Partie 35 : Tu es ma lumière

Ecrit par Mayei

...Tisha...

Je me débarrasse de mes vêtements et me regarde dans la glace. Mon corps est recouvert de bleus, de rougeur et de traces violacées à certains endroits. J’ai encore mal à certaines parties de mon corps. Ce mal ne cessera pourtant pas puisque je subis encore des traumatismes à ces mêmes endroits, de façon continuelle. Ce soir encore je subirai toute cette frustration.

De fines lignes de larmes s’échappaient de mes yeux et s’écrasaient sur mes joues. Ma douleur est indescriptible et ce qui me fend, de façon brusque, le cœur est que l’homme pour qui j’avais tout quitté était à l’origine de cette souffrance. Je ne le savais pas capable d’autant de cruauté mais je suis bel et bien là aujourd’hui.

J’aurai aimé sortir de cette pièce qui était ma demeure depuis deux semaines maintenant mais je ne pouvais tout simplement pas. La porte était verrouillée à clé et c’est encore un gardien très bien payé qui gardait cette clé. 

Il y’a deux semaines plus tôt je ne me serais pas imaginée dans une pareille situation. Je donnerais tout pour voir dehors, pour voir le soleil et respirer l’air frais.

...deux semaines plus tôt...

Mon mariage avait été tout simplement parfait, glorieux et à la hauteur de la grande classe sociale de Johannesburg. Les Ohoro Kwams circulaient sur les réseaux sociaux et on avait même réussi à vendre quelques clichés exclusifs a de célèbres maisons de rédactions. Un célèbre magasina affichait ma Ohoro Kwam avec pour titre « celle qui a réussi à ravir le cœur de Sandilé ».

Je savourais ma joie surtout que j’avais eu droit à une magnifique lune de miel dans les îles Seychelles. Nous étions rentrés il y’a de cela quatre jours et Sandilé s’était remis au travail tel un forcené. Il rentrait tard, lorsque je dormais depuis bien longtemps.  

Ce soir-là, j’avais décidé de lui rendre une petite surprise coquine au boulot histoire de le titiller un peu. J’avais sorti tout mon Arsenal de séduction, des porte-jarretelles et un soutien pigeonnant, que j’avais cachés sous un grand manteau. 

Je m’apprêtais à monter lorsque le gardien m’interpella 

Lui : les bureaux sont fermés à cette heure madame, revenez demain 

Moi (me tournant vers lui) : c’est moi, la femme du patron 

Lui : oh désolé madame, je ne vous avais pas reconnue 

Moi : ce n’est rien (reprenant le chemin) 

Lui : mais madame il n’y a personne à cette heure. Tout le monde est rentré depuis longtemps.

Moi : comment ça ? Et mon mari ?

Lui : oh depuis 16 heures il avait quitté le boulot

Moi : tu es sûr de ça ? 

Lui : j’en suis sûr, je l’ai même accompagné avec ses affaires

Moi (accusant le coup) : d’accord 

Je fouillais dans mon sac et en sorti des billets que je remis au gardien. Il me remercia alors que je rejoignais ma voiture. Où pouvais donc se trouver Sandilé ? il devait être rentré à la maison depuis longtemps s’il avait quitté depuis 16 heures. Je pris mon téléphone et composais son numéro.

Sandilé : allô my Sunshine ?

Moi (prenant sur moi) : ça va chéri ? Tu es où comme ça depuis je t’attends 

Sandilé : je suis encore au boulot, tu sais je dois rattraper tout ce que j’ai raté lors de notre lune de miel 

J’avais envie de lui crier qu’il n’était qu’un sal menteur mais gardais mon calme. 

Moi : d’accord, je serais sûrement en train de dormir lorsque tu rentreras. Je t’aime 

Sandilé : je t’aime aussi Sunshine et je me dépêche pour être avec toi. 

Où pouvait-il bien être à cette heure de la nuit ? Il n’y avait aucun bruit lorsque je l’appelais. Pourquoi un homme mentirait-il à sa femme si ce n’était parce qu’il la trompe ? Il était sûrement avec une autre qui lui passait tous ses caprices et désirs sexuels déplacés que je refusais d’assouvir. Je rentrais chez moi abattue et la tête surchauffée par des réflexions à n’en point finir. Je pris quelques cachets pour calmer ce mal de tête puis m’endormis.

