Partie 40 : la bouche longue comme la vuvuzela
Ecrit par Mayei
Partie 40 : la bouche longue comme la vuvuzela
...Tisha...
Moi : j’espère que vous êtes régalé monsieur Loserian ?
Uriel : c’était juste parfait !
Moi : vous m’envoyez ravie.
Sandilé : nous sommes dans mon salon, apporte-nous du café
Moi : d’accord je débarrasse et je le fais
Sandilé s’en alla avec Uriel et je pu enfin expirer tout l’air qui était contenu dans mes poumons. Durant tout le temps qu’avait duré le dîner je n’avais pas réussi une seule seconde à poser les yeux sur Uriel. J’évitais au maximum de laisser un quelconque indice, afin que Sandilé ne se doute de rien.
J’ai averti la fille de ménage pour qu’elle débarrasse et nettoie et je suis allée retrouver les deux hommes avec un plateau sur lequel se trouvaient deux tasses de café. Sandilé prenait le sien sans sucre tandis que Uriel l’aimait avec du lait et juste deux carreaux de sucre. Je tendis la première tasse à Sandilé et me mis à faire d’elle de Uriel. Je commençais par le lait lorsque mon cher Mari m’interpella
Sandilé : tu y mets du lait ? as-tu demandé au monsieur comment il aimait son café ?
Moi (me rendant compte de ma bêtise) : oh c’est pour moi que je fais cette tasse. La fille vient avec la tasse du monsieur
Sandilé me lança un regard noir puis se tourna vers Uriel pour continuer leur discussion. J’en profitais pour rapidement aller à la cuisine faire une autre tasse de café pour Uriel.
Moi : monsieur Loserian comment aimeriez-vous votre café ?
Uriel : juste deux carreaux de sucre ça ira
Je vois qu’il jouait au jeu. Je suis sure qu’il a omis le lait pour ne pas que je me fasse prendre par mon mari. Et si finalement il ne m’en voulait pas. Et si finalement il pouvait m’aider. Je m’excusais au près des deux hommes et montais dans ma chambre, me débarrassais de mes vêtements et enfilais une tenue de nuit avant de me glisser sous les draps.
J’ai éteint toutes les lumières en faisant celle qui dort à point fermés pour ne pas avoir à discuter avec Sandilé.
Des heures plus tard, il me rejoignit dans la chambre et appela mon prénom. Je fis la sourde oreille et ne répondis pas, il finit par me rejoindre dans le lit et dormir. Je restais éveillée jusqu’à ce qu’il se mette à ronfler.
Tout doucement, je sortis de sous mon drap et passais ma main devant son visage. Il n’eut aucune réaction. Sur la pointe des pieds, je sortis de la chambre et longeais le couloir pour rejoindre celle de Uriel. Le cœur battant je frappais des coups contre sa porte.
Uriel (ouvrant) : Tisha ?
Moi : Uriel...
Il eut un flottement, un moment de malaise durant lequel nous nous regardions dans les yeux.
Moi : je peux rentrer s’il te plaît, j’ai besoin de te parler
Uriel : je ne veux pas de problème avec ton mari, il m’offre généreusement un endroit où dormir
Moi : laisse-moi rentrer alors, il ne faudrait pas qu’il me trouve devant ta porte, dans cette tenue en plus.
Il hésita un moment puis se poussa pour me permettre de rentrer.
Uriel : parle qu’on en finisse !
Moi : je sais que tu dois être fach...
Uriel : viens en au fait Tisha
Moi : j’ai besoin que tu me sortes d’ici ! Que tu m’emmènes avec toi au pays
Uriel (riant nerveusement) : et pourquoi ferais-je ça ?
Moi : je souffre ici Uriel ! Sandilé m’en fait voir de toute les couleurs
Uriel : c’est le mariage ! Ce n’est pas facile il faut supporter
Moi : je ne peux pas tout te dire mais c’est bien plus que ça !
