CHAPITRE 1: RÉSISTER À LA TENTATION.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 1 : RÉSISTER À LA TENTATION.

**LOYD MBAZOGHO**

Moi : (Me parlant à moi-même) Non Loyd, tu as déjà suffisamment fait du mal comme ça autour de toi. Tu ne t’approcheras pas d’elle.  Même s’il faut que tu t’attaches sur un lit pour ça, tu ne mettras pas tes pieds là-bas. (Décidé) Je ne mettrai pas mes pieds là-bas.

Je me parle mais en même temps je sens comment mon corps tremble de l’intérieur. Je finis par m’agenouiller devant le canapé et me pencher dessus pour poser mes avant bras, je me mets à prier.

Moi : Seigneur j’ai besoin de ton aide je t’en supplie, donne moi la force pour résister à cette envie que j’ai de la voir, de savoir comment elle va et surtout d’être avec elle. Je ne veux plus faire du mal aux gens (Essuyant une larme qui a coulé de mon œil gauche) je ne veux plus lui faire du mal alors donne moi la force de rester dans mon coin comme ces trois dernières années. Cet amour est impossible, je l’ai compris et je l’ai accepté. Je te supplie de me garder loin d’elle et de toutes les situations qui pourraient me tenter de la rejoindre. Je ne veux plus être une source de maux et de scandales pour mon entourage. Je t’en supplie, aide moi à purifier mon cœur et mes pensées, mets la paix dans mon cœur afin qu’il n’éprouve pas le besoin d’aller vers elle. Je veux pouvoir la revoir au moment venu sans que mon cœur et toutes mes émotions me poussent à toujours la considérer comme mienne. Que je ne sois pas toujours porté à la prendre dans mes bras et que mon être entier puisse enfin comprendre que plus rien ne sera plus jamais comme avant, que nous avons chacun refait notre vie et que cette histoire entre nous soit entièrement terminée. Je veux pouvoir la voir comme une personne ordinaire alors aide moi je t’en supplie.

Je suis resté à genoux là une vingtaine de minutes avant de boucler cette prière et me relever. J’ai pris une grande inspiration puis je suis sorti. Marwane qui était déjà assis sur l’un des salons m’a regardé sans rien dire et je l’ai dépassé pour me rendre à l’étage chercher mes affaires pour me rendre à l’hôtel.

Marwane : Tu ne vas pas terminer ton petit déjeuner ?

Moi : Non merci. Je n’ai plus faim. Et de grâce, n’essaie plus de revenir sur ce dont on parlait tout à l’heure.

Marwane : Hum. Tu es très drôle tu le sais n’est-ce pas ?

Moi : (Le dépassant) Si tu le dis.

Marwane : Tu pries pour oublier une femme qui est H24 à tes côtés ?

Moi : (Silence)

Marwane : Regarde la maison dans laquelle tu te trouves, il suffit de lever ta tête sur un mur pour vous voir tous les deux dans une photo. Tu visionnes vos images au moins 2 à 3 fois par semaine, sa photo est sur ton fond d’écran, tu dors avec ses vêtements et une de ses photos sur ton lit. Et les bijoux que tu as sur le corps, ne sont-ils pas pour votre mariage clandestin là ?

Moi : (Silence)

Marwane : Tu penses que tu fais du mal à qui ? C’est ainsi que tu crois que tu vas l’oublier ? Tous les deux nous savons que tu n’as aucune envie de le faire alors arrête de saturer le réseau car il y a des gens qui ont des vrais sujets de prières que Dieu doit exaucer.

Moi : (Le regardant) Parce que mes prières sont de faux sujets ?

Marwane : Oui.

Moi : Je préfère me taire car il est trop tôt pour me prendre la tête avec toi.

Marwane : Et tu fais bien car tu n’as rien à dire.

J’ai préféré passer mon chemin et j’ai pris mes affaires. En redescendant, je l’ai trouvé debout près de la voiture.

Moi : Que fais-tu ?

Marwane : Bah je t’attends pour y aller.

Moi : Aller où ?

Marwane : Mais où tu vas. Tu penses que je suis venu ici pour rester tout seul à la maison ? Je vais t’accompagner dans tes activités.

Moi : (Le regardant)

Marwane : Quoi ? Tu as quelque chose à cacher ?

