Poupidou

Ecrit par Lulu-marie

Chapitre 3 : Poupidou

_"Ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite"_

**Morane FADIGA**

Sally : Poupidou tu as de la visite.

Moi : qui est-ce ?

Sally : viens voir

Moi (levant la tête) : qui est là Sally?

Sally : ...

Moi ( me redressant totalement) : je n'attends personne

Sally : ta mère 

Moi (me recouchant): je ne suis pas là.

Sally : elle a insisté. 

Moi : ...

Sally : Poupi 

Moi : Elle me veut quoi? 

Sally : discuter 

Moi : trop tard pour une discussion (me redressant) et pourquoi tu lui as dit que je suis ici?

Sally : c'est pas nouveau pour elle non elle sait bien. Allez debout écoute juste ce qu'elle a à te dire.

Moi : c'est la dernière personne que je veux voir 

Sally (tirant sur la couette): après tout c'est ta mère.

Moi : je déteste cette vie

Sally : pourtant c'est ta vie.

Maman (devant la porte): Sally tu peux nous laissez un moment?

Sally : oui bien sûre

Moi (me levant) :...

Maman (refermant la porte derrière elle): Bonjour Morane 

Moi (la regardant): laisse moi deviner, ton mari n'est pas chez lui et tu es sortir en cachette. 

Maman : je veux te parler.

Moi : je veux savoir d'abord si tu es là pour me dire que tu me crois enfin, que tu sais que j'ai raison mais tu n'oses l'admettre en face de ton mari.

Maman : ...

Moi : si ce n'est pas le cas tu peux t'en aller

Maman : je viens te demander d'aller présenter des excuses à mon mari.

Moi (Hébétée) : Quoi? Qu'est ce que tu dis maman? Tu t'entends parler? Non mais c'est le comble. 

Maman : Morane s'il te plaît tu connais Konaté. 

Moi : je n'arrive à y croire non mais c'est incroyable.

Maman : rien ne me garanti que tu dis la vérité.

Moi : je suis ta fille et si tu n'as pas un peu confiance en moi alors tu me désole

Maman : Konaté est mon mari, le père de mes enfants 

Moi (choquée par sa réponse) : ...

Maman : je ne peux pas te faire confiance sachant que tu m'as déjà mentir par le passé. 

Moi : sur quoi? Sur le fait que je couchais avec des hommes pour de l'argent à un moment donné de ma vie ? 

Maman : ...

Moi : mais tu sais au-moins que tu es l'unique responsable ?

Maman : moi?

Moi : oui toi, si j'ai fait la pute par le passé c'est parce-que je n'avais pas le choix, je devais survivre. Tu m'entends (pesant mes mots) SURVIVRE 

Maman : tu avais le choix.

Moi : comment dis moi? J'allais t'attendre? Ou Attendre que tu me donnes le reste de ce que ton mari te laissait? Si ça en restait ce serait encore mieux oui pour que toi ma mère tu me donnes ma part pour que je puisse m'acheter les dessous ou pour faire les photocopies des documents ou encore me payer la scolarité ? (Hurlant) Ou-bien attendre qu'on me renvoie de l'école d'abord ?

Maman : calme-toi

Moi : Oui je vendais mon corps pour de l'argent et cet argent servait à payer ma scolarité, à me vêtir et à me nourrir parce que je n'avais pas trouver mieux. Aujourd'hui tu n'as pas ton mot à dire parce que à dix ans je me suis livrée à moi même bien qu'en ayant une mère en vie. Tu comprends ça ?

Maman : nous ne parlons pas de ça.

Moi : oh que si nous parlons de ça et tu vas devoir écouter parce que c'est là que tout a commencé (yeux dans yeux) si je t'ai menti... Mais attends ce n'est pas un mensonge, à quoi tu t'attendais en me laissant à moi même ? Tu penses que tes miettes faisait l'affaire ? Tu pensais quoi dis moi?

Maman : j'avais...

Moi (la stoppant): tais toi et écoute moi, si j'ai à plusieurs reprises fait la salle fille c'est parce-que tu m'as mise dans cette situation, à chaque fois ton mari me rappelait que je ne suis rien, que je n'ai pas ma place parmi ses enfants, que je n'ai pas ma place dans sa maison et que jamais il ne va me considérer comme de sa famille. Il me l'a dit plusieurs fois et toi qu'est-ce-que tu as fait? à chaque fois qu'il me mettait dehors en pleine nuit qu'est-ce-que tu faisais? Absolument rien, et pourquoi? simplement parce que je t'indisposais aussi.

