Partie 7 : Le début
Ecrit par Fleur de l'ogouée
Marc-André
Au réveil j’ai de sérieux maux
de tête, nous avons fait la fête jusqu’à 9h, j’aurais dû prendre une assiette
de bouillon comme m’a conseillé la serveuse du bar où nous avons terminés la
soirée. Je me lève du lit tant bien que mal, je me prends une tasse de café
noir et ensuite une douche bien froide. Une fois que mes esprits sont en place,
j’appelle Tim pour lui demander s’il ne voudrait pas sortir manger, il me faut
un plat bien pimenté, un poisson braisé du coin qui est près de la montée de
Louis me remettra en forme. Il se réveille à peine aussi, il ne veut pas
conduire donc je vais le récupérer.
-Man on a bu quoi hier j’ai la
tête qui cogne
-Et moi donc, je n’ai même pas
pu embarquer la petite serveuse là tellement j’étais plein
-Ah mani tu aimes trop les
femmes aussi
-C’est toi Moussavou qui dis
ça, j’ai été surpris que tu n’aies pas passé la nuit avec elle
-Elle à un truc man, elle est
différente. Je n’ai pas envie de la brusquer
-Gars laisse ça, tu prends ta
part et tu fou le camp comme d’hab. Ne cherche pas plus, tu as déjà Nina
-Et si Nina n’est finalement
pas la bonne man ? Sincèrement la petite me perturbe
-Pose le cœur
C’est quand nos plats arrivent
que nous clôturons cette discussion et passons à des sujets plus frivoles, le
debrief de la soirée, des pas de danses et de nos techniques de drague nous
mettent de meilleure humeur. Après ce bon plat nous commandons quelques bières
pour la digestion, mon oncle disait toujours que le seul remède de la gueule de
bois est l’alcool. Une fois que j’ai raccompagner Tim chez lui, je me demande
bien ce que je vais faire ce soir, il est 18h et personne ne m’attend à la
maison, la seule personne que j’ai envie de voir c’est elle, je décide donc de
l’appeler.
Koumba Marimar
Après cette longue séance de
repassage, je me suis endormie, ce n’est que lorsque Cynthia frappe à ma porte
que je me lève.
-Je vais diner avec monsieur,
tu veux venir ?
-Non t’inquiète je ne veux pas
vous déranger, profite de ta soirée
-Ok, bon je vais certainement
passer la semaine chez lui, on s’appelle babe
Je me lève pour lui faire un
câlin, elle est la seule personne que je considère comme ma famille dans cette
ville. La perdre serait un désastre
-Tu vas me manquer Yaya
-Ne m’appelle pas Yaya, je
suis trop jeune
Elle déteste ce surnom
affectif et ça m’a toujours fait rire, d’ailleurs quand je suis arrivée dans
cette cours toutes les filles m’ont bien fait comprendre qu’elles ne sont pas
mes grandes sœurs, que je ne devrais les appeler Yaya sous aucun prétexte. A
peine est-elle partie que je reçois un appel, c’est lui. Je me racle la gorge
et j’essaie de prendre un ton neutre, même si je suis tout excité
-Bonsoir Marc-André
-Bonsoir Mari, tu es
occupé ?
-Non pas vraiment
-Tu veux faire un tour
-Pourquoi pas, j’ai un peu de
temps à tuer avant de dormir
-Ok, je suis là dans 30minutes
Une fois que j’ai raccroché,
je sors voir si Cy est encore dans les parages, mais elle est déjà partie, je
vais devoir me débrouiller toute seule, sauf que j’ai deux mains gauches. Je
fonce prendre une douche rapide, je fouille ma garde de robe à la recherche
d’une tenue acceptable. Je trouve cette salopette en jean, que j’avais eu pour
1000f cfa un soir à la gare routière. Je l’enfile et elle est magnifique, je ne
l’ai jamais porté, elle n’est pas très courte, je porte en dessous un T-shirt
blanc et ensuite la paire de sandales que m’a offert Cynthia. Pendant que
j’essaie de faire un chignon convenable, j’entends frapper à la porte, il est
là. Il ne porte qu’un short et un T-shirt mais il semble quand même si
distingué, avant que je n’aie dit quoi que ce soit, ses lèvres ont rencontrés
les miennes, sentant le désire monter, je mets fin à cette échange langoureux,
il devra faire plus qu’être beau pour gagner le droit d’accès à mon inimité.
