Partie 4
Ecrit par natacha
Partie
4
J’avais
mal au cœur par cette révélation. J’avais mal pour mon bb. J’ai failli à mon
role de mère. Meme si je n’étais pas la mère biologique de David je l’aimais
comme si c’était moi qui l’avais mis au monde. J’aurai du le protéger d’une
chose aussi abominable. Comment peut-on faire ça à son propre fils ?
Comment peut-on faire souffrir son propre sang ?
Et
maintenant qu’allais-je faire ? Il est hors de question que je laisse ce
salaud toucher encore à David. Meme si je dois y laisser ma peau.
Le
retour se passa dans un long silence. Quand on arriva et qu’on entra dans le
salon je m’agenouillai en face de David et le prit dans mes bras. Mon cœur de
mère souffrait.
Moi :
je te demande pardon mon bb.
Je
n’arrivais plus à retenir mes larmes et j’éclatai en sanglots.
Il
me serra en retour très fort.
Moi :
c’était à moi de te protéger et pas le contraire.
Il
savait que son père me battait et il ne disait rien sur ce que son père lui
faisait subir pour m’éviter des ennuis. Une preuve d’amour envers moi qui lui
coute aujourd’hui son innocence.
On
resta en silence durant un moment dans cette position avant de se séparer.
Moi :
ce soir après le diner enferme-toi dans ta chambre. Quel que soit ce que tu
entendras tu n’en sors pas. Compris ?
David :
ok maman.
Moi :
bon vu que tu es suspendu tu penses faire quoi de ta journée ?
David :
rien ! Et si on passait juste la journée à ne rien faire ?
Moi :
ok mon bb.
On
passa donc la journée à ne rien faire devant la télé. Et on essayait de recréer
à nouveau cette complicité qu’on avait au début.
A
midi on décida d’aller au festival des glaces pour y déjeuner. Et David qui
avait le numéro d’Ivan décida de l’inviter pour qu’il se joigne à nous. Ce que
ce dernier accepta volontiers.
On
passa un super moment en sa compagnie. C’était quelqu’un de très ouvert
d’esprit et très cultivé il était avocat en droit pénal et avait son propre
cabinet.
Il
avait un truc qui m’attirait chez lui. Il n’y avait pas seulement son physique.
Malgré le fait qu’il soit en chaise roulante il se dégageait de lui quelque
chose. Mais comme j’ai pu l’apprendre à mes dépends l’apparence est trompeuse.
Donc je reste sur mes gardes. Mais n’empeche j’ai bien pu voir que je l’intéressais
aussi. Et à ce que j’ai pu comprendre il n’était pas marié. Contrairement à
moi. Pffff.
Bref
c’était un moment détente. Ça m’a fait plaisir de voir David rigoler à nouveau.
L’heure
de la pause déjeuner d’Ivan prit fin et on se sépara.
David
et moi on rentra à la maison et on se sépara pour faire chacun une petite
sieste après cette matinée riche en émotions.
Moi
il me fallait réfléchir à comment faire pour nous sortir de tout ça David et
moi.
Arnaud
rentra et on se mit à table pour diner.
David
fit comme je lui dis et alla s’enfermer dans sa chambre juste après le diner.
Après
sa douche monsieur s’appretait surement à aller commettre son forfait quand je
l’arretai dans son élan.
Moi :
je dois te parler Arnaud.
Arnaud :
ça ne peut pas attendre ?
Moi :
non .David s’est fait renvoyé de l’école pour trois jours.
Il
haussa un sourcil interrogateur.
Arnaud :
Et pourquoi ?
Moi :
une bagarre avec un de ses camarades qui l’a traité de pd.
Je
le vis tiquer légèrement.
Arnaud :
je vais aller lui dire deux mots.
Moi :
laisse-le tranquille s’il te plait.
Je
n’avais pas encore définit ma ligne de conduite. Alors mieux valait que je
choisisse avec précaution mes mots.
Arnaud :
depuis quand tu te permets de me dire ce que je dois dire ?
Et
PAAF. La première gifle partie. La première d’une longue série.
Quand
il s’arreta pour souffler mes oreilles sifflaient et chauffaient. J’avais la
bouche en sang. Puis ce fut autour des coups de poings partout sur mon corps.
Dans un sursaut je me levai et le poussai de toutes mes forces il recula et je
voulu profitai de ce moment de surprise pour quitter la chambre mais il me
rattrapa et me poussa. Dans ma chute je sentis ma tete heurter quelque chose et
la douleur fut si vive que je me sentis partir.
****dans
la tete d’Ivan****
J’aimerais
bien me présenter à vous dans les règles. Mais pas le temps pour ça. Trop
stressé en ce moment.
Je
prenais un verre après le boulot avec mon ami Gilles quand j’ai reçu l’appel du
petit David qui semblait tout affolé et me demandait de venir sinon il arriverait
quelque chose de grave à sa mère. Il m’indiqua le plus clairement possible leur
maison et je demandai à Gilles de m’y accompagner. Je craignais de ne pas etre
d’une trop grande aide avec mon fauteuil. Il y a des jours comme aujourd’hui ou
je détestais vraiment ma situation.