Maman : ce n'est pas vrai.

Moi : Donc si je me suis comportée comme une vulgaire fille par le passer c'est pour ne pas qu'on me rabaisse à chaque fois parce que tu n'as pas le culot de tenir tête à ton mari quand il maltraite ta fille, ta propre fille. Parce que je n'avais personne pour m'aider dans cette ville alors je me suis débrouillée.

Maman : parlons de ce qui s'est passé la nuit dernière.

Moi : Tu as eu une semaine pour en parler. Ça ne t'intéresse pas. 

Maman : je suis là pour ça.

Moi : Tu étais là quand il m'a mise dehors qu'est ce que tu as fait ?

Maman : ...

Moi : rien

Maman : Je n'avais pas le choix. 

Moi : Comme à chaque fois tu n'as jamais le choix de tenir tête à ton chère mari, parce qu'il peut faire tout ce qu'il veut, parce qu'il est chez lui (les larmes aux yeux) tu me déçois maman. Tu peux repartir dans ton manoir, c'est terminé plus jamais je ne me laisserai humilier par ton mari. 

Maman : tu peux revenir à la maison

Moi : pourquoi m'avoir fait partir de mon pays, pourquoi tu aurais dû me laisser au Bénin, tu m'as ramené ici pour me faire souffrir, depuis quatorze ans, j'aurais dû prendre cette décision il y a longtemps et non attendre que ton mari jette mes vêtements par dessus le mur de sa maison parce qu'il m'a demandé les fesses et j'ai dit non.

Maman : poupi 

Moi : tu me me crois pas de toute façon va-t-en maman s'il te plaît je ne veux pas dire des choses que je risque de regretter. La seule chose que je te demande c'est de me croire et tu n'en es pas capable alors va-t-en.

Maman : je n'arrive pas à croire, mon mari est incapable de...

Moi : tu es tellement naïve à ton âge. J'espère qu'un jour tu verras la vérité en face et que ce jour tu n'auras que tes yeux pour pleurer.

Maman : c'est compliqué Poupi tu peux m'expliquer peut être que...

Moi : t'expliquer quoi? Je t'ai tout dit déjà, tu veux que je te fasses un dessin au mur? Ton mari s'est rapproché de moi, il m'a dit dans le creux de l'oreille qu'il avait envie de moi, que j'étais une bombe et que si je devrais vivre dans sa maison je devrais coucher avec lui. Je me suis révoltée je lui ai dit que j'allais tout te raconté et il a prit les devants en jetant mes affaires que je lui manque de respect. 

Maman (soupire longuement) : c'est le contraire qu'il m'a dit.

Moi : le contraire?

Maman : que tu l'as séduit .. Bref je ne sais plus qui croire c'est pour ça je veux que tu reviennes. 

Moi : et pendant ce temps tu vas m'observer voir si je dis la vérité. Tu m'offusques. Maman sors d'ici ou je risque de mal te parler vraiment

Maman : ...

Moi : pars, je me demande même si tu es ma mère. 

Maman : ...

Moi : tu ne mérites même pas cette appellation.

Maman : Morane.

Moi : dégage d'ici et tu ferais mieux de protéger tes autres filles parce-que Konaté que je vois il est capable de coucher avec ses propres filles. 

Maman (hurlant): Comment tu peux dire une chose pareille. 

Moi (la poussant dehors) : dégage, je n'ai pas besoin de toi dans ma vie, tu ne me sers à rien.

Maman : hey Morane je suis ta mère 

Clapp

Maman (derrière la porte): tu vas le regretter. 

#Page facebook Plume d'ébène les écrits de lulu. Non mais trop c'est trop, qui peut supporter ça ? Être la domestique dans la maison de celle qui se dit ma mère. Konaté le jour, la nuit ne m'a jamais digéré, quand Konaté est là je suis obligée de me faire toute petite, de sortir pour ne pas entendre des grossièretés sur moi, et quand je croise Konaté je suis obligée de je raser le mur comme une voleuse. 

