révélation

Ecrit par R.D

CHAPITRE 9




« Ne dis pas aux autres ce qui leur ferait plaisir d’entendre, dis leurs ce que tu penses vraiment. C’est ça être authentique »




Oumou




Je monta lentement les marches d’escalier et regagna la chambre. Ma tête cognait tellement que j’avais l’impression qu’elle allait exploser. Je me dirigea vers le dressing, sortis un a un mes affaires et c’est à ce moment que j’aperçue mon agenda.


Je me mis à lire quelques parties que j’avais écrite et tomba sur la page ou j’avais vidé mon cœur sur ces feuilles vierge en parlant d’Abdoul. C’est à ce moment que j’ai eu le déclic. Si ce n’était pas moi qui avait parlé de cela, ni Abdoul c’est qu’il était forcément  tombé dessus. Je me surpris à me traiter de pauvre conne. Oui j’ai vraiment été conne d’avoir été aussi imprudente.


Je pris un stylo qui était posé sur la commode et me mis à écrire : « Que la vie me prenne, car je ne vie que de haine. Tant d’espoir perdu, tant de malentendu. Je t’ai choisi, demande moi pourquoi. Des vers prononcés, souffrance multiplié, notre relation demeure perturbé. Puis-je espéré qu’il y  aura encore un nous ? Puis-je ? »


Ce sont les dernières phrases que j’ai écrit dans cet agenda avant de me décider  à le bruler. J’ai très vite compris que c’était la raison de mon mal être. Mes écrits étaient la raison pour laquelle je souffre aujourd’hui.


Je ferma la valise après avoir finie de ranger le reste et c’est à ce moment qu’il fit irruption dans la chambre


-Boubah : Tu ne peux pas t’en aller sur un coup de tête comme ça. Je comprends que je t’ai déçu, mais stp réfléchie. Prend le temps de réfléchir

-Moi : J’ai déjà dit tout ce que j’avais à dire devant les parents. Je n’ai plus rien à rajouter

-Boubah : Il ne s’agit pas des parents mais de toi et moi, dit-il en s’approchant de moi



Je trouvais cette situation vraiment ironique. Bien sûr qu’il s’agissait des parents. Bien évidemment si sa mère me portait dans son cœur, peut-être que cela allait changer quelque chose ?



- Moi : Détrompe-toi Boubah. Les parents y sont énormément impliqués et tu le sais parfaitement. J’ai un arrière-gout . Trop déçue de ton comportement et c’est vraiment dommage. Peut-être si tu m’avais suivie hier nuit, je dis bien peut-être, ça allait changer quelque chose. Lâchais-je avant de sortir de la chambre.


Sans jeté un regard a la sorcière qui lui servait de mère, je sortie de la maison suivi de mes parents. C’était le début ou peut-être la fin d’une étape de ma vie.




************


Abdoul



Je suis arrivée à la maison familiale en soirée car il me fallait vraiment réfléchir à ce qui c’était passé. Je trouva maman assise devant la télé. 


-Moi : Bonsoir


Elle me répondit avec un large sourire


-Maman : Comme ça fait plaisir de te voir. Comment vas-tu ?

-Moi : Je vais bien. Dis-moi si je me trompe, mais j’ai l’impression que tu es très joviale aujourd’hui

-Maman : Disons que Dieu a entendu mes prières


Mon cœur ne fit qu’un bond !


-Abdoul : Tes prières ? Au fait ou est Boubah ?

-Maman : Enfermé dans sa chambre depuis ce matin. Il refuse de sortir.


Je sentis mes veines se glacé sur place


-Moi : Il est malade ?

-Maman : Je ne sais pas. Depuis que sa femme l’a quitté, il s’est enfermé dans sa chambre et refuse même de sortir. Mais ne t’inquiète pas, je connais mon fils et cela lui passera très vite.


Non, Pas ça !


