Partie 5
Ecrit par Mayei
… Coralie…
Je suis rentrée dans ma chambre le cœur battant et me suis collée contre la porte que je venais de refermer derrière moi. Je n’arrivais toujours pas à réaliser que Chris et moi nous nous sommes embrasses. Le contact de ses lèvres sur les miennes a propagé une certaine chaleur dans tout mon corps. C’est mieux pour moi je dors.
…
Sandra : oh madame tu as assez dormi réveille toi maintenant et on part préparer.
Encore une fois j’ai oublié de boucler ma porte et comme toujours, Sandra en profite pour me priver de mon plaisir de dormir aussi longtemps que je veux.
Moi : roooh Sandra, je suis fatiguée pardon laisse moi dormir un peu plus longtemps.
Sa : lèves toi là-bas et vite hein avant que je ne me jette sur toi
Sandra est le prototype même de ce que les hommes dehors appellent la femme africaine. Elle est bien en chaire avec des fesses et des seins bien présents. En plus de ça elle a une beauté à la peule. Elle est juste trop belle et trop douce mais faut que je me lève avant de subir son poids.
Moi : pardon je me lève ne viens pas me tuer avec ton poids. Je m’en vais me brosser les dents quand on va finir de préparer, je vais me laver.
Je l’ai laissé pour me rendre dans ma petite douche. Au fur et à mesure que je me brossais les dents, je repensais au baiser que Chris avait posé sur mes lèvres. Ça fait exactement six jours que je ne l’ai pas vu dans toute l’université. Il faut dire que j’évite aussi son bâtiment. J’ai si on peut dire honte de le croiser car je ne sais pas comment réagir après ça.
Sa : Amon, tes dents tu les as enlevées une par une pour les brosser ou quoi ?
Moi : krkrkkrkrkr Sandra j’ai fini j’arrive
Sa : aujourd’hui c’est le kedjenou que tu prépares ma chérie
Elle m’a laissée toute seule devant le caillou pour que je commence à écraser les tomates, les oignons, l’ail et le poivre. Elle n’a rien touche du tout, elle se contentait juste de me donner les instructions par rapport aux différentes étapes de la sauce. J’ai tout mis dans la marmite et j’ai laissé comme elle me l’a demandé.
Sa : les garçons pensent organiser une sortie à la plage après les examens. Ça te dit d’y aller ?
Moi : humm je ne sais pas trop hein
Sa : comment ça ? tu as quelque chose de prévu ?
Moi : je n’ai rein de prévu. Au fait, Chris est de la partie ?
Sa : mais oui bien sur pourquoi cette question ?
Moi : je vais te répondre mais promet moi de ne pas te moquer de moi.
Sa : promis
Moi : tu sais dimanche passé, nous nous sommes embrasses Chris et moi quand il m’a raccompagnée
Sa : (les gros yeux), oh vous êtes rapides dis donc. Mais c’est quoi le problème ?
Moi : je ne sais pas comment me comporter quand je le reverrai car j’ai carrément fuis la dernière fois.
Sa : ma chérie, reste zen, reste-toi même et prend les choses comme elles se présentent à toi. Mais ne te presses pas pour tout lui donner, attends qu’il soit digne de mériter.
Moi : ce n’est pas faux. Alors on part à la plage ?
On a encore papoté jusqu'à ce que la nourriture soit prête. Nous avons bien mangé. C’était vraiment bon, je n’arrivais même pas à croire que c’est moi qui ai préparé ça. Si je faisais gouter à ma mère elle ne va jamais me croire. Je pense que je vais aussi faire profiter Stéphanie de mes cours et qu’elle arrête de crier sur ses servantes qui peuvent être sa mère, attends que je lui écrive même. J’ai cherché mon téléphone partout pour lui écrire mais rien.
Moi : Sandra tu n’as pas vu mon téléphone par hasard ?
Sa : non et je ne me rappelle pas t’avoir vue venir avec, va voir dans ta chambre.
Moi : ok ! je vais en profiter pour me laver avant de revenir.
J’ai aperçu mon téléphone sur mon lit. Je me suis empressée de le déverrouiller et j’ai constaté que Chris m’avait écrit. J’ai jeté mon téléphone loin de moi comme s’il me brulait les doigts. Je refusais de lire le message aussi vite, mieux je vais me laver d’abord.
Durant toute ma douche mes idées étaient tournées vers le contenu du message du coup je n’ai même pas duré comme d’habitude. Je suis sortie de là avec la serviette nouée autour de la poitrine. J’ai pris le téléphone et j’ai ouvert le message.
« On se voit toujours demain pour bosser ? »
J’avais même oublié cette affaire de boss la, c’est ce qui arrive quand on fait semblant la.
