Sacrée coïncidence

Ecrit par Verdo

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*Les chroniques de Verdo Lompiol*


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*JE L'AIME MALGRÉ MOI* (Roman)



CHAPITRE 3 : Sacrée coïncidence.



<<Chaque moment de souffrance fait partie du plan de Dieu>>


Verdo Lompiol...



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Aussitôt arrivé, aussitôt reparti.  Monsieur LAWADA me conduisit dans son entreprise. Il me présenta à ses ingénieurs et leur demanda de me faire le point. Ces derniers me conduisirent à la salle de contrôle où se trouvaient les machines. J'analysai tout à la loupe et leur demandai de m'accorder vingt minutes; le temps que je détecte la panne et la régler. Ils me trouvèrent assez étrange dans ma façon de procéder. 


Les vingt minutes passèrent comme prévu et j'avais finalement détecté la panne qui mettait en difficulté tous les ingénieurs de l'entreprise. Ils me félicitèrent tous de mon travail. Pour me remercier, monsieur LAWADA m'invita dîner chez lui la même soirée. Je les quittai ensuite. 



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Albert m'attendait dans notre  restaurant habituel. Il se régalait  des délicieux  mets d'Aïcha; la chef cuisinière et propriétaire dudit lieu avec qui il passait du bon temps tous les week-ends à l'insu de sa femme. Eh bien, les hommes, nous avons une libido insatiable qu'une seule femme ne pourrait satisfaire. Je tirai la chaise et m'installai. Un léger sourire apparut sur ses lèvres. 


  - Dis donc mon pote. Je ne pensais pas te voir si tôt dans la journée. 

  - J'avais un peu de temps libre. J'ai voulu qu'on le mette à profit. 


Jeanne la serveuse arriva. Elle me salua. 


  - Ce sera comme d'habitude lui dis-je. 

  - D'accord.  Je reviens dans un instant. 


Puis elle s'éclipsa.


  - Parlons maintenant affaires Alassane. 

  - Je t'écoute Albert. 

  - J'ai tout fait pour accélérer le processus du visa. Dans trois jours,  tu passeras l'interview à l'ambassade. Après ce ne seront que des petits détails à régler. Disons que dans au plus une semaine, tu auras le visa. Je vais te faire un petit briefing sur comment se passe ces genres d'interviews.

  - Vraiment Albert ? T'es sûr de ce que tu dis ? 

  - Bien sûr. Tu sais bien que je ne mâche pas mes mots. Après l'interview, je t'apporterai le passeport ici même. 

  - C'est une très bonne nouvelle mon ami. Il faut qu'on fête cela.  Je tiendrai donc ma promesse vis à vis de monsieur Moussa qui a eu l'amabilité de m'emprunter les six millions à titre de caution.

  - Si si mais ne te réjouis pas si vite. Il faut que je te prépare pour l'interview. Une fois aux États Unis, tu pourras rembourser le vieux Moussa; voire avec des intérêts. La situation est bien meilleure qu'ici en tout cas.

  - D'accord. Je te suis. J'ai mis ma maison en gage pour ce projet de voyage. Ça a intérêt à marcher. 

 

Jeanne arriva avec ma commande. Quelques instants plus tard, après que nous ayions mangé et discuté je secouai la petite clochette qui se trouvait sur la table et elle vint  débarrasser. Je lui remis un billet de cinq mille francs et glissai un autre  dans sa poche à titre de pourboire. Ce n'était pas la première fois que j'agissais ainsi. Elle me gratifia d'un léger sourire aux lèvres. 


  - À la prochaine monsieur Alassane. Salut monsieur Albert.

  - À la prochaine Jeanne. Prend soin de toi. 

 

Nous sortîmes. Albert  me déposa à la station où je pris un taxi pour l'entreprise. 