Uriel : Tisha tu as fait ton choix, tu as décidé de t’unir avec lui donc respecte ton engagement. Je t’en supplie va rejoindre ton mari et n’essaie plus de revenir dans ma chambre durant tout mon séjour
J’étais désemparée, il ne voulait pas m’aider ! Comment allais-je faire pour me sortir d’ici ? Je comptais tellement sur lui. Je n’allais pas me laisser faire.
D’un coup je défis mon peignoir en soie et le laissais glisser jusqu’à me pied lui présentait ma nudité. Il n’y a rien de choquant, Ce n’est pas ce qu’il n’avait jamais vue
Uriel : merde ! À quoi tu joues ?
Je me tournais et lui présentais mon dos et mes fesses.
Moi : regarde
Un silence remplit d’inquiétude se fit dans la chambre et je le sentis s’approcher de moi. Je sentis sa main se promener sur mon dos à ces d’endroits où j’avais reçu les coups dont les traces étaient encore présentes.
Uriel : c’est lui qui t’a fait ça Tisha ?
Moi (me retournant) : et bien plus ! Bien plus Uriel (pleurant) j’ai essayé de m’enfuir d’ici mais il garde mon passeport et toutes mes pièces importantes. Uriel si tu savais le calvaire qu’il me fait endurer, je t’en supplie aide moi sinon je risque de mourir ici.
Uriel : Tisha
Je me retournais et l’enlaçais, D’un coup je me mis à l’embrasser ! Il resta de marbre mais je resserrais mon étreinte et levais les yeux vers lui. Sa façon de me regarder n’avait pas changé. Il m’en voulait certes mais je sais qu’au plus profond de lui il m’aimait toujours. Nous nous regardions dans les yeux, j’étais toujours nue.
Soudain, il plaqua ses lèvres contre les miennes et nous nous embrassions avec ferveur, avec passion. Il m’embrassait en me caressant le corps. Très vite il m’emporta et me plaqua contre le mur qui était si prêt de la porte de la chambre. Il m’embrassait dans le cou, me faisant gémir. De mes jambes, j’avais entouré ses hanches. J’étais fermement accrochée à lui alors qu’il dévorait mes tétons. C’était bon, c’était sauvage. Je ne pensais pas le redire un jour, mais il m’avait drôlement manqué. Il continuait à me donner tellement de plaisir
Moi : hummm...c’est bon !
Il se figea sur le coup et s’éloignait de moi
Moi : qu’est-ce qui se passe ?
Uriel : va rejoindre ton mari nous ne devions pas être en train de faire ça ! Il m’offre l’hospitalité et j’abuse de sa gentillesse en flirtant avec toi
Moi : Sandilé est tout sauf gentil, et en plus j’étais à toi en premier !
Uriel : comme tu l’as dit « était » tu ne l’es plus, tu as fait ton choix assume le ! Je ne crois pas être en mesure de pourvoir t’aider (ouvrant la porte) je dois dormir maintenant...
Moi : Uriel...
Uriel : j’ai une longue journée demain Tisha
Toute honteuse, je pris mon peignoir au sol et me revêtue. Je sortis de sa chambre sans un regard vers lui et rejoignis la mienne. Sandilé ronflait toujours, heureusement.
J’avais tout de même mal, j’ai pensé qu’après avoir vu toutes ces cicatrices causées par Sandilé, il m’aurait aidée, c’est à croire que je me suis trompée.
...Cyrah Elloh...
Moi : tu as des nouvelles de Tisha ?
Charlène : c’est drôle je voulais aussi te poser la question ! J’ai essayé plusieurs fois de la joindre mais sans succès ! Je n’ai pas le numéro de son mari non plus.
Moi : c’est bizarre parce que social média addict comme elle est, je n’arrive à ne l’avoir sur aucun réseau
Charlène : peut être qu’elle fricote avec la haute classe de Johannesburg donc elle ne fait plus rien avec nous
Moi : ne dis pas des sottises toi aussi ! C’est inquiétant, elle ne peut pas disparaître comme ça du jour au lendemain.