Je me réveillais le lendemain avec la ferme intention de savoir ce qui se passait. L’heure normale de décente de Sandilé était 17 heures. Dès quinze heures je garais ma voiture dans le parking adjacent et attendais sagement de voir sa voiture passer. Il était 16h 32 quand il quitta enfin son lieu de travail. Hier il avait aussi quitté le boulot à 16 heures comme me l’avait dit son gardien. C’est donc son heure habituelle. Je me mis à le filer prenant soin de toujours laisser au moins deux voitures entre nous. 

Ma petite aventure pris fin dans un quartier luxueux devant une très belle maison. Il sonna et la porte s’ouvrit et je ne vis plus rien. Je restais loin en observant. D’autre voitures vinrent et comme au tour de Sandilé, les hommes disparaissaient derrière cette porte. Pendant un bref instant je pensais qu’il s’agissait sûrement d’une réunion entre amis mais d’une part je connaissais mon mari et ce jeu de cache-cache, cachait forcément quelque chose de louche. Pourquoi ne m’aurait-il pas informée d’une soirée entre amis. Je savais que je n’aurais rien aujourd’hui donc je me retrouvais avec la ferme intention de revenir le lendemain et comprendre ce qui se passait. 

Ma nuit fut troublée et Sandilé rentra tard encore une fois mais me fit l’amour cette fois-ci sans artifice. Très tôt le matin alors qu’il dormait encore je sortis de la maison pour me rendre dans cette fameuse maison. Je fus surprise de trouver la porte ouverte. J’entrais, le cœur battant. 

Moi : Il y’a quelqu’un ?

Je n’eus aucune réponse. Je pris les escaliers et demandais encore à savoir s’il y avait quelqu’un. 

« Aidez-moi, aidez-moi s’il vous plaît »

Il s’agissait d’une voix féminine. Je pris peur. La personne frappait contre la porte au fond du couloir, ce qui me poussa à m’y aventurer. 

Moi : vous êtes enfermée ?

Elle : oui mais je sais où il garde la clé ! Elle est accrochée sur un porte-clés derrière la porte du salon. Aidez-moi s’il vous plaît, aidez-moi à sortir d’ici

Moi : calmez-vous, je reviens 

Je répartis au salon et trouvais la clé en question. Rapidement j’ouvris cette porte et la fille sortit en me remerciant. Elle ne dit rien de plus et se mit à courir 

Moi : attendez 

Elle sortit de la maison et se mit à courir aussi fort qu’elle le pouvait. Je restais devant la porte. Je voulais pourtant lui proposer de la déposer quelque part. Je n’avais même pas eu les réponses pour lesquelles j’avais fait le déplacement. Je me résolue à rejoindre ma voiture mais il fallait que je remette la clé où je l’avais prise. Soudain, cet homme apparu devant moi. 

Lui : qui estes vous ? Que faites-vous ici ?

Une sueur froide pris possession de moi et les battements de mon cœur s’accéléraient. Il fallait que je trouve vite un mensonge pour justifier ma présence ici. J’avais la gorge sèche et les mains moites.

Moi : euh...je suis du voisinage, je n’avais plus de lait et je n’ai pas ma voiture actuellement pour me rendre à l’épicerie. J’ai trouvé la porte ouverte et j’ai jugé bon d’y rentrer. Je m’excuse vraiment.

Il me regarda un instant 

Lui : il y’a du lait à la cuisine, je reviens

Je le suivis toujours le cœur battant. Il ferma la porte de la maison et soudain regarda avec insistance le porte-clés qui se trouvait à l’arrière. Il reporta son attention sur moi puis sur la porte. Je pensais uriner sur moi tant j’avais peur. 

Lui : qu’êtes-vous venue faire ici ?

Moi : je vous l’ai dit, le lait....

Lui (s’approchant) : vous m’avez l’air d’une fouineuse. Qu’avez-vous fait de la clé ?

Moi : quelle clé ? Je ne sais pas de quoi vous parlez 

Il verrouilla la porte et pris les escaliers. J’en profitais pour chercher une échappatoire mais impossible de s’en fuir par les fenêtres. 

Lui : vous l’avez libérée ? (Sortent son téléphone. Patron nous avons un problème...elle a disparu...d’accord je vous attends. 

