Partie 38 : à malin, malin et demi

Ecrit par Mayei


...Cyrah Elloh...


Je sens mon visage être recouvert d’une douce caresse et ensuite ma lèvre inférieure être happée puis légèrement mordillée. Impossible de garder les yeux fermés plus longtemps. Je les ouvre et tombe sur ce beau visage. Celui de Hakeen ! Je souris faiblement en remarquant qu’il est à genou près du lit. Il porte une tenue blanche qui lui donne l’impression d’être un ange. 

Moi : suis-je en train de rêver ?

Hakeen : pas du tout 

Je ferme encore les yeux et les ouvres à nouveau. Il est encore là, je sors le corps de sous le drap et me blottis dans ses bras. Il me tient fermement et enfoui son visage dans mon cou. Malgré moi je ne peux m’empêcher de pleurer. Toute cette angoisse, cette frustration ont quelque peu disparu depuis que Hakeen est revenu, hier après que Ina soit tout simplement devenir folle. 

Eh oui vous avez bien lu ! Après ses aveux qui nous ont laissés sur le cul, elle s’est mise à courir pour échapper à je ne sais quoi ou qui. Même l’Oracle, qui d’ailleurs me fait douter de ses compétences, était resté bouche bée. Elle se frappait le corps et essayait de retirer ses vêtements lorsque son père aidé de son frère la ramenèrent avec eux chez eux. 

Hakeen : tu es dans les nuages mademoiselle ! Depuis que je te parle

Moi : oh excuse moi ! Tu disais !

Hakeen : nous avons un mariage à lier alors tu ferais mieux de te bouger avent que nos mamans se pointent ici !

Moi : comment ça ? Aujourd’hui ?

Hakeen : tout à fait ! Nous avons assez attendu et trop de choses nous ont barré le chemin. De plus tu penses que je suis si bien vêtu pourquoi ?

Moi : lol ! Espèce de vantard 

Il se releva et mis la main dans la poche en imitant une démarche de tombeur. J’étais morte de rire. Il est complètement fou 

Hakeen : tu vois comment l’amour rend maboule. C’est ma petite démarche qui te fait autant rire

Moi : pousse 

Hakeen : je t’aime aussi...on se voit tout à l’heure 

Moi : tu n’as pas oublié quelque chose ?

Hakeen : ce serait quoi ?

Je fermais les yeux et tirais la bouche pour lui montrer que j’attendais un bisou de sa part. Il m’a laissée avec l’envie de bien plus après ce baiser.

Tout est allé tellement vite. Dès que Hakeen a mis les pieds hors de ma chambre nos mamans prenaient la relève. On n’aurait même pas dit que quelques jours au paravent on avait dû gérer toute une crise et que ce mariage n’aurait peut-être pas eu lieu. 

Maman : tu n’es pas contente ?

Moi : moi ?

Maman : bien sûr que c’est à toi que je parle 

Moi : je suis heureuse maman ! Pourquoi penses-tu le contraire ?

Maman : ça ne se sent pas sur ton visage 

Rimê : tu es grave Laurence !

Maman : je dis juste, aucune excitation, rien hein 

Moi : tu exagères maman. Je suis vraiment contente 

Je suis longtemps restée dans la chambre à attendre de retrouver tout le monde. De temps à autre Anne me retrouvait pour me donner de quoi grignoter et Arielle s’arrêtait pour me faire le compte rendu de ce qui se passait là-bas. 

Lorsque ce fut à mon tour, je ne reconnus pas l’endroit. Ça avait été carrément et très joliment décoré. Tout avait changé depuis hier. J’étais où moi et comment ai-je fais pour ne pas entendre tous les bruits qui normalement accompagnent ce genre de préparations ? Il y avait du beau monde, et même la famille de Anne était présente.

Hakeen et moi avons passé tous les rites imposés par la tradition. Il fallait voir comment Fanti était même sérieux hein. Aucun sourire. La partie qui m’a sauf que tuée fut lorsqu’il s’exprima dans sa langue locale. Je ne savais pas qu’il maîtrisait aussi bien cette langue et sa façon à lui de parler, le ton de sa voix rendait la langue tellement sexy. Mon mari rend tout sexy vraiment. 