Charlène : hum
Je ne sais pas pourquoi mais depuis une semaine je pense beaucoup à Tisha. Elle occupe pratiquement toutes mes pensées. À vrai dire j’ai un mauvais pressentiment mais ça peut être dû au fait de n’avoir pas eu de ses nouvelles depuis un bon bout de temps, du coup je serais surement en train de confondre mes inquiétudes avec un mauvais pressentiment. J’ai pourtant essayé de la joindre et de lui écrire mais aucune réponse, aucun retour.
Charlène : et ta mère ?
Moi : elle est sortie un peu ! Tu sais qu’elle reste avec moi ici, pour s’occuper de moi et la grossesse
Charlène (me regardant en souriant) : tu en as de la chance ! ça te va très bien ce ventre qui commence à pointer
Moi : commence à pointer ? Ce gros ventre la ? Pardon ! J’ai rendez-vous pour une échographie dans deux semaines environs
Charlène : vous allez pouvoir voir le sexe ?
Moi : je ne sais pas encore
Ça fait tout drôle de porter un être en moi et à vrai dire je passe tout mon temps à paresser. C’est la fatigue totale surtout quand je rentre du boulot, heureusement que Hakeen a pitié de moi et qu’il me file des massages de pieds à chaque fois. Ça fait un sacré bien. Maman Rimê appelle chaque soir pour prendre des nouvelles de moi et du bébé.
Charlène : je ne Comprends pas ce qui se passe
Moi : comment ? Attends je vais prendre mon kaolin et je reviens
Charlène : ok
Je me suis dirigée à la cuisine ouvrir le compartiment où se trouvait mon pot de kaolin. J’en raffole de ces morceaux de terre et je ne sais même pas pourquoi. C’était pourtant moi qui déconseillait à qui que ce soit d’en manger et me voilà. Voilà ce que l’enfant me fait. Vraiment ! En prenant ma dose j’ai remarqué que la quantité dans mon bol avait un peu diminué, il était pourtant plein. Je n’en mange pas autant pourtant. Je mis mon analyse de côté et allais rejoindre Charlène.
Moi : je t’écoute maintenant
Charlène : regarde comment tu mords dans le kaolin avec tant d’amour
Moi : laisse ça tu ne peux pas comprendre
Charlène : vraiment ! Je ne peux pas comprendre. Bref, je disais, je ne comprends pas Jean-Baptiste...
Moi : ton patron ?
Charlène : oui ! Tu sais la première fois qu’on s’est vu lui et moi, je pouvais t’assurer qu’il avait une certaine attirance pour moi juste or sa façon de me regarder mais depuis qu’on travaille ensemble c’est à peine s’il me regarde. Je suis presque invisible à ses yeux et ce malgré tous les efforts que je fais pour me faire remarquer. Il reste de marbre et tu sais que quand je veux séduire je sais m’y prendre.
Moi : Charlène, tu es partie là-bas pour travailler ou essayer de séduire ton boss ? Ne vas pas attirer des problèmes ! Et s’il est marié ?
Charlène : il n’est pas marié ! Il ne porte pas d’alliance. Je sais qu’il ressent quelque chose pour moi c’est juste qu’il ne veut pas le montrer.
Moi : s’il ne le montre pas comment es-tu sure qu’il ressent quelque chose pour toi ?
Charlène : je le sais c’est tout. L’intuition !
Moi : si tu le dis ! Et tu comptes faire quoi ?
Charlène : continuer mon jeu de séduction. Même toi tu es presque mariée avec un enfant en cours et moi ? Même le petit ami je n’ai pas.
Sacrée Charlène ! Toujours à se comparer aux autres pour mesurer son évolution. Elle est tellement drôle quand elle fait ça parce qu’en plus elle est très sérieuse.
Charlène : Tisha est mariée, ma sœur pareille, j’attends quoi moi ?
