Pensées
Ecrit par Boboobg
*Naomie
Mais qui a construit ce qu'on appelle école ? Qui a eu l'idée d'ériger un endroit pareil ? Au lieu d'apprendre comme la plupart des gens, moi j'ai plus l'impression d'y perdre mon temps.
Mais j'ai promis à Gilbert mon géniteur de travailler dur car monsieur ne veut pas me donner son argent cadeau.
Je sais ce que vous pensez de moi aujourd'hui, mais je penses que la décision de m'en aller était la meilleure que j'aurai pu prendre pour ya Farah. Elle n'aurai jamais pu prendre encore soin de nous après ça.
J'ai vécu avec Sandrine pendant un moment. Mon Dieu ! Je n'ai jamais vu une femme qui aime autant le sexe que ma mère. Le nombre d'hommes qui défilaient dans la maison, j'en ai eu marre, surtout que la plupart commençait à trop s'intéresser à moi.
J'ai alors eu l'idée de contacter personnellement mon père. C'est là que j'ai appris que depuis des années, ma chère mère mangeait trois cent milles chaque mois que Gilbert lui envoyait pour s'occuper de moi. J'étais tellement choqué et en colère surtout quand je penses que Farah était obligé de bosser pour me nourrir. Pendant ce temps, nôtre chère mère ne s'inquiètait pas de manger mon argent.
C'est alors que j'ai fait un deal avec Gilbert Ngatsongo. Il me paie le petit studio que j'occupe a poto poto et mes cours de commerce international et transit à IHL (institut Henri lopez). Ce n'est pas facile car je n'aime pas vraiment étudier mais bon, Gilbert a été très clair, soit je vais en classe et rapporte de bonnes notes et il s'occupe de moi, soit je ne fou rien et il se lave les mains. Bref je suis mes intérêts comme ça.
Mon Dieu c'est normal qu'il fasse aussi chaud ? Les taxi là ont quel problème ? Je veux juste allé acheté mes huiles naturel a la boutique Oyo de Mikalou mais on dirait qu'il y'a grève tchrrrr.
-(vitre qui se baisse) Nao c'est toi ?
Moi(enlevant mes lunettes de soleil ) : bonté divine ! Ya Édouard ! Tu vis toi ?
Il se gare, sort de la voiture et vient me faire un câlin. Il est toujours aussi classe le grand. Je me demande toujours comment ya Farah avait fait pour le tromper avec le père de Edna.
Ed : tu as grandi dit donc !
Moi : ça fait quand même deux ans et demi depuis la dernière fois.
Ed : tu vas quelque part ?
Moi : ce n'est pas sur ta route.
Ed : tu sais quoi je t'emmène. Comme ça on va parlé du bon vieux temps.
Moi : d'accord.
Ya Édouard m'a d'abord emmèné jusqu'à Mikalou où il m'a payé toute ma gamme (savonette, huile, pommade, gel de douche) puis nous a conduit dans un restaurant.
Moi (me gouinffrant) : c'est comme ça que je me retrouve ici. Et puis ça me permet d'aller de temps en temps nettoyer et déposer des fleurs sur la tombe de Erica.
Ed : sa mort m'avait beaucoup peiné.
Moi : c'était juste un accident. Bref la vie continue !
Ed : et ta sœur ?
Moi : ho ya Orelie a eu un garçon, ils m'ont envoyés les photo. Il est beau comme tout.
Ed : non je parlais de Farah !
Moi : ho ya Farah va bien. Elle refuse toujours de me parler parceque je l'ai laissé tomber après tout. Mais Orelie me raconte tout ce qui se passe et je discute de temps en temps avec les filles.
Ed : Belle a dû grandir aussi !
Moi : elle est grande oui ! Neuf ans déjà ! Et Edna mon Dieu ! Une vraie petite blanche avec ses cheveux bouclés. On dirait boucle d'or !
