
Prologue
Ecrit par Tunde William
- Réveilles-toi Jean Claude autrement tu seras en retard me crie ma mère depuis sa chambre située juste en face de la mienne .
- Inutile Maman ,je suis déjà debout depuis un bon moment .Je suis en train de réviser la comptabilité que j'ai le soir .
- As-tu besoin d'aide ? Peut être que je pourrai me rendre utile.?
- Oh non merci Maman .J'ai presque fini d'ailleurs. Un instant puis je pars me doucher.
- Ok
-( Sortant de la pièce) :Tu pars à quelle heure peut être que je pourrai te préparer ton eau.
-J'irai vers sept heures tout comme toi.
-Ok je vais te puiser de l'eau.
- Si ça te fait plaisir .
- Bien-sûr que cela me fait plaisir bébé.
- Qui est ton bébé ? Si je t'attrape tu vas regretter tes vilaines farces .
Je m'abstiens de répondre car au contraire de ce qu'elle veut me faire croire ,je sais qu'elle adore quand je la traite comme une reine.Et pour ne pas faire revenir des terribles céphalées à cause de ses horribles souvenirs mieux je me tais.
Je sors de ma chambre ,traverse le salon où est allumé une lampe à tempête accroché à un coin du mur.La SBEE a sûrement encore fait des siennes la nuit dernière.Je contourne le guéridon posé royalement au milieu de nos trois sofas ,éteins la lampe à tempête. J'en profite pour allumer la radio afin de capter ma station préférée , Frissons Radio . Puis je sors du salon ,traverse le couloir menant vers l'extérieur de la pièce. Je marche rapidement vers l'unique puit commune de la concession. Bien qu'il soit 05 h 32 min marqué sur l'horloge murale , j'entends déjà le klaxonnement des véhicules et des autos; signe que la ville de Cotonou est ce qui y a de plus matinale. Après quelques brasses, ma bassine bien remplie je me charge et me redirige vers notre chambre qui était la sixième de la concession.
Quelques heures plus tard, me voici assis sagement à ma place attendant la fin de la pause. Un regard sur ma montre me fit comprendre que la fin était pour dans trois minutes quarante deux secondes. Je m'amuse à compter les secondes quand quelqu'un me souleva la tête.Mon sourire s'accentue quand j'ai vu qu'il s'agissait de Freddy Dossou , mon camarade de classe , disons plutôt mon ami le seul que j'avais d'ailleurs.
(Freddy) Comment vas-tu mon frère ?
- Bien et toi?
-Ça fait aller .
- C'est bien si tu le dis .
- Ok ,dis je peux m'asseoir près de toi pour le cours d'anglais de tout à l'heure.
-Moi( sceptique) :Hum pourquoi ?
- Lui (triturant les doigts ) parce que je n'ai pas apporté mon "Open your Business".
- Moi : ok ,pas de soucis.
- Houlala ,je suis content . Comme ça tu pourras m'aider dans l'interrogation écrite.
- Je verrais mais je ne te promets rien .Je pense sincèrement que .....
- Non je sais ce que tu penses dit il en me coupant ,mais c'est ma dernière carte de sortie pour pouvoir avoir la moyenne. Et toi même,tu sais combien je déteste cette langue de merde.
- Moi ( Efforçant de ne pas rire) : C'est bien étonnant pour quelqu'un qui veut étudier aux states après son bac.
- Je m'en fout . J'aurais tout le temps d'apprendre une fois là-bas Par contre toi ,tu t'en sortiras comme toujours d'ailleurs. Avec ta maîtrise de la langue de Shakespeare ,ta nationalité américaine que tu peux revendiquer si tu le voulais ,tes bonnes notes tu obtiendras une meilleure opportunité comme l'Université ......
- À l'Université de Harvard ou Oxford ,je le sais. Mais je n'irai pas là bas ni nulle part ailleurs. Après mon baccalauréat je rentre à la Faseg à l'UAC. Même pas l’ENEAM.
-Mais ..... Il fût interrompu par le son de la sirène coïncidant avec l'entrée du prof d'anglais.
Le prof : Prenez une feuille et inscrivez la date d'aujourd'hui .
Comme toute bonne classe du lycée Coulibaly de Cotonou nous avons commencé par protester .Je savais déjà ce qui nous attendait car le professeur est vraiment intransigeant sur ces genres de choses.
La fin de l'évaluation débuta avec la distribution des copies des examens blancs passés.Et comme ils se l'attendaient j'ai eu la plus forte note . J'étais très heureux car le devoir était très coriace mais sur mon visage j'affichai une mine passible.
Quelques heures plus tard
On rentre ensemble ? J'ai amené ma moto me dit Freddy .