Pas une journée il n'a chanté qu'il n'avait pas construit sa maison pour la famille, qu'il n'allait pas donner à manger toute sa vie à la famille, qu'il ne travaillait pas pour la famille. Cette famille dont il parle sans cesse c'est uniquement moi hein. Combien je mange dans cette maison? Combien je vais manger pour le ruiner? j'ai dû me prendre en main et me prostitué pour trouver de l'argent. La seule chose qu'il m'offrait c'était un toit qu'il m'a retiré chaque fois et je m'entêtais pourtant de revenir mais cette fois ci c'est terminé.

Ma mère n'est même pas capable de défendre sa propre fille. Toujours à trembler devant le pervers qui lui sert de mari. Est ce un mari ça ? Un homme qui te compte le poisson dans la sauce, un homme qui te remet l'argent de la popote et te calcul. Cet idiot m'a clairement demandé les fesses, il m'a dit que c'était ça ou que je sorte de sa maison. 

C'est vrai entre temps j'ai fait la pute pour me prendre en charge, parcequ'il faudrait d'abord que Konaté laisse de surplus à ma mère pour qu'elle pense m'acheter une tapette aux pieds ou des couches, aussi qu'elle me paye la scolarité. Elle qui est femme au foyer et vit au crochet de son mari qui contrôle ses faits et gestes. 

Mais depuis j'ai compris que je ne devrais plus continuer sur cette lancée j'ai arrêté avec la débauche.

Je ne regrette pas ce passé de moi parce que j'ai pu avoir mon diplôme et aujourd'hui je fais avec mes moyens propres.

Diplômé en marketing et action commercial, je suis sans emploi.

Ce n'est pas faute de n'avoir pas chercher, j'ai tellement écrit de demande d'emploi qu'à un moment donné je me suis dit stop je ne vais plus attendre, de toutes les façons c'est à peine que ces gens la prennent le temps de lire mon CV. C'est ce qui m'a poussé à chercher ailleurs, je ne vend plus mon corps, j'aide à vendre les fruits au marché de Pikinie ce n'ai pas trop rentable surtout avec la crise financière le revenu est bas mais je ne baisse pas les bras je suis décidée s'il faille que j'ajoute autre chose comme vendre de l'eau ou balayer les rues de Dakar en plus pour m'en sortir je le ferai ça ne me gêne pas.

Je ne vais plus me faire humilier. Alors quand il faut y allez, il faut y aller. Donc autant bouger le cul tous les jours. 

Sally : déjà que tu as un gros cul

Moi (souriant) : je pensais bas

Sally : mais tu as dit fort oh poupidou la fille au gros cul.

Moi : mieux je ne te répond pas. 

Sally : ta mère est partie.

Moi : il faudrait pas qu'elle revienne ici.

Sally : c'était chaud entre vous, j'ai l'impression qu'elle est aveugle. 

Moi : ça fait son problème. 

Sally : tu ne devrais pas la laisser, ni elle ni tes sœurs. 

Moi : Sally je ne peux rien face à son mari. Et si elle ne me croit pas, je n'y peux rien. 

Sally : ne la juge pas trop, elle est sous l'emprise de son mari.

Moi : je ne veux même plus en parler s'il te plait.

Sally : D'accord, petit déjeuner ? 

Moi : quoi ce matin? 

Sally : ton préféré 

Moi (me levant) : ta bouillie de tous les jours.

Sally : humm

Moi : Comme si je m'attendais à autre chose. On va prendre la bouillie jusqu'à cramer

Sally (riant): lol il y a du café si tu veux. 

Moi (souriant) : ah oui les choses de la white.

Sally : pardon on est où là ? 

Moi : On est au Sénégal, et pas besoin d'être riche avant vivre comme un bourgeois. 

Sally : Ahh dama beug Sénegal ( j'aime le Sénégal)...#Page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.

Sally loin d'être ma meilleure amie, elle est comme une sœur et elle hésite pas à me tendre la main quand je suis dans le besoin. Ce n'est pas la première fois qu'elle m'héberge lorsque je me retrouve à la rue. Elle loue un deux chambres salon, j'occupe une chambre et nous nous partageons les charges de la maison. Elle est malienne, nous étions camarades à l'Université, elle à terminer ses études comme moi et aujourd'hui elle a un travail un peu plus mieux que le mien, elle boss dans un hôtel. Comme on dit chacun à son étoile et nos étoiles ne brillent pas au même moment. Je sais que mon tour viendra...#Page facebook Plume d'ébène les écrits de lulu.