Je le sens mal à l'aise quand je parle des filles alors je me met à manger calmement.
Ed : tu sais si Farah a quelqu'un dans sa vie ?
Moi : je crois que oui ! D'après tout ce que ya Orelie dit, ya Farah semble beaucoup avoir changé. Elle part en boîte, prend de l'alcool. Surtout qu'elle gagne très bien sa vie, je penses que maintenant elle a plus de temps pour elle et elle en profite. Elle est cadre chez Bralico, ma sœur n'a plus le temps !
Je sors mon téléphone et lui montres les photos que j'ai de tout le monde. Il semble subjugué par une photo de ya Farah. Elle est en culotte, à Dakar avec un chapeau en paille sur la tête et elle pose avec un grand sourire.
Moi : ça date de l'an passé. Je penses qu'un jour, je trouverai le courage de l'appeler et de m'excuser. Mais pour l'instant, j'y travaille.
Ed : donc tu as son numéro ? Tu peux me le passer ?
Moi (amusé) : le grand ! Ne me dis pas que tu comptes la reconquérir ? Tu es prêt à accepter Edna comme ta fille ?
Ed : Ce n'est pas ma fille ça tout le monde le sait mais je me suis occupée de Belle comme si c'était la mienne alors je peux le faire aussi. Ça fait longtemps déjà, elle doit avoir oublié tout ça non ?
Moi : ma sœur ? Celle que je connais ? Oublier ? (rire) bien sûr que non ! Bref je dois y aller là. Mon père va passer me donner mon enveloppe du mois. Mais tu as toujours été un bon yarga donc je te passe le numéro.
Je lui ai écrit le numéro sur un papier et je suis parti. Don n'arrête pas de me faire des messages, faut que j'ailles l'attendre. Oui, nous sommes toujours ensemble même si on passes plus de temps séparés qu'ensemble. C'est notre histoire d'amour que voulez-vous.
* Édouard
Je reste encore longtemps dans ce restaurant après que Naomie soit partie. Bien sûr que ce n'était pas la première fois que je la voyais. Juste que je ne trouvais pas le courage de l'approcher et lui demander le numéro de sa sœur. Je ne savais pas qu'elles n'étaient plus en bon terme;j'espérai secrètement qu'elle aurai pu nous mettre en contact littéralement.
Je sais, j'ai été con. D'abord en couchant avec sa mère et ensuite en le lui lâchant sur le visage. J'aurai dû me comporter avec plus de maturité. Mais j'étais blessé au fin fond de mon cœur , qu'elle m'ai ainsi trompé. Parceque j'en étais même déjà arrivée à imaginer un retour.
Et quand j'ai appris la mort de Erica, bon Dieu qu'est ce que j'ai été dévasté. J'adorais cette petite. Et j'avais juste envie de prendre la femme que j'aimais dans mes bras afin de la consoler.
Je me rappelle de la haine envers moi lorsqu'elle demandait à sa sœur de ne pas nous laisser papa et moi, s'approcher d'elle.
- s'il approche je le tue !
Elle l'avait dit en me regardant droit dans les yeux, j'avais eu la chair de poule.
Le trajet jusqu'à chez moi est morne, sans intérêt comme ma vie depuis un moment.
Je n'ai envie de rien, juste le besoin de la revoir et de l'avoir dans mes bras pour enfin pouvoir lui dire que je lui pardonne tout. Que je suis prêt à la reprendre ainsi que ses deux filles car j'ai besoin d'elle dans ma vie.
Amanda : ho mon chéri tu es là ?
Je lui lance un regard terrible et elle reste là pantoise avec ses bras ballants. Pffff ! Voilà une autre pouffe. Il n'y a rien chez elle qui m'attire à part son cu et le fait que ma mère l'adore.
Tu nous enlève le lit, il n'y a plus rien qui reste. Elle n'a pas de caractère, pas de personnalité. Tout ce que je dis, cri ou ordonne, elle le prend en parole d'évangile et exécute comme un vulgaire pion .
