Renaître

Ecrit par RIIMDAMOUR

# Votre partie, comme promis.
Bonne lecture.#

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- Milouda, ma chérie. Je peux te poser une question? Tu vas me répondre franchement, ok? Commença ma belle sœur.

Je fis oui de la tête en étalant la pâte.

- Depuis combien de temps vous n'avez pas été proches mon frère et toi? Continua t-elle.

Je tiquai.
Camélia avait vraiment le chic pour poser des questions embarrassantes.

Je la regardai avec des yeux ronds. Elle m'avait choquée là.

- Depuis combien de temps vous n'avez pas couché ensemble quoi? Se permit-elle de renchérir.

Et moi qui lui avais promis de lui répondre  franchement.
Qu'allais-je bien pouvoir lui dire?
La vérité ?
Bien évidemment...
Mais comment?

En plus cette question n'avait rien d'offensant en soi et connaissant Lily, j'étais sûr  qu'il y avait une bonne raison pour qu'elle me demande ce genre de trucs.

Et en plus ça m'aurait fait du bien de parler de ça..
J'étais trop pudique pour parler de mon intimité avec n'importe qui et ma confidente habituelle avait disparu de la surface de la terre.

- Un mois, cela fait un mois. Répondis-je en me triturant les doigts.

Je m'attendais à ce qu'elle ait une expression surprise,ou autre.
Mais elle de contenta de me prendre les mains  dans un geste réconfortant.

- Depuis ton agression? C'est ça?
J’acquiesçais.

Le temps était passé depuis cette nuit . J'essayais de me remettre tant bien que mal de mes blessures. Mais certaines blessures mettent du temps à se cicatriser.
Amine à été là pour moi à chaque instant: quand je faisais des cauchemars la nuit. Lors de mes crises d'angoisse qui me prenaient toujours au dépourvu, il était là et me soutenait toujours.

Mais pendant tout ce temps, il ne m'avait pas du tout semblé avoir besoin de...
Il n'avait pas eu un seul geste qui pouvait porter à croire qu'il avait envie de... qu'il me désirait.

Je m'étais même demandé si ça j  venait pas de moi.
Toutes les nuits, nous dormions collés l'un à l'autre. J'avais même besoin de sentir sa présence pour pouvoir m'endormir.

Il faut dire que moi non plus je ne n'avais rien fait pour...l'inciter.

Je m'étais laissée allée depuis mon agression. J'avais perdu beaucoup de pois, ainsi que mes courbes que j'aimais tant.
Je portais des robes en batik toute la journée, je ne bougeais même plus du lit ou du canapé du salon.
J'avais même arrêté d'aller en cours et de cuisiner.

Camélia avait voulu m'apprendre à faire des msenmen farcies ( plat marocain composé d'une farce, entourée d'une fine pâte feuilletée ).
Elle m'avait presque forcé.

- Est-ce que tu le repousse,  Milouda?

J'ouvrais de nouveau de grands yeux. Moi? Repousser mon mari?

- Non. Je t'assure . Répondis-je avec aplomb. Je crois que c'est parce qu'il me ménage trop. Et puis ça ne semble pas trop le déranger...

Elle sourit puis me dit:

- Je crois bien que tu es la seule à ne pas voir comment mon frère te dévore des yeux. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure qu'il te désire comme un fou.

Encore une fois, je remerciais Dieu de ne pas avoir la peau blanche, j'aurais rougi comme une tomate sinon.

- Tu sais pourquoi je t'ai posé cette question?

Je fis non de la tête.

- J'ai remarqué qu'il était trop tendu ces derniers temps. Alors que récemment il avait changé, grâce à toi d'ailleurs. Je me suis demandé pourquoi il est autant sur les nerfs. J'ai compris pourquoi quand j'ai vu comment il te matait.

J'étais gênée mais surtout j'étais perplexe.
Je n'avais pas vraiment réalisé qu'Amine souffrait autant de son "abstinence " forcée.

En voilà un choc!

- Je...Je ne savais pas. Finis-je par balbutier après plusieurs minutes de silence.

Lily éclata de rire.

Habiba, tu es trop innocente. C'est  mignon!

Elle ne savais même pas à quel point. Je me demandais comment elle réagirait si elle savait qu'en deux ans de mariage, son frère et moi n'avions fait crac crac qu'une seule fois.

- Ma chérie. Ma belle-mère me dit tout le temps que, pour garder son homme, il faut s'occuper de son ventre et son bas ventre.
Je sais que tu t'occupes bien de son ventre, ah oui, ça je sais.
Mais faut pas oublier son...

