PROLOGUE.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
***PROLOGUE :***
Marwane : (Entrant dans le salon) Je suis content de voir que tu es vivant.
Moi : Bonsoir.
Marwane : (S’asseyant sur le canapé en face de moi) Je reviens de l’église et j’ai été surpris de ne pas t’y voir ce soir. Bonsoir.
Moi : J’étais fatigué.
Marwane : Tu veux encore recommencer ?
Moi : (Arquant un sourcil) Je n’ai plus le droit d’être fatigué ?
Marwane : Tu as fait quoi pour être fatigué ?
Moi : (Ironique) Je me suis réveillé ce matin alors que je pensais être mort.
Marwane : Tu te trouves drôle ?
Moi : Oui.
Marwane : Loyd.
Moi : Je te remercie pour ta sollicitude Marwane et je sais que le pasteur Lilian et toi vous inquiétez pour moi. Je n’étais pas à l’église ce dimanche, ce mercredi et ce soir parce que j’étais occupé. Comme je te l’avais dit au téléphone le mois dernier, j’ai décidé de faire le point sur mes activités et depuis là, je suis dessus. Ce n’est pas parce que j’ai fait une semaine sans aller à l’église que je me suis remis à boire ou que je me laisse à nouveau mourir. C’est juste que je suis fatigué comme tout être humain normal et que de temps en temps j’ai besoin de me retrouver tout seul et souffler.
Marwane : Je vois.
Moi : Satisfait ?
Marwane : Oui.
Moi : Et c’est pour ça que tu as quitté Libreville pour ici ?
Marwane : Je voulais comprendre ce qui n’allait pas et donc oui.
Moi : Pff.
Marwane : Tu ne me proposes pas à boire ni à manger ?
Moi : C’est moi qui t’ai appelé ?
Marwane : (Se levant) Franchement je te préférais avant. Tu es grave soûlant.
Moi : C’est ça.
Marwane : Surtout ne te dérange pas pour m’apprêter une chambre, je connais la maison.
Moi : Comme si je pouvais le faire.
Il a ramassé le petit sac qu’il est venu avec et a pris l’escalier pour se rendre à l’étage. Ce n’est pas la première fois qu’il séjourne ici. Ces deux dernières années, il a fait de nombreux tours ici et y a même vécu pendant 6 mois quand j’étais au plus mal donc il connaît très bien la maison. Il a fait quelques minutes en haut avant de revenir.
Marwane : Tu as quelque chose à manger ici ? Je meurs de faim.
Moi : Je suis rentré ce soir, je ne sais pas si maman Nicole a préparé. Je n’étais pas à la cuisine.
Il est allé vérifier.
Marwane : (Depuis la cuisine) Je t’apprête aussi un plat ?
Moi : Même si je dis non, est-ce que tu vas écouter ?
Marwane : Non.
Moi : Donc ne me fais pas chier.
Marwane : Je vais parler avec papa Lilian afin qu’il te programme pour une délivrance. Tu dois être délivré de tous les jurons que tu as développés ces dernières années.
Je ne lui ai pas répondu. Il a fait des tours entre la cuisine et la salle à manger avant de me faire signe. C’est en tirant les pieds que je l’ai rejoint. Nous avons mangé en racontant tout et rien puis nous sommes allés nous coucher autour de 22h car je lui ai dit que j’avais une journée chargée demain. Je suis allé prendre ma douche et je me suis allongé sur le lit en regardant le plafond.