- Non je passerai voir ma mère à Tokpa afin de préparer le repas du soir.
- Anh ok je vois mais n'empêche je t'avance sur la route .
- D'accord merci.
On sortait du lycée quand Hélène ,une camarade de la classe voisine s'approcha de nous :
- Hélène : Qui a obtenu la plus forte note en anglais chez vous. J'aurais appris que votre prof à partager les copies.
Je me suis empressé d'être loin d'eux car franchement j'ai pas la tête à subir un questionnaire digne de celui d'une journaliste.
**Freddy Dossou**
-Moi: C'est Jean-Claude
- Hélène : Ton ami qui vient de partir là ? Celui-là qui prend tout le monde de haut. Pfff
- Oui , c'est lui notre boss . Et il ne vous prend pour de la merde. Si c’est celà ta pensée.
- (Hélène) : Lol. Bien sûr que ce faux blanc là croit que tout lui est dû.Mais il devrait peut-être savoir qu’être un crac dans les études ne garantit absolument rien.
- ( Mohamed) [Intervenant dans la discussion] De quoi parlez-vous?
- ( Hélène) De l’autre abruti qui se joue les pacha là.
- (Mohamed) Ce Jean-Claude , décidément il est imbattable. Nul n’arrive à le stopper.
- (Moi) Je ne te le fais pas dire deux fois.
-(Mohamed) Tu sais parfois,il me fait peur .
- (Hélène) C’est surtout un gros con. Tsss.
- (Mohamed) [Pouffant]. Arrête tes conneries. C'est un gars cool. Depuis la classe de seconde que je le connais ,il ne fait qu'être le premier de sa classe .
- (Moi) En effet, il ne rate jamais la moyenne peut importe la matière. D'ailleurs la plus faible note que je lui connaisse, c'était l'année dernière lorsqu'il a eu 14 en comptabilité .Si tu voyais comment sa mère s’était mise dans tous ses états. Moi j’étais très étonné. J’ai même cru un instant que c’était une blague. Je te jure qu'il a failli pleurer. [Rires]
- (Hélène) Quoi ? Sa mère, cette vendeuse de poisson frais là? La bonne blague.
-(Mohamed) (levant les mains au ciel] Je reconnais que c’est une badasse cette dame. Je crush trop sur elle. Trop canonne la daronne. lol
- (Moi) C'est une grande dame lettrée aussi si tu l'as voir en train de manier les écritures comptables tu vas juste t'asseoir doucement pour prendre des leçons .
- (Hélène) Je n'arrive pas à le croire. Te fous pas de moi, que connaît-elle de la comptabilité. Mdrr. Sait-elle au moins ce que celà signifie?
- Moi aussi j'ai eu des préjugés lorsque je l'ai vu pour la première fois. Bon je dois vous laisser je suis sûr que Jean-Claude s'est déjà carbonisé de colère tellement il déteste attendre .
- Oui oooh je te laisse, je passerai chez toi le soir pour prendre ton cahier de TBAD..
-Okay.
Je me suis hâté vers le garde vélo où Fred m'attendait . À ma vie il me jeta ma clé à la figure en me disant merci de m'avoir fait perdre mon temps.
Pour calmer la situation je lui ai dit de n'en fait pas un esclandre Jean Claude Wilfried d'Oliveira . C'était partir tout d'un coup j'ai juste eu le temps de le dire que je le regrette déjà .
***Wilfred Jean Claude Houton***
J'étais très en colère contre lui .Si j'avais su qu'il allait durer avec cette fille je serai resté.Lorsque je l'ai vu je lui ai lancé sa clé à la figure et lui ai craché mon venin.Seulement je m'attendais pas à ce qu'il me réplique de cette manière ,alors là pas du tout .
- Quoi ?Tu peux répéter ?
-Euh désolé c'était sortir tout seul .je m'excuse.
Comme je déteste entendre cette phrase. Ces trois mots m'énervent plus que tout "Je suis désolé".
- (Parlant d'une voix calme et posée à en faire frémir) Ne t'avise plus jamais de jouer , ou de prononcer ce nom devant moi. Je suis Wilfred Jean Claude Hounton et non Wilfred Jean Claude machin chouette.
- Bro excuse , Bon tu montes je te dépose comme prévu ?
J’admire sincèrement son culot.
- Non merci au revoir .
Je l'ai dépassé puis je suis sorti de l'enceinte de l'école.Je suis monté sur le premier taxi moto que j'ai vu de peur qu'il ne me rattrape avec sa moto et ne me mette encore plus dans l’embarras.
Il n'a pas idée à quel point je déteste qu'on associe mon nom à celui des d'Oliveira.
NB: C'est la correction et la réecriture de cette chronique qui date de 2018. Bonne Lecture