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Ecrit par RIIMDAMOUR
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Je me suis réveillée dans une pièce toute blanche.
Les larmes reprirent leur cours après que j'eus retrouvé mes esprits.
Je m'étais évanouie après avoir appris que j'étais enceinte.
Moi, enceinte?
Ce n'était pas possible.
J'avais pris mes pilules, normalement.
J'en étais sure.
J'eus beau expliquer au médecin que je prenais des contraceptifs , il était formel, j'étais enceinte.
- Pas de doute. Vous êtes bel et bien enceinte. Dit-il alors que j'avais recommencé mes pleurs.
Le pharmacien m'avait bel et bien averti que le traitement n'était pas fiable mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit le cas sur moi.
- Wa mais? Xana vous ne voulez pas de ce bébé Madame Aïdir? S'était étonné le medecin
Le problème C'est que je n'en savais nada.
J'étais juste...surprise.
Et je me demandais surtout ce que mon mari en penserait?
D'accord, on avait déjà parlé de fonder une famille ( une fois), mais il n'a jamais été question que cela se passe aussitôt.
Nous n'étions pas prêts.
Et puis, je n'avais même pas encore 20ans.
Qu'allais-Je faire d'un bébé?
C'est ainsi que j'ai appelé Amine, en larmes. Hoquetant et sanglotant.
- Milouda! Qu'est ce qu'il y à? S’inquiéta t-il.
- Je suis...snif...hôpital... le médecin m'a dit...que je suis...Je suis...bouhou hou Wouyaye Balbutiais-je.
Là je pense que j'ai vraiment dû l'affoler parce que moi même je l'étais.
- D'accord. J'arrive dans cinq minutes. Calmes toi, ok chérie?
J'étais toujours sous le choc, tellement que je n'eus pas le frisson habituel quand je l'entendait m'appeler chérie.
Parce que oui, maintenant on s'appelait par des petits prénoms mignons.
Il arriva en trombe cinq minutes plus tard, je pleurais toujours autant.
Il me prit dans ses bras essayant de me calmer par tous les moyens, le médecin nous introduit dans son bureau pour lui parler.
Le visage de mon mari fut indéchiffrable deux minutes après que le docteur lui ai dit:
- Votre épouse est enceinte. Félicitations.
J'avais le souffle coupé, attendant anxieusement sa réaction.
- Tu ne veux pas le garder? Finit-il par me demander, une lueur d'incompréhension dans les yeux.
Je ne sais pas ce qui me prit mais je fondit en larmes, encore.
Le docteur finit par nous conseiller de rentrer en discuter calmement chez nous.
Le trajet jusqu'à la maison se déroula dans un calme pesant, seulement troublé par mes pleurs.
J'étais sûre qu'il n'en voulait pas, du bébé? Il n'avait pas l'air très ravi, en tout cas.
Je stressais déjà pour la suite des événements.
Dans ma tête, les choses ne s'étaient jamais déroulés ainsi.
Je n'avais pas vraiment prévu d'avoir un bébé à cet âge là.
Tout allait trop vite, de manière trop désordonnée et ça... ça m'affolait.
Je n'avais pas prévu que notre mariage prendrait ce tournant ci.
Alors un bébé?
À cette pensée, ma main se posa automatiquement sur mon ventre.
Je ne pouvais croire qu'un petit être se trouvait dans mon ventre en cet instant là.
Il m'aida à descendre de la voiture puis une fois dans la chambre, il me fit asseoir sur le lit et me dit, le visage impénétrable.
- Pourquoi tu ne veux pas du bébé?
J'avais bien réfléchi
durant le trajet du retour, je m'étais rendu compte que c'était juste la
peur qui m'avait fait réagir comme ca.
Je ne détestais pas ce bébé, non.
Il me fallait juste du temps pour réaliser.
Et puis, en vouloir où pas, fallait le garder puisque l'avortement était interdit.
Moi, Milouda, maman?
Non, je ne réalisais vraiment pas.
- Je n'ai jamais dit que je n'en voulais pas.Répondis-je en réprimant une nouvelle envie de pleurer.