Je me demande comment serait ma vie si je retourne dans mon pays, là-bas je trouverai peut-être quelque chose de mieux. Je suis béninoise des deux côtés. Mon père est décédé même avant ma naissance, et ma mère m'a ramené ici quand j'avais dix ans, pour dire elle m'a volé à ma famille paternelle c'est pour ça je lui en veux de m'avoir emmené ici pour ensuite me faire vivre un enfer. Comme elle savait qu'elle n'allait pas s'occuper de moi ici pourquoi m'avoir prise avec elle? Je ne peux jamais lui pardonner, c'est un os que je garde bien dans ma gorge mais mange dessus parce que oui ça me fait très mal surtout ce qu'elle a dit tout à l'heure. Avant je prenais sur moi mais l'entendre aujourd'hui me dire que ce type est le père de ses enfants me blesse encore plus... Donc moi je suis quoi pour elle? (Soupire)

Je n'ai pas de contact des membres de ma famille pour pouvoir joindre les miens mais si je décide de retourner au Bénin, ce ne serait pas difficile de rechercher la famille FADIGA j'ai encore quelques souvenir de mon ancien environnement. J'y pense mais seulement que le ventre ne le permet pas pour le moment, ce n'est pas avec le peu que je gagne ici par jour que je vais économiser pour voyager. Je sais qu'un jour je vais me rendre chez les miens ça c'est clair.

Sally (tapant sur la table): on est comment ce soir?

Moi : Comment comment? 

Sally : non mais cette fille se fout de moi eh je t'ai dit qu'il y a une soirée au Barra ce soir.

Moi : annh 

Sally : tu es partante ? 

Moi : non, franchement je préfère rester au calme ici.

Sally : mais la petite a changé.

Moi : la petite a juste prit conscience. 

Sally : tu veux dire que je suis inconsciente

Moi : sans t'offenser

Sally (sourire): poooo

Moi : que pooo

Sally : Depuis quand t'a pas fais le ménage toi?

Moi : quel ménage ?

Sally : de ta cave 

Moi (morte de rire): ça te va pas?

Sally : t'es pas en chaleur ? 

Moi : non bien au contraire

Sally : comment tu fais?

Moi : c'est dans la tête, j'ai d'autres choses plus importantes comme me trouver un vrai travail 

Sally : c'est vrai aussi. Mais tu as besoin de te faire frotter un peu 

Moi (riant): non merci quand j'aurais besoin, je sais où m'en approvisionner.

Sally : en tous cas c'est pas moi qui vais me priver d'un frottage ce soir (clin d'œil)

Moi : ne te gêne même pas (portant la cuillère à ma bouche) Humm le goût de ça

Sally : ça te manque j'avais raison.

Moi : n'importe quoi je parle de ta bouillie

Sally : pfff

Moi (riant): tu es vraiment malade toi.

...

**Jeanno**

Maman (tirant sur les rideaux): debout jeune fille, nous avons une fête d'anniversaire à organiser.

Moi (m'étirant) : ...

Maman (me regardant) : bonjour Mâwa.

Moi : bonjour Man.

Maman (sortant): tu as cinq minutes pour me rejoindre. 

Cinq minutes, le temps de faire la toilette et de me brosser. 

Pour la première fois le réveil de maman ne me paraît pas désagréable. Elle avait l'habitude de débarquer sans aucune courtoisie et j'avais l'habitude de rechigner mais là c'est différent qu'est-ce qui a changé même? Je sors du lit en m'étirant encore et encore, j'entre dans la douche faire ma toilette me brosser et je sors Je fais un détour d'abord devant la porte de ma sœur. 

Moi (ouvrant) : bonjour

Dora (tirant sur son pagne): toi tu ne sais pas frapper?

Moi (remarquant) : c'est quoi ça ?

Dora : sors d'ici 

Moi (entrant) : tu t'es faite tatouer le corps?

Dora (s'énervant): mais non 

Moi : mais si, j'ai vu.

Dora : tais toi, je ne me suis pas tatouée.