Je pensais que les coups que me donnaient Sandilé faisaient mal mais ce n’était rien du tout comparé à ce que ce jeune homme me filait. Je voyais ma vie défiler devant moi et il ne ratait aucune partie de mon corps. Il m’attacha à une chaise et continua sa sale besogne. Je me sentais partir à chaque fois qu’il me cognait.

Lui : qui t’a envoyée ici ?

Moi : je vous jure, personne ne m’a envoyée. Je pensais juste sur mon mari avait une maîtresse qui vivait ici 

Lui : c’est ça ! prenez-moi pour un idiot !

Il continua à me frapper jusqu’à ce quelqu’un sonne à la porte. Il dû mettre pause et ouvrir la porte. 

« Elle est où ? » 

Je reconnu avec stupéfaction la voix de Sandilé. Ce dernier fut tout aussi surpris me voir, attachée sur cette chaise. 

Lui : la voilà patron !

Sandilé : Sunshine ?

Moi : Sandilé

Lui : vous la connaissez patron ?

Sandilé : c’est ma femme (à moi) qu’est-ce qui ne va pas chez toi Tisha ? Pourquoi ne peux-tu pas rester tranquillement à la maison, profiter de tout le luxe dans lequel tu baignes et fermer les yeux, la bouche et les oreilles comme une sombre idiote ? Tu sais ce que tu viens de me faire perdre comme ça ? Tout un revenu ? je te donne tout ce que tu veux mais non ! madame n’est pas satisfaite, il faut qu’elle joue à la fouine.

Je n’arrivais pas à parler tellement j’avais mal.

Sandilé : comme tu sais si bien te jouer les libératrices, tu prendras tout simplement sa place en attendant que je trouve quelqu’un d’autre. Ce n’est pas toi qui va me priver de ce beau tas de fric que je me faisais ici. Toi ?

Lui : oui patron ?

Sandilé : détache-la et enferme la dans la chambre. 

...retour au présent...

C’est comme ça que depuis ce jour je suis ici, captive. Chaque soir des hommes fortunés pour la majorité se déplacent jusqu’ici. Ils me prennent à plusieurs avec bestialité, par tous les orifices. D’autres comme Sandilé, se contentent de juste regarder ; des voyeurs. Il y’a la bande des brutes. Ceux qui sont responsables de toutes ces blessures sur mon corps, ils ont des penchants sadiques et mon corps est leur terrain de jeu. Encore heureuse que Sandilé exige le préservatif.  

...Ina Dankwa...

Je retrouvais ma mère et Amana dans notre lieu de prédilection, là où nous nous rencontrions à chaque fois. Elles m’attendaient depuis pour savoir comment tout s’était passé. J’ai profité du fait que la maison Fanti soit plongée dans une confusion pour me sortir de là et me retrouver ici. À peine je mettais le pied dans la pièce que les deux femmes me harcelaient de question. 

Maman : j’espère que ça s’est bien passé ! Tout s’est-il déroulé comme prévu ?

Moi : bien sûr que oui ! Même si je n’avais pas prévu que ma tarée de sœur, (regardant maman) rentrerait et nous trouverait dans cet état. Elle en a eu pour son grade et s’est évanouie sous mes yeux. 

Maman : je vois ! 

Amana : maintenant qu’est-ce qui va se passer ? C’est sûr qu’il y aura une réunion avec l’oracle et la question se posera comme pour tout acte de viol. L’exclusion ou la mort.

Maman : tu oublies que nous sommes dans un cas où il y a deux personnes de sang royal alors il y aura une troisième option.

Moi (souriante) : le mariage. 

Amana : et qu’est-ce qui vous garantit qu’il choisira le mariage ?

Maman : Amana c’est quoi ton problème ? Es-tu avec nous ou contre nous ? 

Amans : je ne fais que demander pour être sûre 

Moi : calmez-vous s’il vous plaît. Les Fanti sont des agriculteurs, ils sont attachés à leur terres. Pour rien au monde il voudra s’exiler. Et d’ailleurs Rimê l’en empêcherait. Elle tient énormément à ses enfants comme toute mère d’ailleurs 

Amana : hum, d’autres mères abandonnent leurs enfants 

Maman lui lançait un regard noir. Mon plan était en marche. M’unir avec Hakeen était la seule façon d’empêcher ce mariage farfelu entre Cyrah et lui. Ce mariage nous enverrait trop de problèmes et nous dépouillerait de notre droit de naissance, celui d’un jour gouverner Assiè. Pourquoi la gouvernance reviendrait-elle à une seule famille pour une faute qu’aurait commise ma mère en s’amourachant, que dis-je en violant, lol, Félix Dankwa ? Heureusement qu’ils n’ont pas eu d’enfant de cette idylle. 