Il me regarda avec une lueur d'incompréhension dans le regard.
- Alors pourquoi t'as l'air aussi...désespérée?
Bon, j'avoue que j'ai abusé avec les larmes.
Mais bon....les hormones je crois.
- Je crois que je suis juste un peu...choquée. Dis-je en laissant mes larmes dégringoler. Et puis...j'ai peur. Et encore...je ne sais pas si toi... comment tu prends la nouvelle.
Il s'agenouilla devant moi et sécha mes larmes avec ses doigts.
On
ne dit rien pendant plusieurs minutes, nous regardant dans le blanc des
yeux, les siens brillaient d'une lueur qui m'était jusqu'alors
inconnue.
Un sourire étira doucement ses lèvres puis il prit chacune de mes mains dans les siennes.
- C'est la meilleure nouvelle que j'ai jamais reçue de toute ma vie. Depuis tout à l'heure j'essaie mais je ne réalise toujours pas.
Annonça t-il en embrassant l'intérieur de mes mains.
- Tu ne sais même pas à quel point je suis...heureux. Continua t-il en embrassant mon autre paume. Je vais être papa!
Je ne peux décrire à quel point j'étais soulagée, en ce moment-là.
Je l'attirai vers moi et il posa sa tête sur ma poitrine, en passant ses bras autour de ma taille.
- Merci. Souffla t-il en me serrant plus fort.
- Je vais être Papa! Reprit-il en se relevant. On va avoir un bébé, tu te rends compte.
Je vis alors une larme couler le long de sa joue.
Je crois bien que ce fut l'un des plus beaux moment de ma vie, de voir mon mari, mon Amine pleurer de joie.
" Je vais être Papa". Ne cessa t-il de répéter en laissant une euphorie indescriptible le gagner, m'entraîna moi aussi dans sa folie.
Il se mit à faire une danse bizarre qu'il appela "la danse de la joie" et me posait une tonne de question, il m'a même demandé le sexe du bébé.
Je crois que c'est en ce moment là que je me rendis compte que mes sentiments envers lui avaient vraiment changé.
Et je remerciais Dieu de porter son bébé à lui.
Oui, c'était sans doute la meilleure chose qui m'était jamais arrivée, à moi aussi.
Il me força à faire deux rakkas pour rendre grâce à Dieu.
Le voir si heureux me fit bénir cet enfant, dans mon ventre.
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- Et pour le sexe? On fait comment?
- Comment ça, on fait comment?
- Bah, on risque pas de blesser le bébé? Demanda t-il.
Je ne répondis pas.
Moh... blesser le bébé ?
Lol je dis.
Le bébé, je frissonnai encore.
Bébé...
J'avais un bébé dans mon ventre, je n'arrivais pas à y croire.
Deux jours étaient passés depuis qu'on avait appris la nouvelle.
Ma surprise s'était transformée en un bonheur indescriptible.
Le docteur nous avait expliqué que c'était dans doute à cause des hormones que j'avais réagi assez bizarrement lorsque j'ai appris la nouvelle.
J'avais adopté l'habitude de me toucher le ventre et de sourire à chaque moment.
- Je te préviens je veux pas blesser le bébé, mais neuf mois sans baise... ça va être dure. Continua t-il
Je me tournai pour lui reprocher son langage et fis non de la tête.
Il était 21heures et on s’apprêtait à se coucher.
Je venais tout juste de prendre un bain parfumé au miel (le préféré de mon chéri).
J'essayais du mieux que je pouvais d'ignorer le regard insistant d'Amine sur moi.
Et pour cause je ne portais qu'un string bleu nuit avec son soutient gorge en dentelle assorti.
J'avais aussi enduit tout mon corps d'huile parfumé au chocolat.
J'avoue j'étais sexy, avec les rondeurs qui commençaient à s'installer.
Mes seins étaient devenus plus lourds, mes fesses ont pris du volume...
Maa tay.
Y'a quoi?
Une femme a le droit d'aguicher son mari, non?
Je le sentis s'approcher derrière moi, mais je fis genre...
