Partie 7 : Marjorie N’dong
Ecrit par Mayei
Partie 7 : Marjorie N’dong
...Léna...
Je suis couchée sur le lit, dos sur le matelas et les yeux rivés au plafond. Je réfléchis à tout et à rien à la fois. Les idées, mes pensées sont dans un sacré désordre. L'idée principale en tout cas est que j'ai passé près de dix entretiens et je n'ai fais que recevoir "ce fut un plaisir de parler avec vous mademoiselle Hamza. Nous vous recontacterons si vous avez Le poste"
Je suppose que nulle part je n'ai eu de poste puisque je n'ai pas encore été recontactée. Je pense que mes concurrents ont été beaucoup plus chanceux que moi. Je n’arrive cependant pas à m’enlever ce fameux entretien, dans la société d’assurance, de la tête. Je commence à sérieusement regretter le fait d'avoir fait la grande gueule. Pour une fois j'aurais dû prendre sur moi et me taire. Mais ce monsieur était tout de même désagréable, en quoi est ce que ma vie personnelle le regardait ? nous étions là pour le boulot et non pour me demander comment je gère la vie de ma fille.
La porte s'est ouverte sur Mia. Elle est restée un moment, tenant le poignet de la porte. Elle se tira sur la pointe des pieds pour vérifier si je dormais ou pas. J’ai tourné la tête vers elle en lui souriant. Elle en fit de même. Ce sourire je le recevais tous les matins mais je ne suis pas sûre de m’en lacer un jour. C’est un sourire qui vous remonte les batteries même quand vous pensez être trop à plat.
Mia : maman ?
Moi : oui mon cœur ?
Mia (se glissant sous le drap) : tu dors encore ?
Lol elle est drôle cette petite. Je te réponds déjà et tu me demandes si je dors toujours
Moi (la serrant contre moi) : non ma puce. Maman est déjà debout
Mia : mamie dit que le petit déjeuner est prêt
Moi : d'accord (bisous) tu sais que je t'aime mon cœur ?
Mia : je t'aime aussi maman
Moi : descends dire à mamie que j'arrive
Elle est sortie comme une fusée. Souvent je me demande comment elle fait pour avoir autant d'énergie de si beau matin. J’ai filé sous la douche me brosser les dents et en sortant la sonnerie de mon téléphone ne faisait que retentir.
Moi : allo ?
"Bonjour pourrai-je parler à mademoiselle Hamza s'il vous plaît ?"
Moi : bonjour monsieur ! C’est elle même en quoi puis-je vous aider ?
"C’est monsieur Ohouot. Je vous appelle pour vous informer que vous avez été retenue pour le poste....
Mon cœur s'est rempli de joie, je l’écoutais frénétiquement mais j’ai pu retenir que je commençais demain lundi des 8 heures.
Moi : bien monsieur j'y serai
"On se dit à demain alors"
J'ai raccroché avant de courir et crier Dans la maison comme une folle. Je n’en revenais pas. Moi qui ce matin me morfondais sur mon triste sort et qui songeais déjà à jeter l’éponge et me tourner vers papa. Voilà qu’on m’appelle pour me proposer ce poste et le plus fou dans tout ça c’est dans ce même lieux où je ne croyais avoir aucune chance.
Maman (inquiète) : Léna tu cries comme ça pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe
Papa : tu vas finir par nous donner la crise cardiaque. Nous ne sommes plus très jeunes tu sais
Moi (sautillant) : je l'ai eu le poste je l'ai eu
Papa : de quel poste s’agit-il ?
Moi : celui à l’assurance pour être au service des relations humaines
Maman : tu vois je te l'avais dit
Papa : mes félicitations même si j'aurais préféré que tu travailles avec les garçons. Il ne faut pas qu'on t’exploite la vas hein sinon ils vont m'entendre.
Moi : looool tu exagères papa, ils ne m’exploiteront pas du tout
Maman : en tout cas dis lui qu’il exagère souvent ! Il ne faut pas aller saccager le travail de la petite parce que toi on te connait
Mia : papi ?
Papa : oui ma pupuce ?
Mia : je peux m’asseoir sur tes pieds pour manger ?
Papa : bien sur que oui viens ma puce
Moi : ah on dirait que c’est le grand amour par ici hein…maman ?
Maman : quoi ?
Moi : je peux m’asseoir sur tes pieds pour maman s’il te plait ?
Maman : une grande fille comme toi qui va bientôt travailler ? pardon ne me fatigue pas
Moi (lui tirant la langue) : tu es trop villageoise, tu ne peux pas faire comme Mia et son papi ?