Nous remontons vers sa voiture, il m’ouvre la portière et une fois assis me
demande où je veux aller, je le laisse décider, de une je ne connais pas bien
la ville malgré les six années passée ici et de deux, il est le seul à savoir
où nous pourrions rencontrer sa copine, je sais que je suis décidé à lui mettre
le grapin mais je n’ai aucune envie de me faire frapper, si Gisèle me dit de me
méfier d’elle, je ne le prends pas à la légère.
Avant de démarrer il appelle pour commander une pizza, ensuite nous
allons au restaurant où il l’a commandé, la récupérons, puis direction le bord
de mer, où il gare. Nous restons là face à la mer, mangeons cette pizza, avec pour
seul bruit celui des vagues et celui de quelques moteurs. C’est tellement
romantique, tout ça aurait pu être la scène d’un des films à l’eau de rose que
j’aime tant, je me sens incroyablement bien.
-Tu ne la trouve pas
bonne ?
-Si, mais j’ai mangé il n’y a
pas longtemps, mais toi vas-y mange
Une fois fini, il me raconte
quelques histoires drôles, c’est vrai que ce soir nous sommes assez silencieux
tous les deux. Il ouvre sa portière et m’invite à descendre, nous marchons un
petit peu, main dans la main, sans toutefois trop s’éloigner. Puis il se met
face à moi et sous ce ciel peu étoilé, nous nous embrassons encore une fois
-Tu me perturbe Marimar,
J’ai envie de lui poser tout
un tas de question j’ai envie de savoir ses intentions, mais au final la magie
de ce moment m’emporte. Malgré que je passe un moment magnifique, il faut que
je rentre dormir, demain c’est lundi le jour de la semaine où les clients sont
le plus tendus, il me faut une bonne nuit de sommeil. Plus je suis reposée et
plus je suis détendue, donc plus apte à tolérer des clients pas toujours
respectueux.
Nous nous dirigeons à la
maison, il m’accompagne comme à son habitude.
Marc-André Moussavou
C’est quand j’entends une sonnerie
de réveil qui n’est pas la mienne que je me lève en sursaut. Nos regards se
croisent lorsque lentement elle se dégage des draps. Je regarde mon téléphone
et il n’est que 5h, d’habitude je me lève une heure plus tard. Elle prend sa
serviette et ses autres trucs de douches et sort, je me rendors pendant ce
temps.
Quelques minutes plus tard
elle me tapote l’épaule, c’est l’heure pour elle d’y aller, il n’est que 6h et
tout est si noir dehors, je n’en reviens pas qu’elle sorte de là si tôt et
toute seule, une fille comme elle dans ce genre de quartier c’est la proie
facile, sortir à cette heure-là c’est de la folie, en même temps il faut
arriver tôt au restaurant, le petit café avant de prendre le service, certain y
tienne beaucoup.
-Tu sors de là toute seule
chaque matin ?
-Non, j’ai un voisin avec qui
je fais le trajet et on se sépare au carrefour
-D’accord, ça me rassure un
peu, mais juste un peu
Nous arrivons rapidement au
restaurant, je ne m’attarde pas dans la zone, je n’aimerai pas qu’un collègue
m’aperçoive, je me dépêche de rentrer chez moi, je me douche et j’enfile mon
beau costume du lundi matin. J’aime être élégant, je suis fan des beaux vêtements
et accessoires. Une fois prêt à y aller, je fouille le frigo en quête de
quelque chose à me mettre sous la dent, j’aime manger les matins, en général
Nina et moi prenons notre petit-déjeuner ensemble avant que j’aille travailler,
elle me manque quand même.
Je fais un détour par le restaurant, je vais me prendre un petit déjeuner de guerrier, c’est le début de semaine et j’ai beaucoup de travail, cela me donnera l’énergie nécessaire pour tenir et puis voir le sourire radieux de mademoiselle Marimar ne pourra qu’égayer ma journée. Il n’y avait pas de place au bar, j’ai dû m’assoir à une table dans un coin, idéal pour regarder cette jolie demoiselle néanmoins. Quand la serveuse m’apporte ma commande, toute la table est remplie, j’ai fait le gourmand. Une fois que la peau de mon ventre est distendue, je règle l’addition et je vais au bureau, en sortant je lui fais un clin œil et elle me gratifie de son sourire ravageur, je sens que je vais passer une bonne semaine