Partie 5

Ecrit par natacha

Partie 5

3 semaines qu’Anarissa était dans le coma. 3 semaines que David vivait avec moi et mon fils parce que les sœurs d’Anarissa ne voulaient pas le prendre. Ça c’est quel genre de famille ? J’ai fini par savoir que David n’était pas non plus le fils biologique d’Anarissa. Je ne m’en suis meme pas douté. C’est rare de voir des belles-mères aussi dévouées.

Avec un ami avocat on a constitué un solide dossier pour que je puisse avoir la garde de David tant qu’Anarissa n’est pas réveillée. Avec mes relations la procédure n’a pas du tout trainé et faut dire qu’avec les preuves médicales qu’on avait aussi fallait etre fou pour laisser David vivre avec son père.

Après la consultation de David le docteur avait dit que ce dernier avait les muscles de l’anus relachés et qu’il souffrait d’une fissure anale. Il a immédiatement commencé son traitement. Comment on peut imposer une telle souffrance à son propre fils ? C’est juste inhumain.

L’heure de ma pause approche. Je range mes affaires et sort du bureau. Comme tous les jours depuis qu’Anarissa est hospitalisée je passe la voir à toutes mes pauses déjeuner. Et David lui passe la voir à chaque fois qu’il sort de l’école.

Qu’elle ne fut pas ma surprise de voir une Anarissa réveillée en arrivant à l’hopital.

La porte était légèrement entrouverte. Je frappai quelques coups pour attirer son attention. Et elle se tourna vers moi. Quand elle me vit elle me fit signe d’avancer.

On se regardait sans parler. Elle avait vraiment maigrie. Mais pour moi elle restait toujours belle. Elle avait toujours cette tristesse dans le regard. J’aimerais tellement avoir une chance de lui rendre son sourire. Sa joie de vivre. Je ne sais pas d’où me venait ce genre d’idée. Je me rapprochai d’elle et spontanément je lui pris la main. Elle parut surprise et gènée. Mais elle ne la retira pas pour autant.

Moi : Bonjour Anarissa.

Anarissa :…

Elle ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Elle respira profondément et fit une nouvelle tentative.

Anarissa : bonjour…

Elle l’avait dit en chuchotant. Fallait etre attentif pour l’écouter.

Moi : je vois que vous allez mieux.

Anarissa : oui.

Moi : quand vous etes vous réveillée ?

Anarissa : ce matin.

Le moindre effort semblait l’épuiser. Elle respira profondément avant de reprendre la parole.

Anarissa : le docteur m’a dit que je vous devais la vie… merci.

Moi : vous n’avez pas à me remercier.

Anarissa : et David ?

Moi : il vit avec moi.

Elle me regarda avec un regard interrogateur.

Moi : j’ai eu sa garde provisoire en attendant que vous alliez mieux.

Et maintenant elle semblait sur le point de pleurer.

Anarissa : je vous dois tellement. Dit-elle les larmes dans les yeux.

Moi : pas du tout. Je l’ai fait de bon cœur. Dis-je en souriant.

Elle se mit à bailler. Je pense que je vais revenir plus tard avec David.

Moi : je vais vous laisser vous reposer. J’accompagnerai David plus tard si cela ne vous dérange pas.

Anarissa : ça me ferait plaisir.

Moi : ok.

Je lui fis un bisou sur la joue et je pris congé d’elle.

Dans le couloir je croisai son docteur qui me dit qu’elle allait beaucoup mieux et qu’elle pouvait etre démise dans quelques jours et revenir pour des controles de routine. Bonne nouvelle.

Je retournai au boulot le sourire aux lèvres.

******** Dans la tete d’Anarissa*****

Je repris ma position initiale après le départ d’Ivan. Allongée regard tourné vers le plafond.

Quelle tournure ma vie venait de prendre ? Je me retrouve dans cet hopital sans argent sans revenu sans économie sans rien en fait. Sans Ivan je serai peut-etre déjà morte et David livré à ce salaud d’Arnaud. Il existe encore des personnes comme Ivan ? Si généreux ? Avec un si bon cœur ? Je ne peux que dire merci à Dieu pour cette rencontre.

Le docteur a dit que j’allais etre libérée dans quelques jours. Mais pour aller où ?

Pour moi il était hors de question d’aller chez une de mes sœurs.

Je finis par m’endormir sans m’en rendre compte.

 

Ce sont des chuchotements et la sensation d’une main sur ma joue qui me réveilla quelques heures plus tard.

J’entrouvris légèrement les yeux et vis David légèrement penché sur moi. La main sur ma joue. Il n’avait pas encore compris que j’étais réveillée. Ivan était de l’autre coté du lit

David : tu es sur qu’elle va mieux ? Pourquoi elle ne se réveille pas depuis là ? En plus elle est si maigre maintenant.

Je ne laissai pas le temps à Ivan de répondre.

Moi : je t’assure que je vais mieux mon bb.

Il s’écarta surpris et me regarda en écarquillant les yeux puis se jeta dans mes bras.

Ouillle !

