remise à nouveau
Ecrit par MISS QUAD
*** Chapitre 2***
Je n’ai vraiment pas envie de cuisiner. J’ai bien envie de lui dire d’aller manger chez sa Chimène. Si seulement ma mère m’entendait, elle me maudirait, pour elle, une bonne épouse doit toujours combler l’appétit de son homme, celui du ventre et du bas ventre. Peut-être que je devrais mettre tous ces sentiments de côté et passer à autre chose. Même s’il ne m’a pas défendu, il ne l’a pas soutenue non plus. Je ne dois pas laisser cette mégère gâcher l’harmonie de mon couple, non pas du tout, c’est mon homme et celui de personne d’autres. Je vais lui cuisiner du poulet DG, c’est l’un de ses plats préférés. Il est capable d’engloutir toute la marmite et en demander encore. Il me complimente sans arrêt toute la journée, il me lance ce regard de charognard qui l’habite lorsque qu’il veut se faufiler entre mes jambes. Il dit que je suis la plus belle, il me trouve des petits noms, il me rassure qu’aucune femme à l’exception de sa mère a une place dans son cœur. Il me caresse tendrement et dans ses yeux je vois l’amour. Il est des jours où je me demande comment vivrais-je sans Cyrille, c’est le seul homme avec qui j’ai véritablement des projets d’avenir, ça fait huit ans désormais que nous sommes en couple, trois ans que nous vivons sous le même toit. Il est tout ce que j’ai toujours recherché chez un homme, il n’est pas très bavard comme la majorité de mes ex, surtout Omar, mon ex petit ami sénégalais, il avait une loquacité féminine, il m’agaçait, il ressentait toujours le besoin de l’ouvrir. Cyrille est doux, il me parle avec respect, le seul mot déplacé qui sort de sa bouche c’est « tu es malade hein madame ». En huit ans, il n’a jamais levé la main sur moi, je ne supporterais même pas qu’il le fasse, pardon mon corps n’aime pas la douleur, à la moindre petite baffle, ma mère m’excusera, mais je vais plier bagage. Cyrille est Docteur, cette année il est devenu administrateur délégué de la clinique privée pour laquelle il travail. Il ne me cache rien, il me montre ses bulletins de salaires sans que je ne les lui demande, je me suis même senti gêné la première fois qu’il l’a fait. « je veux de la transparence entre nous » m’a-t-il dit ce jour-là. Et au lit alors là il assure tellement bien. Mon téléphone sonne. C’est ma copine Pascale, une fille gentille, toujours joyeuse même si c’est une vraie commère. -Allo, dis-je -Ma copine personnelle comment tu me laisse sans nouvelle de toi, ça fait deux jours on ne s’est pas parlé. Dit Pascale -C’est vrai ma copine, excuse-moi, j’avais la tête ailleurs avec la préparation du symposium que la mairie organise et… bref -Et quoi ? -Humm toi hein, donc dans tout ce que j’ai dit, c’est seulement « et » que tu as retenue -Mon esprit me dit que le « et» est très important, aller ouvre-moi ta bouche En communion, on éclate de rire -Et justement je ne pense à rien à part à cette foutue conférence, je t’assure que ça me prend tellement de temps sans compter ma charge habituelle de travail, avec romain qui ne cesse de me déranger avec toutes ses réunions avec les avenants. -La vie de juriste n’est pas facile, je t’avais bien dit de me suivre en économie, voilà les retombées. -Mais l’économie, je ne m’en sortais vraiment pas, même les moyennes que j’avais au lycée c’était grâce à toi. Chacun son couloir, j’aime ce que je fais, c’est très intéressent juste qu’à un moment c’est épuisant. -D’accord je te le concède. Parlons à présent du véritable « et », je ne suis pas ta salade, je te connais depuis plus de quinze, tu ne peux pas me mentir. Je ne veux pas en parler avec elle, non seulement parce qu’elle aime émettre des jugements et elle critique sans arrêt. Mais comme elle le dit, je n’arrive pas à lui cacher des choses, c’est mon amie, elle m’a vu traverser toutes les tempêtes, elle sait quand je souffre. -C’est vrai, c’est Cyrille, il m’a… -Ah il t’a enfin montrer ses cornes ? je te l’avais bien dit que le petit Lucifer qui sommeille en lui allait prendre son envol un jour ? ne te l’avais-je pas dit ? -Mais pascale laisse-moi terminer au moins ma phrase -C’est bon, fini d’abord ton histoire. -Donc je disais que Cyrille m’a un peu blessé. J’ai pris son téléphone parce que j’avais besoin du numéro de Stan son cousin et pendant que je l’avais en main un message émanent de la mère de ses filles, curieuse je décide de le lire et là je vois « idiot », étonnée je décide de remonter dans la conversation pour savoir pourquoi elle l’insultait. Surprise totale, je vois un message ou elle traite de vilaine et de stérile -Seigneur Jésus d’Abraham, Isaac et Jacob, fils de Marie et de joseph, cri Pascale -Pardon Pascale ne blasphème pas -Mais Nath c’est un problème grave comme ça que tu t’évertue à cacher ? -Hum toi tu aimes exagérer, c’est vrai c’est blessant mais qu’est-ce qui t’étonne venant d’elle. -Et Cyrille qu’a-t-il dit ? c’est ce qui m’intéresse -Il a envoyé le sticker du singe maniéré qui marche dans les marécages, tu vois, tu le connais non ? -Bien sûr je connais ce sticker, j’aime bien l’utiliser, il est très drôle. -Voilà que pense tu de cette réponse ? -Moi je vois qu’il la nargue, du genre pense ce tu veux moi je marche loin toi dans le bonheur. -Really ? -Yeah Darling -Moi j’ai plutôt vu ça comme si c’est moi qu’il traitait de guenon de maniéré, il n’a pas cherché à me défendre, il ne l’a pas remise à sa place Pascale -Non, ne vois pas ça comme ça. C’est vrai qu’il aurait dû la recadrer mais il l’a ignoré copieusement. Mais, mais je reste convaincu que les deux-là non pas finis de s’aimer, ils doivent avoir une liaison, continue d’ignorer mes avertissements. -Maman tente de me joindre, je suis obligé de mettre fin à notre appel, bisous. -Ok bisous prends soin de toi et j’attends la suite de cette histoire. J’ai menti, je viens de réaliser que je me suis emporter pour rien et que je devais me racheter auprès de Cyrille. 19H47 [Nathalie] Je veux de toi mon amour. Ce soir, je veux sentir ta queue bien dure en moi.
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