J’allais non seulement empêcher ce mariage mais aussi épouser Hakeen pour mon plus grand plaisir. C’était maintenant temps de retourner au royaume et jouer les éplorées. 

...Okou Fanti...

Hakeen a été pris en charge et ses blessures pansées. Cyrah aussi s’est remise de son évanouissement. La maison a été secouée par cette soirée alors que nous étions censés être en joie pour les fiançailles de mon fils. J’ai envoyé une servante appeler les parents de Cyrah pour qu’ils nous rejoignent ci tôt ce matin. J’ai à peine dormie.

Moi : Rimê envoie une servante appeler la fille Kwam et son père et une autre appeler une matrone 

Rimê : bien 

J’avais déjà dépêché les notables voir l’oracle à ce sujet. Je n’attendais plus que son retour sur la situation. 

Nous étions tous assis au salon lorsque les parents de Cyrah arrivèrent. Après les salutations, je dû leur annoncer la mauvaise nouvelle. 

Laurence : je suis convaincue que c’est un complot 

Felix : je suis persuadé qu’elle a utilisé cette potion que sa mère avait utilisée avec moi.

Kiara : je pense aussi !

Moi : nous sommes tous d’accord à ce niveau. Seulement nous devons être à même de le prouver. 

Laurence s’occupa de sa fille. Mes fils étaient autour de moi et leurs fiancées aussi avec Cyrah. J’avais hâte que Hakeen se réveille enfin. Les notables étaient revenus, hélas l’oracle ne s’était pas prononcé. 

Rimê (s’énervant) : mais à quoi sert-il finalement ? Il n’aide jamais en rien à part laisser des énigmes et paraboles de ça et là. C’est pour le bois seulement qu’il est là ou quoi ? 

Moi : calme-toi Rimê calme toi. 

Rimê : non je ne peux pas me calmer. Il est censé protéger ce village et intervenir en cas de trouble qui menacerait le royaume. Cette histoire ne menace-t-elle pas le royaume ? 

Je parvins à la calmer même si cela avait mis du temps. Tout le monde se redressa comme un i dans son fauteuil alors que Ina Kwam, se présenta devant nous avec son père. 

Ohoro Kwam : je vous salue la maison fanti !

Personne ne répondit à part moi 

Moi : ma maison et moi te saluons Ohoro Kwam. 

Ohoro Kwam (se tournant vers Felix Dankwa et sa fille) : je vous salue Dankwa 

Là encore Felix fut le seul à répondre à sa salutation. 

Moi (à Ina) : viens, viens et mets-toi là au milieu nous avons quelques questions à te poser. 

Elle se mit au milieu attendant mes questions. 

Moi : peux-tu nous expliquer ce qui s’est passé dans cette maison même, la nuit d’hier !  

Ina : j’étais tranquillement chez moi lorsqu’une servante de chez vous, vêtue dans les couleurs de votre maison débarqua chez nous. Elle m’informa que le prince Fanti me demandait. J’en fus très surprises mais je voulant manquer de respect au prince, je me dépêchais pour y aller. C’est donc ainsi que je suis venue à lui. La servante m’aida à me faufiler jusque dans sa chambre et s’en alla aussitôt en refermant la porte. Il ne me laissa pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il se jeta sur moi et vous connaissez la suite. 

Rimê : vous êtes tous les deux de familles royale il y aurait dû avoir quelque chose l’empêchant de te toucher. 

Cyrah : je me souviens, lorsqu’il essayait de m’embrasser, il ressentait une vive chaleur

Ina : ça doit être pour ça que dès qu’il s’enfonça en moi il cria et faibli. C’est à ce moment que je me saisis de la lampe et le frappais au front 

Moi : nous allons appeler les servantes comme ça tu pourras identifier celle qui s’est déplacée jusqu’à chez toi.

Ina : bien 

Rimê se chargea de rassembler toutes les servantes qui s’alignèrent devant tout le monde. 