Issan : quand je te dis que tu es vraiment vieux ! Ça veut dire quoi tout ce que tu as dit ? C’est seulement les vieux qui répondaient.

Khan : c’est toi qui est déraciné oui ! 

Hakeen (me chuchotant à l’oreille) : alors ça fait quoi d’être de ma famille maintenant ?

Moi : du bien ! 

Hakeen : et tu n’en as pas encore fini de ressentir du bien. Je te réserve bien plus 

Je frémis sur le coup. J’ai fait le tour de tout le monde. Tante Riah était de la partie avec ses gadgets comme à chaque fois. J’étais ce pendant très heureuse qu’elle fasse le partage entre Arielle, Anne et moi. 

C’est lorsque le soleil commença à se coucher que les invités prirent congés de nous. J’ouvrais la porte de ma chambre pour me reposer un peu mais celle-ci était verrouillée. Je tombais sur maman Rimê en me retournant. 

Moi : la porte est verrouillée pourtant je ne l’ai pas fermée. 

Rimê : parce que ce n’est plus ta chambre 

Moi : oh !

Rimê : on a bougé tes affaires dans celle de Hakeen 

Elle me regarda avec un sourire espiègle et disparu. Je me dirigeais rapidement vers la chambre de Hakeen et le trouvais assis torse nu sur son lit, manipulant son téléphone. Il leva la tête après avoir remarqué ma présence. 

Hakeen : je t’attendais depuis 

Moi : doucement s’il te plaît 

C’était tout ce qui me vint à l’esprit ce qui déclencha l’hilarité chez lui. Il se tordait de rire face à mon expression désemparée. Je savais déjà ce qui m’attendait autant capituler en même temps. Je n’ai pas la force de faire quoi que ce soit.

...Abdoul...

Il est vingt-deux heures lorsque je me décide enfin à quitter le domicile de Élise. Je me reposais d’une longue et bonne partie de jambes en l’air. J’étais ici depuis ma descente du boulot. 

Élise : tu ne restes pas avec moi cette nuit ?

Moi : tu m’as eue toute la semaine passée lorsque ma femme était absente. Maintenant qu’elle est de retour tu ne veux quand même pas qu’elle soupçonne quoi que ce soit 

Élise : hum !!

Moi : arrête de faire la tête on se reverra demain 

Élise : j’ai compris...pour la voiture on fait comment ? Je ne veux plus me promener avec celle de ta femme 

Moi : je sais ! moi aussi je ne peux plus continuer à dire qu’elle est chez le mécano, Je vais y remédier 

Élise : tu dis toujours ça 

Moi : je te promets 

Élise : ok 

Je sortis des billets de mon enveloppe que je lui remis. C’était environ six-cent mille qu’elle avait demandé. Après un langoureux baiser, elle m’accompagnera jusqu’à la voiture. Finalement c’est à vingt-trois heures que je quittais chez elle en pensant à la parfaite excuse que je donnerais à ma femme qui ne manquera pas de me poser des questions.  

Je conduisais tranquillement jusqu’à ce qu’une lumière m’aveugle. C’était un policier qui avec sa torche, me signalait de me mettre sur le côté. Qu’est-ce qu’ils allaient bien me sortir aujourd’hui ? Ce sera quoi, le radar, qu’on ne voit jamais la photo. Il faut être malhonnête pour se mettre sur une route aussi déserte.

Je me garais et fit descendre la vitre côté passager. 

Moi : bonjour chef 

Lui : il fait jour ? Où tu vois le soleil ? Les papiers de la voiture et vite !

Il était vraiment baraqué. Je fouillais dans la boîte à gants pour faire sortir les papiers lorsque je sentis ma portière s’ouvrir et on me tira avec violence hors de ma voiture. 

Moi (paniqué) : que voulez vous ? Je sortais les pièces de la voiture comme vous avez demandé.