Moi : Je n’ai rien à cacher mais ce n’est pas pour autant que je vais vouloir que tu me suives partout. Je te supporte déjà dans ma maison, je n’ai pas envie de t’avoir dans mes pattes dans mes activités.

Marwane : Je suis là pour représenter les intérêts de Lucrèce.

Moi : Tu te fiches de moi ?

Marwane : Je devrais ? Tu as investi avec la fille de ma sœur et c’est tout à fait normal qu’en tant qu’oncle, je m’assure de la bonne gestion de son héritage.

Moi : (Le fixant intensément) Rappelle moi déjà pourquoi tu es toujours présent dans ma vie ?

Marwane : D’abord ce n’est pas moi qui suis dans ta vie, c’est toi qui est dans la mienne, nuance. Après nous sommes toujours ensemble parce que je suis le seul capable de supporter tes conneries et enfin si je te lâche ton existence n’aura vraiment plus aucun sens. C’est pourquoi je prends sur moi et donne de ma personne pour être avec toi.

Moi : (Souriant malgré moi) Le plus drôle dans tous ça c’est que tu crois toi-même aux conneries qui sortent de ta bouche. (Déverrouillant le véhicule) Si tu veux même je peux payer ton trajet retour afin que tu partes de suite chez toi et même te payer encore pour que tu ne reviennes plus jamais par ici ainsi tu pourras vivre ta vie sans plus avoir à te soucier de moi.

J’ai ouvert la portière arrière pour mettre mes affaires avant de la refermer, contourner le véhicule et monter le côté chauffeur. Ce fou a ouvert le côté passager et y est monté au calme pendant que je le regardais.

Marwane : (Mettant sa ceinture de sécurité) J’ai appris de Lucrèce qu’il y a très souvent un grand fossé entre ce que tu dis et ce que tu fais. Là tout de suite, je sais que tu ne pensais pas tes propos. (Me regardant) Tu ne feras jamais de moi un Caïn qui a versé le sang de son frère sur le sol et qui a répondu à Dieu qu’il n’était pas son gardien (Souriant de toutes ses dents) Je suis ton gardien et je le serai jusqu’à la fin de ma vie.

Moi : (Le regardant, silence)

Marwane : (Me touchant la joue) Tu es content ?

Moi : (Repoussant sa main en inclinant ma tête sur le côté) Dégage là-bas. Tu veux toucher qui ?

Marwane : (Insistant en me chatouillant même le cou et les épaules en riant) Loyi-Loyi.

Je me suis débattu et j’ai fini moi-même par rire de ses conneries avant de finalement démarrer et l’entrainer avec moi dans toutes mes activités du jour. En chemin nous sommes passés par le chantier du bâtiment que Lucrèce et moi construisions pour faire d’une part, une pharmacie et de l’autre, ses locaux pour son cabinet qui allaient tous les deux porter les prénoms de ses deux maman. Les travaux avaient été suspendus et je les ai relancés dernièrement. Je ne sais pas encore si le projet ira jusqu’à la fin ou si nous allons vendre les locaux à quelqu’un d’autre. Le plus important pour le moment c’est qu’ils terminent avec le bâtiment puis j’aviserai.

Marwane : (Regardant les ouvriers sur le chantier) Tiens, ils ont relancé la construction du bâtiment là.

Moi : (Sans le regarder) Apparemment.

Marwane : C’est pour les gabonais hein ? Parce que nous là on commence toujours les choses et après on met 100 ans avant de terminer.

Moi : Hum. Et pour ta question, oui.

Marwane : Et ils vont construire quoi ? Un magasin ?

Moi : Une pharmacie.

Marwane : Ah quand même. C’est vrai que dans toute votre zone là il n’y a rien. Même quand il fallait te prendre les médicaments, il fallait complètement sortir de la zone. Il va trouver la solution de beaucoup de monde vraiment.

Moi : (Silence)

Marwane : Il fallait y penser, ce sera un soulagement pour les populations et une vraie affaire pour les propriétaires.

Moi : Si tu le dis.

Marwane : (Me regardant parce que je venais de garer non loin) Pourquoi tu t’arrêtes ?

Moi : Parce qu’on a quelque chose à faire ici.

Marwane : Et c’est quoi ?

Moi : (Retirant ma ceinture de sécurité) Si tu viens, tu le sauras.