Moi (lui prenant la main) : Tisha, chaque personne a son chemin de vie. Il ne faut pas se presser. Ce n’est pas parce que Tisha est mariée, et que comme vous avez le même âge, tu dois aussi être mariée. Ce n’est pas parce que je suis moins âgée que toi et que je vais avoir un enfant que tu dois aussi en avoir. Arrête de te t’accabler avec ce stress inutile. Tu te fatigues avec tout ça pour rien. Tu verras que lorsque tu enlèveras tout ça de ta tête, les choses se passeront normalement et surtout dans l’ordre que Dieu a établi pour toi.
Charlène : hum...tu n’as peut-être pas tort...depuis quand tu as des paroles aussi sages toi ?
Moi (souriante) : je ne sais même pas
... ... ...
Je me suis levée du mauvais pied en ce samedi. Je crois que j’ai tellement dormi qu’en me réveillant, Hakeen avait quitté le lit. J’avais la mine serrée lorsque je me suis mise devant le miroir pour me brosser les dents. Je ne sais pas pourquoi mais je suis juste grincheuse, même s’il n’y a pas de raison de l’être.
Après m’être brossé les dents j’ai vraiment hésité entre le fait de passer directement sous la douche ou rester dans mes vêtements de la veille tout le reste de la journée. Je me souvins soudainement que maman était de retour et si je ne voulais pas avoir à supporter sa bouche je devais filer prendre ma douche.
Je me débarrassais de mes vêtements lorsque Hakeen rentra.
Hakeen : tu es réveillée ma puce !
Moi (entre mes dents) : ça se voit n’est-ce pas ?
Hakeen : quelqu’un est de mauvaise humeur à ce que je vois !
Moi : tchippp
Hakeen : tu sais quoi ? Je vais essayer d’atténuer ça. Ok ? Allons je te lave
Je l’ai regardé en biais mais il affichait sa mine sérieuse en plus. Je l’ai vu se diriger vers moi et m’embrasser dans un premier temps avant me laisser et de faire couler l’eau en réglant la température.
Hakeen : tu viens ?
Je le regardais et souriais !
Hakeen : aaah mais c’est un sourire que je vois ?
Moi (rient) : pousse-toi
Hakeen : j’aime te voir sourire ! Arrête de serrer la mine sinon mon enfant sortira le front plissé
Moi : c’est ça !
En passant près de lui pour me mettre sous la douche je sentais une odeur plus que familière.
Moi (le reniflant) : tu sens le kaolin Hakeen
Hakeen : ah bon ?
Moi : mais oui !
Hakeen : viens je te lave maintenant
Je me laissais faire comme une petite fille et c’était sauf que bon. S’il pouvait le faire tous les jours j’allais lui en être reconnaissante. Une fois propre, il choisit mes habits et me vêtu lui-même après avoir passé la pommade sur mon corps tout entier.
Hakeen : voilà ! Vous êtes toute propre madame Fanti
Moi : merci mon prince
Ma mère était encore devant un télénovelas !
Moi : bonjour maman
Maman : c’est le bonsoir hein, il est quatorze heures passées
Moi : tu étais si pressée de me voir ?
Maman : pousse
Moi : je t’aime aussi...je reviens
Je laissais Hakeen avec elle et allait me servir mon kaolin. En ouvrant le compartiment où je le mets mon bol, je failli m’évanouir et senti mon cœur rater un battement. Vide ! Vide ! Complément vide ! Ma boîte était vide. Je sentais ma colère de tout à l’heure refaire surface. Je pris la boîte avec moi et trouvais ma mère au salon.
Moi : maman ne me dit pas que tu as caché ou jeté mon kaolin !
Maman : de quoi parles-tu ?
Moi (au bord des larmes) : il y en avait encore hier quand je suis allée dormir et ce matin il n’y en a plus
Maman : tu en es sûre ?
Moi (pleurant) : snif mais oui je suis sure ! C’est ça que je veux et maintenant il n’y en a plus ! Pourquoi les as-tu jeté ?