J’avoue que je suis tout de même déçue. Je m’attendais à un « j’ai aimé notre baiser » ou encore un « tu me manques », enfin des trucs de ce genre quoi. Mais pas grave, il faut que je lui réponde.
« Oui ca tient toujours »
« Pas de soucis on se dit à demain alors, passe une belle journée »
Tchrrrr son visage on dirait la belle journée. J’ai allonge la bouche avant de me coucher toujours en serviette. Je n’avais plus envie de faire quoi que ce soit.
…le lendemain…
J’ai pris mon sac en direction de chez Chris. Tout comme lui je vais me comporter comme s’il ne s’était jamais rien passé. J’ai pris les escaliers de son bâtiment jusqu'à devant sa porte et j’ai frappé. Il m’a ouvert la porte en souriant de toutes ses dents blanches. Je vous dis que le gars-ci est vraiment beau. Il fait fondre mon cœur. Quand il sourit même c’est encore plus grave. Il est grand de taille, les épaules carrées, le corps musclé juste comme il le faut. Et ce polo qu’il porte le rend encore plus masculin, il est devant moi à me regarder avec ses yeux pétillants. Il m’a laissée passer et j’ai commencé à déballer mes affaires d’étude sur sa table.
Chris : au fait Coralie, il faut qu’on parle de la dernière fois.
Mon cœur a fait un grand bond dans ma poitrine. Il ne pouvait pas faire ça par téléphone ? façon je suis timide là il veut que je lui dise quoi la maintenant ?
Moi : je t’écoute…
Chris : d’abord merci pour ton aide par rapport à ma sœur et son malaise mais il faut que j’avoue que j’ai vraiment été gêné. Etant un homme j’ai pour habitude d’assumer mes charges et le fait que tu m’aies aidé financièrement me met vraiment mal à l’aise face à toi. Selon moi ça doit être le contraire. Je sais que ça partait d’une bonne intention mais ce n’est pas tellement facile d’accepter ça, mon orgueil a été touché.
Moi : ah, je vois et je comprends tout à fait.
Il s’est mis à fouiller dans sa poche et a fait sortir son porte-monnaie. Il a sorti deux billets de dix milles francs qu’il a posé devant moi sur la table.
Chris : ne te fâches pas s’il te plait, ne prend pas mal ma démarche mais laisse-moi rembourser ce que tu as dépensé
Moi : …
Chris : Coralie !
Cette façon de prononcer mon nom ! c’était un ton à la fois doux et viril, je ne sais pas comment expliquer.
Moi : ok ! dans ce cas reprends l’argent et paies ma participation pour la sortie à la plage, les autres dix milles, je paie la place de Sandra.
Chris : d’accord, on fait comme ça ! au fait pour ce qui s’est passé au bas de ton bâtiment, je suis aussi désolé. Je ne sais pas ce qui m’a pris, ça a été une erreur, je te promets que ca ne se répètera plus
Moi : ok
C’est tout ce que mes lèvres ont laissé échapper mais au fond de moi, j’avais bien envie de lui dire que pour moi ça n’avait rien d’une erreur et que j’avais grave adoré au point où j’en ai eu l’estomac tout retourné. Mais bon à quoi cela servirait si pour lui ce n’est juste qu’une erreur ?
Chris : bon ben quel est le chapitre d’aujourd’hui ?
Je lui ai montré une page au hasard pendant que je me promenais dans les paramètres de mon téléphone. Je ne voulais plus être près de lui et il fallait que je trouve un moyen de m’en aller. D’ailleurs même je dois mettre fin a ces sessions d’étude.
J’ai fais sonner volontairement mon téléphone et je me suis mise à me parler à moi même comme si quelqu’un m’appelait.
Moi : oui Allo ?
…
Moi : oh ne bouge pas j’arrive tout de suite.
…
Moi : désolée Chris mais il faut vraiment que je m’en aille. J’ai un ami qui m’attend et c’est vraiment urgent.
Chris (fronçant les sourcils): un ami ?
Moi (le regardant étrangement) : tu ne le connais pas.
J’ai pris mes affaires et je suis sortie. Regardez-moi ca tu m’énerves et tu me demandes quel ami, pardon je pars loin.
…Chris…
Nous sommes entrain de charger les affaires dont nous aurons besoin pour notre sortie à la plage. Nombreux sont ceux qui ont décidé d’y aller, plus nous sommes nombreux plus c’est intéressant. Nous avons loué deux mini car pour l’occasion. Les examens ont été durs mais nous nous sommes en sorti. Je n’ai plus vraiment revu Coralie depuis le jour où un ami à elle a fait surface. A vrai dire, j’ai cette forte impression qu’elle m’évite. Le comble c’est que je ne sais pas pourquoi. Si c’est pour le baiser je me suis déjà excusé même si c’était à contre cœur. Ce baiser m’a fait ressentir des trucs pas possibles. C’était comme si nos lèvres s’étaient trouvées.
