Prendre la vie du bon côté

Ecrit par Farida IB


*** Le lendemain au cours *** 

Tina…


Moi (à Nahia) : tu aurais dû être là, si tu avais vu la tête que faisait Dodji. Il n’en revenait pas que deux filles arrivent à les battre tous les trois, et ce, à quatre reprises.


Nahia (ton qui se veut être gai): krkrkr, j’imagine leur tête de machos. La honte !!! 


Moi : krkrkrkr je te dis

(redevenant sérieuse) : ma chérie dit moi ce qui ne va pas, ça fait deux semaines que tu affiches cette mine abattue. Hier Bil n’était pas du tout dans son assiette parce que tu te comportais bizarrement avec lui. Il t’a fait quoi ? Dis-moi.


Nahia : il ne m’a rien fait, pourquoi tu dis ça ?


Moi : ma fille, je te connais comme si je t’avais fait. Je sais qu’il y a quelque chose qui te tracasse, c’est le fait qu’Amou vous ait vu, c’est ça ? Elle t’interdit de sortir avec lui ? Moi, je ne vois pas du tout un problème-là, il n’y a aucun lien de parenté entre vous. 


Nahia : non, nous n’en avons même plus parlé. Elle est préoccupée par son problème avec papa.


Moi : et c’est quoi alors ?


(il y a Christelle qui passe)


Christelle : AMAH bonjour !


Moi : bonjour Christelle,


(elle passe sans plus rien ajouté)


Nahia : tu vois celle-là comment elle me nargue ? D’ailleurs même si c’est à cause de Bilal elle fait tout ça, elle peut le prendre. Le champ est libre.


Moi : quoi ? (elle se rend compte qu’elle a extériorisé sa pensée.)


Nahia : rien, laisse tomber


Moi (insistant) : si tu n’en parles pas comment voudrais-tu que ça se règle ? Qu’est-ce que Bil t’a fait (détachant les mots)


Nahia : rien, il ne m’a rien fait ! Au contraire, il est adorable avec moi, mais notre relation est impossible.


Moi : mais tu racontes quoi même ? Comment ça impossible ? 


Nahia : maman ne veut pas que je sorte avec lui à cause de sa marâtre. Elle dit qu’elle a appris qu’il tourne autour de moi, elle ne veut même pas que j’aie une relation actuellement et surtout pas avec Bil. 


Moi : ohh, c’est quoi cette histoire ? 

(réfléchissant) : et tu abandonnes aussi facilement ? Nahia, ce n’est que le premier obstacle à votre relation et déjà, tu veux laisser tomber. Depuis un an que vous êtes ensemble est-ce que ta maman t’a une fois surpris avec lui ? (elle fait non de la tête.), Bilal, il vient déjà voir ta famille pour t’épouser ? (silence).

Nahia pourquoi aimes-tu t’affliger des souffrances qui n’en valent pas la peine ? Bil et toi ce n'est qu'une amourette du lycée si ça aboutit, c’est bien, quand le moment sera venu pour qu’il t’épouse nous trouverons une solution pour ta maman, mais pour le moment, je ne vois pas ce qui t’empêche de profiter de votre amour tant que ça existe encore. Redouble juste de vigilance plus qu’avant. Vis ta vie au jour le jour et laisse le bon Dieu gérer ton futur. C’est peut-être ton destin de le sauver des griffes de sa marâtre qui sait ? 


Nahia : c’est vrai, tu as raison. C’est le présent qui compte.


Moi : maintenant fais moi disparaître ce visage de deuil et allons taquiner les gars. Dodji doit être encore vexé.


Brady (nous ayant aperçues) : ma championne est là.


Hey la Nana ! Tu nous gratifies de ta présence aujourd’hui, on ne t’a pas trop vu dernièrement.

Nahia : même pas, je suis là, c’est vous qui ne m’incluez plus dans vos programmes. 


Bilal : lol je vois bien que tu veux nous retourner le tort.


Moi (venant à la rescousse) : Alors Dodji, tu t’es remis de la raclée d’hier ? Ça fait quoi de voir une fille te battre à un jeu censé être conçu pour les hommes ?


