

J’ai raccroché avant de sauter au plafond. Et si ma patience avait fini par payer ? Je me suis faite toute belle en l'attendant sagement. 

Toc toc 

Moi : oui ?

Olivier (ouvrant la porte) : tu peux descendre s'il te plaît ?  

J'ai répondu à son sourire et l'ai suivi. Mon pied foula la dernière marche de l'escalier et je réalisais que la surprise allait tourner au vinaigre. Je fis un tour de regard sur le salon. Il y avait mon père, ma mère, Murielle, Mickael et Ruth.

Olivier : prends place s'il te plaît 

Mes pieds tremblaient et j'avais les mains moites. Je me suis assise dans le seul fauteuil qui n'était pas occupé. Je suppose qu'ils avaient laissé ça intentionnellement pour moi. Car j'étais seule isolée dans cette partie et tout le monde me regardait. C’était l’heure du fameux fauteuil blanc pour moi.

Olivier : Mathilde, le jours que tu es descendue ici qu'est-ce que tu m'as dit ? 

Moi (Le cœur battant) : ... ... ... 

Olivier : jusqu'ici je t'ai toujours considéré comme ma sœur et jamais tu n'as vu mon mauvais côté. Quand je pose une question tu réponds 

Ma mère : hum...

Moi : j’ai dit que je ne pouvais plus rester chez moi car mon père rentrait toujours saoul et se disputait avec ma mère 

Papa : Obrou, la fille de qui ! C’est moi que tu traites de saoulard Mathilde ? À cause d'un homme ? 

Moi : pardon papa 

Maman : pardon de quoi ? (Se tournant vers mon père) calme toi, nous allons régler ça une fois à la maison 

Olivier : et tu peux nous dire comment Murielle que voici t’a trouvée dans ma chambre ?

Cette question était Le summum de la honte. Et moi qui pensais qu’elle n’avait pas mentionné ce petit accident ! je le hais encore plus  

Moi : snif...sniff à moitié nue en train de renifler ta chemise 

Weeeeeeeeh 

Tout le monde s'est exclamé 

Olivier : Mathilde t'ai-je déjà fait espérer ou montré que je voulais de toi de façon plus intime ? 

Moi : non snif 

Olivier : Mathilde, tu m'as déçu au plus haut point. Je suis content d'avoir pu assurer tes études jusqu'au bout et surtout de t'avoir aidé professionnellement. Je me lave les mains maintenant. Il serait préférable que tu prennes tes affaires et suives tes parents 

J’ai levé la tête, son visage était impénétrable. Je ne pourrais dire comment il se sentait actuellement. Mais lorsque je rencontrai celui de Mickaël je savais au fond de moi que tout était à la poubelle. Je ne pouvais plus faire machine arrière. Comme olivier me l’a indiqué ? J’ai pris mes affaires et suivi mes parents. Ce sera ma fête une fois qu'on arrivera à la maison.

...olivier Thalmas...

Je quitte les locaux satisfait de l'entretien. Il ne me reste plus que quelques jours et tout sera fin prêt. Depuis ma discussion avec mon père, j’ai pris du recul par rapport à la situation et j'en suis venu à la conclusion qu'être buté n’apporte rien de bénéfique à la vie de quelqu'un. Ma mère avait un amant, qui l'aurait cru ? J'en ai longtemps voulu à mon père pour une histoire que je ne connaissais qu’à travers mes yeux et mon ressenti. Je n'avais même l'as pris la peine de m'asseoir et discuter avec lui pour entendre sa version des faits. Il est toujours bon d’avoir les deux versions d’un même fait pour mieux analyser.

… … …

J’ai fait la messe aujourd'hui avec Ruth, après avoir beaucoup insister pour qu'elle me suive. 

Ruth : Mais...c’est...on va où comme ça olivier ?

Moi : tu ne reconnais pas le quartier ?

Ruth : c'est celui de papa 

Moi : donc pourquoi poses-tu la question alors que tu as déjà la réponse ? 

Ruth : je suis simplement étonnée 

Moi (me garant) : va le chercher s'il te plaît. Il sait que nous arrivions 

Ruth : euh...ok 

J’ai dû attendre une bonne trentaine de minutes, sûrement qu'il n'était pas prêt comme il me l'avait confirmé au téléphone. 

Une fois qu'ils furent installés, je démarrais pour cette destination qui les laisserait certainement sans voix. 

Nous parlions gaiement jusqu'à ce que je m’arrête devant ce portail précisément. Un silence venu de je ne sais où s'est s'imposé dans la voiture. Je vous avais dit qu'ils seraient sans voix. 

Moi : nous y sommes. 

Mon père m’a jeté regardé comme si j'avais deux têtes. Je voyais les mains de Ruth trembler surement à cause de l'émotion. 

Papa : olivier ! 

Ruth : Olivier !

J’ai fouillé dans ma poche et en ai ressorti la clé 

Moi : tiens Papa elle est à toi. Il va me falloir tes pièces d’identité pour qu’elle soit en ton nom

Je pense que ma phrase est restée un peu en chemin avant qu'il ne réalise. Nous étions devant notre ancienne maison. Je m'étais renseigné et comme par hasard elle était sur le marché. Quelle était la probabilité ? J'ai sauté sur l'occasion et fais mains et pieds pour pouvoir la racheter. 

Moi : ce n'est pas que je vous chasse mais je vais bientôt aller chercher ma femme, il me faut plus d'espace. 

Ils ont éclaté de rire. Je voyais de la gratitude dans les yeux de mon père qui lui luttait pour ne pas laisser paraître ses sentiments. Ruth était aux anges, mais encore plus quand elle ouvrit la porte de son ancienne chambre. Même si cela avait quelque peu changé, cela lui allait. 

Moi : au fait papa, pour la dot… 

Papa : nous irons chercher ta femme Le plus tôt possible.

Monsieur Grognon