Rupture

Ecrit par Saria

***Parakou***

***Agence principale BOA***

***Grâce***


Moi : Monsieur ? Monsieur ?!

Dylan : Euh oui ?

Moi : ça va Monsieur ?!

Dylan : Euh oui oui…Vous disiez ?

Moi : Monsieur Assankpon est là pour son dossier

Dylan : Ok faites- le  entrer s’il vous plaît.



Je le regarde et secoue la tête avant de sortir. Depuis ce matin, il a l’air complètement ailleurs mon patron. On ne peut pas dire qu’il est fatigué puisqu’on est que lundi matin 8h et demi !

 

***Dylan***



Je ne suis pas bien du tout, j’ai passé le weekend à ressasser ma discussion avec Nima. C’est un cauchemar et je vais me réveiller. Je me rappelle encore affirmant à ma mère que mon choix était le bon.

 

***Flash-back- Quelques mois plus tôt***



Maman : Tu es sûr que tu seras bien avec eux ? Je m’apprête à ruiner plus de vingt d’amitié en te soutenant chéri…J’espère que tu ne poursuis pas une chimère ?

Moi (ton convainquant) : Je suis sûr de mon choix

Maman : Ok, on tout annulé !

Elle m’a ensuite demandé de prier et de parler calmement avec Dany. Il fallait déjà qu’entre nous deux les choses soient aplanis avant de passer devant la grande famille.

Tard le soir, je suis allée trouver Danielle dans sa chambre. Elle semblait surprise de me voir là. Je mesure à quel point nos relations se sont dégradées !

Dany (regard perdu) : Que fais-tu ici à pareille heure ? Quoi ta chérie ne peut pas te recevoir ce soir, Dylan je ne suis pas un vide-couille tu t’es trompé de porte.


Je la laisse finir son discours, je sentais la colère montée mais en même temps la voix de la raison m’interpeller « Tu n’obtiendras rien en ripostant ».


Moi : Dany, je suis venu en paix…Je voudrais qu’on prenne la peine de se parler…Comme deux adultes… Viens on va s’asseoir.

Dany (surprise) : ….


Je l’installe sur le lit et je m’assois à même la moquette, les jambes repliées sous moi-même. Je me racle la gorge.


Moi : Tu as édité les faire-part et je voudrais comprendre pourquoi? Pourquoi tu insistes dans cette histoire de mariage alors que je n’en veux plus, notre histoire est finie !

Dany : Pourquoi c’est fini parce que tu l’as décidé ? Avant elle nous étions heureux ! Aujourd’hui tu jettes tout ça à la poubelle, tu me fais passer pour un monstre ! Alors que je n’ai fait que me défendre !

Moi : Non ! Non Dany…Pardon si c’est l’impression que je t’ai donné ! Je ne rejette pas nos deux ans de relation. Non… Pendant c’est deux ans, tu m’as fixé, tu m’as beaucoup apporté… Tu m’as soutenu et tu m’as aimé, tu as également été réglo avec moi.

Dany (étouffant un sanglot) : C’est vrai ?


Lui prenant les mains avec douceur, je venais de comprendre sa rancœur.


Moi : Je te jure sur ce que j’ai de plus cher, que tu as été celle dont un homme pourrait rêver ! Et je te dis merci pour tout ce temps que tu as consacré à ma personne.

Dany : Mais tu as dit que je n’ai pas sa classe

Moi : Pardon aussi pour ses mots malheureux…Je ne t’ai pas reconnu dans les actes que tu as posé par la suite…J’aurais dû te ménager en mettant à ta place un instant. Je ne t’ai pas comprise, je t’ai jugée et j’en suis désolé. Crois-moi ! 


Elle pleure un moment et j’étais triste pour elle et pour tout le mal qu’on aurait pu s’éviter en discutant !


Dany : Dylan je t’aime et j’ai l’impression que tu me demandes…Parce que Nimata est revenu d’ordonner à mon cœur d’arrêter de t’aimer ! Si elle n’était pas revenue tu serais à mes côtés à l’heure-là…N’est-ce pas ?