Nous avons petit déjeuner tranquillement et gaiement. J'étais impatiente d'être à demain pour débuter ma nouvelle journée de travail. Maintenant que j'y pense, il faut que j'aille faire un peu de shopping pour me prendre des revues adaptées au cadre du le travail. Etant dimanche aujourd’hui je n’aurai pas à m’éparpiller car seules quelques boutiquent restent ouvertes.
...Sarata...
Nous sommes au Gabon depuis une semaine déjà. J’ai pu faire la connaissance des membres de la famille de Karl c'est à dire Hans et Steve ses deux grands frères puis Kimberly et Sharon les petites sœurs. Je me suis tout de suite sentie à l'aise avec les frères et le père de Karl. Ils ont fait de leur mieux pour me faire me sentir chez moi.
Mais pour ce qui est des femmes, nos rapports sont disons froids. Ce sont les bonjours, on passe à table etc. La plupart du temps quand je suis dans les parages elles parlent dans leur langue maternelle ce qui fait que je ne comprends rien du tout. Le matin Karl sort avec son père et rentre à midi. Il repart à 14 heures et revient aux environs de 20 heures. C’est cela ma routine. Quand je me sens extrêmement seule, j’appelle ma mère pour échanger un peu. Je ne peux pas appeler mon frère sinon nous parlerions de quoi ?
Karl (m’enlaçant) : tu penses à quoi ?
Moi : à rien mon cœur
Karl : je vous connais mademoiselle Keïta. Quand vous faites cette tête c'est qu'il y a énormément de choses qui vous passent par la tête
Moi : Karl tu ne sens pas que ta mère et tes sœurs ne m'aiment pas ?
Karl : où tu pars chercher ce genres d'idées encore ?
Moi : hummm....
Karl : arrêtes de te faire du sang d'encre. (Soulevant mon menton) tu sais que je t'aime n'est-ce pas ?
Moi : oui
Karl : c’est tout ce qui compte. C’est ça l’essentiel mon cœur. Je règle les derniers détails et on retourne sur la France ok
Moi : ok
Il a posé ses lèvres sur les miennes et plus rien autour de nous ne comptait d'Aure avent. Je l'aime tellement ! Mais cette impression qu'une partie de sa famille ne m'aime pas me ronge l'estomac. Je suis persuadée de ce que je pense. Ne dit-on pas que lorsqu'on marie un homme c’est route sa famille qu'on épouse ? je n’ai pas envie de vivre ce que ma mère vit actuellement avec les sœurs de mon père. C’est tellement pénible de vivre dans un environnement pareil. Il y a trop de sous-entendus et trop de méchancetés gratuites.
Karl a dû sortir avec son père me laissant toute seule. Sa mère, dans sa chambre avait demandé à ne pas être dérangée. Je suis descendue à la cuisine retrouver celle qui s’occupe de nous faire à manger, je crois qu'elle se nomme Brigitte
Brigitte me voyant arriver posa son tablier et se tourna vers moi
Brigitte : : vous avez besoin de quelque chose mademoiselle Sarata ?
Moi : Brigitte tu peux être ma grande sœur donc laisse tomber le vous. Et je ne veux rien je suis plutôt descendue pour t'aider à préparer
Brigitte : c’est gentil mais je ne crois pas que madame apprécierait
Moi : elle est dans la chambre
J'ai fini par proposer à Brigitte de faire un plat de chez moi qu'on rajouterait sur la table et elle a trouvé l'idée plutôt bonne. C'est comme ça que je me suis retrouvée à concocter de la sauce côpè.
Moi : Brigitte tient goûte
Brigitte : waouh c'est super bon ! C'est quoi le nom déjà ?
Moi : côpè. Le sel et tout c’est bon ?
Brigitte : oui c’est parfait. Tu me laisseras la recette n’est-ce pas ?
Moi : pas de soucis
Brigitte : laisse moi te faire une confidence. Je te trouve bien mieux que l’ancienne copine de Monsieur Karl. Elle était comme les femmes de cette maison à se prélasser au salon pendant que nous sommes à leur service.
Moi : hum…
Je n’avais pas envie de me lancer sur ce sujet et qu’après mon nom aille se retrouver quelque part soit disant j’ai dis ci ou ca
Moi : dis Brigitte ! parles-tu la même langue que madame ?
Brigitte : oui pourquoi ?
Moi : c’est quoi déjà la langue ?
Brigitte : le fang
Moi : ça te dis de m’apprendre à parler ?
Elle s’est mise à rire
Brigitte : bien sur ça ne me dérangerait pas
Moi : merci c’est quand tu veux pour les cours
Nous avons porté ensemble les couverts sur la table. La règle ici c'était que tout le monde rentrait à midi pour prendre le repas en famille. Bien que les frères de Karl aient leurs foyers ils ne se dérobaient pas à la règle.