Moi : doucement.

Il s’écarta légèrement.

David : désolé maman.

Il semblait avoir maigri aussi et avait les joues un peu creuses. Mon pauvre bébé.

David : ne me fait plus ça maman.

Moi : je suis désolée mon bb.

David : le docteur a dit que tu seras libéré dans quelques jours.

Moi : oui… et ton père ?

Il se rembrunit légèrement.

David : il n’a pas le droit de s’approcher de nous.

Ouf.

Je me tournai vers Ivan qui avait gardé le silence depuis là.

Moi : merci pour tout Ivan.

Ivan : vous n’avez pas à me remercier Anarissa.

Puis il se tourna vers David. Tu peux nous laisser un moment s’il te plait David ?

David : ok.

Il reprit la parole quand David fut dehors.

Ivan : que comptez-vous faire maintenant ?

La question que je me pose également.

Moi : honnetement je ne sais pas encore. Déjà je dois trouver un logement pour David et moi. Ainsi qu’un boulot. Et m’occuper de mon divorce terminai-je dans un souffle.

Ivan : vous pouvez rester avec David chez moi le temps que vous trouviez un travail. Il y a de l’espace chez moi.

Moi : non. J’ai assez abusé de votre générosité.

Ivan : je vous ai déjà dit que je n’ai aucun problème avec ça. Si c’est habiter avec moi qui vous pose problème vous pouvez habiter dans l’un de mes appart que je loue habituellement. Et vous pourrez commencer à payer le loyer quand vous aurez un travail.

Moi : je peux y réfléchir ?

Ivan : bien sur. Mais pour les premières semaines vous feriez mieux d’habiter avec nous. Dans votre état vous ne devez pas rester seule.

Sur ce point il a raison. Et pour etre honnete sa proposition m’arrangeait vraiment.

Moi : ok.

Il reparti chercher David et nous laissa seuls un moment. Ce dernier me mettait à jour sur les changements intervenus durant mon coma. Je suis contente qu’Ivan ai pris l’initiative de le faire consulter et ai pris en charge son traitement.

Je commençais déjà par ressentir la fatigue donc mes deux visiteurs prirent congés promettant de revenir le lendemain.

 

*****Deux mois plus tard*****

Je m’habillai vite fait et fit appeler le chauffeur pour qu’il m’accompagne chez Arnaud.

Pour éviter le scandale et de s’exposer plus qu’il ne l’est déjà après que j’ai porté plainte contre lui il a accepté un divorce à l’amiable. Et aujourd’hui Je voulais profiter du fait qu’il soit au boulot pour récupérer mes documents importants qui y sont encore.

Après l’hopital je me suis installée chez Ivan qui avait tout prit en charge sans rien demander en échange. On était finalement devenus amis au fil des semaines. Et il a vraiment bien pris soin de moi durant ma convalescence. J’ai bien remarqué que je l’intéressais toujours. Mais en ce moment on ne peut pas dire que j’ai la tete à ça. Je dois remettre ma vie sur les rails et j’ai un enfant à charge.

David et moi on a déménagé quelques jours plus tot dans l’un des apparts d’Ivan comme il me l’avait proposé. Meme si une certaine routine s’était installée durant notre cohabitation je pense que c’est mieux ainsi. Je pense que David était aussi un peu triste.

On arriva à mon ancienne demeure et je me servis des doubles que David avait gardé pour entrer dans la maison. Je faisais un effort pour empecher mes douloureux souvenirs d’affluer.

Je fus surprise d’entendre des voix venant de mon ancienne chambre. Je fus encore plus étonnée quand je reconnus les voix d’Arnaud et de Georgette l’une de ses sœurs. Ils faisaient quoi là ? Lui il ne devait pas etre au bureau ?

Georgette : je te l’avais bien dit que tu avais choisi la mauvaise sœur. Et comme si ça ne faisait pas assez tu prends cette gourde d’Anarissa pour femme. Ce sont les fesses que je ne te donnais pas ?

Mais de quoi elle parlait là ?

Arnaud : Ne m’énerve pas Georgette. Contrairement à toi Marie était douce.

Georgette : c’est pour ça que tu l’as violé jusqu’à lui faire un enfant et a elle finit par se suicider parce qu’elle n’a pas supporté avoir un enfant de son propre frère.

HEIN ??!

Arnaud : Arrete avec ça. Au moins elle m’a laissé David. Meme si cette conasse d’Anarissa est en train de tout gacher. Je dois trouver un moyen de le lui reprendre.

Georgette : Oublie-les tous les 2. C’est quel gout tu trouves dans les fesses de l’enfant-là et que je ne te donne pas ?

Arnaud : pardon tais-toi et écarte les cuisses.

Il y eut un silence durant un moment et j’entendis des gémissements. ABOMINATION !

Je ne pus m’empecher de pousser un petit cri. Ce qui attira leur attention.

Arnaud : Qui est là ?

Je fis demi-tour et rejoignis précipitamment la voiture.

Le chauffeur démarrait déjà quand je vis Arnaud apparaitre au portail torse nu et le pantalon ouvert.

