Prologue partie 1
Ecrit par Mayei
Je m’étirais sensuellement, là dans mon lit de trois places, bien trop grand pour la seule personne que je suis. Je me réveillais toujours de bonne humeur. Comment serait-ce le contraire avec tout ce confort que me procurait mon lit acheté à un prix exagéré ? J’étais debout, ou du moins j’avais ouvert les yeux depuis près d’une heure déjà mais peinais à quitter mes draps. Il faisait très froid dans cette chambre de 100 mètres carrés. Et oui ma chambre à elle seule dépassait la surface de certains appartements de personnes vivant sur Paris ou encore à New-York. Pour avoir visité ces deux endroits je savais exactement de quoi je parlais. Et lorsqu’il faisait froid, je n’avais qu’une seule envie : paresser ! Cependant il allait bientôt être neuf heures et il fallait que je me bouge afin de ne point rater mes rendez-vous de cette journée.
Je tendis la main vers la télécommande du climatiseur qui, se trouvait à mon chevet. Après avoir éteint, je consultais mon téléphone dont la ligne était privée. Par privé il fallait entendre par là que seuls l’élite, les personnalités de ce pays et les gens de haute sphère avaient accès à ce numéro. Pour les appels communs, familles et amis un autre téléphone ainsi qu’un autre numéro me servait convenablement. Je parcourrais donc le téléphone mais rien de particulier ne s’y déroulait.
Je quittais enfin mon lit et m’assis sur les toilettes pour vider ma vessie. Je retirais ensuite tout ce que j’avais sur le corps et me plaçais, complètement nue, devant ce grand miroir que j’avais tenu à faire installer dans ma salle de bain. Il était assez grand pour me voir entièrement. Je scrutais donc mon corps centimètre par centimètre afin d’y déceler une quelconque imperfection. J’y tenais beaucoup. Il fallait que mon teint soit toujours au top, qu’il n’y ait aucun débordement de gras, qu’aucun bouton ne vienne s’installer je ne savais où et y laisser une tache sombre. Je me regardais donc durant de bonnes minutes et une fois satisfaite, me brossais les dents.
Je pouvais passer environ une heure sous la douche car elle se faisait par étape. D’abord je devais laisser l’eau chaude couler une bonne dizaine de minutes sur ma peau pour m’ouvrir les pores, ensuite je passais mon gommage au sucre tout doucement en frottant de façon à faire des cercles. Après un rinçage je faisais couler sur mon éponge une bonne dose de mon savon dont près de 80% était du lait. Jamais au grand jamais je ne m’occupais de mon visage sous la douche. Je le faisais dans le lavabo face au miroir et il y avait aussi différents produits pour ça.
Mon dressing ? Il y aurait sûrement des filles ici qui tueraient pour avoir le même. Mon dressing pouvait à lui tout seul représenter une chambre entière. J’avais toujours l’embarras du choix. Pour me faciliter la vie, je regroupais mes affaires selon les marques. Une règle en or chez moi : ne jamais mélanger les marques. Il y avait donc la section Fendi, Coach, Kate Spade, Prada, Hermès, Versace. Je n’avais pas les marques habituelles la, Gucci et autre. Je tolérais encore Louboutin car les paires restaient à tomber. Cependant avec la vitesse à laquelle toutes les filles d’Abidjan qui se croient arrivées en portent, cette marque allait bientôt quitter mon antre. Je choisis de m’habiller en hermès aujourd’hui. Rien de trop extravagant mais assez chic.
Ma chambre se trouvait au dernier étage d’un Triplex situé en plein Beverly Hills. J’avais pour voisin des personnalités comme Drogba. Je crois avoir entendu que la femme de Eto’o venait d’acquérir une maison ici. Je descendais donc les marches en espérant que la table soit dressée pour mon petit déjeuner. Je n’avais pas du tout la tête à crier sur la fille de ménage. Je n’avais pas besoin de ça de si bon matin. Je trouvais la table joliment dressée avec des plats refermé. Je pris place !
Moi (criant) : victoire !!!
Elle se précipita vers moi
Victoire : oui madame ?
Moi : je ne vois pas mon jus de fruit...
Victoire : j’étais justement en train de presser les oranges madame !
Je posais mes couverts tout doucement et avisais l’heure sur ma montre hermès qui m’avait coûté près de $2800.
Moi : victoire ! Il est onze heures ! Tu veux me faire croire que jusqu’à cette heure mon jus de fruits n’est pas encore prêt ? Que faisais tu depuis ?
Victoire (bégayant) : un peu de ménage madame ! Comme vous ne descendiez pas depuis j’attendais un peu avant de presser pour ne pas que ça reste comme ça.
Moi : victoire que ce soit la première et la dernière fois. À chaque fois que je descends prendre mon petit déjeuner, je veux que mon jus de fruit soit là.
Victoire : bien madame !
Moi : disparaît !
Une fois le ventre plein, j’allais dehors. Mon chauffeur se précipita vers moi et pris mon sac.
Jean : nous prenons quelle voiture madame ?
Moi (regardant les quatre voitures) : prends la Lexus !
Jean : bien madame
Il s’empressa de récupérer la clé et de tenir la portière afin que je prenne place derrière. Je lui signifiais que nous allions à mon onglerie habituelle. Cela faisait une semaine que je gardais la même couleur, je devais changer un peu. Ce que je faisais dans la vie pour avoir tout ça ? Femme d’affaire ? Fille à papa ? Femme indépendante ? Maîtresse à plein temps ? Je pense que vous le découvrirez au fil du temps. Tout ce que je pouvais vous dire pour le moment, du haut de mes 26 ans, appelez-moi Luna Tahi.