Le policier : on n’a rien à faire de tes papiers, tu verras aujourd’hui (à son acolyte) emmène le dans la brousse 

Ils me tiraient avec eux dans les hautes herbes et me donnant des coups par moment. 

Moi : si c’est l’argent que vous voulez je peux vous donner. Dites-moi seulement combien vous voulez, je donne. Je vous donne aussi la clé de ma voiture.

Le policier : on n’a rien à faire de ton argent on va sauf que te montrer aujourd’hui 

La marche et les coups prirent fin et l’acolyte fit sauter ma ceinture et descendre mon pantalon 

L’acolyte (hurlant) : déshabille-toi, enlève le caleçon la

Je m’exécutais rapidement. L’acolyte en fit autant de qui me laissa perplexe. 

L’acolyte : fais-moi bander la 

Moi (choqué) : ça ne va pas ou quoi ? Moi un garçon ? Te faire bander ? Moi un homme ?

Le policier (sortant un couteau) : si tu ne veux pas qu’on te coupe le sexe pour donner aux ritualistes, tu as intérêt à faire ce qu’on te dit de faire. On va tout filmer ici, tu vas venir et dire que tu aimes ce qu’on te fait. D’ailleurs même...

Il alluma le téléphone et actionna la vidéo puisque la lumière du flash était sur moi. Il brandissait le couteau en me menaçant ! Avais-je l’envie de mourir ? Non ! Avais-je envie de laisser mes enfants et ma femme ? Non plus alors je me pliais à leurs exigences. Je devais décliner mon identité et dit où je travaille. Ça a été fait 

Je fis obligé de branler l’acolyte et ce dernier se plaça derrière moi et pris possession de mon anus. Malgré toute la douleur, je du simuler avec ses gémissements et des mots sordides que le policier me forçait à répéter 

Ils ne m’ont pas dépouillé ! N’ont rien pris dans ma voiture et m’ont juste laissé partir comme ça ! J’ai eu du mal à m’asseoir normalement dans ma voiture. J’avais une certaine rage qui m’habitait. Ce qui venait de se passer n’est pas quelque chose de simple il y’a forcément quelqu’un derrière tout ça ! J’ai regagné ma maison très tard et Djénéba m’attendait de pied ferme. Elle se leva dès qu’elle me vit 

Djénéba : Il est deux heures du matin Abdoul ! Deux heures du matin. Tu ne me respectes plus...tes nombreuses maîtresses sont maintenant devenues ta priorité n’est-ce pas ?

Moi : pas ce soir Djénéba surtout pas ce soir 

Djénéba : j’en ai marre Abdoul ! Les enfants ne t’ont pas vu depuis hier et tu trouves ça normal ? Ton fils m’a demandé aujourd’hui si tu avais voyagé ? Que devrai-je lui dire ? Que son père préfère se retrouver dans les cuisses d’une autre ? qu’il fait maintenant passer ses maitresses avant sa famille ?

Je n’avais plus la force de l’écouter. Je me mis à boiter pour regagner la chambre. C’est seulement en me vouant trimer pour marcher qu’elle se tue. 

Djénéba : Abdoul ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

Moi (en colère) : c’est maintenant que tu vas me poser cette question ? Après avoir finir de tirer tes conclusions ? 

Djénéba : Abdoul...

Moi : reste sur tes conclusions. Je dormirais dans la chambre des invités ce soir. Quel genre de femme suis-je allé épouser ? Ma mère m’avait prévenu pourtant ! Tu passes tout ton temps à me faire des reproches et m’attribuer des maîtresses par ci et par là. J’ai fait un malaise au bureau on a dû me transporter rapidement aux urgences et dès que je rentre ce sont les problèmes. 

Djénéba : je suis...je suis désolée chéri ! Tu aurais dû me prévenir 

Moi : quand on est admis aux urgences on prévient ? Bonne nuit 

Je me suis enfermé dans la chambre pour réfléchir à tout ce qui venait de se passer. Moi Abdoul me faire ça ? Je laisse pour moi à Dieu mais ces personnes vont mal finir. Je me vois très mal en train d’aller expliquer tout ceci au commissariat dans la honte. Que vais-je dire ? J’ai été violé par des hommes ? 

