Partie 72 : forgive-me
Ecrit par labigsaphir
Je suis certaine que si l'on place une équerre entre son phallus et ses bourses, l'angle serait de 90 degrés. J'ai beau essayé de détourner mon regard de son sexe mais il revient toujours à cet endroit. Je ramasse mes vêtements avec pour intention d'aller m'enfermer dans ma chambre.
- Où vas-tu ? Demande-t-il la voix rauque.
- Je vais aller prendre une douche, murmurai-je.
- Tu n'en as pas besoin, à ce que je sache.
Il s'est rapproché de moi sans que je ne m'en aperçoive, passe la main derrière mon dos et m'attire à lui. Le baiser est tellement doux que je finis par ouvrir la bouche et me laisse aller. Il me porte et me ramène sur le canapé, met un doigt puis deux dans ma caverne en faisant des mouvements. En quelques secondes, ma température monte, je suis mouillée plus que jamais. Il récupère son portefeuille et en tire un préservatif qu'il met avant de m'attirer à lui.
- Ecoute le son de ma voix et regarde mes yeux, dit Aimé en m'embrassant.
Il rentre tout doucement en moi, j'ai le souffle coupé lorsque je le sens buter. Il ne bouge pas durant quelques secondes avant d'entamer de fréquents va-et-vient. Comment vous dire, il me remplit et j'ai des frottements durant quelques secondes. La douleur se transforme peu à peu en plaisir. Plusieurs fois de suite, je crois avoir joui puisque je suis devenue sèche avant de mouiller à nouveau.
Au bout de je ne sais combien de temps, nous changeons de position, il lève mes jambes et me besogne sans cesse. Je m'agrippe à lui car de temps à autres, je crois manquer d'air et vois les étoiles passer. Je me sens de plus en plus faible lorsqu'il me demande de me retourner, les pieds sur le sol et les mains sur le canapé...pour la levrette.
Quand il rentre et va jusqu'à la butée, je ferme les yeux avec l'impression que tous mes nerfs ont été touchés. Il me laboure me laboure et au bout de près de dix minutes, je n'en peux plus et demande grâce.
- S'il te plait Aimé, s'il te plait, suppliai-je en bougeant sur le canapé.
- Viens par-là, chérie. Tu devrais apprendre que me dire non, est synonyme de m'exciter, souffle-t-il au creux de mon oreille.
- Non, s'il te plait. Aimé, je n'en peux plus.
Il s'arrête au bout de quelques minutes sans avoir joui, je le remercie mentalement et me lève, vais dans la chambre sans un regard vers lui. Je vais rapidement prendre une douche, me nettoie les parties intimes et vais le rejoindre au salon ; il est déjà habillé et prêt à s'en aller.
- Je suis navré par la tournure des événements. Je peux te certifier que mon but n'était pas de faire l'amour avec toi.
- Je sais, nous sommes tous des adultes.
- C'est vrai ; son regard est si doux.
- Tiens, j'ai trouvé ceci.
TOC...TOC..TOC....
Je me dirige vers la porte en regardant l'heure, près d'une heure du matin. Je regarde par le judas, c'est Elric. J'ouvre sans vraiment réfléchir et me décale automatiquement afin de le laisser passer. Au moment d'entrer, il se ravise et fixe quelque chose derrière-moi. Je me retourne et constate qu'Aimé tient mon string et mon soutien-gorge dans ses mains, inutile de faire un dessin pour comprendre ce qui s'est passé.
Je me tourne vers Elric et lis une lueur dans le regard. D'un accord tacite, nous sortons de la maison, je rabats automatiquement la porte. Il avance et regarde vers le ciel, avant de se retourner vers moi et me tendre les paquets.
- C'est pour la petite dit-il simplement, la voix tremblante et le regard mouillé.
- Elric,
- Je ne te demande aucune explication, car je n'ai pas le droit de le faire. Je sais avoir grillé toutes mes cartes, avoir perdu ta confiance ; il se mouche bruyamment et détourne le regard pendant que des larmes s'échappent de ses yeux.
- Elric,
- Je sais que je n'ai en aucun cas le droit de te demande des comptes mais Jen, pourquoi l'as-tu fait ? Demande-t-il cette fois en pleurant pour de vrai.
Je ne sais pas si vous avez déjà vu un homme pleurer. Je ne sais quelle conduite tenir devant lui. Que dois-je faire ? Que dois-je dire ? Que devrais-je lui répondre ?
- Je tenais à venir te remettre les cadeaux de la petite. Même si mon nom ne figure pas dans son acte de naissance, je sais que c'est ma fille et je tiens à assurer mes responsabilités. En étant une Stern, une Croft, je sais que vous êtes à l'abri du besoin. Ceci dit, je suis son père et chez nous, les hommes s'occupent de leurs progénitures. C'est la raison pour laquelle, tu trouveras dans une des enveloppes, un chèque de 3000 euros.
