Partie 37 : Maintenant suis moi

Ecrit par Mayei


…Rimê Fanti...


La douleur a traversé mon cœur jusqu’à se répandre dans mes entrailles lorsque j’ai entendu cette phrase sortir de la bouche de mon fils.

Non ! Je ne me voyais pas me séparer de mon fils, non je ne le voyais pas vivre loin de notre contrée, cette terre qui l’a vu naître et grandir. Pour quelque chose qu’il n’a sûrement pas fait.

En glissant mon regard sur cette petite dont le comportement paraît soudainement trouble, je me rends compte du point auquel elle a hérité de sa mère. Elle est tout aussi foncièrement mauvaise qu’elle pour ne pas dire plus. 

L’Oracle : es-tu sur de ta décision Hakeen ?

Hakeen : et certain ! Je ne reviendrai pas sur ma décision 

Moi (me levant brusquement) : non ! Je ne peux pas permettre cela. Nous étions tous présent lorsque la mère (regardant Ina) de cette sorcière a avoué avoir utilisé une certaine substance pour faire oublier je ne sais combien de nuits à Felix Dankwa. Il est évidement qu’il s’agisse du même stratagème plus que mon fils ne se souvient de rien ! Pourquoi sommes-nous en train de laisser cette manipulatrice nous mener par le bout du nez ?

Okou : Rimê calme toi 

Moi (ignorait la foule) : je ne peux pas me calmer ! Je ne me calmerai pas. J’ai porté mon fils pendant neuf mois (touchant mon centre) et pour des broutilles, je ne serai plus obligée de le voir ? Il sera privé non seulement de sa terre natale mais de tout sa famille (fondant en larme) non je ne peux pas permettre cela ! S’il doit partir d’ici je partirai avec lui et avec moi toute ma famille.

Ohoro Kwam : Okou pourquoi devons-nous à chaque fois te demander d’apprendre à ta femme à mesurer ses paroles ? a-t-elle un problème avec la soumission ? Elle est sous l’effet de la colère mais ces paroles peuvent lui coûter bien cher 

Okou : comment auriez-vous souhaité qu’elle réagisse face à tant d’injustice ?

L’Oracle : je ne pense pas qu’il y ait une quelconque injustice puisque c’est devant tout le monde que la fille Kwan a bu l’eau de la vérité.

Okou : qu’est-ce qui nous rassure qu’elle n’ait pas trouvé une façon de déjouer cette potion, connaissant les talents de sa mère !

Photo : Fanti ! Fanti serais-tu en train de traiter ma fille de menteuse ?

Regardez-moi celui-là qui ose maintenant ouvrir sa bouche pour nous sortir du gros n’importe quoi ! toujours à poser la même question, depuis le temps, il ne sait pas que sa fille est une menteuse ? depuis le temps où sa femme lui mentais avait-il vu venir quelque chose ? Je n’avais qu’une seule envie lui envoyer ma paire de chaussure en plein visage et qu’il débarrasse le plancher. Ma douleur ne diminuait pas et à chaque fois que je posais mon regard sur mon fils silencieux, je perdais encore plus le control.

Ina Kwam : s’il y a bien une injustice, elle se trouve être de mon côté. Hakeen Fanti est sûrement entrain d’user de ce qui s’est passé avec ma mère pour faire croire qu’il ne se rappelle de rien et m’exposer. Il veut me faire porter le chapeau, sachant que bien de fois, les enfants paient pour leur erreur de leurs parents et dans mon cas je subis les retombées de ce qu’a fait ma mère. Il a décidé d’être banni mais moi dans tout ça qu’est-ce que je deviens. Quel prince héritier voudra encore de moi alors qu’un autre est déjà passé par là ? Qui ? J’exige que Hakeen Fanti m’épouse dans les plus brefs délais. 

Ohoro Kwam : et je suis du même avis. Les règles de se villages ont trop souvent été en faveur des Fanti ! Quand est-ce que tout sera égal ici ? Je veux que la maison Fanti lave ma maison de cet affront et épouse ma fille. 

Hakeen : il en est Hors de question. 

Ina (hystérique) : si ! Si ! Tu vas m’épouser (éclatant en larmes) tu vas m’épouser Hakeen. Tu ne vas pas me violer et espérer t’en sortir aussi facilement 

Anne (levant les yeux) : pardon arrête nous ton cinéma à deux balles, c’est très mal joué. Tu pensais que dès le départ il allait vouloir t’épouser ? Son cœur appartient à une autre. Le forcing ça ne marche pas toujours.