Moi : si, j'ai vu

Dora : chipie tais toi shuuut. 

Moi (m'avançant) : ahh ça me plaît fais voir.

Dora : shuut dehors et tu fermes bien ta bouche oh merde c'est quoi ça. 

Moi : je vais...

Dora (me fixant ): tu as intérêt à fermer ta bouche

Moi : non, tu me donnes ton bracelet en échange

Dora : lequel?

Moi : celui que je demande depuis des lustres

Dora : c'est mon préféré, c'est tante Zaïnab qui me l'a offerte

Moi (croissant les bras) : oui je sais 

Dora : c'est non.

Moi : donc je peux dire à maman de venir voir ton tatouage ?

Maman : Jeanne-d'Arc ça fait dix minutes.

Dora (ouvrant son tiroir): je vais... (grrrrr) tu m'énerves

Moi : j'arrive maman

Dora (me le tendant) :  Prends et dégages d'ici 

Moi (prenant) : tu vois on peut faire de bonnes affaires ensemble (clin d'œil). 

Dora : je trouverai bien un moyen de reprendre mon bracelet chez toi, ne t'avise plus jamais d'ouvrir ma porte sans signaler.

Moi : mouais.

J'ai déposé mon bracelet et fermer ma porte, oui bien fermé, la punition est levée donc je peux fermer ma porte. 

J'ai rejoins maman pour le petit ménage. Pendant qu'elle nettoyait le plan de travail, moi je balayais, ensuite le salon, passé un coup de serpillère dans toutes les pièces praticables. J'ai fait le ménage de fond en comble tout ce que mon cœur ne désire pas. C'est pour ça je suis furieuse quand maman Kami n'est pas là, c'est elle qui se charge de tout, c'est la femme de ménage elle était la nounou elle s'occupait de nous depuis la naissance de Thénnet, elle fait pratiquement partir de la famille. Une parenté de maman. Actuellement elle est allée voir ses enfants donc je ne sais pas quand est ce qu'elle revient. 

Une fois le coup de serpillière passé, je me suis rendue dans ma chambre prendre un bon bain et revenir plutard pour le petit déjeuner seul. Dora est enfermée dans sa chambre et maman entrain de prendre son bain.

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...

Moi qui pensais qu'on allait entamer directement avec l'organisation de ma fête mais non je suis passée aux fourneaux avec elle. Oignons, tomates, poivron à couper enfin tout quoi.

Maman : depuis quand tu ne m'a plus assisté en cuisine avec joie?

Moi (les larmes aux yeux à cause de l'oignon): ça va faire dix mois pour toi et six mois pour maman Kami 

Maman : okay, on le fera plus souvent surtout si je  me prends des congés au travail.

Pitié!

Dora (se présentant toute pimpante) : maman  

Moi (essuyant les larmes du revers de la main): tu sors?

Maman (la regardant): oui?

Dora (m'ignorant pour parler à sa mère): je vais rejoindre Meïssa. 

Maman : okay 

Dora : Euuh aussi maman il y a une petite soirée qu'on organise entre fille ce soir. 

Moi : je peux t'accompagner?

Maman (me fusillant du regard) : ...

Elle n'a pas besoin de parler avant que tu ne comprennes. Elle te parle avec ses yeux, son pied, sa langue, ses doigts et tu as intérêt à comprendre ses signes. Devant quelqu'un si elle veut te faire passer un message, juste le simple fait de tousser suffit pour que tu comprennes ce qu'elle dit par là. Donc ses yeux là c'est pour me dire "Tu n'as pas intérêt".

Maman : tu rentres à quelle heure ?

Dora : je ne sais pas, s'il fait tard je peux passer la nuit chez Meïssa et rentrer demain matin.

Maman : non non

Dora : c'est une soirée entre fille.

Moi : et tu es habillé comme ça ?

Dora (tournant les yeux):  je suis habillée comment?

Maman : elle est bien habillée non, pantalon correcte et un haut qui couvre bien son corps. 

Humm ce que moi je veux dire c'est que pour une soirée, elle doit être sexy et là, elle cache tout.. Je ne peux pas, attendez de voir ma robe d'anniversaire, les jaloux vont simplement se rincer les yeux ici. 