Trois ans sont passés depuis que toute cette histoire a éclaté au grand jour et que j’ai tout perdu. Quand je suis arrivé ici, j’ai sombré. J’ai fait 11 mois enfermé dans la maison sans voir la lumière du jour, j’ai passé mon temps à boire, pleurer et visionner nos vidéos que je connais par cœur aujourd’hui tant je les ai regardées un nombre incalculable de fois. Je me suis mainte fois demandé pourquoi mon cœur avait-il décidé de l’aimer comme je l’aimais et surtout pourquoi Dieu avait laissé faire ? Si réellement je n’aurais pas dû, pourquoi elle ? À plusieurs reprises j’ai essayé de m’ôter la vie pour en finir une bonne fois avec le monstre que tout le monde voyait en moi mais je ne suis pas arrivé jusqu’au bout. J’ai pensé à elle tant de fois et j’ai voulu la suivre mais je me suis fait violence en me disant que j’avais suffisamment fait de mal aux gens et principalement à elle, alors je suis resté dans mon coin et j’ai continué à sombrer jusqu’à ce que Marwane débarque un jour pour m’emmener de force à l’hôpital avec quelques frères de l’église ici à Lambaréné. Trois jours plus tard le pasteur Lilian était arrivé et il m’avait dit cette phrase qui m’avait fait froid dans le dos. ‘’Celui qui se relâche dans son travail est frère de celui qui le détruit. De même, celui qui ne prend pas soin de lui n’est en rien différent de celui qui se suicide. Choisis ta position et acceptes en les conséquences une fois devant ton créateur.’’ Après ça, il était parti sans plus rien ajouter. J’étais resté en train de réfléchir sur ça en pensant qu’il avait raison et si jamais je mourrais dans cette condition, je savais que ma suite n’allait pas être bonne. J’avais décidé de me reprendre et après une semaine supplémentaire, j’étais rentré à la maison où j’avais vécu avec Marwane pendant 6 mois. Le pasteur Lilian me voyait de temps en temps quand il était de passage dans la ville. Sinon on avait des entretiens deux fois par semaine par vidéo. Petit à petit, je me suis remis et je suis retourné à l’église ici. Au début, il y a eu des regards insistants sur moi vu que cette histoire avait fait le tour des réseaux mais ça avait fini par s’estomper et les gens sont passés à autre chose.
Sur le plan financier aussi, j’avais pris un grand coup car mon nom avait été associé aux pratiques occultes, incestueuses et pédophiles du coup beaucoup s’étaient retirés car ils ne voulaient pas être associés à moi. Je ne sais pas comment ils ont fait le lien entre les affaires qui étaient presque toutes au nom d’Arsène et le mien mais j’ai perdu énormément d’argent et plusieurs de mes entreprises ont fermé à cause des gérants, des travailleurs et des clients qui m’ont lâchés. Ceux qui sont restés étaient réservés et moi-même dans mon état, je ne supervisais rien. J’ai laissé faire les choses. Ce n’est que dernièrement que les choses se sont calmées et repartent tout doux. Ça fait 4 mois que je suis sur le terrain ici et à Makokou pour relever les activités. J’essaie autant que faire se peut de reprendre ma vie en main et aller de l’avant.
Deux heures sont passées et je n’ai pas toujours trouvé le sommeil. J’ai fini par me lever et me diriger vers le dressing prendre un de ses vêtements pour venir me coucher avec sur le lit. Je l’ai humé avant de le serrer dans mes bras avec son cadre photo qui dort avec moi. J’ai essuyé une larme qui a coulé de mes yeux en me disant que ça ira, qu’un jour, je m’habituerai à vivre avec l’idée que je ne peux pas être avec elle et que cette sensation d’avoir été amputé d’une partie de moi finira par s’estomper(…)
Marwane : C’est quand que tu comptes remonter à Libreville ?
Moi : (Beurrant mon pain) On en a déjà parlé.
Marwane : Tu comptes vivre en reclus le reste de ta vie ? Isolé de ta famille ?
Moi : Je n’ai plus de famille et toi mieux que quiconque le sait.
Marwane : Trois ans sont déjà passés. Je suis sûr que si tu vas essayer d’expliquer les choses
Moi : (Le coupant) Tout le monde a été clair avec moi. Plus personne ne veut de moi dans cette famille alors c’est inutile de continuer à ramener cette histoire. Je n’ai plus rien à faire à Libreville alors arrête de m’en parler.
Marwane : Même si je te dis que Lucrèce rentre demain.
Mon cœur a raté un battement avant de se mettre à cogner fortement dans ma poitrine. J’ai arrêté mon pain devant ma bouche avant de le regarder.
Marwane : Je l’ai appris de source sûre. Elle rentre avec Lucia demain.
Moi : (Silence)
Marwane : Tu ne veux toujours pas y aller ?
Moi : (Déposant tout sur la table) Tu viens de me donner une raison suffisante pour ne plus jamais y aller.
Je me suis levé de table et je suis allé m’enfermer dans le bureau troublé au plus haut point.