Je suis montée dans ma chambre me débarbouiller pour enlever sur moi l'odeur de la nourriture. C’est Karl qui est venu me faire descendre
Le père de Karl (octave) : mais où est votre mère ?
Sharon : en...
Nathalie : je suis là
Octave : mais depuis qu'on t'attends pour passer à table
Nathalie : ça va je suis la maintenant mais j'attends quelqu'un
Hans : on va devoir attendre ce quelqu’un là aussi avant de passer à table ?
Nathalie : tout à fait
Environ dix minutes plus tard, une fille au jambes interminables rentrait dans le salon. Elle était vraiment belle avec des allures de mannequin et surtout de teint très claire. Elle portait une robe qui lui allait à ravir et s'était coiffée d'un tissage très long et lisse. Elle ressemblait à une sirène. Je n'imagine pas le nombre d'hommes qu’elle peut attirer si moi même étant femme elle ne me laissait pas de marbre
Nathalie (le sourire aux lèvres) : enfin Marjorie tu es la
Marjorie : désolée tata pour le retard…tu connais les embouteillages
Nathalie : ne t’en fais pas ça ne fait rien
Elle a salué tout le monde, j'ai senti un malaise chez les hommes tandis que les sœurs et la mère de Karl étaient vraiment contentes de la voir.
Nathalie : Marjorie Je te présente Sarata la nouvelle copine de Karl
Marjorie : ah...enchantée
Moi (souriant) : enchantée
Nathalie : nous pouvons passer à table
Je sentais Karl crispé tout à coup. Je me suis assise à sa droite Et Hans allait s'asseoir à sa gauche comme d’habitude quoi !
Nathalie : Hans laisse cette place à Marjorie
Karl : maman…
Nathalie : j’ai dis qu'il laisse la place à Marjorie.
Octave : Nathalie tu ne trouves pas que tu exagères ?
Hans a fini par changer de place et Marjorie s'est assise près de Karl. Je proposais ma nourriture mais c’est avec dédain que les femmes sur la table refusaient. J’ai regardé Karl qui me suppliait des yeux de ne pas m’en faire. Les hommes quant à eux firent honneur à mon plat.
Octave : c'était très bon. Karl tu en as de la chance
Karl : je sais !
Il me regarda dans les yeux en me souriant.
Hans : Brigitte tu me fais un emporté du plat de Sara ?
Sharon : tu vas prendre ça pour te promener comme ça dans la ville ?
Steve : il est où ton problème ?
Hans : tu m’ôtes les mots de la bouche
Nathalie : c’est bon maintenant. Nous sommes à table un peu de tenue. Vous parlez comme si vous êtes dans un moulin. Marjorie excuse leurs mauvaises manières s’il te plait
Marjorie : mais ce n’est rien tata
Nous sommes passés au dessert puis chacun a pris sa route. Karl est resté à la maison
Moi : je croyais que tu retournais ?
Karl : finalement je reste ici avec toi.
Moi : humm....j'aime quand tu restes avec moi
Karl : j'ai hâte qu'on se dise oui pour que je t’entende crier autant que je veux. Ça devient de plus en plus difficile de ne pas te toucher avec toutes ces formes.
Je me suis contentée de sourire timidement.
Karl : montes dans la chambre je reviens
Moi : d'accord
Je ne sais pas pourquoi mais au lieu de me diriger vers la chambre comme il me l'avait dit, je restai derrière le mur à faire je ne sais quoi jusqu'à ce que la voix de Karl me parvienne.
Karl : maman comment oses tu faire venir Marjorie ici ? tu n’as pas de considération pour moi ou pour Sarata ?
Sharon : c’est quoi même ce nom ?
Kimberly : je te dis ça fatigue les oreilles
Karl : plus jamais vous allez vous permettre de lui manquer de respect devant moi en plus. Vous vous croyez où ? toi Marjorie tu n’as pas honte ?
Nathalie : est-ce la première fois qu'elle met les pieds ici ?
Marjorie : avant tu aimais bien me trouver ici
Mon cœur a fait un bond
Karl : tu as bien dit avant, tu parles au passé. Toi et moi c’est terminé Marjorie. Il n'y aura plus rien entre nous qu'est-ce qui est si difficile à comprendre ? Maman je suis avec Sarata et c’est méchant de ta part de nous faire un coup pareil. Tu as pensé à ce qu’elle pourrait ressentir si elle venait à découvrir que tu as installer mon ex à la même table qu’elle ? si on faisait ça à tes filles en serais-tu ravie ?