Lionel : bon tout est rentré on a fini de charger.
Moi : vraiment ce n’est pas trop tôt. Bon on place tout le monde et on prend la route. Raoul commence avec ta liste.
Thomas : mais Raoul c’est comment et depuis matin on ne sent pas la joie sur ton visage ?
Moi : laisse celui-ci, c’est un plaisantin. Quand il se faisait des films sur comment il allait coller les petite à la plage là-bas, il avait oublié que Sandra allait être de la partie.
Li : Sandra sécurité ! Raoul si tu peux essaie Krkrkrkkkr
Nous nous sommes carrément moqués de lui. Il ne nous calculait pas, selon lui il faisait embarquer les gens.
Tom : quand on parle du loup…
Sandra : à chaque fois qu’on arrive vous êtes toujours entrain de rire. J’espère que ce n’est pas de nous hein !
Coralie (timidement) : Salut tout le monde
Nous : salut !
Sa : Lionel, Cindy n’est pas venue avec toi ?
Li : non, elle a eu un imprévu de dernière minute donc elle a annulé
Sa : ce qui est sur je te surveille pour elle, dès que je te vois avec une petite je lui écris en même temps, parce qu’avec vous il faut s’attendre a tout.
Lionel a lance un regard meurtrier à Raoul qui lui n’a fait que hausser les épaules. De toutes les manières est ce qu’il peut parler ? moi je ne faisais que rire.
Tom : mais Coralie c’est comment ? où tu as laissé l’époux ?
J’ai tout de suite tourne les yeux vers elle. Qu’elle donne la réponse c’a m’intéresse. Elle paraissait gênée. Elle a souri timidement dévoilant ses fossettes puis elle a rangé derrière son oreille une mèche de cheveux rebelle.
Sa : mais laisse-moi la petite, tu as vu une bague a son doigt pour parler d’époux ?
Tom : mais laisse-la répondre !
Co : célibataire
Bien c’est ce que je voulais savoir. Tout le monde a enfin pris place et nous avons démarré. La ville d’assouinde se trouve à environ 1heure et 40 minutes d’Abidjan. L’eau est vraiment jolie de ce coté. Nous sommes arrivés saints et saufs à destination et comme toujours, nous avons formé notre groupe et avons choisis là où se poser. Nous nous sommes débarrassés de nos vêtements vue que nous avions déjà nos culottes en bas. Les filles se sont dirigées aux vestiaires pour se changer.
Je savourais une bonne gorgée de Fanta cocktail quand Coralie est passée devant moi avec Sandra. J’ai tout de suite eu un blocage et j’ai commencé à tousser comme pas possible.
Tom : mon frère tousse bien, tousse bien encore parce que c’est vraiment du lourd hein. Si tu ne te dépêches pas, quelqu’un d’autre vas te dépasser
Moi : ce n’est pas drôle tom
Li : mais qui rigole ici ? tom a raison reste là à faire je ne sais quoi !
Mais comment elle peut se permettre ça ? ce bikini de couleur verte lui allait de façon magnifique. Elle est vraiment sexy avec ses cheveux lâchés. Elle ne pouvait pas passer quelque chose par dessus ? maintenant tout le monde la regarde et je ne supporte pas du tout.
Ra : mec tu viens on part piquer une tête rapide
Moi (du bout de lèvres) : non merci
La façon dont les mecs la regardaient m’a retiré l’envie de faire quoi que ce soit. Je suis resté à ma place en la regardant de loin s’amuser dans l’eau. Elle est enfin sortie mais j’ai remarqué que Aymar (un mec de l’université) la suivait de trop près. Je les voyais même s’éloigner un peu plus. J’ai senti une colère m’envahir et je me suis levé précipitamment pour les suivre.
Je les ai retrouvés un peu plus loin en pleine discussion.
Moi (les interrompant) : mais depuis que je te cherche chérie !
Coralie s’est retournée dans ma direction le visage confus
Moi : Aymar, je peux récupérer ma femme ?
Ay (étonné) : euh…de…désolé je vous laisse.
Coralie (incrédule) : oh mais c’était quoi ça ? qu’est ce qui vient de se passer ?
Moi : qu’est ce que tu n’as pas compris ? tu es à moi point final
Co :je dois surement être en plein rêve, tu te prends pou…
Je ne l’ai pas laissé terminer sa phrase, je l’ai attirée à moi en la maintenant par le creux des reins et j’ai posé mes lèvres sur les siennes. Je l’ai sentie se ramollir entre mes mains. J’ai prolongé le baiser et j’ai fini par me détacher d’elle.
Moi (la regardant dans les yeux) : tu es à moi Coralie !