- Alors je peux faire ça? Souffla t-il dans mon oreille.
Je réprimais un frisson d'envie.
My God!
Il dégrafa mon soutient gorge, me tourna et attacha mes mains avec, devant moi.
-Amine....
- Chut...laisses moi faire, princesse. Dit-Il en me faisant taire d'un baiser.
Il me retourna, doucement, face contre le miroir.
- je t'ai déjà dit que tu es parfaite?
J'étouffais un gémissement.
- oui, une centaine de fois, mais tu peux le redire.
Ses lèvres, je les sentis sur ma nuque,
mon épaule gauche,
mon épaule droite,
mon dos,
ma chute de reins.
Je pense que s'il était possible pour les humains de fondre, je serai déjà une flaque gisant à ses pieds.
La scène était très érotique d'autant plus que je ne pouvais voir son visage qu'à travers le psyché.
Il fit descendre mon string, très doucement, très sensuellement, et le retira.
Je me laissais ainsi, nue, à nous contempler.
Il déposa un baiser sur chacune de mes fesses, me faisant encore plus cambrer le dos.
Puis sans crier gare, il enfouis son visage, là...
Dans ma chaleur, ma moiteur.
Je ne sais par quelle force mystérieuse je tenais encore debout mais mes pieds n'allaient pas tarder à céder.
- Oh...A...Amine... Oh...
Je ne pouvais plus aligner aucune phrase correcte.
Je me tortillais dans tous les sens.
Entre Amine et moi, c'était comme ça presque toutes les nuit. On ne se fatiguait pas.
D'un point de vue sexuel, on avait une entente incroyable.
- Arrête de crier, mon bébé va t'entendre. Lança Amine, taquin en se relevant.
Et ce fut parti pour un baiser plus que torride, j'avais envie de le toucher, mais mes mains étaient toujours entravées.
J'avais toujours cette envie de le toucher, partout.
- Je veux te toucher.Damalaa beugg laal . Finis-je par supplier.
- Patience mon ange.
Je le regardai se défaire de son caleçon, impuissante.
Je dus me mordre les lèvres à la vue de ses pectoraux.
Il s'approcha de nouveau et me souleva par les fesses.
1
2
3
Je le sentis en moi. Et déjà je me perdis dans les tréfonds du plaisir.
Mes jambes se resserrent d'instinct autour de ses hanches et je fis passer mes mains toujours attachées autour son cou.
Je ne sais pas si c'était à cause de la grossesse mais ce soir là, les sensations semblaient se décupler. Et j'étais plus... chaude que d'habitude.
On continua la soirée à faire nos galipettes sur le fauteuil, sur le lit, sous la douche, contre le mur...
À tel point qu'on se réveilla tous les deux en retard le lendemain.
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Banina avait dit vouloir me parler de toute urgence, je lui avais donc donné rendez vous au restaurant, dans la salle du premier étage.
J'appréciais énormément cette fille.
Non seulement elle m'avait aidé à libérer Tala de prison, elle avait aussi appréhendé mon droguer.
Et encore, elle s'occupait de moi comme d'une petite sœur, m'appelant tous les jours pour prendre de mes nouvelles et ceci sans arrière pensée.
Même Amine l'appréciait ( ce qui lui arrivait rarement).
Et pour cause...
Banina avait une personnalité très attrayante. Toujours de très bonne humeur, elle ressemblait à mon amie Lalya sur ce point.
Un peu garçon manquée sur les bords avec ses jeans slims, ses débardeurs, son scooter et ses bottines à talon, mais néanmoins très jolie avec son sourire éclatant.
Malgré son travail, elle avait cette candeur... ce côté petite fille que j'adorais chez elle.
Elle me trouva donc, toute haletante et toute transpirante.
J'avais eu un problème en cuisine avec l'un de mes commis.
Le problème avec mes
employés, c'était qu'ils ne me faisaient pas trop confiance, ils étaient
tous plus âgés que moi. Raison pour laquelle ils me considéraient sans
doute comme un peu ingénue.
Mais je m’évertuais à leur montrer tout mon savoir faire.