Issan (grondant) : Anne !

Moi : quoi ? Laisse-la parler 

Issan : oh !

Elle me plaît encore plus cette petite. Elle a des airs très distingués mais lorsqu’elle décide de mettre tout ça à la poubelle, elle ballait et le place bien. Il fallait bien quelqu’un comme ça pour Issan.

Hakeen : je vais dans le sens que Anne. Autant choisir la mort que de t’épouser 

Moi : Ha...

Je réalisais qu’il venait de se condamner avec cette dernière parole et avant que mon mari et moi n’arrivions à réagir, Ina avait déjà parlé 

Ina : dans ce cas qu’il meurt, je suis du même avis et mon avis compte dans ce cas ! Vous avez entendu vous-même l’Oracle, c’est de sa bouche qu’est sortie cette phrase alors qu’on exécute sa volonté. 

Hakeen : je parlais dans un contexte bien précis

L’Oracle : Hakeen tu as sorti des paroles grave alors que tu étais toujours dans le moment de ta décision 

Je m’assis à ma place en ressentant de nouveau cette vive douleur. Ils ont réussi ce qu’il voulait faire. Ils vont me prendre mon enfant.

Moi : Okou, tu ne fais rien ? Ton fils sera exécuté, tu ne fais rien 

Okou (baissant la tête) : ... ... ...

À ce moment j’ai compris que nous étions bien coincés et que la lutte serait bien plus difficile. Oui car je ne vais pas rester les bras croiser à regarder qu’on exécute mon fils. 

L’Oracle : Hakeen sera gardé toute cette nuit en cellule et demain nous allons encore confronter les deux partis. S’ils sont toujours d’accord sur cette sanction elle sera exécutée sur le champ. Pour l’instant aucun membre des trois maisons ne doit dépasser les paramètres gris du royaume. Des gardes seront placés à chaque sorties pour appréhender trop ceux qui oseront outrepasser cette décision. 

Sous mes yeux, les gardes bousculaient mon fils qu’ils entraînaient avec eux. Ina se leva et passa près de moi

Moi : tu es contente de toi ? Ton mensonge peut coûter la vie à un innocent 

Ina : c’est dans votre monde qu’il est innocent sinon dans le mien il est bel et bien coupable 

Khamissi : je n’ai jamais porté main à une femme mais reparle de cette manière à ma mère et ton père ici présent sera bien désolé en te récupérant 

Photo : Fanti calme ta meute !

Okou : lorsque tu auras réussi à être plus intelligent et sage tu pourras t’adresser à moi en ces termes. S’il y’a bien une famille animale qu’on qualifierai de meute c’est la tienne. Des hyènes affamées et aveuglées par tant de méchanceté ! Si vous pensez venir à bout de notre famille vous vous êtes mis de doigt dans l’œil ! Vous comprendrez pourquoi le sable aussi éteins le feu (s’adressant à nous) allons nous en !

...Cyrah...

Moi (à nana) : nana tu ne penses pas qu’ils ont quand même duré ?

Nana : arrête de compter le temps. C’est parce que tu le fais que tu penses qu’ils ont duré. Contente toi de manger 

Moi (souriant) : nana tu n’arrêtes pas de me faire manger depuis

Nana : tu veux que Hakeen revienne et me fasse le bruit. Qu’il m’accuse d’avoir affamé sa femme et son enfant ?

J’ouvris la bouche en la regardant. Pourtant nous avions décidé lui et moi d’attendre de passer le premier trimestre avant d’annoncer la nouvelle.

Nana : tu ne pensais quand même pas que je n’avais pas réalisé que tu attendais mon petit enfant. Depuis ton arrivée je l’ai su (clin d’œil) tu n’as pas trouvé étrange que je ne t’ai pas embêté avec les perles ?

Moi : oh nana !

Oh oui c’est quand même vrai que cette fois ci, je n’ai pas eu droit aux fameuses perles. Je mangeais lorsque nous entendîmes des pas et des éclats de voix.

Moi (me levant) : ils sont revenus nana !