Avec elle, je n'ai jamais tord. Je peux sortir, boire, fumer, finir par rentrer 48h plus tard et venir me placer entre ses jambes, madame ne dira rien. Elle va même soulever un peu son derrière pour que j'ai facilement accès à son antre. Même pas capable de s'affirmer dans son couple.
Je déteste cet état des choses. Moi j'ai besoin qu'on me pousse à bout, qu'on me malmène, qu'on me tienne tête, bref j'ai besoin que la femme en face de moi ai des couilles merde ! Pas une espèce de patte à modeler qui baisse la tête à chaque fois que je parles un peu trop fort.
Moi : tu as fait quoi pour dîner ?
Amanda : de la muabe avec la viande de brousse fumée.
Je vais vers la chambre et me déshabille avant d'aller me placer sous la douche...
Je la trouve assise à table, attendant que je la rejoigne.
Moi : ma mère à dit que vous comptez aller à Dubai ensemble ? Et c'est pour combien de temps comme ça ?
Amanda : deux semaines,on fera les courses surtout pour ameublé les salons et tout .
Moi : c'est bien. Même si j'aurai préféré que tu te serves de tes diplômes. Normalement quand on va à l'école c'est pour travailler, mais bon chacun son destin.
Amanda et moi sommes fiancé depuis deux ans déjà. Je sais, mais je n'arrive pas à l'épouser. Nous nous sommes présenté devant sa famille et depuis, c'est à une autre femme que je penses chaque nuit avant de m'endormir.
J'ai même cru à un moment que Odongo m'avait ensorcelé. Papa m'a emmener chez les pygmées et il n'y a rien. Que dalle. J'aurai même préféré qu'elle m'eut ensorcelé. Aujourd'hui l'affaire aurai été réglé.
Elle semblait tellement belle sur la photo bon Dieu ! J'avais envie de lui demander de me l'envoyer mais pipelette comme est Naomie elle aurait vite fait de me signifier que j'avais l'air désespéré.
Bref peut être que avec ces deux là en voyage, je pourrai faire un petit tour à pointe noire histoire de voir comment elle vit sans moi.
Amanda : tous les travaux sont terminés, après ce voyage, belle maman et moi pourront enfin ouvrir notre complexe. Je suis toute excitee.
Moi : hum
Au lit, je pose mes mains derrière la tête pendant que Amanda est en train de me lecher les boules. Farah avait une manière de tourner sa langue dessus qui me donnait envie de mourir de plaisir. Elle savait tellement bien comment se servir de chaque partie de son corps pour te procurer le maximum de jouissances.
Amanda : bébé prend moi !
Moi : viens te servir.
Elle s'empale sur moi, je pose mes deux mains de par et d'autres de ses hanches et je ferme les yeux en imaginant que c'est Farah.
Après avoir fini, je retire le préservatif que je vais jeter dans la poubelle et ferme la porte des toilettes. Je lance l'appel.
Tritri tritri tritri tritri tritri tritri tritri tritri
-Allo ?
Moi :....
-Allo ? Il y'a quelqu'un ?
Moi :....
-Allo ?
Moi :...
-(s'enervant) j'entends très bien votre respiration, vous allez parler ou vous ne tenez pas vraiment à vos unités ?
Voix de fond : maman mes exercices ! (ho mon Dieu c'est Belle).
-j'arrive chérie.
Moi :....
- Allo ?
Click
Elle a raccroché. Mon Dieu qu'est ce que c'est beau de l'entendre à nouveau.
J'ai réitéré l'opération.
-Allo ?
Moi(stressé) : bonsoir Farah !
-click
J'ai encore rappelé et le téléphone n'a même pas eu le temps de sonner à nouveau que j'ai entendu : VA TE FAIRE FOUTRE CONNARD !