Heureusement que c'était Alain qui dirigeait l'équipe.
Elle enchaina après m'avoir fait la bise.
- Voilà, je devais rencontrer un client hier au restaurant ****. Tu sais, celui qui se trouve sur la corniche.
J’acquiesçai.
- Nous avons commencé à parlé mon client et moi quand j'ai vu ta belle-mère entrer dans la salle avec cette femme...Tala quelque chose...
- Taloula?
- Oui c'est ça? L'ex de ton mari. Jusque là je me suis dit que c'était une coïncidence qu'on se rencontre tous là. Safietou est ensuite venue les rejoindre avec ta copine. Celle qui était là la première fois que je t'ai vue droguée . La capverdienne.
- Josée? Demandais-je avec de gros yeux.
- Voilà!
Josée? Avec mes trois plus grands ennemies.
Que faisait-elle avec Safietou?
- Je ne voulais pas qu'elles me remarquent, puisque Josée et la mère de ton mari me connaissent. Je me suis alors cachée dans les toilettes et j'ai pris ces photos. Dit-elle en me remettant une enveloppe. Tu sais bien que Safietou ne m'a jamais inspiré confiance mais ça c'est louche. Très louche.
Ma surprise fut Totale quand j'ouvris l'enveloppe.
Dans
les photos, Josée n'avait pas l'air très contente, Safietou quand à
elle affichait une mine radieuse en embrassant ma belle-mère.
Le plus bizarre dans l'histoire, c'était Safietou qui remettait des liasses de billet à ma meilleure amie sous le regard approbateur des deux autres.
Je jetai un regard d'incompréhension à Banina qui hocha la tête.
- Tu veux que je mène l'enquête? Me demanda t-elle.
Je dis oui sans même m'en rendre compte.
J'essayais de comprendre.
Elle me laissa méditer quelques minutes, sans doute pour me laisser digérer.
- Dis donc... t'as pas un peu changé toi? Interrogea t-elle en levant un sourcil interrogateur.
Je cogitais doucement sur ma chaise en m’éclaircissant la voix.
Le soucis avec cette fille, c'est qu'elle remarquait toujours tout.
Absolument tout.
- Non, je vois pas de quoi tu parles. Dis-je en rangeant les photos dans leur enveloppe, pour faire diversion.
- Si si, tu as pris du poids et tu m'as l'air.... Oh mon Dieu! Tu es enceinte! S' écria t-elle.
Je mis rapidement ma main sur sa bouche en vérifiant que personne ne l'avait entendue.
Qu'est ce que je disais?
Trop intelligente la meuf.
- Félicitations! Dit-elle doucement, la mine ravie.
- Merci. Mais pour l'instant, on garde le secret.
- Mon Dieu, ça doit être merveilleux. Dis moi comment c'est! S'exclama t-elle.
Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire.
Banina...
Je passais les dix
minutes suivantes à lui dure à quelle point c'était bizarre de se dire
qu'on a un petit quelqu'un à l'intérieur de soi.
Elle était fascinée et buvait mes paroles avec ravissement.
- Tu n'as qu'à te marier si tu veux savoir ce que ça fait. La taquinais-je.
- Oh... Merci beaucoup mais non. Le mariage c'est pas pour moi. Déclara t-elle.
- Moh! Pourquoi tu dis ça ioe tamit Banina?
- Boff... Pour qu'un mariage dure, il faut de l'amour, et l'amour, c'est de la merde. Ça crée plus de problèmes que ça n'en arrange. Explique t-elle d'une voix amère.
Je remarquais des non dits dans ses propos mais ne lui dis rien.
Moi aussi je pensais ça avant.
L'amour avait fait de Safietou la sorcière qu'elle était devenue.
L'amour avait fait de mon père un zombie quand maman nous a quitté.
Et l'amour avait séparé mes parents de leurs familles.
J'ai beau avoir grandi dans une atmosphère remplie d'amour, je n'en pensais pas grand bien.
Banina et Lalya avaient beau être les personnes les plus joviales que je connaisse, je remarquais dès fois un voilà de tristesse recouvrir leur regard de temps en temps.