Moi : Oui…On serait ensemble…Mais jamais je ne t’aurais épousé et tôt ou tard tu serais partie…Dany ce n’est pas elle le problème. C’est moi qui n’ais pas assumé mes sentiments pour toi dès le départ, j’ai été égoïste. Je t’aime, mais pas comme tu le voudrais ! Je t’ai laissé espérer!


Je me lève et la prend contre moi.


-Dany tu mérites quelqu’un de mieux que moi…Quelqu’un qui va faire fleurir un sourire sur ton visage au lieu de te faire pleurer comme moi je le fais. Je t’en prie arrêtons tout ça maintenant.


 Elle hoche la tête et cache son visage contre mon épaule. Je la laisse pleurer tout son soûl. Quelques minutes plus tard, elle fait un effort pour prendre sur elle-même.


Dany : Je te remercie pour tes mots, ça n’efface pas ma peine mais ça l’atténue. Je n’ai plus cette impression d’avoir échouer, juste que ça n’aurait jamais collée entre nous… Je te libère…J’espère qu’elle sait la chance qu’elle a d’être aimé de façon inconditionnelle !

Moi :…

Dany : Je t’avoue que j’aurai besoin de toi pour parler à mes parents…Je voudrais qu’on leur dise qu’on se sépare d’un commun accord…C’est la seule chose que je te demande.

Moi : Ok…Dany…Je voudrais te dire quelque chose avant que tu ne l’apprennes en ville ou par quelqu’un d’autre…J’ai un fils avec Nima.


Je lui raconte tout au sujet de Saad. Je pense que je lui dois bien ça ! Je lui dis également que les fonds que j’avais mis à disposition pour l’organisation du mariage lui reviennent d’office. Je ferai le virement sur son compte.


La partie la plus difficile a été celle de la famille. Ils nous ont demandé d’attendre quelques mois histoire de voir si ce n’est pas un problème passager, qui n’est pas insurmontable ! Moi cela ne me gênait pas tant que ça. Danielle pouvait ainsi sauver la face, je ne pouvais pas lui infliger une autre humiliation !


 

***Fin du Flash-back***


Après ce rendez-vous, je vais aller voir Nima. Il faut qu’on parle à nouveau ! Elle ne peut pas me lâcher maintenant, on a traversé tellement de choses ! Ce n’est pas maintenant qu’elle va baisser les bras.


Je me rappelle de la discussion avec sa mère quelques jours avant qu’elle ne tombe dans le coma.


 

***Flash-back quelques mois plus tôt***


Madame Traoré : Ne te décourage pas mon garçon…Nimata est à toi, si hier j’avais un doute aujourd’hui il est passé…Mon grand regret est de n’avoir pas su protéger mon enfant ou l’orienter comme il fallait ! Bientôt je ne serai plus ! Il te faudra être patient.

Moi : Je sais ! Mais je la trouve intransigeante ! Pourquoi ne comprend-t-elle pas que j’ai besoin de temps pour arranger les choses ?!

Madame Traoré : Parce qu’elle est bien placée pour savoir que l’amour ne suffit pas parfois. Elle t’aimait mais elle en est arrivée à épouser un autre. Elle pense qu’à force de vivre sous le même toit, tu finiras par te marier avec l’autre. Elle anticipe la douleur et rejette tout en bloc.

Moi : Mais je ne suis pas elle ?!

Madame Traoré : Oui…Mais elle s’enferme au moins elle sait qu’elle souffre une seule fois. Nimata a peur ! Quand je partirai, prépare-toi à avoir des moments difficiles : elle va te repousser, tu représentes une source de douleur supplémentaire !

Moi : Que dois-je faire maman ?!

Madame Traoré : Sois patient et apprivoises-là…Sois son ami, sois là pour elle et elle te reviendra !

Ça va être difficile mais ne craque pas mon garçon, de cela dépendra votre bonheur à tous les trois !

***Fin du flash-back***


La prophétie de la mère de Nimata se réalise apparemment ! Seigneur aidez-moi s’il te plaît !


Mon erreur du passé