Moi : (Me parlant à moi-même) Non Loyd, tu as déjà suffisamment fait du mal comme ça autour de toi. Tu ne t’approcheras pas d’elle. Même s’il faut que tu t’attaches sur un lit pour ça, tu ne mettras pas tes pieds là-bas. (Décidé) Je ne mettrai pas mes pieds là-bas…
*PENDANT CE TEMPS.*
Je viens de garer dans le parking de la maison, j’arrête tout et je prends 30 minutes assis là dans ma voiture sans rien faire. J’ai besoin de me donner du courage et de force avant de rentrer dans la maison. Chaque jour, un peu plus, je retarde mon arrivée à la maison. Il y a quelques années, je me demandais pourquoi certains hommes préféraient le dehors à leur domicile. Je ne comprenais pas ça jusqu’au jour où je me suis surpris à ne pas vouloir rentrer et même chercher des raisons de rester dehors. Lorsque ton cœur n’est pas dans la maison où tu dors et te réveilles chaque jour, c’est le résultat. Il n’y a pas un seul jour où je ne pense pas à cette phrase que m’avait dite mon père sur son lit de mort. ‘’Il y a ceux qui s’engagent auprès d’une femme par amour et ceux qui le font par devoir. Quelque soit les situations par lesquelles ils passeront, les premiers seront toujours plus heureux que les seconds. Toi mon fils, tu as cette chance là de le faire avec celle que tu aimes, ne la gâche pas.’’ Si je m’étais souvenu de ces paroles quelques années en arrière, je n’en serais pas là aujourd’hui mais hélas. J’ai eu cette chance et je l’ai gâchée.
Je prends mon portefeuille et je regarde une dernière fois sa photo qui ne me quitte jamais avant de soupirer, tout ranger et sortir de la voiture pour la maison. Dès que je passe la porte, Zoé qui était debout devant la télévision avec la télécommande en main lâche tout et court vers moi un large sourire sur le visage.
Zoé : Mon papa est rentré.
Je me suis baissé et l’ai accueillie dans mes bras avant de la soulever.
Moi : (Souriant) Ma petite boule d’énergie à moi tout seul.
Zoé : (Me faisant un câlin et un bisou dans le cou) Mon papa.
Zazie : (Agitant ses bras dans ma direction) Bapa, Bapa.
Je me suis dirigé vers elle et je l’ai prise des bras de la nounou pour la serrer également dans mes bras. Il s’agit de ma deuxième fille, elle a 9 mois.
Moi : (À la nounou) Bonsoir Welda.
Welda : Bonsoir monsieur.
Moi : Les filles ont été sages ?
Welda : Oui monsieur.
Zoé : Moi je suis sage papa, je ne fais même pas yo désorde*. C’est Zazie qui pleure et qui pique les dents à les autres. (Montrant son avant bras) Elle m’a piquée ici.
Moi : (Regardant sa sœur) Zazie, on ne mord pas sa grande sœur.
Zazie : (Babillages de bébé) biagdfibrg Zoé.
Moi : Et elle veut même se justifier. (Faisant un bisou à Zoé sur son bras) Je fais un bisou comme ça Zazie ne va plus te mordre et la morsure va vite passer d’accord ?
Zoé : D’accord.
Moi : (À la nounou) Madame n’est pas là ?
Welda : Non monsieur.
Moi : Ok. Tu peux t’en aller, je vais prendre le relais.
Welda : D’accord monsieur.
Elle est partie prendre ses affaires et est revenue nous dire au revoir avant de s’en aller. J’ai déposé la petite dans son berceau du salon et j’ai dit à sa sœur de la surveiller pendant que je partais me changer. Je suis ensuite revenu m’occuper d’elles jusqu’à ce que leur mère rentre à 22h30.
Chancelle : Bonsoir.
Moi : Bonsoir.
Elle est partie à la chambre pour se laver avant de revenir soulever la petite qui était dans mes bras.
Zoé : (La tête posée sur mes cuisses, un doigt dans sa bouche) Maman tu étais où ?
Chancelle : (Me regardant) Ça te regarde ?
Zoé : Je t’ai cherchée depuis le matin.
Chancelle : (Piaffant) Tchuip.
Elle est partie à la cuisine sans répondre pour faire je ne sais quoi.
Moi : (À Zoé) C’est l’heure du dodo.
Zoé : D’accord.