J’ai été dans la douche uriner et prendre une douche. La tâche de sang dans mon slip m’a encore fait revivre le même cauchemar.

Le lendemain j’étais si grincheux en me rendant au travail. Je n’ai salué personne sur mon chemin. Tous étaient étonnés de me voir sous cet air nouveau. Il faut dire que j’ai pour habitude d’être très joyeux et répandre la joie partout où je passe. 

J’ai pris ma pause de midi et en revenant terminer la journée, Je mis mon ordinateur en marche et la notification d’un email s’afficha.

L’objet de l’email était le suivant : directeur Marketing de SOGEA bisexuel.

Rien qu’en lisant cela, je commençais à en avoir des sueurs froides. J’ouvris et tombais sur deux vidéos. L’une d’elle était la vidéo de la veille où je me faisais enculer et l’autre était une vidéo de moi et dans un hôtel de la place. Comment ces personnes ont pu avoir la vidéo de l’hôtel ?
Je lisais encore et encore ce mot lorsque, Je reçu un second e-mail ; 

« Si tu ne veux pas qu’on balance tout, suis bien les instructions. Retrouve-nous avant 16 heures demain avec la somme de 65 millions à la casse »

Mes idées s’envolèrent vers une seule et même personne.

Moi (hurlant) : CHARLENE 

Si ce n’est-elle qui aurait pu bien faire ça ? Qui m’en veut autant pour ternir ma réputation comme ça ? C’est sûr que je vais perdre mon emploie. Mon Dieu ! Ma famille ! c’est forcement elle ! elle veut surement se venger de ce qu’avait fait ma femme. 

Elle est sérieuse qu’elle me fait chanter ? Elle est sérieuse la ? Je balançais à même le sol tout ce qui était sur mon bureau. 
Ça n’allait pas se passer ainsi ! j’ai pris mes clés de voiture en me rendant à son appartement, j’espère qu’elle n’a pas déménagé.  
Ma première tentative s’est soldée par un échec ! Je suis resté dans ma voiture à attendre qu’elle arrive ou qu’elle sorte de la maison. 

Je levais la tête lorsqu’un taxi s’immobilisa devant et qu’elle en descendit. Je descendis à mon tour 

Charlène : Abdoul ?

Moi : Charlène ?

Charlène : qu’est-ce que tu fais la ?

Moi : tu ne m’invites pas à rentrer ?

Charlène : non je ne veux pas de toi ne serait-ce qu’a un centimètre de moi 

Moi : pourtant me faire chanter et vouloir mon argent tu le peux 

Charlène : te faire chanter ? Tu es fou ? Je ne veux plus rien savoir de toi, espèce de malhonnête. Tout ce qui te touche de loin ou de près ne m’intéresse pas. Alors passe ton chemin au lieu de me perdre mon temps. Si tu as des problèmes avec quelqu’un vas les retrouver mais de grâce que ce soit la dernière fois que tu viens par ici. N’importe quoi ! 

Elle avait l’air sincère dans ce qu’elle disait. Si ce n’est pas elle qui pouvait bien être derrière tout ça ?

Ping 

J’ouvris le message 

« 65 millions à la casse...met l’argent dans un sachet et nous nous eetrpuverons à l’intérieur »

Merde ! 

Je n’allais pas jouer à faire la fort e tête ! Il en va de ma réputation. J’avais mal à la tête du coup. À la maison c’était pire, avec les bruits des enfants, le bruit de la télévision et Djénéba qui cherche à savoir ce qui se passe. J’ai ignoré tous les messages de élise ainsi que ses appels.

Très tôt j’étais à la banque pour faire le retrait et me diriger à l’adresse. Je fus surpris de tomber sur le policier de la plus mauvaise nuit de ma vie. Cette fois ci par contre il n’était pas habillé en policier. 