Il m’a fixé en silence, j’ai pris mon téléphone et je suis descendu du véhicule. Il en a fait de même et j’ai verrouillé avant de traverser la route pour me diriger vers le chantier. Il m’a suivi en silence et nous sommes rentrés dans la structure. Les travailleurs nous ont regardés et nous ont salués avant que le chef de chantier ne vienne vers nous.

Lui : Bonjour monsieur Loyd.

Moi : Bonjour monsieur Ignace. (Faisant les présentations) Marwane, mon petit frère. Marwane, Ignace le chef de chantier.

Eux : (En chœur) Enchanté.

Moi : (Regardant Ignace) Alors, tout va bien ici ? Je vois que les choses ont énormément évolué depuis la dernière fois.

Ignace : Oui monsieur. Nous sommes en train de régler les derniers détails à l’étage et à côté. Normalement, le mois prochain le chantier sera livré.

Moi : D’accord. On peut faire le tour ?

 Ignace : Bien-sûr, venez avec moi. (Interpellant un travailleur) Apporte moi 2 casques de protection et des gilets.

Ce dernier s’est exécuté et nous avons enfilé l’équipement avant de faire le tour avec lui où il nous montrait les différentes pièces en nous expliquant pourquoi ils avaient laissé certaines choses d’une façon pour faciliter le travail de l’électricien, du plombier et l’équipe du design intérieur. Nous avons tous vus avant de nous dire au revoir et aller monter dans la voiture. Marwane s’est tourné vers moi pour me fixer pendant que je démarrais.

Moi : (Lui coupant la parole) Oui je sais, je suis un gros sorcier.

Marwane : Voilà.

Moi : Pardon met ta ceinture.

Il l’a fait et nous sommes partis de là d’abord pour l’hôtel où nous avons fait une heure et sommes partis de là-bas pour le centre de pêche où je devais m’entretenir avec tous ceux qui ont mes bateaux pour voir quels étaient l’état des appareils, recadrer les comportements déviants pour ceux qui ne prenaient pas soins de ceux dont ils avaient la charge pour certains, pour ceux qui ne payaient plus les loyers pour d’autres, pour ceux qui avaient décidé unilatéralement de réduire leur part de loyer et pour ceux avec qui les contrats devaient s’arrêter. Il y a deux responsables qui gèrent ça et me font le compte rendu en plus du trésorier. Nous sommes arrivés et nous avons trouvé tout le monde sur place. Après les civilités, la réunion a commencé et s’est achevée deux heures plus tard avec chaque partie plus ou moins satisfaite des décisions prises. Nous avons partagé un jus puis nous avons levé l’encre pour retourner à l’hôtel où nous sommes restés jusqu’au soir.

Marwane : (Au volant sur le chemin du retour) Je te dois des excuses.

Moi : (Sans le regarder) Pourquoi ?

Marwane : Pour ne pas t’avoir cru quand tu disais que tu étais fatigué parce que tu travaillais. Je pensais que c’était juste une excuse.

Moi : (Regardant le paysage à travers la vitre) C’est l’histoire de ma vie, je ne suis apparemment pas crédible dans tout ce que je dis ou que je fais.

Marwane : Tu sais très bien que ce n’est pas exact. À tout du moins pas pour moi. Je crois en toi et en tes capacités plus que pour d’autres personnes sauf que je connais aussi tes phases de repli sur toi et tout ce qui t’entoure quand tu ne vas pas bien alors je ne savais pas dans quel couloir te situer.

Moi : Hum.

Marwane : Et j’ai pu constater que tu fais de véritables efforts pour aller de l’avant sur certains aspects de ta vie, c’est plaisant et encourageant. Alors je pense devoir te présenter mes excuses pour avoir douté de tes dires.

Moi : Hum.

Marwane : Il ne reste que 3 ou 4 choses à régler encore et on t’aura définitivement retrouvé.

Moi : (Le regardant) Et c’est quoi ces 3 ou 4 choses ?

Marwane : Revenir sur Libreville.

Moi : (Détournant mon visage) N’y compte pas.

Marwane : Hum. Et tes affaires qui y sont ? Ta maison ? L’immeuble ? Tu ne comptes pas revenir pour y jeter un coup d’œil ?

Moi : Je sais que tu t’occupes de la maison, quant aux loyer, l’agence fait son travail.

Marwane : Pourtant tu as bien vu ce qui s’est passé quand tu as arrêté de surveiller toi-même tes affaires. N’est-ce pas pour ça que tu as décidé d’aller sur le terrain ?