Hakeen : calme toi Cyrah ! Je vais t’en acheter
Moi : non ! Que maman elle-même aille acheter c’est elle qui a tout jeté
Maman : mais...
Hakeen (se grattant la tête) : à vrai dire c’est moi qui en mange
Maman / moi : oh !
Hakeen (honteux) : je ne sais pas comment l’expliquer mais à chaque fois que j’en vois j’ai juste envie d’en prendre un morceau
Moi : c’est donc à cause de toi que mon truc diminue à chaque fois
Maman (riant) : on dit souvent que lorsque la femme est enceinte son mari prend un de ses symptômes ou de ses envies. D’autres tombent malade à la place de leurs femmes, certains se mettent à cracher à longueur de journée. Il faut croire que dans le cas de Hakeen il partage ton amour pour le kaolin.
Maman était juste pliée de rire alors que je regardais monsieur Fanti, dépassée. Il me fit un bisou sur le front en promettant de vite revenir avec le kaolin
...Djénéba...
Je rentre d’un week-end que je me suis offert à moi seule sur la côtière. C’est fou comme ça m’a fait du bien de me retrouver toute seule, loin des problèmes de la ville. Je garde encore mon grand chapeau lorsque je rentre dans le salon de ma mère. Mes enfants se précipitent aussitôt vers moi et m’enlacent.
Moi : vous allez bien mes chéris ? Ça va Zarah ? Ça va bébé Malik ?
Zarah : Oui maman
Malik : Oui maman tu m’as manqué
Moi : Vous m’avez aussi manqué mes chéris.
Je m’avance jusqu’à ma mère et lui présente mes salutations. Elle me regarde de travers puis réponds à peine à ce que je viens de dire. À voir la façon dont elle me regarde je m’imagine qu’elle me reproche quelque chose. Je fais de celle qui ne voit rien et continue à prendre des nouvelles de mes enfants. Je les palpe de partout, leur pose quelque question et les chatouilles au passage. Les entendre rire me fait grandement plaisir.
Zarah : maman quand est-ce qu’on rentre à la maison ?
Malik : c’est vrai ! j’ai envie de voir papa.
Maman : les enfants montez dans votre chambre s’il vous plaît je dois parler à votre mère.
Je regarde mes enfants partir tandis que je pense à ce que ma mère va bien pouvoir me dire. Je sais déjà que c’est en rapport à ce qui se passe avec Abdul et franchement, je n’ai aucune envie de l’entendre me rabattre les oreilles. C’est vrai qu’il y a eu un peu de remous, enfin beaucoup de remous ces temps depuis les vidéos de Abdoul qui passent un peu partout. J’ai préféré m’éloigner de la ville pour ne pas avoir à deal avec tout ça ! J’ai bloqué mes soi-disant amies pour ne pas qu’elles arrivent à me joindre.
Maman : tu m’écoutes quand je te parle ?
Moi : pardon tu disais ? j’ètais un peu perdue dans mes pensées
Maman : qu’est-ce qui t’arrive djeny ?
Moi : comment ça ?
Maman : ton mari est en plein centre d’un gros scandale et tout ce que tu trouves à faire c’est aller faire un weekend sur la côtière ? Ta belle mère était ici pour te voir, je ne savais que lui dire. J’ai dû lui mentir tu t’en rends compte ? J’ai dû lui mentir en lui disant que je t’avais envoyée faire une course chez une cousine à moi !
Moi : et elle voulait me voir pourquoi ?
Maman : si tu étais là tu le saurais ! Ton mari a besoin de ton soutien djeny, pourquoi l’abandonnes-tu ainsi ?
Moi (riant) : mon soutien maman ? Qu’il aille donc prendre sa maîtresse pour le soutenir qu’est-ce que j’ai à avoir dedans ? Qu’il aille chercher sa maîtresse bon sang (me levant)
Maman : tu t’assoies tout de suite ! Ce n’est pas parce que mon mari, ton père est mort que tu vas me manquer de respect. Quand je te parle tu t’assoies et tu écoutes jusqu’à la fin. Il aurait eu honte de toi !