Je lui remis l’argent et en échange il me donna les clés sur lesquelles étaient les vidéos.

Moi : comment serai-je sûr que vous n’avez plus rien ?

Lui : vous allez devoir vous en ternir à ma parole 

Moi : ... ...

Je quittais cet endroit quelque peu apaisé 

...Djénéba... 

Je mangeais mes raisins devant la télé sans le bruit dans la maison. C’est le meilleur moment lorsque les enfants vont à l’école et que tu te retrouves toute seule à la maison. Je riais devant mon feuilleton lorsqu’on sonna à la porte. 

La fille de ménage se dépêcha d’ouvrir la porte puisque le gardien avait été faire une course rapide. Je n’attendais personne alors quand je vis renter mes amies je fus quelque peu surprise. Ma surprise fut encore plus grande quand je vis leurs visages 

Moi (le cœur battant) : qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous faites cette mine ?

Mariam : djeny comment comment tu vas ?

Moi : je vais bien pourquoi ? 

Fatima : djeny il faut t’asseoir on doit te parler 

Moi : vous me faites peur ! Qu’est-ce qui se passe ? Quelque chose est arrivé à Abdoul ?

Fatima : calme-toi...ce qu’on a à te dire n’est pas facile mais il va falloir supporter 

Moi : Mariam parlez ! Qu’est-ce qui se passe ?

Mariam fit calmement sortir son téléphone de son sac et me le remis. Sous mes yeux je voyais Abdoul de faire sodomiser par un autre homme et celui-ci après avoir décliné son identité prenait plaisir et gémissait même. Les mots qui sortaient de sa bouche étaient tellement crus. Une autre vidéo de lui, montrait aussi avec cette fille en train de s’envoyer en l’air. C’était la fille flexible de la vidéo.

Moi (calmement) : où avez-vous eu ces vidéos ?

Mariam : ça circule partout dans la ville. Ce sont les jeunes du quartier qui m’ont envoyé ça par internet 

Moi : ok 

Fatima : ok ? C’est tout ce que tu dis ?

Moi : oui ! Je vais régler ça avec mon mari, pour le moment il n’est pas là je ne sais pas ce que je vais faire. Mais merci de m’avoir montré ces vidéos. Mariam si tu peux me les transférer ça m’a beaucoup m’aider 

Mariam : pas de soucis 

Après quelque échange Fatima pris la parole 

Fatima : bon on va demander la route, on était passée te parler de la vidéo. Maintenant que c’est fait on s’en va. Surtout sois forte. 

Moi : merci 

Elles s’en sont allées comme elles étaient venues. Je suis sûre qu’elle vont commencer à me critiquer dès qu’elles dépasseront le portail. Je me rends compte du genre d’amies que j’ai. De vraies amies seraient surement venues me tenir compagnie et me remonter le moral. Tout ce qu’elles voulaient était me faire part des vidéos lol. 

Je me suis servi un verre de vin en attendant sagement que Abdoul montre son visage à la maison. L’alcool était interdit dans ma religion mais nous avions toujours des bouteilles pour les invités. Ça m’aidait à l’attendre. Il n’allait sûrement pas tarder. Lorsque l’heure de la descente des enfants arriva, je remis l’argent à la fille de ménage et indiquait qu’elle devait m’attendre chez ma mère. La discussion que j’allais avoir avec Abdoul devrait être rien qu’entre nous deux. 

J’ai attendu mon mari jusqu’à vingt-deux heures, celui-ci n’était toujours pas rentré. Tout doucement j’ai pris les escaliers et peu à peu, je remplissais les valises de mes enfants. Quand je fini avec leurs chambres, Abdoul n’était toujours pas rentré. J’en profitais pour faire mes valises à mon tour et prendre une bonne douche. Monsieur se présenta enfin aux environs de trois heures du matin. 

Dès qu’il alluma la lumière du salon, je levais la tête 

Abdoul : tu ne dors pas ?

Moi : c’est pour ça que tu as autant tardé ?

Abdoul (ignorant ma question) : c’est quoi toutes ces valises ?