- Merci, fais-je tout simplement.
- Même si demain ou après-demain, nous ne sommes plus ensemble, j'espère que le respect primera toujours entre nous et que nous ne serons jamais des ennemis.
- ...
- Jen, je t'ai manqué de respect en boite nuit et au commissariat, je le regrette de tout mon cœur. Je te présente mes plus plates excuses, je suis sincère, crois-moi. Je ne peux dire que je ne sais pas ce que je faisais car j'étais conscient. J'avais besoin de te faire mal en te voyant danser avec un autre.
- ...
- Je sais que rien ne pourrait excuser ma conduite des derniers mois, rien ne pourrait effacer les humiliations que tu as subies. Rien ne pourrait excuser mon comportement et celui de ma famille, car oui, mes parents ou mes sœurs, auraient pu t'appeler pour t'expliquer mais rien n'a été fait.
- ...
- Alors que nous étions deux dans cette chambre, je souhaitais te blesser afin que tu me haïsses, m'assurant ainsi que tout ce que j'avais monté ce passe bien. J'avais oublié que tu as un cœur et que tu étais un être fragile. Ma bouche débitait des insanités alors que mon cœur, lui, saignait rien qu'à l'idée de savoir que tu vis cette grossesse toute seule. Tu ne sais combien je voulais à chaque fois poser ma mai sur ton ventre et sentir mon enfant bouger, combien j'ai dû me faire violence et ne regarder que la mère de mon fils.
- ...
- Jen, je regrette tout ce qui est arrivé, je regrette les événements des derniers mois comme tu ne peux imaginer. J'ai beau essayer de te chasser de mon cœur, mon esprit et même de mon corps, je n'y arrive pas. Je crois que je t'ai dans la peau ; sa voix est très rauque.
- Sniff... je ne sais quoi te dire.
- Jen, demander comment nous avons fait pour en arriver là, serait hypocrite.
- Sniff...sniff...sniff..
- Je ne vais pas te gâcher ta soirée...Merci d'avoir ouvert ta porte et désolé d'etre arrivé au mauvais moment. J'aurais aimé que tu patientes encore un tout petit peu ou m'appelles si la pression était trop grande. J'arrive trop tard, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
- Sniff...sniff..
- Bonne soirée et embrasse ma petite de ma part. Joyeux Noel, Jen.
Il s'en va en pleurant...Chaque pas, le bruit de ses pas dans la nuit résonne comme une mélodie, celle du prisonnier dans le couloir de la mort. Je suis confuse, perdue, mon esprit ne sais plus quoi penser à tel point que je me laisse glisser sur le sol, oubliant le froid glacial et finis par éclater en sanglots.
C'est dans cette position qu'Aimé vient me récupérer quelques minutes plus tard ; Il m'aide à me relever, met tous les paquets à l'intérieur et me dit au revoir. Je le regarde dans les yeux et me rends compte qu'il est triste. J'ai été égoïste ce soir, ai réussi à faire mal à deux hommes en ne pensant qu'à moi.
- Joyeux noël, Jen. J'ai longtemps cru et aimerais toujours croire que le père noël a exaucé mes vœux et envoyé ma moitié ; il me fait une bise sur le front avant de s'en aller.
Je ferme la porte à double-tour, éteins dans toutes les pièces et vais me coucher dans la chambre, triste comme les pierres.
SIX JOURS PLUS TARD...
TOC...TOC...TOC...
- Oui, j'arrive !
J'ouvre et tome nez à nez avec Amicie et Odessa, le sourire allant d'une oreille à l'autre.
- Cela fait des jours que nous essayions de te joindre, attaque de suite Amicie.
- Comment peux-tu ne pas donner des nouvelles de la petite et toi, durant des jours ? Continue Odessa.
- J'avais envie de me retrouver seule et surtout, réfléchir, pus-je placer.
- Réfléchir à quoi, ma chérie ? Demande Odessa.
- Je te dis, renchérit Amicie.
- A ma vie, tout simplement.
Elles accrochent leur manteau sur le porte-manteau et se précipitent vers la chambre d' Athéa. Elles reviennent dix minutes plus tard avec la petite dans les bras. Parler ne sert plus à rien, ce sont de véritables folles.
- Je lui ai ramenée une robe, ma chérie, annonce Amicie en sortant la robe du paquet.
- Aka, laisse le bruit, voici la combinaison de notre princesse, rétorque Odessa en imitant Amicie.
- Vous êtes toutes les deux, folles, je vous assure. Merci à vous.
- Massa, j'ai vu les paquets dans la chambre de la petite, glisse Amicie en me regardant.
- Pas n'importe quel magasin, renchérit Odessa.
- De la part d'Elric et Aymeric, répondis-je sans décoller les yeux de l'écran de télévision.
- Elric ? Demande Amicie.
- Aymeric ? Crie Odessa à son tour.