Moi : tu n’as pas besoin de ramener la mémoire de papa dans cette histoire. Abdoul me trompe avec une autre et je dois l’épauler ?
Maman : tu n’es ni la première et tu ne seras pas la dernière à être trompée.
Moi : oh ! Même avec les hommes ?
Maman : il s’est expliqué ! Il est sûr que c’est quelqu’un qui veut lui nuire qui a fait venir ces hommes et qui lui ont infligé ça !
Moi : et bien sûr tu l’as cru
Maman : bien sûr que oui
Elle continua à parler encore et encore. Je faisais celle qui l’écoutait et disait oui de la tête à tout ce qu’elle disait. Actuellement c’est le problème de Abdoul et non le mien qu’il se débrouille comme il le peut mais que ce soit loin de moi et de mes enfants. Je n’ai même pas besoin de lui pour une quelconque pension alimentaire car je peux très bien m’occuper de moi et de mes enfants sans son aide. Alors qu’il aille se faire voir là où on veut le voir. Tout ce qui me rend heureuse est qu’à l’heure où on est, il soit entrain de payer.
...Issan Fanti...
Je la regarde impuissant, dépassé, ne sachant que faire. Comment quelqu’un, une si jolie fille peut autant avoir la bouche ? Elle aime trop les histoires c’est dingue. J’essaie de garder mon calme pour ne pas exploser.
Doucement je fouille dans ma poche et fais sortir des billets de banque que je pose négligemment sur la table.
Moi (me levant) : on y va...on rentre
Anne : tu ferrais mieux de t’asseoir car je ne bougerai pas d’ici sans avoir fini ma nourriture
Moi : Anne ne me pousse pas à bout ! Après t’être donnée en spectacle comme ça ? Mieux tu te lèves on part
Anne (sereine) : si tu es rassasié, tu peux t’en aller mais moi je ne le suis pas donc laisse-moi manger en paix. Je n’ai même pas encore pris de desserts... (prenant les billets) en plus tu en as laissé un peu trop.
Moi : Anne je ne suis pas en train de plaisanter.
Anne : moi non plus
Moi : tu me trouves dans la voiture et surtout ne me fait pas attendre.
Je suis sorti du fameux restaurant et ai rejoint ma voiture tranquillement. Cette fille peut vous faire changer d’humeur en un claquement de doigt. Je suis tellement dépassé que je me passe la main sur le visage. Je regarde ensuite la montre à mon poignet, ça fait dix minutes déjà que je l’attends. Est-elle sérieuse ? Cinq minutes plus tard, elle n’est toujours pas là. Je décide de l’appeler
Anne : allo bébé ?
Moi : qu’est-ce que tu fou ? Depuis je t’attends
Anne : j’attends le dessert
Moi : Anne si dans deux minutes je ne te vois pas ici je rentre et tu te débrouilleras toute seule pour rentrer.
Clic
Après dix autres minutes d’attente, j’ai vu madame sortir du restaurant et avancer vers moi en se tortillant. Elle joue avec mes nerfs, elle joue avec moi cette fille. Je faisais tout pour garder mon calme pour ne pas exploser et dire des trucs qui dépasseront ma pensée. Je n’ai pas envie de devoir me racheter et la connaissant elle va m’en faire baver.
Anne (s’installant) : oh leur fondant au chocolat était juste parfait. Je ne voulais pas que tu rates ce délice, je t’en ai pris en emporter.
Moi : ... ...
Anne : tu as décidé de ne pas me répondre
Moi (démâtant la voiture) : ... ...
Si elle voulait parler, elle le ferait toute seule, ce n’est pas avec moi. J’ai conduit dans le silence jusqu’à la maison où nous avons trouvé Kham et Arielle. J’ai salué tout le monde et me suis dirigé tout droit vers ma chambre. Anne est restée échanger avec Arielle ! J’ai pris une douche et en sortant madame était assise sur le lit. Je suis passé sans la calculer.