Nana : Cyrah tu n’as pas terminé ta nourriture 

Moi : nana je ne peux plus attendre 

Je suis sortie de la chambre pour les retrouver au salon. Je les regardais à tour de rôle. il y avait le père et la mère de Hakeen, ses frères et leurs fiancées, mes parents à moi mais...

Moi : où est Hakeen ?

Maman : Cyrah !

Moi (calmement) : où est Hakeen maman ?

Rimê (prenant ma main) : viens avec nous s’il te plaît 

Moi (me dégageant vivement) : NON ! Je ne veux aller nulle part ! Tout ce que je veux savoir c’est où est mon homme ! Vous êtes sortis d’ici tous ensemble comment cela se fait qu’il ne soit pas avec vous ? (Me tournant vers Anne) Anne, en partant d’ici je t’ai demandé d’être mes yeux et mes oreilles là-bas, qu’est-ce qui s’est passé ?

Elle se contente de baisser la tête. À ce moment je me mis à imaginer le pire. Ma tête était lourde tout à coup et je commençais à me sentir mal ! 

Moi (entre deux souffle) : que quelqu’un me dise où est Hakeen s’il vous plaît 

Maman : ils le garderont cette nuit jusqu’à demain et la décision finale sera prise lorsque Ina et lui tomberont d’accord sur une même sentence.  

Moi : parce que Ina a son mot à dire ? 

Eux : ... ... 

J’ai tiré l’une des chaises sur laquelle je me suis lourdement assise en mettant la main pour maintenir mon menton. Ce n’est pas possible ! En sortant d’ici, il me disait qu’à son retour tout serait redevenu à la normale et voilà qu’on le garde toute la nuit ? Instinctivement, je passais ma main sur mon ventre, c’est le père de mon enfant, j’ai encore besoin de lui. Je ne peux pas accepter qu’il soit gardé quelque part par je ne sais qui encore moins pour cette Ina !

Moi : je veux le voir 

Rimê : je crains que ce ne soit possible 

Moi : que ce soit possible ou pas je veux le voir 

Anne : en partant, il a dit que tu devais rester ici...

Moi : il a aussi dit qu’il reviendrait mais où est-il ? Montre-le-moi ! (Me levant) je suis prête

Ils essayèrent de me faire entendre raison mais c’était peine perdue. J’avais déjà fait mon choix. J’irai le voir même si personne ne daigne m’accompagner. Je fouillerai moi seule, histoire de trouver où est ce qu’on le cache. Je ne sais d’ailleurs d’où me venait cette force. J’étais debout, la main sur les hanches à les regarder à tour de rôle. Je fini par me lasser du fait que personne ne décide à m’accompagner et me mis à marcher vers la sortie.

Okou : Anne accompagne la prend avec vous des gardes ! 

Anne : bien papa ! 

Nous avons pris des gardes qui surveillaient nos arrières et Anne m’accompagnait jusqu’à l’endroit où Hakeen avait été enfermé. Les gardes expliquèrent la raison de ma visite à ceux présent et on me laissa voir Hakeen. Il était assis à même le sol dans cet endroit peu recommandable, il semblait réfléchir jusqu’à ce qu’il remarque ma présence. Mon cœur s’emballa lorsque nos regards se croisaient.

Hakeen (me voyant) : qu’est-ce que tu fais ici Cyrah ?

Moi (coulant des larmes) : pourquoi es-tu ici Hakeen ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

Hakeen : je n’ai pas envie que tu te mettes dans un pareil était pour moi. Tout ceci n’est qu’un mauvais rêve. Tu verras demain tout rentrera dans l’ordre 

Moi (reniflant) : c’est ce que tu as dit en sortant de la maison ce matin...

Hakeen : approche 

Je m’approchais de lui et il sortit sa main à travers les barreaux et me caressa tout doucement le bras puis garda ma main dans sa paume.

Hakeen : je te mentirais si je te disais que je maîtrise la situation mais j’ai foi que tout rentrera dans l’ordre. Dieu ne peut pas nous abandonner à un aussi triste sort. 

Sur le coup je me sentais impuissante face à cette situation. Que pouvais-je faire pour le faire sortir d’ici ? Il est innocent mais en même temps je ne sais vraiment pas ce qui se passe, la raison du fait qu’il soit enfermé ici. 

Hakeen : je t’aime Cyrah, ne l’oublie surtout pas...Anne ?

Anne : oui ?