Moi : mes affaires et celles de mes enfants. J’ai vu tes vidéos, tu me trompes maintenant avec des hommes ! mais bravo ! Tu sais quoi c’est ton problème mais je ne resterai pas dans cette maison et mes enfants non plus. Je ne veux pas qu’ils souffrent à cause des erreurs ou plutôt des penchants sordides de leur père alors plus loin tu seras de nous, mieux nous nous porterons. 

Abdoul : Djénéba, c’était un piège ! surement quelqu’un qui veut ma place dans la société. Ces hommes m’ont…violé 

Je lui ai carrément ri au nez 

Abdoul : tu dois me croire s’il te plaît 

Moi : et puis quoi encore ? La fille que tu couchais dans la chambre d’hôtel, c’était aussi un piège ?

Abdoul : ... ...

Moi : c’est ce que je me disais ! 

J’ai commencé à mettre les valises dans ma voiture sous les supplications de Abdoul. Je suis désolée mais il va devoir traverser cette épreuve tout seul car ce n’est plus mon problème. J’ai crié au gardien de m’ouvrir le portail et j’ai démarré sur les chapeaux de roues. Abdoul courrait derrière la voiture pendant un moment mais fini par abandonner. 

Après quelques minutes à rouler, je me garais dans un endroit et éclatait de rire. Je riais à gorge déployée, de façon hystérique.

Moi : oh la la que ça fait du bien ! Ouf 

Il pensait qu’il allait se foutre de moi jusqu’à quand ? Ses 65 millions sont bien au chaud dans mon compte personnel. Je me remémore encore de comment j’ai réussi à convaincre ces loubards de faire ça bien à Abdoul en leur donnant son itinéraire. Puis me suis déplacée jusqu’à un premier cyber pour envoyer les emails puis à un autre où j’ai laissé ces deux vidéos traîner en plein évidence sur le bureau. Je savais que quelqu’un en ferait le partage. Je ne suis pas aussi bête que ça. Combien de personne utilise le cyber par jour ? Si je l’avais fait de mon ordinateur, on serait vite remonté jusqu’à moi avec mon adresse IP. Je leur souhaite bonne chance avec le cyber. Pour ce qui est de mon mariage, c’est le cadet de mes soucis ! Les foutaises, j’en ai plus que marre. 

...Cyrah Elloh...

Je regarde autour de moi il n’y a personne alors j’ouvre la porte et tombe sur le docteur qui lève les yeux vers moi. 

Dr : puis-je vous aider ?

Moi : excusez-moi de rentrer comme ça mais c’est que la réceptionniste n’est pas là et il n’y avait aucune autre patiente 

Dr : il n’y a pas de soucis prenez place 

Je m’assieds sur la chaise qu’il me présente et en profite pour faire le tour de la pièce avec mes yeux. Tout ce que je peux dire c’est que c’est peu conventionnel pour ne pas dire que c’est du jamais vu. 

Dr : J’aime que mes patientes soient à leur aise d’où tout ce confort 

Je lui souri ! Il a su deviné que cet endroit me paraissait assez spécial. En effet pour un cabinet de gynécologie, je dirais que c’est plus une chambre qu’autre chose. Il y’a un grand dit recouvert de beaux draps des rideaux tout aussi magnifiques. Je remarquais les placards ainsi que la porte qui mène à une douche. Une chambre je vous dis. 

Dr : visite prénatale c’est ça ?

Moi : tout à fait 

Dr : bien déshabillez-vous et prenez place sur le lit 

Moi : il n’y a pas de couverture pour me couvrir le corps ?

Dr : non ! Faites comme si vous étiez seule

Bien que la situation soit bizarre je me laissais faire et me débarrassais complètement de mes vêtements. Le docteur me rejoint. J’avais incroyablement honte. Il m’écarta les jambes ayant une vue complète sur ma partie génitale. Il enfila les gants et se mit à me palper. C’était plus une douce caresse que d’être en train de me palper. Je fermais les yeux en savourant puis lançais un petit gémissement 

Dr : tout va bien ?

