Sauver Yasmine

Ecrit par elsa

Chapitre 11 : Sauver Yasmine


** Francine MIKALA**


C’est comme si mes pensées l’avaient fait se matérialiser juste devant moi. Il s’est approché de ma table en me fixant droit dans les yeux…J’ai reçu comme une décharge électrique. 


-Depuis quand es-tu au Bénin ? demandais-je luttant contre l’envie de fuir. 


-Quelques semaines et toi ? 


-Pareil.


-Je peux m’asseoir ? 


J’ai baissé les yeux. Oui pourquoi pas ? 


-Oui. Vas-y. Et ta femme ? Dis-je d’emblée. 


-Elle va bien. Pourquoi tu pleures ? 


-Je ne pleure pas du tout.


-On peut se dire la vérité ? Tu as les yeux bouffis tellement tu as pleuré. 


Je l’ai fixé plongeant mon regard dans le sien. Il a changé. Il est beaucoup plus sûr de lui et plus beau. Et dire que je pensais que je ne pourrai plus jamais le revoir. La vie est parfois bizarre. 


-Je…j’ai un proche qui a besoin d’une transfusion sanguine et on ne trouve pas un sang de son groupe.Fis-je en mentant avec aplomb. 


-Je suis donneur universel…je peux l’aider Francine dit-il calmement. 


-C’est un MIKALA fis-je 


-Et après ? 


Sa réponse m’a surpris. Normalement les gens de ma famille sont supposés être ses ennemis. Mais bon, je prends les choses  comme elles  viennent. 


-Je te remercie beaucoup.


Je fus surprise par la générosité de William. Il faut avoir un grand coeur pour vouloir donner son sang a quelqu'un qu'on ne connaît pas.


-On peut y aller ? Je vais profiter de ma pause pour faire le don. 


-Pourquoi pas ? Laisse-moi quelques secondes pour aller me remaquiller. 


-Tu es très belle comme ça. Avec ou sans maquillage Francine. 


Nos regards se sont soudés plein de non dits. Me retenant de soupirer, je me suis levée de mon siège et je me suis dirigée vers les toilettes. Une fois à l’intérieur, je suis restée près de cinq minutes immobile à lutter contre mes émotions. Les battements désordonnés de mon cœur me trahissaient.


"Will ne me laisse pas indifférente. Dire le contraire serait mentir. Comment est-ce possible ? Cinq années plus tard l’effet William SACRAMENTO est toujours aussi efficace”


 Dans un sursaut de conscience, j’ai décidé d’appeler l’oncologue de la petite pour lui expliquer la situation. 


-Vous voulez que je lui fasse une prise de sang ? demanda l’oncologue surpris. 


-Oui Docteur. Mais je ne veux pas qu’il sache que j’ai une fille. 


-Et si jamais, il était compatible ? Vous allez l’hypnotiser pour lui prendre sa moëlle ? 


J’ai souri…je l’aime bien ce Docteur OBAME. 


- Non. Il sera obligé d’être au courant mais tant que possible, je voudrais éviter de mettre ma petite au milieu des disputes familiales. 


-Soit ! Je le ferai mais c’est la seule et unique fois Francine. 


-Je vous remercie beaucoup. 


Rassurée j’ai raccroché avant de sortir des toilettes. Will m’attendait et dès qu’il m’a vue, il s’est levé. 


-On y va ? 


-Je dois régler la note.


-Je l’ai déjà payée pour gagner du temps. On peut y aller ? J’ai un rendez-vous dans pas longtemps. 


-Allons-y. 


Il est passé devant moi et m’a même gardé la porte pour que je sorte. Mari d’une autre femme mais je ne peux m’empêcher de l’admirer encore et encore. Quand il m’a ouvert la portière de sa voiture, j’ai compris que la galanterie était à son paroxysme. J’ai souri légèrement. 


-Tu es si belle quand tu souris. 


« J’ai palpité. William veut me provoquer un arrêt cardiaque ou quoi ? ».