Moi : (Silence)

Marwane : En tout cas. Lucrèce rentre demain et je verrai bien combien de temps tu mettras avant que tes pieds ne te portent vers elle.

Je l’ai regardé sans lui répondre et nous avons continué jusqu’à la maison. Nous sommes arrivés au quartier et pendant que l’on prenait la ruelle pour la maison, il a attiré mon attention sur un groupe de jeunes filles du quartier qui étaient dans un coin en train de parler avec des garçons.

Marwane : Ça ce n’est pas Célia avec ce groupe ?

Moi : Non, elle est chez sa tante dans les lacs depuis une semaine, maman Nicole m’avait dit qu’elle y allait pour un mois.

Marwane : (Regardant par le rétroviseur) J’aurais vraiment dit que celle avec les mèches jusqu’aux fesses là-bas c’est elle. Elle lui ressemble beaucoup.

J’ai essayé de bien regarder mais on avait déjà dépassé le groupe en question. Les petites filles de ce groupe ont la réputation de coucher avec les hommes. Elles ont entre 16 et 17 ans mais vivent une vie à 100 à l’heure avec l’encouragement de leurs parents qui ont décidé de faire de leurs enfants un fond de commerce afin de se nourrir. Célia est la fille de mes employées et elle a 15 ans, c’est une petite qui travaillait bien à l’école et était sans problème jusqu’à ce qu’elle aille en vacances à Libreville chez je ne sais laquelle de ses tantes. Elle aurait été dans le même quartier qu’une autre petite de ce groupe qui apparemment y était aussi au même moment pour les vacances. Les parents ont reçu des plaintes à n’en point finir et d’après sa mère depuis son retour, elle aurait la tête dure maintenant. Elle a d’ailleurs raté son entrée en seconde car elle n’a pas travaillé cette année à l’école. Nous attendons les résultats du BEPC pour voir si même là-bas, c’est mort. Marwane m’avait dit à sa dernière visite pour un week-end quelques mois en arrière qu’il voyait que cette petite avait des tendances bizarres et qu’il fallait que je sois prudent avec elle. Personnellement, je n’ai jamais eu de soucis particulier avec elle, c’est un bébé qui est rentrée dans ma maison avec ses parents et que je traite comme une nièce autant que cela peut se faire sans pour autant être impliqué comme si c’était vraiment le cas, la situation avec Cyrielle m’ayant quelque peu refroidie dans mes rapports avec les enfants d’autrui. Avant c’était des jeunes femmes pouvant potentiellement me faire des avances dont je ne m’approchais pas, aujourd’hui j’évite même les adolescentes.

Nous sommes arrivés à la maison et sommes chacun allé dans sa chambre. J’ai pris une douche rapide avant de venir me poser sur le canapé de ma terrasse qui est à la chambre. Je me suis assis là et je me suis mis à regarder le ciel, sans que je ne veuille, mes pensées ont migré vers Lucrèce comme toutes les fois où je ne suis pas occupé avec une tâche. J’ai repensé à la conversation que j’ai eue avec Marwane qui me disait que nous savions tous les deux que je n’avais aucune envie d’oublier Lucrèce et que ce que je faisais le prouvait. À la vérité, je sais que c’est terminé et que plus jamais je ne pourrai être avec elle mais je ne veux pas effacer les souvenirs que j’ai d’elle car ce sont eux qui me maintiennent et m’aident à me sentir vivant. À chaque fois que je suis triste ou que je me sens seul, je replonge dans nos souvenirs heureux que j’ai en mémoire ou alors je visionne une de nos vidéos afin de penser que quoiqu’il arrive, j’ai quand-même été heureux les 5 années où j’ai été avec elle et que quelque part j’ai eu la chance de goûter au bonheur d’aimer et d’être aimé, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, cela me console. Alors ce soir je me perds dans mes souvenirs et je revois notre dernier passage ici elle et moi, de comment on discutait sur l’éducation que l’on voulait pour les enfants que nous aurions eu, de comment ils allaient s’appeler et autre. On avait même le projet de l’ouverture d’une école pré-primaire et primaire ici pour tout ça. Je me suis fait la réflexion que si on n’avait pas perdu notre enfant, j’aurais moi aussi eu la chance d’être père et que notre enfant aurait eu 2 ans aujourd’hui. La perte de cet enfant est un des grands regrets que j’ai de toute cette histoire. J’aurais tellement aimé avoir cet enfant qui aurait très certainement été le seul que j’aurais eu et aurait été une grande consolation pour moi, que tout ceci n’a pas été vain et que cet amour nous a au moins donné un fruit. J’ignore quel type de papa j’aurais été mais je sais que j’aurais aimé cet enfant de toute mes forces comme j’ai aimé et continue d’aimer sa mère. Hélas, Dieu ne l’a pas voulu.