Anne : tu me fais la tête
Moi : pourquoi te ferais-je la tête ?
Anne (doucement) : à cause de la scène du restaurant
Moi : ah !
Anne : mais que voulais-tu que je fasse alors que cette fille ne se gênait pas pour flirter aussi ouvertement avec toi ? Sous mes yeux ?
Moi : c’est une simple collaboratrice Anne ! Tu as vu comment tu lui as parlé ? « Enlevez vos salles pâtes de mon fiancé, si vous êtes en chaleur allez vers d’autres males. » Tu as vu comment les gens nous regardaient ? tu trouves ça normal de t’exprimer ainsi ?
Anne : Mais oui ! On vous connaît la, (de levant) collaboratrice, collaboratrice, après c’est pour vous envoyer en l’air dans la voiture ? Devant les boites de nuit.
Moi (menaçant) : qu’est-ce que tu insinues ?
Anne : tu as bien compris, dès le départ je t’ai dit que je ne partage pas.
En moins de temps qu’il ne le fallait je me retrouvais devant elle.
Moi : répète ça !
Anne : je di...
Je l’embrassais d’un coup
Moi (mettant fin au baiser) : tu parles trop Tiame, tu parles trop
Anne : ... ...
Je la regardais, surpris de ne pas entendre sa voix. Ah ça ! Je l’attirais encore à moi et la portais jusqu’au lit.
Moi : tout ce que je te demande c’est d’arriver à te maîtriser souvent. C’est tout
Anne (petite voix) : ok
Pourquoi la fille a changé en un coup comme ça ? Je la regardais encore avant de me mettre à l’embrasser de plus belle. Je lui caressais les cuisses en l’embrassant. Son corps dégageait une douce chaleur. Toujours en l’embrassant, je fis sortir son sein de sa robe et me mis à le malaxer. Je la sentais crispée, elle ne se lâchait pas. Je lui caressais donc la nuque, descendant jusqu’à son cou. Elle commençait à réagir et la chair de poule qui avait recouvert son corps me le prouvait.
Moi : ça va bébé ?
Anne (petite voix) : oui !
Je remontais sa robe et lui retirais son dessous que je portais à mon nez. J’adore ça ! Je trouve que c’est ça la vraie odeur d’une femme. Il n’y a pas de parfum pour camoufler quoi que ce soit. Je lui écartais les jambes en me mettant entre elles.
Anne : chéri ?
Moi : oui ?
Anne : j’ai quelque chose à te dire
Moi : maintenant là ?
Anne : oui
Moi : ok...j’écoute
Anne : en fait...c’est à dire que je le l’ai jamais fait
Moi : jamais fait quoi ?
Anne : c’est ma première fois !
Je ne figeais sur le coup en la regardant. Ça m’a fait l’effet d’une bombe. Je me souviens automatiquement du soir de la boîte de nuit à Abidjan
Moi : mais, cette nuit-là ! Ce que tu m’as sorti. Je me rappelle très bien (imitant sa voix) parce que si j’avais été à la place de cette fille, tu serais surement en train de crier en ce moment et on t’entendrait jusque dans la boîte malgré la forte musique. Tu n’aurais même plus de force pour te tenir debout comme ça en ce moment. Malheureusement je ne montre pas mon savoir-faire à n’importe qui. Bonne soirée monsieur Fanti
Anne : c’était du bluff non, je vous que ça t’a marqué (sourire mesquin)
Moi : ta bouche Tiame, ta bouche va te tuer un jour. (L’enlaçant) viens on dort ! On fera ça quand tu seras prête
Anne : mais qui a dit que je ne le suis pas
Moi : Tiame la bouche ! La bouche oooh
Elle se mit à rire et posa sa tête sur ma poitrine. Même si elle a la bouche longue comme la vuvuzela (ne lui dites pas que j’ai dit ça) je l’aime quand même.