Révélation

Ecrit par R.D

SECRET DE FAMILLE



Chapitre 37



« Ne jamais désespérer. Celui qui redonne vie après la mort est capable de vous sortir de toute difficulté »



Boubah



Lorsqu’Ibrahim nous a dit que sa femme était à l’hôpital, je me suis hâté d’appeler Mounas et Karim pour qu’on aille les rejoindre.


Actuellement nous sommes en route et je n’arrive toujours pas à le croire. Comment as t elle pu être empoisonné ? Chez elle ? Dans sa propre maison ?


J’ai senti à la voix d’Ibrahim qu’il était vraiment dépassé par la situation. Karim et Mounas sont très calmes. Jusqu’à lors, personne n’ose parler ni dire quelque chose tellement nous sommes étonnés par la nouvelle.


Lorsqu’on est arrivés à l’hôpital, on nous a redirigés vers la chambre dans laquelle Fatima était.


Nous avons trouvés Ibrahim assis au chevet de sa femme.


Moi : Assalamou Aleykoum !

Ibrahim : Waleykoum Salam !


Fatima nous a gratifiés d’un faible sourire avant de nous demander de nous asseoir.


Karim : comment vas-tu ? Tu as du mieux ?

Fatima : Al hamdoulilah. Je rends grâce à Dieu.

Karim : que Dieu t’assiste.


Il ya toujours une tension palpable entre Ibrahim et Karim et j’avoue que ça commence vraiment à me tapé sur le système.


Je comprends l’attitude d’Ibrahim mais j’ai trouvé qu’il a été vraiment un peu trop excessif. Mounas aussi je la trouve étrangement calme. Qu’est ce qui ce passe ici ?


Moi : j’espère que tu n’as pas trop souffert.


J’ai donné un coup de coude à Mounas pour qu’elle puisse au moins parler mais rien y fait. Elle se contentait de baisser les yeux sans rien dire.


Fatima : je rends grâce à Dieu.

Moi : que Dieu t’aide à te relever sans séquelle. Faut plus nous refaire un coup pareil sinon ton mari va mourir d’une crise cardiaque plaisantais je. Regarde comment il a vieillit en quelques heures ?

Ibrahim (rigolant) : c’est tout à fait normal. J’ai eu la peur de ma vie as t il dit en caressant les cheveux de sa femme.


Je suis dans l’obligation de détendre l’atmosphère étant donné que j’ai l’impression que les deux qui m’accompagnent sont  muets.


Moi : il ne faut pas nous complexer hein. Regarde Karim le pauvre, il prend de l’âge et se demande quand est ce qu’il trouvera une femme.

Karim : Moi je compte sur Fatima pour me trouver une femme comme elle.


A quoi joue Karim ? Ne pouvait-il pas se garder de faire cette mauvaise blague ?


Le silence qui s’est installé par la suite était à la limite gênant.


Moi : bon, on ne va pas vous dérangez longtemps. C’était juste pour prendre de tes nouvelles. Puisse Dieu te guérir complètement.

Fatima : Amine.


Karim a fait des douas (invocations) pour nous et dès qu’on a terminés, nous avons pris congé d’eux.


Comme Mounas était devant nous, j’ai profité pour dire quelques mots à Karim.


Moi : je pensais que tu étais plus Mature que ça. Pourquoi as-tu fait ça ?

Karim : je veux montrer à Ibrahim que s’il est con, je suis plus con que lui.

Moi : mais comprends le.

Karim (énervé) : comprendre quoi ? Tu te rends comptes qu’il a carrément osés m’accuser d’être l’amant de sa femme ? Moi son frère ? Non, je n’arrive toujours pas à le digéré.

Moi : tu sais qu’Ibrahim est dès fois très con et il parle sans réfléchir. De nous tous, tu as toujours été le plus mature. Ne le suis pas dans ces enfantillages et passe l’éponge dessus.

Karim : en tout cas, ça m’a vraiment fait mal. 

Moi : je vais lui en parler. Je te dépose chez toi ?

Karim : non, j’ai quelques courses à faire. A très bientôt.

Moi : ok !