Je supposais que chacun avait un lot de malheur sans sa vie.
À cet instant là, je songeais au fait que mon mariage avec Amine m'avait amélioré la vie.
Sans lui, j'aurais toujours été sous le joug de Safietou et rien que pour ça, je remerciais le ciel de l'avoir mis sur ma route.
Banina prit congé quelques temps plus tard me laissant carrément perdue.
Que faisait Josée avec ces femmes là?
La journée se passa très rapidement.
Le restaurant était tout le temps plein.
Tellement qu'il fallait réserver une journée à l'avance pour pouvoir y souper.
Nous avions un buzz si incroyable que je projetais d'ouvrir un nouveau local dans le centre ville.
Mais j'avais dû quitter la cuisine.
Je ne pouvais plus respirer les odeurs de cuissons à cause de mes nausées.
J'ai du passer le reste de la journée à la compta avec Djouma.
elle m'a tiré les vers du nez toute la journée et a fini par aboutir à la conclusion la plus évidente, que j'étais enceinte. Je n'ai jamais rien pu lui cacher, elle m'a pratiquement élevée donc elle sait tout de moi.
À vrai dire, elle l'avait remarqué elle même. Elle attendrait juste confirmation de ma part et je n'osais pas le lui cacher.
Je rentrais plus tôt avec deux parts de lasagnes bolognaise pour le dîner. Avec une tonne de fromage, comme l'aimait mon mari.
Je pris mon bain, mis une robe sexy, encensé la maison...
Lepp pour mou begg...
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PDV Amine Aïdir.
Une odeur d'encens; délicieuse; m'accueillit dès que je franchis la porte d'entrée.
Ma merveilleuse femme se trouve dans le salon, elle est très sexy ce soir.
Comme d'hab quoi.
La grossesse lui va trop bien.
Surtout sa poitrine... j'en suis dingue.
Je savoure ses lèvres avec délice pour lui montrer qu'elle ma manqué.
Je lui ai demandé de se reposer vu son état . Néanmoins, à chaque fois que je rentre du travail, je trouve ma maison nickel, mon dîner déjà prêt et surtout une femme bandante qui attend mon enfant.
Elle attend un bébé de moi.
Je n'arrive toujours pas à réaliser.
Je vais être papa.
Avant je ne voulais pas de gosse.Je pensais ne pas en vouloir mais j'ai changé d'avis depuis que je suis devenu proche avec les enfants de ma sœur.
Bébé Mina m'a donné envie d'avoir un enfant à moi.
Mais je n'osais pas en parler à Milou.
J'ai été un peu soulagé et déçu lorsqu'elle m'a avoué prendre des contraceptifs.
Mais je me suis dit que c'est son corps, qu'elle était trop jeune et surtout qu'on avait le temps. A l'époque, je n'étais pas prêt financièrement, je sais que Milou peut gérer, mais maintenant ça va. Je ne vivrais jamais aux crochets de ma femme.
Je sais que cette grossesse est arrivé un peu trop tôt mais c'est parfait.
Mon père a pensé me foutre dans le pétrin quand il m'a forcé à accepter ce mariage.
Finalement, ça s'est avéré être la meilleure décision de ma vie.
Je comprends maintenant pourquoi mes potes, quand j'étais en France , voulaient tous une femme du bled.
Les sénégalaises, maschallah.
La petite voix dans ma tête ne cesse de me répéter que Milouda est la meilleure chose qui me soit jamais arrivé et je le crois sincèrement.
Cette femme m'a changé .
Avec elle je suis doux comme un agneau, j'ai arrêté de faire le caïd à tout bout de champ.
Je croque de nouveau la vie à pleine dents.
Je pense à elle toute la journée.
Je sais qu'elle a ses défauts ( ses humeurs), j'ai les miens aussi (mes humeurs) mais on se satisfait de ce qu'on est.
Je suis heureux ces derniers temps.
Très heureux.
Maintenant qu'elle est enceinte, il n'y a plus de retour en arrière possible, plus de contrat, plus rien.
Juste elle et moi.