Tout ça me dégoutait et J’avais envie de vomir !

Seigneur c’est encore quoi ça ? Qu’est-ce qui n’a pas marché avec cette famille ?

David était donc le fruit d’un viol ? Comment j’allais gérer ça. Depuis un moment je me repose tout le temps sur Ivan. Mais ne devrais-je pas lui en parler vu qu’il s’occupait avec son ami de mon divorce et de m’accorder la garde exclusive de David ?

Je dis au chauffeur de me déposer au bureau d’Ivan.

Quand on arriva je le fis appeler et il vint me chercher dans le hall. On nous regardait curieusement. C’est la première fois que je venais le trouver-là contrairement à David qui passait le voir ici de temps à autre.

Ivan : Nari…

Eh oui c’est comme ça qu’Ivan m’appelait désormais.

Ivan : Quelle surprise. Tu ne m’avais pas dit que tu passais. Il y a un problème avec l’appart ?

Je secouai la tete incapable de parler.

Il m’observa attentivement durant un moment.

Ivan : suis-moi.

On se rendit dans son bureau qui était assez grand. Il y a avait un petit coin salon avec fauteuil et canapé. C’est là où on s’installa.

Ivan : pourquoi t’es aussi tendue ?

Je me mis à lui raconter tout ce que j’avais entendu et à la fin il semblait vraiment en colère.

Je n’arrivais plus à me retenir et je laissai échapper quelques larmes. Je me disais que tout irait mieux et maintenant ce truc venait de me tomber dessus. Je n’aurai donc pas de répit ?

Ivan s’approcha de moi et me prit dans ses bras. Je le laissai faire. J’avais besoin de ça. A un moment il me souleva le menton pour que je le regarde

Et il posa doucement ses lèvres sur les miennes. Je ne fus pas trop surprise par ce geste car j’avais lu ses intentions dans son regard et j’avais la possibilité de l’en empecher. Mais je ne l’ai pas fait.

Je fermai les yeux pour profiter de ce baiser.il avait les lèvres tellement douces et son baiser était tellement empreint de douceur et de tendresse que je me sentis fondre. Je n’ai jamais eu un baiser aussi doux.

Quand il mit fin au baiser je restai là les lèvres entrouvertes à le fixer.

Ivan : Nari…

Moi : hum ?

Ivan : tu me fais confiance ?

Je réfléchis un moment avant de lui répondre par l’affirmative.

Ivan : Alors laisse-moi m’occuper personnellement d’Arnaud.

Moi : ok.

De toute façon j’avais le choix ?

Moi : Mais s’il te plait je voudrais que David soit le moins impliqué possible. S’il y a procès il se pourrait qu’il soit appelé à témoigner. Mais s’il te plait fais en sorte de l’impliquer le moins possible. Je pense qu’il a assez subi.

Ivan : je te le promets.

Moi : ok. Merci.

Je fixai un moment ses lèvres et je ne pus m’empecher de dire…

Moi : Encore…

Il haussa un sourcil et me fixa avec un regard genre « toi là !! » avec un léger sourire en comprenant mon allusion.

Je le fixais aussi avec une petite moue.

Il finit par se pencher à nouveau vers moi et reprendre mes lèvres. Ummm. C’était bon. Je ne sais pas en quoi je m’engageais exactement en me comportant ainsi mais je ne voulais pas y penser. Tout ce que je savais c’était que ce mec me faisait du bien.

Les semaines qui ont suivit j’étais à la recherche d’un boulot. David et moi on était à la charge d’Ivan. Meme si lui ne semblait avoir aucun problème avec ça moi oui.

On faisait aussi de petites réunions avec Ivan et son collègue par rapport aux procès qui allait avoir bientôt lieu.

Ivan aurait demandé une enquete par rapport aux comptes que tenait Arnaud à son boulot à la banque et on avait découvert des irrégularités. Donc il était sur le point d’etre complètement ruiné.

J’avais fini par trouver du boulot dans une institution de microfinance et pour un début ça m’allait. Ivan voulait intervenir mais je ne l’ai pas laissé faire.

Plus la date du procès approchait plus je stressais.

Par rapport à Ivan rien n’est clair. Et le fait est que j’attends d’etre libre pour vraiment me projeté. Mais pour le moment on se cherche on se tourne autour on se taquine et on se vole des baisers. Sans plus. Je sens bien qu’il veut plus. Mais je ne suis pas encore à ce niveau-là et il patiente.

Le jour du procès arriva. Ivan s’était débrouillé pour que David ne vienne témoigner qu’une seule fois. Et j’ai eu les larmes aux yeux quand il s’est tourné vers son père pour lui dire qu’il lui pardonnait.

Ce fut assez éprouvant mais Ivan était là pour nous soutenir. Je m’en sortais donc libre et avec la garde exclusive de David à mon plus grand bonheur et Arnaud avec tous les chefs d’accusation contre lui en avait pour un bon bout de temps en prison.

Ivan se tourna vers moi : Tu es libre !

La mini histoire d'A...