- S'il te plaît ne continues pas ta phrase Lily!  Criais-je.

Elle se tordit de rire.
Elle ne comprenait pas pourquoi j'étais aussi pudique.

Moi non plus je ne le comprenais pas mais le fait est que, j'avais perdu toute ma confiance en moi depuis mon agression.
Je me sentais mal à l'aise dès que j'étais entourée de beaucoup de monde.
Je m'étais mise à porter des robes longues et amples pour cacher mon corps.
Je n'arrivais même plus à regarder mes interlocuteurs dans les yeux.
Seuls mon mari, Mansour et Tala avaient remarqué mon changement.

Sans doute étaient ils les seuls à me connaître vraiment.

Ma belle mère apparut dans mon champ de vision au moment où Lily s'apprêtait à dire quelque chose.

Elle salua Camélia avec entrain sans un seul regard pour moi, puis elle partit.


- Je dîne avec une amie. Annonça t-elle avant de tourner les talons.


Et j'étais sûre que cette amie n'était nulle autre que Taloula, miss parfaite.


- Eh bien! Vous ne vous parlez plus Tante Aly et toi? Questionna ma belle sœur.


- Elle ne me parle plus. Rectifiais-je en pétrissant une boule de pâte avec hargne.


- Depuis quand? S'étonna t-elle. Elle t'appréciais bien quand elle a emménagé ici.


- Au début oui. Mais elle a changé d'attitude depuis que cette Taloula est entrée dans le game.


Elle me fit les gros yeux.


- C'est vraiment étrange, elle n'aimait pas Taloula plus que ça à l'époque où elle était encore avec mon frère. Confessa t-elle.

La discussion devenait intéressante.
J'avais toujours l'impression d'avancer sur un terrain bourré de mines, dans cette famille. Et je n'étais au courant de rien.
Le peu de choses que je savais, je l'avais appris de Lily.

Je me posais toujours un tas de questions.

Quels étaient les rapports entre Tante Aly et Taloula?

Pourquoi ma belle-mère avait elle de si bonnes relations avec les enfants de son ex mari?

Pourquoi Amine agissait-il avec sa mère comme avec une étrangère?

Qu'avais je fait à cette dernière pour qu'elle change complètement d'attitude avec moi?

Et enfin quelles étaient les intentions de l'ex de mon mari?


- Sa mère trouvait sa fiancée trop frivole. C'est pour ça que leur soudaine amitié m'étonne réellement. Continua t-elle. Elle était même contre leur mariage.

Humm...


Je croyais savoir pourquoi.


- Elles se liguent contre moi. Lui dis-je. Depuis qu'elles traînent ensemble, ma belle-mère n'accepte  même plus de me parler.


La sonnette retentit juste à ce moment.
Mon mari apparut quelques seconde plus tard devant nous, avec ses neveux qu'il avait emmené faire un tour.
Mina était accrochée à lui comme à son habitude.
Je me demandais si cette petite n'était pas amoureuse de mon mari.

Quand ils partirent tous au salon, Maya resta à la cuisine pour nous aider.
Nous étions toutes les deux surprises sa mère et moi.
Je n'avais jamais vu Maya aider qui que ce soit pour quoi que ce soit.

Elle même était un peu gênée. Elle  avait totalement changé d'attitude envers son oncle et moi depuis notre fameuse altercation avec sa grand-mère.
Elle était devenue moins récalcitrante.

Sa mère à dit que nous avions eu un impacté positif sur elle.
Bref...les ados.

Nous ne pûmes pas continuer notre discussion ma belle sœur et moi.
Un tas de questions me brûlaient les lèvres mais je ne pouvais parler de certaines choses devant Maya.

Le dîner fut très très très animé.
Il y avait ma belle sœur et toute sa famille, mon mari et moi, Tala, Mansour , Khadija et ma copine Rockaya.

Je ressentais un peu de gêne à être confrontée à tout ce beau monde mais la main de mon mari qui faisait pression sur ma cuisse me reconfortait.

Pendant ce dîner j'ai remarqué que Tala et Khadija s'ignoraient royalement.
Ce qui m’étonna très fortement car aucun des deux n'a jamais été du genre à s'attirer des problèmes.

Mansour et Rockaya flirtaient discrètement.
Je me promis de régler chacun de ces deux problèmes.

Pour l'heure j'avais un autre souci, je venais de remarquer ce dont Camélia m'avait parlé.
Amine me désirait, un désir ardent, je l'avais lu dans ses yeux.