Ina (pointant du doigt) : c’est elle ! 

Rimê : Sidie ! C’est mon fils qui t’a envoyée chercher la fille Kwam ?

Sidie : oui ma reine ! Il me demanda de le faire avec discrétion et que personne ne nous voit. J’ai accompagné Le fille Kwam jusqu’aux appartements du prince et me suis retournée. 

Rimê : combien t’ont-ils payée pour que tu puisses affirmer de telles sottises ? Que t’ont-ils promis ? 

Sidie : rien ma reine. C’est la vérité que je vous dis. 

Ohoro Kwam : Okou, les allusions de ta femme sont un grand manque de respect. Serait-elle en train d’insinuer que ma fille serait là menteuse de cette histoire ? Alors que votre fils a abusé d’elle ? La rendant désormais impure pour tout autre présentant royal ?

Moi : calme-toi mon frère, calme toi. Nous viendrons à bout de cette histoire. (Aux servantes) vous pouvez vous en aller. 

Je proposais qu’une matrone l’examine pour vérifier sa pureté. J’espérais au plus profond de mon cœur que cette pureté soit intacte. Mais d’une part leur plan devrait sûrement être bien ficelé. Elle revint accompagnée de la matrone qui confirma le fait qu’elle ne soit plus pure. 

Ohoro Kwam : que ton fils prenne tout le temps qu’il lui faut pour se réveiller de ce traumatisme mais dès que ce sera fait nous nous rencontrerons pour une réunion et décider de son sort. Nous allons demander la route 

Cyrah : tu sais quoi Ina ? ce que tu fais ne m’étonne même pas car tu as en toi le sang de notre mère. Tu es aussi mauvaise, remplie de venin qu’elle pour ma part je pense que j’ai plus hérité du côté de Felix Dankwa. Mais laisse-moi te dire que si ton but était de nous séparer lui et moi tu as échoué. J’ai totalement et pleinement confiance en lui. Tu as sûrement dû utiliser le même produit que ta mère a utilisé et qui a rendu mon vrai père incapable de quoi que ce soit. Tu n’es pas son genre et c’est seulement en étant drogué qu’il aurait pu poser son regard sur toi. 

Anne : outch, Cyrah 1-la sorcière 0 

Issan la regarda sévèrement et cette dernière se mit la main devant la bouche. J’esquissais un sourire. 

Ina : il faut croire que tu ne connaissais pas si bien ton soi-disant fiancé. Le savais-tu capable de viol ?

Anne (se levant) : arrête ta comédie ! Nous savons tous ici que c’est un coup foireux de ta part et ça cache ta mère. Sa réputation est arrivée jusqu’à mon royaume. Si tu penses t’en sortir tu as menti ! Nous allons te montrer à quel point cette famille est soudée et essaie un peu de répondre après moi. Ton père ne te reconnaîtra pas tellement je t’aurais frappée. Tu ferais mieux d’aller trouver celui qui t’a réellement déflorée au lieu d’accuser injustement une personne aussi intègre que Hakeen Fanti. Tu n’as même pas honte. C’est le mari que tu cherches avec force comme ça jusqu’à te faire passer pour une victime de viol ? C’est une insulte à toute ces femmes qui sont passées par cette horrible impasse qu’est le viol, tu te moques de leur situation...

Issan : Anne ! 

Je saisis sa main lui signifiant de la laisser terminer. 

Anne : c’est quoi Issan ? Laisse-moi ah ! Donc Ina tu peux manigancer tout ce que tu veux mais comme on le dit le mensonge prend l’ascenseur et la vérité les escaliers mais elle finira toujours par arriver. C’est Cyrah qui te regarde sinon moi j’aurais déjà fini avec toi tout de suite et la vérité allait sortir de ta propre bouche sans qu’on te le demande.

Ohoro Kwam donnait l’impression d’avoir la fumée qui sortait de ses narines et de ses oreilles. 

Ohoro Kwam (haussant le ton) : JE NE RESTERAI AUCUNEMENT DANS CETTE MAISON À REGARDER QU’ON MANQUE DE RESPECT À MA FILLE DE CETTE FAÇON.