Maman : d'accord mais appelles moi de temps à autre, que ton phone reste ouvert. Tu as des vêtements à laver? Je passe à la machine tout à l'heure. 

Dora : non non

Moi : quand elle veut sortir on ne dit pas non hein mais quand c'est moi...

Dora (faisant la bise à sa mère) : merci maman (s'en allant)

Moi : et moi je n'ai pas droit à un peu d'attention de la part de ma grande sœur ? 

Dora : tchrumm

Moi : de toute façon j'ai horreur de ça, je rigolais juste moi. 

Elle est partie et nous a laissé seule, de Onze heures à Quinze heures maman trouve toujours quelque chose à faire, elle m'a occupé toute la journée, je n'ai pas eu le temps de voir mes amies encore moins de toucher mon portable qui au passage s'est mis à vibrer dans ma poche. 

Moi (décrochant ): oui Cyré ?

Cyré : toujours enfermée chez toi? On a pas eu de tes nouvelles depuis le matin.

Moi : coincée à la maison avec la vielle.

Cyré : on devrait se voir ce soir au bistro à dix sept heures tu n'as pas lu.

Moi : il est dix sept heures déjà non? je ne peux pas. 

Cyré : bon je dirais aux autres alors qu'on annule.

Moi : on met à demain, ma maman ira au boulot.

Cyré : d'accord. 

Maman (entrant): tu parles avec qui?

Moi : c'est Cyré elle te passe le bonsoir....

Maman (me dépassant): ...

Moi : ma mère te salut Cyré 

Cyré (riant): c'est faux. 

Click. 

Moi (rangeant mon portable): ...c'est injuste Théodora peux sortir et moi non pourquoi?

Maman (posant le plastique devant moi): on monte ramasser le linge. 

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Eh je suis épuisée, je n'ai pas fermé l'œil de toute la journée, maintenant je ramasse le linge, repasse, range et balaie la cour ce n'est qu'après ça j'ai pris ma douche et je me suis installée devant la télé à vingt et une heures.

Maman est descendue après avec un stylo et son carnet en main ses lunettes au yeux. 

Maman (s'asseyant) : on commence

Elle est sérieuse même ?

Maman (me regardant) : quoi?

Moi : Il est vingt et une heures.

Maman : et alors? #Page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.

**Adama**

Je le bascule sur le lit et descends ma main sur son membre tendu en m'y attelant du bas vers le haut et du haut vers le bas. Il accroche sa main m'aidant dans le mouvement. je fais exprès de prendre mon temps en ayant le bas mouillé. Il se redresse et d'un geste me bascule et prend le dessus. Il me pénètre d'un coup sec et aussitôt il se déchaîne sur moi, il me chevauche violemment et dans tous les sens. J'accroche mes jambes à son cou, il a une vue entière sur moi. A genoux face à mon entrejambe, il me chevauche avec virilité. 

Il me retourne et me prend en levrette. Il se retire et plonge sa tête en moi et enfouie sa langue au fond de ma cave, il tire ; il aspire et suce. Je me tords, je gigote le mec garde toujours sa position, il tire, il suce je brûle à la fois de plaisir et de douleur. Il retire sa tête et pénètre à nouveau en moi les coudes posés sur le lit, les deux jambes soutenu pas lui je suis prise de spams. J'hurle à la fois de plaisir et de douleur, il me chevauche dans tous les sens, je n'ai plus de force je relâche. On dirait que Thénnet n'est pas prêt à s'arrêter, il veut en finir avec moi. 

Je ne sais combien de temps cela a duré, une heure, deux heures je ne sais plus. Il se retire plus tard après avoir jouit violemment. Il bascule sur le lit, reprend ses esprits un moment, retire le préservatif et se dirige vers la salle de bain je le remplace après. Je décroche la colonne de douche et m'assois sur la cuvette de toilette, j'ouvre le robinet et reçois les jets d'eau en moi, je sursaute un moment avant de me servir de ma main, après je me rince le corps et ressors.

Je le retrouve devant la télé son plat en main. 

Bien qu'en étant occupé à longueur de journée je ne sais pas d'où il puise de l'énergie à chaque fois. Même à midi, il passe prendre sa douche, il me saute dessus. Je reconnais simplement que mon corps le rend fout c'est pour ça j'en profite. Je n'ai rien à faire et je préfère mille fois cette vie qu'il m'offre. Il loue ici un appartement d'une chambre salon sanitaire. J'ai tout à ma disposition, je passe ma journée devant la télé, je me mire je prends soin de mon corps...#Page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.