Je l’ai soulevée pour la conduire dans sa chambre. Je lui ai raconté une histoire avant qu’elle ne s’endorme puis je suis allé dans notre chambre prendre une douche et me mettre au lit.
Chancelle : (Entrant dans la chambre) Tu pouvais simplement me poser la question au lieu d’utiliser l’enfant.
Moi : Ai-je déjà eu besoin d’intermédiaire pour te parler ?
Chancelle : (Silence)
Moi : Tant mieux. Éteint la lumière en sortant s’il te plaît.
Chancelle : Tu n’as pas mangé ?
Moi : Bonne nuit.
J’ai mis mon drap jusqu’à la tête avant de m’en dormir demain je me lève tôt et j’aurai une longue journée (…)
Moi : Bonjour.
Stella : Bonjour.
Erine : (Heureuse au téléphone, vaguement) Bonjour.
Moi : (Regardant Stella) Avec qui parle -t-elle pour être aussi contente ?
Stella : Je l’ignore. Son téléphone s’est mis à sonner et depuis qu’elle a décroché, elle est dans cet état.
Moi : Hum. Et maman est où ?
Stella : Dans sa chambre .
Moi : C’est quoi le problème ?
Stella : Elle-même viendra te parler.
La minute d’après maman est arrivée et s’est assise le visage amarré après avoir salué.
Maman : ELLO Obiang, tu as découvert que c’est moi qui avais tué ton père ?
Moi : (Surpris) Pardon ?
Maman : Je te pose une question.
Moi : C’est quoi le but ?
Maman : Il faut me répondre.
Moi : Maman si tu n’as rien à me dire fait le moi savoir je vais retourner. J’ai dû suspendre un travail pour venir ici parce que tu m’as dit que c’était urgent.
Maman : C’est comment et puis tu as décidé de me couper les vivres ?
Moi : (Arquant un sourcil) Qu’est-ce que tu dis ?
Maman : Depuis que tu es partie en mission, je ne reçois plus rien de ta part. Si ce n’est pas Erine ici qui nous fait manger depuis trois mois c’est qu’on est mort. Je suis allée demander à ta femme elle m’a fait comprendre que tu n’as rien laissé pour moi.
Moi : Tu me dis que depuis 3 mois tu ne reçois rien ?
Maman : Voici Stella qui est là, elle peut témoigner.
Stella : C’est la vérité. J’étais moi-même allée voir Chancelle pour demander des explications et elle m’a redit la même chose. J’avais essayé de te joindre mais comme tu sais, tu étais injoignable.
Moi : Ok. Je vais régler ça.
Maman : Tu veux dire que tu as laissé et Chancelle n’a pas donné ?
Moi : J’ai dit que je vais régler ça maman.
Maman : Donc c’est à moi que Chancelle a menti et a décidé de faire mourir de faim ?
Moi : (Silence)
Maman : (Riant nerveusement) L’enfant là blague avec moi ? Oh elle va m’entendre.
Moi : (Soupirant) Maman j’ai déjà dit que je vais régler ce problème et comprendre pourquoi elle ne vous a pas donné l’argent ces trois derniers mois.
Maman : Bien-sûr qu’elle va s’expliquer. Me faire mourir de faim alors qu’elle a mon argent dans ses poches. (Se levant) Je vais me changer.
Pendant qu’elle partait j’ai soupiré. Je ne sais pas ce qui arrive à Chancelle ces derniers temps. J’ai fait trois mois sur un site à Port-Gentil et en partant, j’ai transféré tous les sous dont l’argent de la ration de maman dans le compte de la maison vu que c’est elle qui gère ça. J’ai même versé un supplément en disant qu’on ne sait jamais. Je ne comprends donc pas pourquoi maman n’a pas reçu ses sous. Je lui parlerai ce soir en rentrant.
Erine : (Venant s’asseoir une joie non feinte sur le visage) Vraiment désolée pour le délaissement.
Moi : Pas grave. De toutes les façons je suis en train de retourner au travail.
Erine : Ok.
Moi : C’est quoi qui te rend d’aussi bonne humeur ?
Erine : C’est ma mère. (Large sourire) Elle vient de me dire que ce soir elle sera à Libreville, elle a décidé de rentrer au Gabon.
Mon cœur a raté un battement et s’est mis à cogner fortement dans ma poitrine. Lucia revient ???
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