Rimê : tu peux prendre la porte on ne vous retient pas 

Il tira sa fille et les deux s’en allèrent comme ils étaient venus. Je regardais mes belles filles avec fierté. Anne était issue d’une royauté mais elle avait fortement ignoré les principes en s’exprimant de la sorte en présence de Ohoro. Je comprenais maintenant pourquoi mon fils Issan en était tombé amoureux. C’est ce même côté que possède Rimê qui m’a fait craqué. J’étais content qu’on ne doute pas une seconde de l’innocence de Hakeen et c’était un plus que la famille soit d’accord sur ce fait. Il ne restait plus qu’à convaincre ces personnes qui ne se fieront qu’aux apparences et refuseront de voir en profondeur. 

« Il s’est réveillé ! Le prince s’est réveillé » 

L’un des gardes qui surveillaient la chambre de Hakeen venait de nous apporter cette nouvelle. Nous nous précipitions vers sa chambre. Je fus le premier à y rentrer. 

Moi : tu es débout mon fils ?

Hakeen (regardant son réveil) : il est 13 heures papa ! Pourquoi m’avez-vous laissé dormir aussi longtemps ? Où est Cyrah ? Nous devrions être en train de demander sa main et...

Moi : calme toi Hakeen ! Respire. Il y’a eu un problème cette nuit. Tu ne te rappelles de rien ? 

Hakeen : comment ça ?

...Hakeen Fanti...

Je restais la bouche ouverte lorsqu’on me conta cette histoire rocambolesque. Moi ! Violer la fille Kwam ? Elle ne m’intéresse même pas en plus. Ils disent que j’ai envoyé une servante l’appeler. C’est tellement impossible ! 

Moi : où est cette servante maman ?

Maman : nous lui avons posé des questions tout à l’heure mais depuis, elle s’est comme volatilisée de ma maison. 

Moi : tu dois me croire maman, je n’ai rien à avoir avec cette situation 

Maman : tu n’as pas à te justifier ! Je te connais mon fils et tu es loin d’être un violeur. Je connais tes principes et à quel point tu y tiens. 

Moi : merci maman ! 

Mes Frères m’ont aussi rendu visite avec nana. Cyrah a été la dernière à se présenter à mon chevet. Je me redressais en la voyant. 

Moi : mon amour je t’assure que tout ce qui se raconte est faux. 

Cyrah : je sais mon prince. Elle est bien trop maigre pour susciter une quelconque envie chez toi 

Elle réussit à m’arracher un sourire. Je lui fis signe de s’asseoir près de moi. 

Moi : je suis content que tu me croies. Nous allons tous les deux surmonter cette épreuve. 

Cyrah : tous les trois tu veux dire ! 

Moi : comment ?

Elle me sourit et pris ma main qu’elle posa sur son ventre plat. Je mis un peu de temps à réaliser ce qu’elle voulait me dire. 

Moi : tu...tu es enceinte Cyrah ? 

Cyrah (un large sourire) : oui mon amour ! Il y’a ton enfant là dedans.

Moi : ne me fais pas de blague s’il te plaît 

Cyrah : je ne plaisante pas bébé ! J’ai ma première échographie avec moi dans ma chambre. Je te montrerai dès qu’on sortira d’ici ! 

Je ne sais pas d’où me vint la force mais je quittais mon lit brusquement et me mis à crier de joie.

Moi : yes ! Yes ! Yes !

J’étais l’homme le plus heureux de la terre. Je m’agenouillais à ses pieds et posais la tête sur ses genoux. 

Moi : tu me combles avec cette nouvelle. Tu es une lumière dans ma vie Cyrah. Cet enfant qui grandit en toi ne fait que m’apporter de la force pour affronter cette épreuve et je suis convaincu que nous sortirons très vite de cette impasse. Je t’aime tellement 

Cyrah : je t’aime aussi mon prince. 

Je me mis à lui faire des bisous sur les cuisses alors qu’elle frissonnait. J’accompagnais ces baisers de mes mains qui allaient fouiller sous sa robe. 

Cyrah : Hakeen tu es convalescent 

Moi : et alors ? 

J’écartais ses jambes et y enfouis mon visage. Je retirais son dessous de mes dents. 

Cyrah (ricanant) : tu exagères Fanti 

Moi : tu es à moi Cyrah 

Cyrah : je suis à toi fanti ! 

Je l’ai faite mienne pendant assez longtemps et nous avons dormis à point fermés.

Mal Dans Sa Peau