Après le bac je n'ai pas cherché à aller trop loin je ne me vois pas étudier des années encore, m'asseoir sur un banc d'université pour faire quoi? Non J'économise mon énergie pour autre chose de rentable, il ne sert à rien de me casser les méninges à longueur de journée alors que je peux facilement utiliser autres atours sans pour autant me stresser. 

Voilà pour quoi je m'accroche à lui. Il est beau, il a tout et il peut tout m'offrir, absolument tout ceux dont je rêve. Donc pourquoi me gêner? J'adhère à la vie facile et simple moi.

J'enfile ma robe et me rends en cuisine, je sors un plat et une fourchette je renverse le contenu du jetable dans le plat.

S'il y a bien une chose que je déteste c'est faire la cuisine. Je ne sais rien d'autre faire que cuire un oeuf. Thénnet se débrouille lui même il fait sa cuisine quand il n'est pas fatigué oubien il rentre avec des plats emportés, c'est toujours mieux ainsi. Je ne suis pas exclave de quelqu'un.

Je prends un verre et me sers de l'eau, mon plat en mains, je le rejoins dans le canapé.

Moi (prenant place): le réfrigérateur est vide. 

Thénnet : je laisse ainsi je n'ai pas plus que deux semaines à passer ici encore. 

Moi : donc dans deux semaines on retourne à Dakar?

Thénnet (les yeux fixés sur l'écran): yep. 

Je suis dégoûtée du coup, on ne se verra plus très souvent on avait l'habitude de se voir chez son cousin mais ce dernier a rendu l'appartement et il est retourné chez ses parents déjà. Je dirais que je n'ai pas encore passé beaucoup de temps avec lui en dehors de quand il est sur site. La première fois il avait fait trois mois ici et je l'ai rejoins, après il est retourné à Dakar, on se voyait chez son cousin et deux mois après ce dernier a quitté l'appartement, Thénnet s'est à nouveau rendu sur site depuis six mois nous sommes ici. En un an, une seule fois j'ai mis pied chez lui et c'était quand personne n'y était et depuis rien, le type habite à Fann résidence. Alors je ne suis pas bête, je sais pourquoi je lui mets la pression. Thénnet Mohamed CHAGOURI n'est pas le genre de mec qui court les rues de Dakar. Frais comme ça avec une bonne situation financière qui va laisser passer? C'est le genre d'homme dont toutes les femmes rêvent.

Moi : maintenant on se verra où ? 

Thennet : on verra bien.

Moi : pourquoi ne pas prendre l'appartement que ton cousin a laissé ? 

Thénnet (se levant): non.

Je le regarde s'en aller je ne réponds parce que là il me gave. 

Thénnet : si tu finis éteins la télé.

J'ai fini mon plat tranquillement en prenant mon temps, ensuite et je suis allée le posé dans l'évier. Thénnet comme d'habitude a lavé son plat et ranger, un mec très propre en plus.

Thénnet (la voix grave): lave le plat Adama 

Moi : ...

Je regarde mes ongles et mes doigts non je viens de me faire une manucure. 

Moi (éteignant la lumière) : Demain

Je me suis brossée, j'ai fermé la porte de la cuisine, éteins les lumières et la télévision avant de le rejoindre sous les draps. 

Thénnet : tu ne sers à rien à mes côtes.

Moi (pressant sur son membre) : à rien du tout ?

Thénnet : Sauf à ça. 

Moi : donc ne t'en prive pas

Il se redresse, tire sur le préservatif et se place au dessus de moi. 

Moi (le fixant) : tu n'as toujours pas confiance ?

Thénnet : si, mais je ne veux pas être surpris. 

Moi : par une grossesse?

Thénnet (écartant mes jambes): Je suis trop jeune pour être père.

Moi : sans rire... moi non plus je ne veux pas être mère à cet âge mais...

Thénnet (s'enfonçant en moi): ...mais on est quitte.

Il sait qu'il ne peut pas trouver une comme moi ailleurs et rien que pour ça je le tiens en laisse. 

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A suivre...

Jeanne-d'Arc