Moi (petite voix oui) : oui

Se sentais ses doigts m’écarter les lèvres internes et les caresser. Malgré moi et la nature ambiguë de cette visite je fermais les yeux et appréciais cela en gémissant. Il continua sa caresse puis enfoui ses doigts en moi. J’étais hypnotisée par sa façon de me regarder, sa façon de se lécher les lèvres et sa voix devenue rauque sûrement à cause de l’envie qui montait en lui. 

Moi (entre deux soupirs) : c’est comme ça que vous traitez vos patientes ?

Dr : non juste vous ! 

Il se mit à me masser le corps tout entier, à soupeser mes seins devenus assez volumineux. Mes bouts de seins étaient assez douloureux et des coups de langue sur eux me procuraient une sensation de bien-être. Il les léchait tout doucement et baladait sa main sur le reste de mon corps. Je le repoussais et tendit les mains vers son membre qui pointait bien droit. 

Je me mis à le branler puis le parsemer de baisers avant de l’engloutir complètement. Il me tient les cheveux en grognant. 

Dr : oui comme ça...va y 

Je m’appliquais à la tâche en aspirant, léchant et soufflant quelque fois. Il me releva d’un coup en me donnant des claques sur les fesses puis me plaça en levrette sur le lit. Il se plaça derrière moi et m’écarte les jambes avant d’y aller sans douceur. 

Dr : tu aimes ça n’est-ce pas ?

Moi : ouiiii 

Dr : je continue ?

Moi : ouiiiii

Il me maintient par la taille et me défonça jusqu’à ce que je jouisse dans cette position. On changea de posture et ce dernier ne me laissa pas de répits. Il me laissa le sexe en feu après avoir jouir à son tour en moi. Il se coucha près de moi et m’enlaça. 

Moi (éclatant de rire) : je n’arrive pas à croire qu’on ait joué au docteur et à la patiente monsieur Fanti 

Hakeen : tu as aimé ou pas ? Petite coquine 

Moi : c’est toi le coquin ici ! Qui a emmené cette idée ? je n’ai même pas aimé en plus.

Hakeen : je me vois pas du tout. Dieu te voit Cyrah ! il te voit 

Moi : lol 

Hakeen : Ce qui est sur je t’accompagnerai à chaque vraie visite. Je ne veux pas qu’un gynécologue s’amuse à faire ça.

Moi : c’est compris docteur (riant) mais il n’y a qu’à toi que je cède

Hakeen : dors maintenant ! On doit se lever tôt demain et prendre la route.

Je me suis coincée contre lui et ai fermé les yeux. Je n’avais particulièrement pas envie de me rendre à Assiè mais lorsque ton beau-père doit être intronisé roi n’est-ce pas que tu es obligée ? 

... ... ...

Nous sommes tous sur la grande place et habillés en pagne de la maison Fanti. Le réveil n’a pas été facile comme tous les matins d’ailleurs, entre les malaises et les vomissements mais je me sens particulièrement grincheuse et quelque chose me dérange énormément. 

Tout le monde est content, il y’a des chanteurs, des danseurs, qui nous font patiemment attendre que Ohoro Fanti arrive avec l’Oracle mais je n’arrive pas à profiter car mes idées sont dispersées.

Il y’a eu des changements à Assiè depuis la dernière fois. Après les aveux de Ina surtout sur le fait qu’ils complotaient tous, la famille Kwam a été tout simplement effacée de l’équation. Assiè n’est plus chez eux et n’est plus le royaume des trois maisons, ils n’ont plus rien ici et c’est même le peuple du village qui l’a réclamé. Felix Dankwa ayant été destitué, il ne restait plus que Ohoro Fanti qui deviendra roi dans quelques instants.

Hakeen : qu’est-ce qui se passe ? Tu as mal quelque part ?

Moi : non 

Hakeen : tu m’as l’air agitée 

Moi : ... ...