 Refoulant mes émotions, je suis montée dans la voiture et il m’a rejoint en la contournant. 


-Mets ta ceinture de sécurité Francine.


Je me suis mise à chercher la fameuse ceinture. L’esprit totalement perturbé. 


- Laisse-moi t’aider. 


Il s’est rapproché de moi et j’ai senti l’air se raréfier autour de moi. J’ai détourné la tête pour cacher mon embarras et il m’a mis la ceinture comme si de rien n’était. 


-On peut y aller dit-il en s’éloignant de moi. 


J’ai regardé droit devant moi raide comme un piquet. Je lui ai indiqué le chemin à suivre et je me suis perdue dans la contemplation du paysage. 


-Comment va ta mère ? La dernière fois qu’on s’est vu, elle m’interdisait formellement de m’approcher des membres de sa famille. 


-Elle se porte comme un charme dis-je en le fixant. Tu n’as pas demandé quel membre de ma famille est malade. Peut-être est-ce elle ? 


-Je m’en fiche royalement. Du moment où je peux aider à ramener un sourire sur ton visage cela me suffit. Stella m’a dit que tu vivais au Gabon. C’est à cause du malade que tu es revenue ? 


-Oui c’est bien ça. Ensuite je repars. 


-Ok


-Et toi que fais-tu dans le coin ? 


-Je suis revenue ici avec ma famille pour y rester.


-Ta famille (sourire jaune) Tu as des enfants ? 


Son visage s’est crispé. J’ai noté un changement d’attitude immédiat dans son expression corporelle mais lorsqu’il a pris la parole, son ton était neutre. 


-Ma famille c’est seulement ma femme et moi pour le moment. On n’a pas encore d’enfants. 


J’ai envie de lui poser plein de questions sur sa femme mais cela démontrerait que je meurs de curiosité et que je m’intéresse encore à lui donc je me suis tue. 


-J’ai pensé à toi quand j’ai vu Stella et c’est la raison pour laquelle je lui ai demandé ton numéro. Pourquoi tu n’es pas mariée ? 


J’ai souri. Si seulement il savait la vérité. Des prétendants j’en ai eu des tonnes et j’en ai encore mais aucun homme n’a pu m’intéresser comme lui l’a fait. Ce qui fait que depuis cinq ans je n’ai laissé aucun homme me toucher. En somme, William alias Kendrick a été le seul homme à m’avoir vu nue. C’est troublant et je me dois d’y remédier. 


-Je ne pense pas que le fait de se marier soit un signe de réussite dans la vie. Disons que je ne suis pas pressée. 


-Je vois. On est arrivé. 


Il a manœuvré pour garer sa voiture. Une fois le moteur éteint, j’ai voulu descendre mais la portière était verrouillée et Will ne semblait pas vouloir l’ouvrir. 


-William…


-Tu as un homme dans ta vie Fran ? demanda-t-il calmement. 


C’est comme si toutes ces années n’avaient pas existées. Comme si rien de tout ce qui nous a séparé n’avait eu lieu. Je retrouve tous mes sentiments pour lui presqu’intacts. 


-Tu es marié m’entendis-je répondre. Dois-je te le rappeler ? 


-Je ne t’ai pas demandé de me suivre dans une chambre d’hôtel ou d’être ma maîtresse à ce que je sache. Je demande juste si tu as un homme dans ta vie. 


-Oui. 


-Il est au Gabon ? 


-Il est au Bénin avec moi…


-Je vois… Mais cela t’empêcherait il de dîner avec une ancienne connaissance ? 


-Will….


-On ne l’a jamais fait…On s’est rencontré et on a sauté dans un lit. C’est tout. J’ai envie de dîner avec toi en souvenir du bon vieux temps. Et si le fait qu’on nous voit ensemble te dérange, je pourrai t’inviter dans un endroit un peu privé.On ne nous verra pas...


-Non je ne peux pas…


- Pense-y. Tu as mon numéro. Je peux me rendre disponible à tout moment. 


Il a déverrouillé la portière et est descendu. J’ai fait pareil. Il a verrouillé les portières et on s’est dirigé vers le centre de don de sang. 