45min
plus tard on finit par arriver. J’espère que le pire n’est pas encore arrivé.
On
gara devant la maison et je lançai l’appel vers le numéro de David quand il
décrocha je lui fis savoir qu’on était garé devant la maison. On sortit de la
voiture et je vis David sortir de la maison au pas de course les vetements
tachés de sang et le visage baigné de larmes. Je craignais déjà le pire.
Moi :
où es-tu blessé ? Dis-je en pointant son t-shirt.
Il
baissa le regard sur son t-shirt. Et il se remit à sangloter.
David :
ce n’est pas mon sang. C’est celui de maman. Dit-il en pleurant de plus belle.
Oh
non pas ça !!
Moi :
où est-ce qu’elle est ?
David :
dans sa chambre.
Moi :
allons-y
Heureusement
que ce n’était pas l’une de ses constructions avec des marches d’escaliers
partout. David nous guida vers leur chambre. Et je fus saisi par cette vision
d’horreur. Anarissa baignant dans son sang. Et David avait vu ça ? Avec
tout le traumatisme qu’il a déjà subi avec ce genre de spectacle la liste vient
encore de s’allonger.
Sans
perdre plus de temps Gilles se dirigea vers le corps d’Anarissa et la prit avec
précaution dans ses bras et on se dirigea tous vers la voiture.
On
installa Anarissa à l’arrière avec David et on prit la direction de la clinique
Bon Berger.
Moi :
David qu’est-ce qui s’est passé ?
David :
je ne sais pas. Maman m’a dit de m’enfermer dans ma chambre après le diner et
de ne pas en sortir quelque soit ce que j’aurai à entendre. Je ne suis sorti de
ma chambre que quand j’ai su que papa était parti. Alors j’ai voulu aller voir
maman et je l’ai trouvé allongée au sol. Termina-t-il en éclatant en sanglots.
Humm.
Pauvre enfant.
Je
ne pus m’empecher de penser à notre déjeuner. Les deux avaient l’air si
détendus après la matinée chargée qu’ils avaient passé. Je ne vais pas vous
cacher qu’ Anarissa m’avait tapé dans l’œil dès notre première rencontre. Mais
j’avais aussi remarqué l’alliance à son doigt. Ce qui m’avait freiné dans mes
intentions. Mais cette lueur de tristesse que je voyais dans ses yeux
m’intriguait. Je me demandais pourquoi une femme qui avait l’air d’avoir tout
pour etre heureuse avait un tel regard désabusé. Ma réponse je l’ai finalement
eu ce matin. Et j’ai eu mal pour elle.
En
outre c’était l’une des rares femmes à ne pas poser de regards méprisants sur
moi parce que j’étais en fauteuil roulant.
A
cette heure il n’y avait pas trop de bouchons donc on ne mit pas trop de temps
à arriver à la clinique et dès qu’on y arriva Anarisssa fut directement prise
en charge pendant que moi je m’occupais de la paperasse.
Et
là commença l’attente.
3h
plus tard on n’avait toujours pas de nouvelles. Gilles était rentré chez lui.
Et j’attendais avec David. Rien ne m’obligeait à attendre. Mais il était
impossible pour moi de le laisser seul ici.
Et
d’un autre coté je ne comprenais pas cette peur que j’avais de perdre cette
femme que je connaissais à peine. Et cet attachement que j’avais pour David.
Une
autre heure passa encore. David avait fini par s’allonger sur le banc où il était
assis. Il doit etre vraiment à bout le pauvre.
Je
pense que je vais profité du fait qu’on soit là pour demander une consultation
pour lui aussi. Je suis presque sur que ce qui lui est arrivé quelques jours
plutôt est du aux traitements que lui fait subir son père.
Quelques
minutes plus tard le docteur qui avait pris en charge Anarissa passa la porte
et se dirigea vers nous.
Je
touchai l’épaule de David et il se leva d’un bond me faisant sursauter aussi.
Waoo
du calme !
Il
me lança un regard penaud.
David :
désolé.
Je
lui fis un sourire. On se retourna tous les deux vers le docteur qui était
maintenant à notre niveau.
Moi :
Alors docteur ?
Docteur :
Sa blessure à la tete était assez grave. Elle a subi une lésion cérébrale. On a
fait tout ce qu’on pouvait pour qu’elle s’en sorte sans séquelle. Maintenant il
ne tient qu’à elle de se réveiller car elle est dans le coma. A son réveil nous
saurons si ses fonctions motrices fonctionnent bien et vérifierons si elle ne
souffre pas d’amnésie.
Moi :
merci docteur.
Docteur :
c’est mon travail. Allez-vous reposer et revenez plus tard.
Moi :
ok docteur. Mais pourrais-je vous parler une minute ?
Docteur :
bien-sur.
Je
me tournai vers David.
Moi :
accorde-moi 5 minutes puis ensuite on rentre.
David :
ok
Je
m’éloignai avec le docteur et lui fit un petit résumé du cas de David. On
convint donc de revenir le lendemain pour sa consultation. Je lui dis merci et
on se sépara.
Je
rejoignis David en me posant des questions. Je ne pouvais pas juste aller le
déposer chez lui. Pas avec un père pareil. Alors que faire ?