Il me dévisagea un moment et reconcentra son attention sur l’assemblée puisque l’Oracle venait de sortir accompagné de son père. Tout le monde se mit à applaudir 

L’Oracle : je demande à tous de faire silence car ce que nous allons faire est très important. Nous allons commencer l’étape du bâton 

Il marmonna quelque chose en langue et demanda à Ohoro de passer le bâton et ce quatre fois de suite. Tout se passa bien puis ce fut le moment le partager le vin de palme. Ohoro devait en prendre la première gorgée. 

Moi : Hakeen il ne doit pas boire ça ! 

Hakeen : c’est la tradition Cyrah !

Moi : non ! Ça va le tuer Hakeen

Hakeen (se tournant vers moi) : qu’est-ce que tu dis ?

Je n’avais pas le temps de répondre car je voyais son père lever la coupe. Je me levais 

Moi (criant) : NOOOON ! 

Tous les regards se posèrent sur moi 

L’Oracle : jeune fille es-tu consciente de ce que tu viens de faire ? tu nous as interrompus dans un moment très important.

Moi (voix calme et posée) : oui ! Et j’affirme que cette boisson portera atteinte à la vie du patriarche Fanti. 

Les murmures s’élevèrent dans la foule. 

L’oracle : c’est grave ce que tu dis 

Moi : vous-même buvez cette boisson 

L’Oracle : je n’en ai pas le droit, seul le roi en est autorisé, aucun autre homme 

Moi : dans ce cas verses la boisson au cabri qui se trouve là-bas et nous verrons ! ce n’est pas un homme.

Ohoro acquiesça de la tête et on versa la boisson au cabri. Les minutes qui suivirent le cabri se mit à émettre des bruits bizarres et se comporter étrangement jusqu’à ce qu’il reste inerte, mort. 

Hakeen me regarda avec les gros yeux ! Tout le monde était dépassé même l’Oracle. 

L’Oracle : nous allons découvrir le coupable d’un tel acte. 

Ils finirent l’intronisation sans l’étape de la boisson. Nous quittions tous l’endroit quand soudain je me tournais vers l’Oracle. 

Moi : couvert de honte tu seras lorsque ta face sera dévoilée aux habitants de ce royaume. 

Il me regarda et pressa le pas. Seul Hakeen avait suivi la scène. 

Hakeen : Cyrah ! 

Moi : c’est exactement ce qui m’était arrivée chez Ina lorsque j’ai prononcé ces paroles qui se sont montrées vraies. 

Hakeen : ta voix avait l’air si changée ! On doit en parler à quelqu’un ! Mon père ou nana 

Moi : nana ! 

Hakeen : ok on le fera madame la mystérieuse 

J’avais de plus en plus peur ! d’où venait cette affaire ?

...Mossane Kwan...

Moi : tu as encore échoué ! Tu n’as pas pu protéger ma fille aujourd’hui elle est folle. La dernière mission qu’on te donnait tu as lamentablement échoué et Ohoro Fanti est maintenant roi mais surtout en vie. À quoi sers tu ?

L’Oracle : j’ai fait tout ce qui était possible mais cette fille, Cyrah contrecarre tout. La pâte que je t’ai remise a déjoué les vertus de la boisson de vérité et j’ai aussi sauté sur l’occasion pour presser la mort de Hakeen mais nous savons tous comment c’est fini et aujourd’hui j’y était presque lorsque cette fille, cette Cyrah a tout fait tomber à l’eau. Je ne sais pas d’où lui viennent ces dons.

Moi : je me demande plutôt ce à quoi tu sers ! Quel genre d’oracle es-tu ? Pourquoi n’as-tu pas senti cela venir 

L’Oracle : je n’arrive à rien voir sur elle pourtant j’ai vraiment essayé. 

Je le regardais avec dédain. Qu’avais-je encore à perdre ? J’ai perdu mon foyer, ma fille est folle, mon fils banni de Assiè. Si je le tue maintenant qu’est-ce que cela allait me retirer ? Je continuais à le regarder pour savoir quelle démarche adopter. Ce n’est qu’un bon à rien. UN BON À RIEN

Mal Dans Sa Peau