Hakeen : envoie-la loin d’ici, retournez à la maison (me regardant) sans vous arrêter 

Oh ! Ce fut toute une histoire pour me faire sortir de là. Il a fallu que Hakeen tonne sévèrement pour que je m’en aille.

Moi : allons chez les Kwam

Anne : je ne crois pas que ce soit une bonne idée 

Moi : et moi si 

Je me dirigeais d’un pas décidé vers leur demeure et Anne ainsi que les gardes n’eurent le choix que de me suivre. Nous nous annoncions en demandant à voir Ina Kwam. Elle arriva peu de temps après avec des airs qu’on lui connaissait déjà.

Ina : tiens, tiens ! Que me vaut l’honneur de ma demi-sœur et de (regardant Anne de la tête jusqu’à pieds) ...et de son chien de service. 

Je bloquais la main de Anne pour l’inciter à se calmer sinon elle se serait jetée sur Ina.

Moi : que veux-tu à Hakeen ?

Ina : qu’il reconnaisse qu’il a abusé de moi et agisse en conséquence ! C’est à dire m’épouser pour laver cet affront dans le cas contraire qu’il ne pense même pas à l’exil car c’est la mort qui l’attendra 

J’ai hoqueté de surprise ! La mort ? 

Moi : comment une aussi belle personne que toi peut avoir tant de noirceur dans son cœur ? Il n’a jamais voulu de toi c’est pour ça que tu fais tout ceci ? Tu n’as pas honte de toi ? Tu quémandes l’amour jusqu’à être à la base de la morte possible de quelqu’un ? C’est de l’égoïsme pur et simple. 

Ina : appelle ça comme tu veux 

Moi : le diable devrait venir prendre des leçons chez toi. Mais regarde-moi bien, avant le lever du jour tu traîneras toi-même au sol, complètement poussiéreuse et de ta propre bouche tu avoueras tous ce que tu as bien pu faire de mal dans ta vie et crois-moi rien ne pourra être fait pour toi. Aussi vrai que je porte le futur régnant d’Assiè dans mes entrailles, aussi tu verras la véracité de mes propos. 

J’avais parlé calmement, très calmement. Je ne m’étais pas reconnue dans ces paroles. Pourquoi sortirais-je à Ina en plus que je porte un enfant ? C’était comme si quelqu’un avait parlé à ma place. Même Anne me regardait complètement dépassée par ce qui venait de se passer et je pus pour une fois, apercevoir la peur dans le regard de Ina. 

Ina : dégagez de chez moi 

Moi : nous n’allons pas demander notre reste 

C’est comme ça que nous retournions chez les Fanti. Tout le reste de la soirée, tout le monde a passé son temps à prendre soin de moi surtout Issan et Kham. Ils ont essayé tant bien que mal de m’arracher un sourire et y sont arrivé. Entre les blagues de Kham et les histoires folles de Issan ce n’était pas évident. Ils faisaient eux même un effort pour ne pas se morfondre sur le cas un peu inquiétant de leur frère.

Grrrrrgrrrrgrrrr

Nous sursautions tous autant que nous étions. Pour cause ? Le bruit assourdissant d’un tonnerre venait de se faire entendre et jamais au paravent je n’avais entendu pareil bruit. Ça faisait quand même peur. 

Issan : ça doit être un sacré orage qui se prépare 

Okou Fanti : je ne pense pas ! Mais quelque chose de plus grave 

Nous regardions le patriarche Fanti froncer les sourcils et avoir l’air de réfléchir. Je me blottis dans les bras de ma mère quand tout à coup une servante apparu en respirant assez fort. 

Rime : Rochelle ? Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es si essoufflée ?

Rochelle (la main sur la poitrine) : je... (nous étions tous suspendus à ses lèvres) il...se passe quelque chose d’étrange dehors 

Nous : quoi ? 

Le spectacle qui s’offrait à nous dehors était plus qu’ahurissant ! Anne me lança un regard rempli de question. Ina se trouvait à même le sol, soulevant dans ses mouvements de la poussière et marmonnant des mots dont on ne saurait la définition.

...Ina Kwan...

Quelques instants plus tôt 

Cette fille Cyrah, avait réussi à me foutre une certaine peur lorsqu’elle me parla tout à l’heure. Quelque chose dans sa voix m’avait effrayé mais je ne savais quoi exactement. C’était assez perturbant mais il me fallait de la contenance pour ne pas qu’elles s’en rendent compte.