-Moi : Maman, je ne comprends rien du tout. Ne me dis pas qu’elle a plié ses bagages


Elle me parlait en sortant toutes ces dents


-Maman : Enfin elle a compris que sa place ne se trouve pas dans cette maison


Je faisais tout pour ne pas montrer à maman l’état dans lequel je me trouvais mais ce que je craignais c’était vraiment produit. Je n’ose même pas imaginé comment Boubah se sent



-Moi : Il y a bien une chose que je respecte chez toi, c’est tout simplement que tu ne sais pas faire semblant. Depuis le début, tu nous as montré que tu ne l’aimais pas et tu ne caches pas ta joie la maintenant. Je crois que le plus bête dans tout ça, c’est que tu es tellement contente de satisfaire ton côté obscur que tu ne te rends pas compte que le bonheur de ton fils y passe ?. Que me diras-tu ? Que tu vas lui trouver quelqu’un d’autres ? Qu’elle sera meilleure qu’Oumou ? Crois-moi tu ne trouveras jamais je dis bien au grand jamais une fille comme elle. Elle a su supporter l’insupportable, elle s’est fait insulté, rabaissé, malgré ça elle a toujours tenu bon. Aujourd’hui tu crois que tu as réussis ton coup ? Non tu n’as pas réussis, au contraire tu viens de creuser la tombe de ton fils.


Je la laissa entrain de me regarder en silence, avant de monter à l’étage pour m’enquérir de ses nouvelles. Cette petit voix qui n’arrêtait pas de me dire que c’était de ma faute me hantais l’esprit.


Cela faisait déjà un moment que je cognais, mais aucune réponse. Je me décida de l’ouvrir et y pénétra comme la porte n’était pas verrouillée.

Il était assis, ayant les bras croisé  sur sa poitrine et regardant dans le vide. Mon cœur se serra deux fois plus.


-Moi : Boubacar ?

-Boubah : ……………


Je m’approcha de lui et m’assis à ses côtés.


-Moi : Parle-moi, je suis là pour t’écouter. Je n’ose même pas imaginé ce que tu endures par ma faute. Pardonne-moi stp


Il ne me répondit pas. Au contraire, continua à fixer je ne sais quoi sur le mur. Sachant qu’il n’allait pas faire la conversation, je me leva pour sortir de la chambre encore plus énervé contre maman. Se rendait-elle compte de ce qu’elle faisait vraiment ? Peut-on être si méchant et insensible face aux malheurs de nos propres enfants ?


-Boubah : Tu n’as rien fait ! Je l’ai perdu tout seul.


Je me retourna pour le regarder. C’était vraiment une piètre scène qui se déroulait.


-Moi : Je ferais tout pour qu’elle te revienne.


Maman était toujours entrain de regarder la télé, mais cette fois ci elle était accompagné d’une jeune femme super belle que je n’avais jamais vu jusqu’à lors. Et si c’était elle la maitresse dont Oumou parlait ? Maman n’allait tout de même pas osé ?


-Maman : Abdoul, viens que je te présente à notre invité

-Moi : Je peux savoir qui sait ?

-Maman : Depuis quand te montres tu si impoli devant des inconnus ? Elle s’appelle Assi.


Cette dernière se rapprocha de moi en me tendant une main que je n’ai même pas pris la peine de serrer


-Moi : Cette femme qui est assise à côté de toi, viens de chasser de la vie de son enfant, la femme qu’il aime. Tu penses vraiment que parce que tu as une jolie frimousse tu l’auras aussi facilement ? Ne me fait pas rire. Même moi je peux t’avoir dans mon lit en une nuit, n’en parlant pas pour lui. Si tu te respectes au moins, quitte cette maison et ne reviens plus jamais.