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Il sonnait dix-neuve heures. J'étais déjà rentré du travail. Après avoir pris une bonne douche, je m'incrustai dans mon armoire pour sortir la plus belle chemise et la mettre pour l'occasion. J'en sortis une de couleur bleue avec des motifs bien peints en blanc noir qu'une amie m'avait ramenée de la France. J'enfilai un tissu pantalon en laine noir et un mocassin également noir.  Je me parfumai à l'eau de cologne et me rendis au domicile de monsieur LAWADA. Il m'avait écrit l'adresse sur un petit bout de papier que j'avais suivie à la lettre. Grande fut ma  surprise. C'était la même maison où j'avais déposé mademoiselle Minsha il y avait une semaine. Je regardai une fois encore sur le petit bout de papier histoire de m'assurer que c'était la même adresse. C'était évident. Je ne me trompais pas. Je sonnai. Quelques secondes plus tard, quelqu'un vint m'ouvrir. Un vieil homme en tenue de vigile me salua et me souhaita la bienvenue. 


  - Vous êtes Alassane je suppose. Me demanda-t-il.

  - Oui. C'est moi monsieur. 

  - Le patron a dit que vous viendrez. Faites entrer votre moto et garez-la sur le parking là bas. Je le préviens de votre arrivée. 


Quelques minutes plus tard, monsieur LAWADA sortit accompagné d'une dame accrochée à son bras. C'était sa femme. Deux jeunes femmes et aussi un petit garçon sortirent ensuite. Je reconnus Minsha. Elle paraissait la plus âgée.  Mes yeux se figèrent un instant sur elle. Elle était vêtue d'une petite culotte et d'un petit  débardeur  qui couvrait à moitié son abdomen laissant voir son nombril. Quant aux chaussures, elle avait enfilé un basket de marque Nike qui coûterait probablement cher.

  - Alassane ! S'écria-t-elle lorsqu'elle m'aperçut. 

  - Quoi ? Vous vous connaissez ? Demanda monsieur LAWADA, surpris.

  - Oui papa. Continua Minsha. C'était de lui que je vous parlais. Celui qui m'avait secouru de la pluie le vendredi dernier. 

  - Ah. Le monde est petit Alassane. Merci pour ce geste.

  - C'était un plaisir monsieur. 

  - Laissez-moi vous présenter ma famille. Voici ma femme Abidé, ma première fille Minsha que tu connais déjà, sa sœur Hélène et mon benjamin Auriel. Chérie, mes enfants, je vous présente Alassane. L'ingénieur qui a sauvé mon entreprise. 

  - C'est un plaisir monsieur Alassane. Fit Abidé en me baisant  fraternellement la main.

  - Le plaisir est partagé madame. Répondis-je.

  - Allez, allons maintenant à l'intérieur.


Durant tout le dîner, je n'arrêtais pas de dévisager Minsha qui était assise en face de moi. Elle en faisait de même. Elle  souriait à chaque fois que nos regards se croisaient. Cela laissait apparaitre ses dents blanchâtres. Ses beaux yeux noirs clignotaient également . Cela me fascinait. J'étais aux anges à chaque fois qu'elle affichait ce magnifique sourire. Intérieurement, je priai que ce moment ne s'arrête pas. 


Après avoir bien mangé, je passai une bonne demi-heure à échanger avec mon hôte sur des sujets professionnels. Il me parla de ses projets à venir auxquels il voulait m'intégrer si je le souhaitais mais je declinai son offre. Je ne pourrais pas agir ainsi dans le dos de mon patron. Puis vint le moment de partir. Ils m'escortèrent tous au portail. Monsieur LAWADA et Abidé me remercièrent de les avoir honorés de ma présence. Ils me laissèrent quelques minutes avec Minsha. 


  - Merci d'être passé Alassane. Ça m'a fait plaisir de te revoir. 

  - Je t'en prie Minsha. J'ai été ravi te revoir également. Ça me plairait bien qu'on se revoie. Si cela ne te pose pas de problèmes.

  - Euh non. Je ne crois pas. Donne-moi ton téléphone. 


Elle composa son numéro et lançai l'appel. Ensuite elle l'enregistra. Je la quittai après quand bien même que j'aurais aimé passé un peu plus de temps avec elle.



Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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