Juste avant le dîner j'étais montée me changer. J'étais entrain d'accrocher le fermoir de mon soutient gorge quand il est entré dans la chambre à la recherche de son portable.

J'ai frissonné quand il m'a regardé avec autant d'insistance, de bas en haut.
Puis son regard s'est arrêté sur ma poitrine.

Je me suis sentie très très gênée.
Dire que quelques temps au par avant, je me suis littéralement jetée sur lui pour avoir mon premier baiser, sans aucune forme de honte.

Il s'est avancé en souriant, son sourire là...

- Pourquoi tu te caches? Demanda t-il en s'approchant.

- Je...je me cache pas.

Il enleva mes mains que j'avais mis sur ma poitrine dans le but de la dissimuler.

- Tu n'as pas besoin de te cacher, princesse. Tu es magnifique!

Et encore une fois, merci seigneur de pas m'avoir faite blanche. Ce compliment me fit tellement plaisir que je pu m'empêcher de me blottir dans ses bras.
J'étais tellement bien, là.


- Merci. Merci pour tout. Soufflais-je presque.

Il releva mon menton, plongea son regard si troublant dans le mien et m'embrassa.
Depuis mon agression, rien ne s'était passé entre nous, mais nous profitions tout le temps de la moindre excuse pour nous embrasser.
Mais ce baiser là, n'avait rien à voir avec les autres qui étaient réconfortants, réchauffant....
C'était une requête muette de sa part.
Son corps qui appelait le mien.

Je me suis laissée allée à son baiser, ses mains sur ma taille me faisant frissonner, dans ces moments là, je me disais que ce mariage était la meilleure chose qui nous soient arrivés.

Nous aurions probablement fini au lit si les jumeaux n'avaient pas frappé à notre porte pour nous demander de descendre dîner.


-Tiens donc! Que faisiez vous en haut les tourtereaux?  Avait demandé Lily en nous voyant descendre, un sourire moqueur sur les lèvres.


J'étais soulagée quand ils rentrèrent tous.
J'avais même refusé que Khadija dorme  à la maison.
Ils m'ont tous regardé avec un sourire entendu.

Avant de monter dans leur monospace familial, ma belle sœur m'avait pris en aparté.

- Merci Milouda. Merci pour tout. C'est grâce à toi si mon frère à enlevé la carapace qui l'entourait et qui l'empêchait de se rapprocher des gens. C'est grâce à toi s'il est proche de moi et de mes enfants aujourd'hui. Ça me rend tellement heureuse de le voir aussi souriant. Tu l'as transformé.

Que répondre à ça?

Elle aimait son frère, ça c'était indéniable. Amine aussi adorait sa sœur, bien qu'il s’évertuait de ne rien lui montrer.
A présent il avait changé d'attitude avec elle.


- Si j'ai un conseil à  te donner, c'est de tout faire pour rester uni avec ton mari. Vous êtes heureux l'un à côté de l'autre. Mais méfie toi de Taloula plus que tout autre femme. Je la connais bien, elle est fourbe et mesquine, elle a toujours manipulé les gens pour obtenir ce qu'elle veut.


Son mari l'a appelée pour qu'elle rentre avec eux.
Je suis restée pensive devant la maison quelques instants de plus pour réfléchir sur les propos de Camélia .

Quand je remontai à notre chambre, Amine prenait une douche .
Je mis ma tenue de prière attendant qu'il sorte pour la diriger.

Je fis exprès de ne pas regarder dans sa direction quand il s'habilla.

Après ma douche je le trouvais en caleçon sur le lit entrain de jouer à need for speed, truc de mec, n'essayez pas de comprendre.
Je le vis se tortiller pour se gratter le dos.


- T'as pas mit ta crème? Demandais-je en levant les yeux au ciel.


Il ne répondit pas.

Amine ne mettait jamais sa crème hydratante après la douche, il avait pourtant une peau très sèche qui lui démangeait lorsqu'elle n'était pas hydratée.

Je pris le pot et le lui tendit. Il ne me regarda même pas.


-Amine! Ta crème! Lui dis-je.


- Tu vois pas que je joue là? Mets la moi. Répond il agacé.

Sérieux?

C'était toujours comme ça quand il était face à des voiture ou un match, il m'ignorait complètement.
Et moi, ça me saoulait.

J'allais lui répondre de le faire lui-même quand une idée me vint en tête.

Une idée qui me rappela les propos de Camélia.
Je retrouvais d'un coup ma libido que j'avais cru avoir  perdue.