Ne leurs donnant pas le temps de répondre, je me dirigea vers la sortie sous le regard ahurie de la demoiselle. J’avoue n’y être pas allé de main morte, mais je connais parfaitement ce genre de fille. Matérialiste, égocentrique trop imbue de leurs personnes. Si maman réussissait vraiment a marié cette fausse a Boubah, j’aurais la confirmation qu’il lui manque ces capacités de réflexion. Même si je n’ai jamais cru au maraboutage, cette fois ci j’y croirais dur comme fer. En attendant il fallait que j’aille voir Oumou. Je démarra la voiture en direction de sa maison.




Assiatou.



Je m’appelle Assiatou Diallo mais pour les intimes, c’est Assi tout court. Je viens de finir  mes études en Transport logistique et je suis issue d’une famille très riche. Etant fille unique, j’ai toujours eu tout ce que je voulais dans ma vie y compris les hommes. Sans me vanté, je suis une de ses belles filles peules qui ne passent pas inaperçu. Ajouté à mes formes voluptueuses, mon teint est un autre atout de ma beauté. J’ai de traits fins aux visages, de longs cheveux, franchement je n’ai rien à envier à personne.


Vous vous demandez surement, pourquoi Tante Amina tient tant à ce que je sois la femme de son fils ? Disons tout simplement parce que contrairement à cette pimbêche qui lui servait de femme, je respire la classe et je sais ce que je veux dans la vie. Je ne fais pas partie de ses filles qui se laissent marcher dessus encore moins par une vielle femme en manque de sexe qui compte semer le trouble dans mon couple. Bien évidemment je parle d’elle.


Au début, elle avait dit a maman qu’elle voulait que je me marie avec son fils mais le sachant marier, je n’ai pas voulu en faire cas. Seulement cette dernière affirmait que les jours de Oumou sont comptés et coûte que coûte, j’allais prendre la place.  Pourquoi allais-je continuer à refuser cette opportunité, bientôt j’allais dépasser les 25ans et on sait tous, qu’a un moment c’est très difficile de se cadré alors je décida de sauté sur l’occasion. Comme je ne l’avais jamais vu, je me rendis dans son boulot pour voir à quoi il ressemblait et contre toute attente, j’étais loin d’être déçue. Bel homme, teint clair, regard perçant, des que nos regards se sont croisés j’ai sentis qu’avec lui il y aurait de l’alchimie et surtout que je ne le suis pas indifférente.


Alors comprenez ma joie, lorsque ce matin sa mère m’a appelé pour m’annoncer la bonne nouvelle. Je ne vais pas vous mentir, l’Afrique a ses réalités, et nous tous les connaissons. Pas la peine pour moi de vous faire un dessin quand je vous dis qu’on est allé avec maman chez un marabout pour précipiter son départ. Actuellement, je joue le jeu de la fille trop sérieuse et patati et patata. Mais que sa mère se tienne bien car quand je prendrais la place, elle ne me fera pas de l’ombre ou je la mettrais moi-même a la porte.


Je venais de garé devant l’allé de leurs maisons.



-Moi : Bonjour tata


Sa mère se leva pour venir me serrer dans ses bras


-Tante Ami : Comment tu vas ?

-Moi : Super bien et toi ?

-Tante Ami : Oh cava je n’ai pas à me plaindre.


Elle m’expliquait dans les moindres détails tout ce qui c’était passé, lorsqu’un jeune homme apparue. Cela devait surement être le cadet. Pour être bel homme, lui aussi l’était et de surcroit, dépassait de loin son frère.


Je me leva avec toutes l’assurance du monde et lui tendit la main avec mon plus beau sourire. A mon grand étonnement, il me toisa d’abord en premier et ne daigna même pas prendre la main que je l’avais tendu. Comme si ça ne suffisait pas, il en rajouta une couche en me traitant à la limite de pute. La colère me sortait par les oreilles car jamais de tout mon vivant, un homme ne m’a parlé de la sorte.


-Tante Ami : Je te demande de lui pardonner. Il aimait beaucoup oumou


Je repris mes idées avant de répondre d’une voix mielleuse


-Moi : Il l’oubliera très vite. Je peux vous le juré……………………






































Mon mariage mon éche...