Marwane : (Me sortant de mes pensées) Allons manger Loyd.

Moi : (Les yeux toujours fermés) Tu ne sais pas frapper à la porte avant d’entrer dans une chambre ?

Marwane : C’est quoi que tu as que je n’ai jamais vu ?

Moi : (Ouvrant les yeux pour le regarder)

Marwane : (Arquant un sourcil) Dis moi.

Moi : (Me levant) Je préfère ne pas me prendre la tête.

Marwane : Et tu fais bien.

Nous sommes descendus et avons mangé tout les deux avant qu’il ne se mette à parler encore et encore comme une femme. Il m’a refait le point sur un update de tout le monde. Que Jérôme était à nouveau en couple avec une fille mais ne voulait pas s’engager, que la 2e fille de Bhernie faisait des pas maintenant, que Josué et Mélodie ont eu un deuxième enfant. Ces derniers ce sont mariés il y a deux ans et j’avais été invité seulement je n’étais pas parti. Seuls Jérôme et Marwane y étaient, Bhernie n’y était pas parce que Mélodie n’avait pas voulu de lui à son mariage. Depuis sa rupture avec Lucia, elle avait elle aussi coupé les ponts avec lui. Josué et lui sont toujours amis mais c’est assez difficile car Josué est marié avec Mel qui ne veut pas voir Bhernie même en peinture. Elle ne veut pas non plus que son mari traîne avec lui de peur d’être influencé négativement par sa sorcellerie. Leur petit groupe est divisé maintenant, enfin, les filles se sont retirées. Tout ça c’est Marwane qui m’informe vu que je suis dans mon coin et je ne parle à presque personne si ce n’est Bhernie et Jérôme de temps en temps. Pour la famille, tout le monde va bien en gros même si d’après lui ce n’est plus pareil. Il manque quelque chose qui a disparu dans cette famille et qui ne peut être retrouvé parce que cela est entre nos mains. Je l’ai écouté sans l’interrompre jusqu’à ce que l’on aille se coucher car une autre longue journée m’attendait(…)

Marwane : On va où aujourd’hui ?

Moi : Toi et qui ?

 Marwane : Question idiote.

Moi : Attends toi tu ne travailles plus ?  Comment ça se fait d’ailleurs qu’on ne t’ait pas encore appelé ?

 Marwane : Télétravail tu connais ? Tu sais, ce truc où tu peux travailler depuis la maison et être au boulot quand même ?

Moi : (Silence)

Marwane : Voilà. Même si ce n’est pas mon cas en ce moment mais cette chose existe et pour ta gouverne, je suis en congé.

Moi : Je comprends mieux pourquoi tu es venu me casser les pieds maintenant.

Marwane : C’est ça. Et répond à ma question.

Moi : Continue à perdre ton temps.

Nous avons mangé en silence et avons débarrassé, maman Nicole viendra mettre en machine car nous partons déjà. On sortait de la cuisine quand cette dernière rentrait avec les yeux assez rougis et la mine inquiète.

Moi : Y a-t-il un problème ?

Maman Nicole : Non monsieur. C’est juste le manque de sommeil. Je peux m’occuper de la cuisine ?

Moi : (Après un moment) Oui.

Maman Nicole : Vous voulez manger quelque chose en particulier ?

 Marwane : (Posant ses deux mains sur chacune de ses épaules par l’arrière en souriant) Nous nous soumettons à ton bon plaisir car c’est toi la cheffe de cette cuisine pour le moment. (Feignant un murmure) Est-ce que les gens qui ne savent pas préparer doivent faire des doléances ?

 Maman Nicole : (Riant) Non.

Marwane : (Souriant) Exactement.

Maman Nicole : Mais vous savez tous les deux cuisiner.

Marwane : (Faussement choqué) Seigneur ! Les bricoles là ?

 Nous avons ri et j’ai pris la parole.