Dodji : laisse-moi avec cette histoire Tina, ton chéri t'a laissé gagné.


(Brady lève ses mains pour clamer son innocence)


Alfred : mauvais perdant, permet à ce que la fille se réjouisse de sa victoire. 


Bilal : oublie-le man, pour un simple jeu entre potes, il s’emporte autant, on dirait, c’est un tournoi international


Dodji : elles n’arrêtent pas de me casser les tympans avec leur pseudo-victoire depuis hier.


Brady : et alors ? C’est ce que tu nous fais d’habitude, dès que tu gagnes quelque chose, nous en avons pour une semaine avec tes moqueries. Aujourd’hui tu es mécontent parce que c’est toi le dindon de la farce cette fois que ça te blesse.


(la sonnerie du lycée retentit)


Moi : c’est l’heure d’aller au cours les enfants. On se met en route pour les classes.

Dodji, beaucoup de courage krkrkr.


(il fait la tronche et les autres rient)


Bil : Nahia, attends-moi à la sortie.


Brady (taquin) : le Boy, tu veux lui dire quoi ? On peut venir aussi ? 


Bil : oui, tu peux venir nous tenir le chandail, idiot.


Moi : il y a ça entre nous ? Mettez nous au parfum des nouvelles, nous étions bien là quand tout a commencé. 


Nahia : et vous alors ? Informez nous puis nous ferons de même. 


Alfred : nous les célibataires allons nous éclipser, il s’agit d’un débat entre couples 


Dodji : ne nous complexez pas, allons ! Qui m’a dit d’avoir une petite amie hors du lycée pfff !


Brady : rire… Tu peux te trouver une autre petite amie ici, Chimène par exemple.


Dodji (lui donne une tape) : arrière de moi Satan


Moi : nous sommes arrivés à la frontière. À toute les gars 


Nous nous dirigeons tous vers nos classes respectives.


****

Nahia…


J’attends que Bil sorte pour qu’on rentre, je me doute bien de ce qu’il veut me dire. Je veux nous donner une nouvelle chance, je ferai de mon mieux pour me racheter.


Bil (au bas des escaliers les mains dans la poche le visage attaché) : on y va.


Moi : c’est la guerre ? C’est quoi ce visage ?


Bil : à toi de me le dire


Moi (jouant l’innocente) : j’ai fait quoi ?


Bil : tu m’évites depuis deux semaines, lorsque je t’appelle, tu es toujours occupée et quand je t’écris tu réponds quand tu veux. Si je t’ai fait quoi que ce soit, dit le moi au lieu de te comporter ainsi.


Moi (prenant sa main) : tu es trop mignon quand tu te fâches, je suis bien tentée de mettre en rogne tous les jours.


Bil : je suis sérieux.


Moi : est-ce que j’ai dit le contraire ?

(prenant un ton sérieux) Je te prie de m’excuser mon roi, c’est qu’il y a une tension à la maison qui ne dit pas son nom. Je ne voulais pas que mes humeurs déteignent sur toi, sinon je n’ai pas de problèmes avec toi. 


Bil : tu pouvais au moins me le dire pour que je ne passe pas mon temps à me demander ce que j’ai bien pu te faire


Moi : B laisse ça, il me fallait juste un temps pour m’y faire. Ne te fâche pas stp.


Bil (souriant) : je laisse passer juste parce que tu as dit que j’étais ton roi, je croyais que quelqu’un d’autre avait pris cette place.


Moi : si, si c’est le cas

(il affiche un visage perplexe.), je blague ! C’est papa bien sûr. 


Bil : lui, je ne peux même pas le défier


Moi : ça, c’est sûr.


(il me ramène à lui)


Bil : ne me refais plus jamais ça stp, dis moi quand quelque chose ne va pas. Ne me laisse plus m’ennuyer de toi aussi longtemps que ça.

Moi : je suis désolée B, tu m’as manqué aussi.


Je suis rentrée chez moi le moral remonté à deux cent pour-cent, j’ai fait fi de mes appréhensions par rapport au devenir de notre relation, ce qui compte c’est mon bonheur actuel. À la maison par contre c’est toujours la tension, je me demande quand tout ça prendra fin (soupire lasse.).

My pathetic love sto...