Maintenant que j’ai finis de réparer les dégâts d’Ibrahim, je vais parler à Mounas qui m’attend déjà dans la voiture.


 Que s’est il passé entre les deux pour qu’elle ne puisse pas ouvrir sa bouche et s’enquérir au moins des nouvelles de son amie qui a failli perdre son enfant ?


Lorsque je me suis installé à l’intérieur, elle avait ses yeux rivés de l’autre côté de la vitre.


Moi : qu’est ce qui c’est passé entre Fatima et toi ? 

Mounas : rien.

Moi : rien ? Tu ne pouvais pas ouvrir ta bouche ne fus ce que pour lui demander comment elle allait ?

Mounas : ok !

Moi (perdant patience) ! Regarde-moi quand je te parle. Fatima est ta sœur et peu importe ce qui a bien pu se passé entre vous, tu aurais pu au moins, ne fus ce que prendre de ses nouvelles et lui souhaiter une bonne guérison. Je connais déjà assez Fatima pour savoir qu’il n’y a pas de problème. Donc si vous êtes en froid, ça doit sûrement être à cause de toi. Dis moi ce qui c’est passé entre vous ordonnais je.


Elle est restée longtemps silencieuse avant d’éclater en sanglot.


Moi (étonnée) : mais pourquoi pleures-tu ?


Elle a redoublé ses pleures en enfouissant son visage dans le creux de ses deux mains.


Je me suis sentie obligé de la consoler jusqu’à ce qu’elle se calme.


Moi : peu importe ce qui c’est passé entre vous, même si elle est fâchée contre toi, ça lui passera. Cesse de te mettre dans cet état. Ce n’est pas bon pour le bébé.

Mounas (pleurant) : pardonne moi !


Lui pardonner ?


Moi (surpris) : te pardonner de quoi ? Je te rappel que c’est de Fatima dont il s’agit, pas moi.

Mounas (me regardant dans les yeux) : non, tu ne comprends pas. Je t’ai mentis et pourtant tu m’avais donné l’occasion de tout dévoiler. Fatima est fâchée contre moi pour quelque chose que je n’ai même pas fait. Pardonne-moi ! C’est Dieu qui me punit.

Moi : écoute, calme toi d’abord et dis moi ce qui ce passe. Elle est fâchée pourquoi ? Que m’a tu caché ?


Elle a séché ses larmes avant de regarder dans le vide et m’expliquer les raisons qui l’ont conduits à me dire qu’elle était enceinte au lieu que ce n’était pas le cas. Son amitié avec Awa et le chantage que cette dernière lui fait.


Je n’arrive pas à en croire mes oreilles. Donc depuis tout ce temps elle me prenait comme un pantin ? Et moi qui avait décidé de baisser les armes et lui faire confiance ? C’est comme ça qu’elle me remercie ?


Mounas (se tournant vers moi) : parle moi stp. Ne reste pas silencieux. Gifle moi, insulte moi mais ne me regarde pas comme ça.


Que puis-je lui dire ? J’ai trop mal pour pouvoir parler. Donc elle a voulu me piéger pour que je l’épouse ? Je n’arrive toujours pas à le croire.



Karim



Jusqu’à lors je n’arrive pas à digéré les paroles d’Ibrahim. Pourtant si j’avais demandé à Fatima de ne rien dire, c’était tout simplement pour pouvoir protéger Ibrahim parce que j’imaginais à quel point cela allait l’affecter.


Mon père a une place tellement importante dans ma vie que si je venais à découvrir ce genre de chose venant de lui, je ne sais pas comment j’aurais réagis.


Apparemment je m’y suis mal pris. Qu’il aille jusqu’à me soupçonner d’aimer sa femme, franchement c’est une chose qui me mets hors de moi.


Cependant je préfère ne pas trop en tenir compte. Depuis là, je fais des recherches sur son père à leurs insu.


J’avais dans la tête l’idée de revenir vers eux avec toutes les preuves en main. Jusqu’à lors je n’ai rien dit à personne, pas tant que je n’aurais pas en ma possession toutes les preuves qui me permettront de  les aidés.