- Pardon doucement, vous allez effrayer la petite, les calmai-je en la leur prenant des mains.
- Non oooo, tu crois que tu vas nous tromper avec ça. Tu mens ! Balance Aimicie ; encore elle avec le congossa.
- Je te jure, ma sœur, fait Odessa. Jen, tu vas ouvrir le journal, ma chérie.
- Je ne vais rien vous cacher, annonçai-je.
- Voilà ! Font-elles en chœur.
Je berce la petite et la ramène dans son lit et rejoins les deux autres au salon. Je parle, parle durant près d'un quart d'heure et lorsque j'ai terminé, constate que des larmes coulent sur mon visage. Odessa me prend dans ses bras, je crois en avoir besoin.
- Je comprends pourquoi mon pote a préféré aller passer nouvel an en Allemagne, dit Amicie en secouant la tête.
- J'ai aperçu Elric une fois au centre commercial, il n'était pas bien. Il a laissé pousser la barbe et semble vraiment se laisser aller, nous apprend Odessa qui s'est décollée de moi.
- Je ne sais trop quoi faire, dis-je en secouant la tête.
- Qui aimes-tu vraiment ? Demande Amicie.
- C'est vrai, il faudrait te décider parce que la vie de deux hommes dépend de toi, renchérit Odessa.
- Je ne sais pas, raison pour laquelle j'ai préféré rester seule.
- Je comprends mieux mais sérieux, tu aurais pu nous appeler, bougonne Amicie.
- Elle ne souhaitait peut-être pas que nous influencions son jugement, souffle Odessa.
- Tu as tout compris, Odessa, confirmai-je en souriant.
- Ok, nous allons te déranger quelques heures et puis nous en aller, mais ne pense pas que tu passeras nouvel an, seule avec la petite. Me prévient Amicie en se levant.
- C'est clair ! Balance Odessa.
- La séance des pleurs est terminée, annonce Amicie en sortant une bouteille de Mojito à la noix de coco de son sac.
- Place au divertissement et à la détente, martèle Odessa en tirant la langue.
- Humm, vous êtes chaudes comme la braise, fais-je remarquer.
- Aka, dis-nous comment tu peux fuir ma mbinda( les rapports sexuels), observe Amicie.
- Une camerounaise qui fuit le sport litique, commence Odessa.
- Du jamais vu ! Tu souilles les camerounaises, dis donc.
- Je confesse, mes chéries et j'assume, dis-je en rigolant.
- Massa donc j'ai un distributeur de zolo avec moi, commence Amicie, et je ne le sais pas ? Pas le brakata des plantains que certains ont ici dehors.
- Amicie, ton pote commence vraiment à m'intéresser, dis donc.
- Après tu diras que les camerounaises sont des Boros( waka, bordelles, filles aux mœurs légères), ne pus-je m'empêcher de vomir.
- Prends Cinq ma co'o, rebondit Amicie en me montrant sa main : je tape dessus rapidement.
- Les gabonaises sont de vraies boros cachées, continuai-je.
- Aka il ne fallait pas nous parler de son way, dis donc, explique Odessa.
- Toi, tu peux taper dos à quelqu'un cadeau hein, ne lâche pas Amicie.
- Ah ça ! Appuyai-je, heureuse d'avoir pu détourner leur attention de moi.
PENDANT CE TEMPS...
[ ELRIC ]
- Type, il faudrait te lever et prendre une douche.
- Pour faire quoi ? Dis-je en ouvrant une bouteille de Johnny Walker.
- Non, non, donne ça ici, fait Oan en m'arrachant ladite bouteille des mains.
- Oan !
- Aka, tu ne vas pas mourir à cause d'une nga, dis donc. Elle a donné ton way à un autre et après quoi ? Toi, tu n'as pas fait pire ?
- Si ta go te fait un coup pareil, comment te sentiras-tu ?
- N'oublie pas que tu attends la décision du tribunal concernant la garde exclusive d'Alden.
- Je sais.
- Depuis combien de jours n'as-tu pas pris une douche ?
- Je ne sais pas et je m'en fous.
- Non, tu ne t'en fous pas. Lève-toi et va te doucher sinon je viendrai te verser un seau d'eau et tu sais que j'en suis capable.
- Pfffff...Merde !
[ AYMERIC ]
Cela fait 6 jours que je suis arrivé en Allemagne, me tuant à la tâche. J'ai eu le tuyau par un de mes potes vivant ici. J'ai pris la route une heure après être parti de chez Jen, n'ayant aucune envie de rester dans la même ville qu'elle, peur de la croiser.
Que vous dire...C'est la première fois que mon cœur s'attache vraiment à une femme et à son enfant...Je l'ai dans la peau, Jen. Peut-être ne devrais-je tout simplement pas, malheureusement je ne peux m'en empêcher. Je connais ma situation et me dis que ce serait peut-être trop demander.