Nathalie : Karl Obama tu me parles autrement. Tant que je serai en vie je n'accepterai pas une étrangère comme belle fille.
Je suis remontée en faisant le moins de bruit possible. Je savais dès le départ que cette femme ne me portait pas dans son cœur. J’en étaisz sure
...Olivier Thalmas...
Je viens de recevoir une invitation pour le gala annuel de la fondation « Un enfant une vie ». Comme chaque année depuis cinq ans cette fondation essaie de réunir les cadres des entreprendre pour une collecte de fond pour maintenir ses activités. Cette association a pour but de venir en aide aux enfants abandonnés mais aussi lutter contre l’avortement.
L'un des programmes est de se rendre dans les centre de santé et rencontrer les femmes qui souhaiteraient avorter. Les raisons peuvent être diverses. Pour certaines, elles restent trop jeunes et ne souhaitent pas s'attirer les foudres des parents, d'autre sont forcées par leurs petits amis ou sont victimes de viol et ne désirent pas l'enfant. Les cas de viols son encore plus complexes car ces femmes se déconnectent sentimentalement de l’enfant et son réticentes quant au fait de changer d’avis.
Le plan est de prendre la mère en charge jusqu'à l'accouchement et la question leur est à nouveau posée de savoir si elles souhaitent effectivement se détacher de leurs enfants. Certaines changent d'avis et d'autres maintiennent fermement leur choix. Dans le deuxième cas, les enfants sont récupérés, pris en charge et proposés en adoption avec bien sur l’autorisation de la mère.
Je parais bien informé n'est-ce pas ? Oui tout simplement parce que je suis l'instigateur de cette association. Je reçois cette invitation comme participant tout simplement parce que personne en dehors de Richard ne sais que c'est moi. J’agis dans l’ombre comme on le dit. C'est d'ailleurs Richard qui prend les devant comme leader de l'association. J'en ai eu idée après que...
Liliane : monsieur il y a mademoiselle Hamza qui est la !
Moi : faite la rentrer
Liliane : bien monsieur
À peine Liliane sortait que mademoiselle Hamza rentrait à son tour. Elle était vêtue d'un ensemble tailleur rouge écarlate avec des chaussures à talon de couleur noir. Elle avait lâché ses cheveux et portait des verres qui lui donnait un air que je ne pouvais d'écrire.
Elle s'approcha jusqu'à ma table
Mlle Hamza : bonjour monsieur Thalmas
Moi : bonjour mademoiselle Hamza en quoi puis-je vous aider ?
Mlle Hamza : je me suis rendue aux ressources humaines pour prendre mon badge, mes mots de passe ainsi que la clé de mon bureau mais on ma’ dit me de présenter à vous
Moi : exactement...prenez place
Mlle Hamza : merci
Elle prit place dans l'un dès fauteuil. Je ne pu passer à côté de cette grâce dont disposait. Elle ne manqua pas de me fixer sans cligner des yeux. Je fouillai dans mon tiroir d'où je dis sorti ce que je devais lui remettre.
Moi : avant de vous remettre vos effets j'aimerais souligner que dans mon entreprise je ne prône que l'excellence. J'attends de vous un travail excellent pas de l'a peu prêt.
Mlle Hamza : bien
Moi : aussi je ne vais pas vous cacher que je n'étais pas pour vous avoir Dans mon effectif vue votre effronterie apparente mais mon collègue en a décidé autrement. De ce fait je ne vous laisse qu'une marge de trois erreurs importantes. Une fois ces chances dépassées, je me ferai un malin plaisir de vous foutre à la porte. Ceux qui étaient là avant vous se sont vus renvoyer pour commérage et dénigrement en ma propre personne donc je vous mets en garde sur ce genre d'agissements. Me suis-je fais comprendre
Mlle Hamza : oui monsieur le dictateur !
Moi (surpris) : je vous demande pardon ?
Mlle Hamza : j'ai dis que je vous ai bien compris monsieur Le dictateur
Moi : COMMENT OSEZ...
Mlle Hamza (calmement) : puis-je avoir ce pourquoi je suis ici ? Je ne tolérerai pas que vous abusiez de moi émotionnellement du fait de votre position dans cette société. Si c'est ce que vous faites avec le reste de vos employés, libre à vous mais avec moi ça ne marchera pas. Jusqu'à preuve du contraire la liberté d'expression est de mise dans ce pays et je ne peux être renvoyée pour ça. Vous me demandez un travail d'excellence donc rendez moi mes effets que je puisse me mettre en marche.
C’est d’un air surpris et dépassé que je lui tendis tout ce dont elle avait besoin
Mlle Hamza : merci