Mes sentiments ont carrément changé vis à vis d'elle.
Je n'ose pas mettre de nom sur ce que j'éprouve pour elle, pas encore.
Mais ça ne me fait pas peur si c'est ce à quoi je pense, ça ne me fait plus peur.
Je suis prêt à m'ouvrir au bonheur.
Oui, je suis prêt.
Ce qui m'attriste un peu, c'est le comportement de ma mère.
Elle s'évertue à faire entrer Taloula dans ma vie, de nouveau.
Mais je ne veux pas d'elle.
Cette femme m'a détruit et franchement je ne pense pas avoir ressenti pour elle la moitié de ce que je ressens pour Milouda.
Oui j'avoue, j'aime Milouda.
J'aime ma femme, je l'aime.
Seulement, connaissant Tal, elle n'a toujours pas laissé l'affaire.
J'espère qu'elle ne va pas venir fouttre le bordel dans ma vie.
Je la connais, elle a toujours cru que tout lui était dû, surtout moi.
Elle
a fait de moi son pantin pendant des années, heureusement que je m'en
suis rendu compte assez tôt pour me libérer de son emprise..
J'aurais aussi aimé que ma mère et ma femme s'entendent, comme au début, quand ma mère venait juste d'emménager avec nous.
Mais Taloula est arrivée.
Mon Dieu, faites qu'elle ne vienne pas tout gâcher.
Je crois que je vais avouer mes sentiments à Milouda.
Je ne lui suis pas indifférent. Je le sais.
Nos corps sont complémentaires. Je pense que nos cœurs aussi.
Je suis devenu une vrai guimauve je sais. Mais je m'en fous. Je suis heureux.
Et du point de vu sexuel, je suis plus que comblé .
Ma femme est une vrai bête de sexe, un peu comme moi en fait.
Son
manque d'expérience la rend encore plus fantastique puisque je me
transforme en professeur pour lui apprendre l'art du sport de lit.
J'adore.
Je profite qu'elle ait le dos tourné pour me coller à elle et poser mes mains sur son ventre.
- Comment allez-vous? Je lui demande.
- Nous allons bien.
Je n'oublie pas qu'ils sont deux maintenant.
Je pose mon menton sur son épaule pour respirer l'odeur de sa tignasse afro.
Elle frissonne et gémit.
J'adore l'effet que je lui fais, elle me fait le même.
- J'ai envie de toi. Lui dis-je.
- Va prendre un bain avant d'Avoir envie de quoi que ce soit. Kafouma nakk (Je suis sérieuse ). C'est tous les jours comme ça. Me menace t-elle. Khogne ba dé. ( t'es insatiable )
J’éclate de rire en me dirigeant vers la douche.
Je l'adore ma petite femme.
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Pdv Josée.
J'ai honte.
J'ai honte.
J'ai honte.
J'ai tellement honte.
Je ne me pardonnerai jamais de faire ça à Milouda.
Jamais..
Jamais...
Je me réconforte à l'idée d'avoir fait un mal pour un bien.
Car tout ce que je fais, je le fais pour mon père.
Mais j'ai honte.
Voilà pourquoi j'ai coupé tout lien avec Milou, ma petite sœur de coeur.
Je l'aime tellement.
Ça va bientôt faire cinq ans que je mène cette vie.
Cinq maudites années où je l'ai trahie.
Milouda... oh Milouda....
Pardonne moi.
Je sais que je dois lui avouer.
Mais comment..
Elle ne sait pas que lorsque mes parents on divorcé, mon père a tout perdu.
Elle
ne sait pas que mon père s'est plongé dans la boisson pour noyer sa
souffrance. C'est pour ça que Julian est parti, il ne supportait plus de
voir son père dépérir.
Moi je suis restée, malgré le fait qu'il passait plus de temps dans les bars que chez nous.
Je suis restée quand il a perdu son boulot. Je suis restée quand il a perdu notre maison au jeu.
J'ai haï ma mère de l'avoir abandonné.
Milouda ne le sait pas. Parce qu'elle avait ses propres problèmes.