Moi : Fais comme tu sens maman, peu importe ce que c’est, nous allons manger

Maman Nicole : D’accord.

Nous avons voulu sortir mais elle nous a retenus.

Maman Nicole : Euh monsieur svp.

Moi : (La regardant) Oui.

Maman Nicole : Pouvons-nous avoir 3 jours de congés à partir de demain ? Il faut que nous réglons une situation.

Moi : Pour toi ou pour vous deux ?

Maman Nicole : Pour nous 2. Il faut qu’on aille sur la route.

Moi : Je vois, vous pouvez y aller.

Maman Nicole : Merci monsieur.

Je n’ai pas répondu et nous sommes sortis Marwane et moi. Nous avons récupéré nos affaires et nous sommes partis.

Marwane : (Dans la voiture) Tu crois que c’est grave ? J’ai touché ses épaules et elles étaient vraiment tendues.

Moi : Je n’en sais rien et je ne me mêle pas des problèmes qui ne me concernent pas. S’ils veulent que je sache, ils me le diront. Toi aussi reste en dehors de ça.

Marwane : Hum.

Nous avons démarré et nous sommes partis pour une autre longue journée dans la visite des boutiques pour faire des inventaires, voir l’état des pièces et voir les entrepôts, nous avons fait de même avec les magasins d’alimentation, les briqueterie et autres jusqu’au soir. En rentrant j’ai reçu un coup de fil des ouvriers qui faisaient les travaux d’entretien dans la maison meublée en location pour les hautes personnalités, ils m’ont dit avoir terminé aujourd’hui. Nous avons fait escale là et sommes rentrés à la maison.

Marwane : En fait tu es le propriétaire de cette ville.

Moi : (Le regardant)

Marwane : Mais pourquoi tes business portent tous les noms de tonton Arsène et sa famille ?

Moi : C’est long à expliquer.

Il m’a regardé et nous sommes arrivés à la maison. Après avoir salué le gardien, nous sommes rentrés dans la maison et j’étais en train de monter les escaliers du salon quand j’ai humé l’odeur du parfum de Lucrèce. Mon cœur a raté un battement avant de se mettre à cogner fortement dans ma poitrine. Toute la journée, l’info selon laquelle elle revenait au Gabon aujourd’hui trottait dans ma tête même si j’essayais de banaliser et ne rien laisser paraître. Serait-ce possible qu’elle soit arrivée et qu’elle ait décidé de venir ici ? Je me suis arrêté au milieu des marches et Marwane qui venait derrière moi m’a regardé.

Marwane : Pourquoi tu t’arrêtes ? Et attends quelqu’un a pompé le parfum en grande quantité ici ou quoi ?

Moi : (Silence)

Marwane : Mais avance.

Moi : C’est son parfum Marwane.

Marwane : Ce n’est pas elle. Elle ne peut pas être au Gabon et surtout pas ici à pareille heure (Regardant sa montre) Leur avion atterrit autour de 20h et il est 19h. C’est sûrement maman Nicole qui a fait un ménage en haut et elle a accidentellement touché ça.

Et oui, depuis le départ de Lucrèce, maman Nicole fait le ménage jusqu’à la chambre en plus de préparer. Elle avait commencé dans ma zone noire et forçait à ce que je mange et qu’elle nettoie aussi la chambre. Avec le temps elle a fini par tout faire dans la maison mais avait refusé une augmentation de salaire. D’abord parce qu’elle trouvait qu’elle n’avait pas grand-chose à faire pour le salaire qu’elle recevait ensuite, elle voyait tout ce que nous faisions pour sa famille et elle-même et enfin elle voyait l’état dans lequel je me trouvais alors elle avait refusé. Ce que cette femme ne lave pas ce sont mes sous-vêtements que je m’efforce à laver et repasser moi-même quand j’ai le temps.

Nous avons fini par arriver en haut et en ouvrant la porte de ma chambre, je suis tombé sur Célia vêtue d’une nuisette hyper sexy de Reb qui ne cachait quasiment rien de ses parties intimes quoique taillant plus grand qu’elle étant donné la différence de corpulence, Lucrèce ayant bien plus de formes et étant plus grande qu’elle. Elle avait également une de ses perruques sur la tête et était allongée sur mon lit. Je suis resté à la regarder dépassé par cette situation, cette enfant est normale ???

 

 

L'AMOUR SUFFIT-IL? T...