Je suis restée de mauvaise humeur et ai même ignoré le dîner ce qui a fait bavarder mon père. Sans compter sur ma sœur et mon frère qui ne sont que poser des questions depuis sur le déroulé de notre plan. Pensent-ils que je suis toute sûre de ce qui va se passer ? non !

J’étais couchée sur le lit, réfléchissant à tout ceci, à ce qui se passera demain lorsqu’une fille a l’allure étrange, aux cheveux en bataille apparue dans ma chambre. Elle me regardait d’un air méchant et le noir de ses yeux avaient complètement disparu, laissant place au blanc. 

Je sautais du lit pour me retrouver coincer contre mon mur, loin d’elle. 

Moi (bégayant) : qui estes vous ?

Elle : Bonnie ! Je t’ai dit que j’avais plusieurs tours pour me rendre dans ce royaume 

Moi : que me veux-tu ? Comment es-tu rentrée ici ?

Elle : c’est trop tard maintenant...je voulais ton ventre avant mais maintenant c’est toi que je veux 

Je me mis à crier en sortant de ma chambre pour retrouver tout le monde au salon 

Papa (inquiet) : qu’est-ce qui se passe ? 

Moi : il...il y’a quelqu’un dans ma chambre aaaaaah

Elle venait réapparaitre dans le salon. Je me mis derrière mon père en criant de plus bel.

Moi (criant) : elle est là, elle est laaaaa (me cachant le visage) ne la laissez pas me toucher. 

Edjo : rentrez dans vos chambres avec les enfants 

Ma sœur et sa femme s’exécutaient alors qu’ils continuaient à me poser des questions. Ils ne voyaient rien alors que cette fille avec la voix de Bonnie continuait de me menacer ainsi que mes cris qui doublaient en intensité. Ils cherchaient un peu partout mais n’arrivaient pas à la voir comme je la voyais moi.

Une chaleur insupportable commençait à prendre possédions de mon corps, se répandant dans tous les endroits. Avec force j’échappais à la maîtrise de mon frère et mon père et sorti de la concession en courant vers la demeure des Fanti. Le tonnerre gronda très fort et je me jetai à même le sol me roulant dans la poussière ! La douleur que je ressentais, mes brûlure étaient comme atténuées avec le contact du sable. 

Je me roulais jusqu’à chez les Fanti qui arrivèrent dehors et me regardaient dépassés. La scène devait être bien drôle ou pathétique selon le regard des uns ou des autres,

La fille apparut encore une fois, mes parents nous avaient aussi rejoint. 

Moi (criant) : elle est là, elle est là encore

Okou Fanti : Ohoro Kwam, qu’arrive t’il a ta fille ?

Ohoro : c’est à moi que tu le demandes ? Ça doit être une de vos pratiques ténébreuses pour anéantir ma fille 

Alors qu’ils se chamaillaient entre eux, mon calvaire lui continuait et la fille s’adressa à moi 

Elle : tu vas parler, tu vas parler avant que je ne te prenne avec moi 

Moi : Non, non ne me prend pas, je veux te donner mon ventre maintenant ! bonnie prend mon ventre, prends

J’entendais des exclamations 

Elle : c’est trop tard ! Parle 

Moi : l’Oracle...je veux parler...où est l’oracle ?

Okou : appelez-moi l’Oracle 

En attardant son arrivée je continuais de me traîner au sol, la poussière dans les cheveux, partout sur le corps. Je sentais même le goût du sable. L’Oracle arriva enfin et je ne me fis pas prier pour raconter dans tous les détails comment j’étais allée voir Bonnie pour la potion qui n’avait pas marché et encore comment je me suis introduite dans la maison des Fanti en me faisant passer moi-même pour une servante puis ai sommé la servante qui avait témoigné pour moi à mettre la potion de maman dans le verre de nuit de Hakeen. J’ai aussi parlé des réunions que nous tenions à la sortie du village dans cette maison avec tout le reste de ma famille et le fils Dankwa et sa mère elle-même. Je précisais aussi comment j’avais outrepassé le pouvoir de la potion de vérité en ayant dans la bouche la fameuse pate de maman.

Lorsque je fini de tout confesser, je sentis le feu diminuer peu à peu 

La fille : maintenant suis moi 

Mal Dans Sa Peau