Sa belle-mère la maltraitait et personne ne la croyait.
Je lui ai tout caché pour ne pas lui donner plus de problèmes.
Milouda ne sait pas que j'ai commencé à boire ce que papa cachait sous son lit. Milouda ne sait pas que c'est pour cela que commencé à être dépendante.
J'ai commencé à aller en boîte, à boire, me souler, me droguer, coucher à droite et a gauche.
C'était juste pour attirer l'attention de mes parents. Pour oublier aussi. Ma vie avait changé et je ne le supportais pas.
Mais à chaque fois, c'est Milouda qui a récolté les pots cassés.
La première fois qu'elle a eu des problèmes, j'étais saoule.
Dans la boîte de nuit où j'étais,je l'ai appelé pour qu'elle vienne me chercher.
Elle m'a hurlé dessus pendant cinq minutes mais elle est venue.
Pour pas que je crée un scandale chez les médias.
Un journaliste nous a pris en photos sortant du club à 3h du matin. On a fait la une pendant plusieurs jours.
Elle m'a pardonné.
Milouda ne sait pas que Papa à été diagnostiqués diabétique un an plus tard.
Elle ne sait pas qu'il n'avait pas de quoi se soigner.
Maman avait disparu de la surface de la terre avec son nouveau mari et Julian en voulait a papa.
J'ai fait tout ce que j'ai pu pour trouver de l'argent.
Mais comment faire à 17ans.
Je n'ai rien dit à Milouda, elle venait de presque se faire violer par le neveux de sa belle-mère.
Je voulais la protéger.
Je suis allée voir Safietou.
Pour lui demander de me prêter de l'argent.
Elle m'en a donné.
Elle m'a donné de quoi commencé le traitement de papa.
Mais elle m'a fait chanter.
Elle voulait savoir.
Elle voulait que je lui dise quand Milouda sortait.
Elle la faisait suivre par des journalistes qui s'empressaient de raconter des bobards sur elle.
Je n'ai rien fait.
Je lui disais à chaque fois que Milouda mettait un pied dehors sans l'avertir.
J'ai pourtant fait le maximum pour la protéger. Je le promets.
Je voulais lui dire mais...m'aurait elle pardonné?
Pour oublier, je me plongeait encore plus dans la débauche.
Quand Milouda s'est mariée, j'ai cru que Safietou allait enfin lui foutre la paix.
Elle lui avait foutu la paix, jusqu’à ce qu'elle soit droguée à nouveau.
Je n'étais pas sûre mais je la soupçonnais d'être impliquée.
Alors je l'ai menacée de laisser Milouda tranquille, je l'ai menacé de dire aux flics pour son trafic.
Elle a été plus maligne.
Elle a profité du fait que papa doive se faire opérer pour assouvir son emprise sur moi.
Elles veulent du mal à Milou.
Cette Taloula, elle a convaincu la mère D'Amine que Milouda est mauvaise, qu'elle joue avec son fils.
Je ne sais pas comment elles ont fait pour connaître Safietou.
Maintenant elles sont toutes contre elle?
Et moi, je suis impuissante.
Que puis-je faire?
Il me faut de l'argent pour l'on père.
Mais Safietou. ...
Milouda ne sait pas que. je suis un traître.
Je ferais tout pour savoir ce qu'elles préparent, je protégerai Milouda.
Le pire dans tout c'est que je suis tombée amoureuse du mec qu'elle a tant aimé.
Kevin.
Il ne sait pas mon lien avec Milouda.
Au début j'ai tout fait pour qu'il ne m'approche pas.
Mais il est indéniablement attiré vers moi.
Moi aussi....
Je l'aime. Mais je m'interdis d'être avec lui.
Par respect pour mon amie.
Je n'oserai pas.
Aujourd'hui j'ai pris la décision d'écrire à Milou une lettre anonyme.
Pour la prévenir du danger qui la guette. Car je ne peux pas rester la à regarder ces femmes magouiller contre elle.
Elle ne me font pas confiance, elle ne me disent rien.
Mais il faut que je la protège.
Pardonne moi Milou.
Pardonne moi.
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