Je pris le pot et le rejoignis sur le lit.
D'abord je commençais à lui étaler tout doucement sur son dos, sur les épaules, son cou, sa nuque puis redescendre vers son torse, ses bras pour frôler ses tétons, je le sentis qui se raidit à ce contact.

Il ne lâcha pas pour autant sa tablette.

Je continuais mon petit jeu sur son ventre et je descendis plus bas, jusqu'à toucher l'ourlet de son caleçon.

- Milou, qu'est-ce que tu fais? 

Demanda t-il en mettant le jeu sur pose.

- Bah je te mets ta crème mon chéri.

Mes doigts avaient maintenant dépassé l'ourlet, ils disparaissaient carrément, frôlant son engin sans aucune gêne.

- Qu'est-ce qu'elle vient faire là, la crème?

Je l'ignorais en continuant mon manège.
J'avais réussi à totalement capter son attention.
Bravo Milou.

Tout d'un coup il saisit mes deux mains et me bascula de l'autre côté, il me fit asseoir sur ses jambes.


- À quoi jouez vous Madame Aïdir?


Une petite lueur dansait dans ses prunelles vertes.


- À rien. Monsieur Aïdir.


Il sourit, j'adorais son sourire. Ça me faisait fondre comme neige au soleil.

Il approcha doucement son visage pour frotter son nez contre le mien.
Je fis passer mes mains autour de son cou.

Notre étreinte dura très longtemps.

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Le lendemain, je m'étais réveillée courbaturée.
Et pour cause, on a fait des galipettes toute la nuit et dans des positions dont je ne soupçonnais même pas l'existence.

J'ai découvert que j'étais une bête infatigable au lit.
Cette pensée me fit éclater de rire.

- Tu es de bonne humeur ce matin. Fit la voix de mon mari qui était assis sur son tapis de prière au pied du lit.

Nous avions raté  la prière de Fadjr à cause de notre super-productivité nocturne.

Je lui souris pour toute réponse en me levant du lit.
Mes pieds étaient tout engourdis et les muscles de mes cuisses, n'en parlons pas.

Je m'enveloppais du drap de lit pour rejoindre la salle de bain.


- Tu sais que t'as pas besoin de te couvrir devant moi ?

Je ne répondis même pas.
Je n'allais quand même pas traverser la chambre les fesses en l'air.

Après la douche je claudique jusqu'à la cuisine pour préparer le petit dej.
À mon plus grand étonnement, j'y trouve Amine qui mettait en marche la machine à café.

Ce matin là, on fit notre déjeuner ensemble, dans le salon en rotin.
On resta là toute la journée à paresser et à nous embrasser sous le regard ravi de Fatou et celui mécontent de ma belle-mère.

Il avait plein de suçons sur le cou, moi aussi d'ailleurs. J'avais aussi des bleus ( à peine perceptible) sur mes cuisses qui étaient plus claires que le reste de mon corps.

Ce ne fut qu'à l'heure du déjeuner qu'Amine se rendit compte de notre bêtise.
Une publicité passait à la télé, une publicité de préservatifs durex.

Amine s'est étouffé avec la nourriture, m'inquiétant au passage.

Ce n'est qu'après avoir bu de l'eau et s'être calmé qu'il m'a expliqué.

- On s'est pas protégé hier! S'était il écrié.

Heureusement qu'il n'y avait que nous deux, on avait donné à Fatou sa journée et Tante Aly n'avait pas daigné sortir de sa chambre.

J'ai éclaté de rire, c'était donc pour ça  qu'il avait semblé avoir vu un fantôme.

- Je prends la pilule depuis plus d'un mois. Calme toi.

Il sembla enfin se détendre.

Le reste de cette semaine, on fit notre activité favorite à chaque fois qu'on  en avait l'occasion: les galipettes.

On ne s'en laissait pas.

Ma belle mère m'avait lancé une pique du genre:

- Milouda, la prochaine fois, essaie de diminuer le timbre de ta voix, on n'entends que toi la nuit.

Est ce que j'ai répondu?
Bien sur que non!

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Le restaurant avait officiellement ouvert ses portes.
Je lui avait donné le nom de ma mère.
L'Amel se dressait fièrement  à moins de 300mètres de la mer.
La salle du rez de chaussé était lumineuse et très spacieuse.
Celle du premier étage était juste à couper le souffle.
Il n'y avait pas de murs, juste une baie vitrée qui offrait une vue panoramique sur le bord de mer et ses alentours.
On y accédait par un ascenseur.
La déco était classe, sobre et très africaine avec des couleurs chaudes et quelques touches de couleur pastel.
C'était mon amie Lalya qui l'avait réalisée.