Le détective m’a cependant confirmé que Tonton Abdel n’est pas son père et qu’Ibrahim a été recueillit chez eux tandis qu’il n’était qu’un nouveau né.


Ça m’a choqué mais pas tant que ça parce que pour moi, c’était la seule explication plausible. 


Là je suis en route pour aller le rencontrer. Il m’a dit qu’il a découvert un élément très important qui pourra m’aider à avancer dans mes recherches.


C’est à cause de tout ce que je fais que les paroles d’Ibrahim m’ont vexés mais peu importe. Je l’ai toujours considéré comme mon frère et ça ne changera jamais.


Je suis arrivé sur les lieux avec quelques minutes de retard. J’ai trouvé le détective assis à notre lieu habituel. 


Dieu sait que je fais tout ça pour leurs biens, j’espère qu’il me pardonnera de me mêler de ce qui ne me regarde pas. Ne dit on pas que ce sont les intentions qui comptent ?


Cependant, cette affaire de Fatima n’est pas claire et je compte aussi lui demander d’enquêter là-dessus.


Moi : salam Détective ! Veuillez pardonnez mon retard.

Détective : ce n’est pas grave. Moi-même je viens d’arriver. Comment allez-vous ?

Moi : bien Dieu merci, j’espère que vous aussi.

Détective : on rend grâce à Dieu.

Moi : je reviens de l’hôpital dans lequel Fatima a été conduite d’urgence. D’après le docteur, une personne a voulu la faire avorter.

Détective : je n’en crois pas mes oreilles. As t il déjà ouvert une enquête là-dessus ?

Moi : on n’a pas eu l’occasion de discuter là-dessus. Je préfère que vous continuiez à le faire pour moi.

Détective : il n’y a pas de problème. Cependant ce que j’ai découvert est vraiment très étonnant.

Moi (inquiet) : qu’est ce que vous avez découvert ?

Détective : figurez vous que Ibrahim est le fils de Anta, la ménagère de la famille depuis toutes ces années.


J’ai mal entendu ou il vient de dire que Anta est la mère d’Ibrahim ?


Moi (étonné) : êtes-vous sûr ?

Détective (me donnant des papiers) : aussi sûr que je m’appelle MAJID.


Je n’arrive pas à en croire mes oreilles.


Il a des photos de Anta tenant dans ses bras un bébé. Elle a accouché dans un hôpital et par la suite elle est ressortie et à commencé à mendier parce que sa famille lui avait tourné le dos à l’époque. 


Il m’a sortir un papier me confirmant que cet enfant est bien et bel Ibrahim. Je n’arrive toujours pas à le croire. Mais pourquoi as t elle accepté de vivre sous silence durant toutes ces années ?


Moi : qu’est ce qu’on est censé faire ?

Détective : si c’est cet homme qui a attenté à la vie du bébé de Fatima, Anta doit le savoir. En tant que mère, ça m’étonnerait qu’elle soit mise au courant.

Moi : mais pourquoi as t elle décidé de rester silencieuse durant toutes ces années ?

Détective : il faut prendre en compte le fait qu’elle était seule à l’époque. Il se pourrait qu’ils aient passés un pacte et que comme le couple voulait un enfant, elle le leurs a donner en échange du fait qu’elle reste à ses côtés. Parce qu’elle est tombé enceinte d’un homme qui a refusé de reconnaitre sa paternité.


Il a forcément raison. Je n’ose même pas imaginer ce qu’elle a dû ressentir. Voir ton enfant élevé par une autre parce que tu n’as pas assez de moyen pour l’élever toute seule. Regarder ton enfant appelé une autre maman. Non, il n’y a que le pouvoir de l’amour d’une mère qui puisse supporter tout cela.


Il est temps pour moi de parlé à Anta. Si Abdel la prend comme un pion, elle saura vraiment qui il est. Je suis sûr que c’est Abdel qui est derrière l’état de Fatima  Mais Dieu est grand. Il le payera très cher……………


Ps : Likez ! Commentez ! Partagez ! Je compte publier un jour sur deux.

Secrets de famille