Je ne saurai jamais comment remercier cette fille.
Elle était un peu plus âgée que moi mais le courant était tout de suite passé entre nous, le jour où son patron l'a envoyée chercher des documents chez nous.
Elle m'avait trouvé entrain de sortir mes rochers coco (encore appelés congolais) du four.

Je lui en ai fait goûter quelques uns et elle était tout de suite tombée sous le charme.
On a commencé à se fréquenter par la suite, j'ai découvert que sa passion à elle c'était la mode.
Cette fille s'habillait tellement bien et quand elle m'a avoué être sa propre styliste, je suis tombée des nues.
Elle m'a même fait quelques tenues que j'ai adoré.
Je me suis naturellement tournée vers elle lorsque j'avais besoin de conseils pour la déco du restaurant.
Je ne voulais pas payer de décorateurs qui allaient me faire une version européenne de ce que je voulais.

Malgré son albinisme, cette fille était la personne la plus joyeuse que je connaissais. Jamais je ne l'ai vu triste ou en colère, et ce malgré le regard des gens sur elle, à cause de son apparence.

Tout le monde était sous le charme.

Aux cuisines, j'avais nommé Alain cuistot en chef, je trouvais qu'il avait bien plus d'expérience que moi, j'étais son second.
J'avais engagé plusieurs autres jeunes personnes qui m'avaient séduite lors de mon stage chez le chef Sonko, en temps que commis et autres.

Pour le service, il y avait quatre personnes: les deux filles de Xavier en qui j'avais toute confiance, Flora et Hélène; et Samba et Tafa que Alain m'avait recommandé.

À la caisse il y avait ma très tendre Diouma qui s'occupait aussi des réservations avec une autre femme Khady.
Toutes ces personnes avaient été triées sur le volet pour offrir aux clients un service de choix.

Pour l'ouverture, je n'avais convié que les membres de ma famille, les collègues de mon mari,  sa sœur et mes amis, Josée n'avait pas répondu à l'invitation, heureusement que je m'y attendais. Il y avait aussi Lalya et son boss.

La sécurité était assurée par dix gros gaillards que j'ai trouvé dans une agence spécialisée.

Mon mari m'a soutenu tout au long de mon projet, c'est lui qui s'était occupé de toutes les démarches administratives, l'étude du projet...

J'étais fière et reconnaissante de l'avoir à mes côtés

Maintenant que le restaurant avait officiellement ouvert ses portes, nous étions complets tous les jours.  Les deux salles étaient pleines aux heures de repas.

On faisait un véritable carton.
Je partais au resto a 6h et ne rentrais qu'après 20heures.
A cet heure ci le service n'était pas encore fini, mais je devais m'occuper de mon époux quand même.
Et puis ces derniers temps je me fatiguais très rapidement, j'avais tout le temps sommeil aussi.

J'ai eu peur d'être enceinte, oui très très peur, mais l'arrivée de mes règles m'ont rassuré.

J'ai été très soulagée.

Mais après deux semaines, cette fatigue qui m'handicapait n'avait toujours pas disparu.

Amine m'avait prit un rendez-vous de chez le médecin, de force. Il était très irrité par mes sautes d'humeur.


- Bébé, tu as les mêmes symptômes d'une femme enceinte! M'avait il dit un soir, une lueur étrange dans les yeux.


Ce qui m'a grave énervé.


-J'ai eu mes règles cette SEMAINEUH! Lui ai-je crié.


J'ai fini par le convaincre lui aussi.
Oui, comment pouvais-je être enceinte et avoir mes règles en même temps?
Et je prenais des pilules contraceptives aussi.

Il devait accompagner à mon rendez-vous mais il a eu un empêchement  de dernière minute.

L'examen s'est déroulé normalement, j'étais convaincue que je devais juste être fatiguée.

Et j'ai somnolé durant toute la consultation.



- Félicitation madame! Vous allez être maman.


Là, je me suis dit qu'il fallait vraiment que je me réveille. Je dormais tellement que je me mettais à entendre de la merde.

- Vous pouvez répéter docteur? J'ai cru avoir mal entendu.

Il sourit.


- J'ai dit. Vous êtes enceinte. Je vais vous rediriger vers Madame Mbodj, c'est la gynécologue de la clinique...


Je me souviens de plus rien à partir de là.

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#Bonsoir la famille.
Votre partie comme promis.


J'attends vos kiffss et commentaires avec impatience



Pardon mais...je t'a...