-Tu fais quoi comme boulot ? demandais-je pour meubler le silence.


-Je suis éditeur de romans. C’est une activité que j’adore et c’est en opposition avec les activités de mon père. 


-Je me rappelle que tu disais être passionné par la lecture.


-Tu t’en souviens ?! Demanda-t-il surpris.


Je me suis sentie rougir.


-Au Canada, il y a plein de romancières qui n’arrivent pas à publier leurs œuvres parce que les prix demandés sont exorbitants et le revenu pas si rentable que ça. J’ai simplifié beaucoup de choses. 


-Il y aussi les chroniqueuses sur facebook. Tu devrais t’y intéresser, si ce n’est pas déjà fait.


-Je sais. Ma femme en était une et c’est comme ça qu’on est entré en contact la première fois. 


-Ah ok.


« Je n’ai rien trouvé d’autre à dire ».


-Et toi ? Tu fais quoi dans la vie ? 


-J’ai un restaurant au Gabon Le palais d’Epicure, je le gère avec mon frère Yannick. Nous sommes associés.


-Et tu lui as laissé la gestion pendant que tu es ici ? 


-Oui. Une fois que le malade ira mieux je repartirai à Libreville. Ma vie n’est plus ici. 


Pendant qu’on bavardait, on a atteint le service de don de sang et je me suis assise pendant que William suivait une des infirmières pour remplir les formalités. Le fait de le rencontrer alors que je pensais qu’il n’y avait plus de solution ressemble à un signe de Dieu et j’espère sincèrement que cela sera positif. S’il est compatible, je lui dirai la vérité et je lui demanderai de m’aider à sauver Yasmine. 


Mais il faut que je reste loin de lui car il y a une forte attraction entre nous. 

Elle me rappelle que Will est le seul homme que j’ai aimé au cours de ma petite existence.

 Il faudrait que je pense à contacter Stella pour lui dire que je suis au pays. Je ne pourrai pas continuer à jouer à l’hypocrite pendant longtemps. Yasmine est stable pour l’instant mais je sais qu’elle peut rechuter à tout moment. Donc je dois être préparée sur tous les plans. 


-J’ai fini dit Will en revenant…


J’ai vérifié l’heure. Quarante-cinq bonnes minutes venaient de s’écouler sans que je ne le remarque. J’étais perdue dans mes pensées. 


-Ils savent quoi faire avec la poche ? 


-Oui tout à fait. Ne t’en fais pas. Je te suis très reconnaissante Will…Tu n’as pas idée…


-Je vais te fausser compagnie mais on garde le contact.


-Pas de souci. 


Il m’a souri un instant et j’ai cru revenir en arrière découvrant le jeune Kendrick. Il ne me pardonnera pas de lui avoir privé de sa fille pendant quatre ans mais bon le mal est déjà fait. Il faut qu’on avance. 


-Tu  salueras ta mère pour moi…dit-il tout sourire . Elle va t’égorger quand tu lui diras que nous étions ensemble  hein ?!


-Tu l’as dit….Tu es allé voir ton père depuis ? 


-C’est un truc qui ne risque pas de se passer. Je n’ai plus rien à foutre de tout ça et tu devrais demander aux tiens d’être prudents. 


-Pourquoi ? 


-Certains membres de ma famille ont l’intention de se venger de vous. Je sais que ça peut  faire  peur mais je fais tout pour les en dissuader. 


Mon cœur s’est mis à battre plus vite. 


-Se venger ? On leur a fait quoi ? C’est nous qui devons penser à une vengeance éventuelle, puisque c’est mon père qu’on a tué. Pffff si jamais ils osent Will…


-Je vois que les désaccords entre les deux clans sont loin d’être enterrés. Je ne veux pas être en retard et on ne finira pas d’en parler. Il faut que j’y aille. 


J’ai hoché la tête. Je devais attendre l’oncologue donc je l’ai laissé partir. Il est temps de me mettre à prier pour que ce don de sang soit vraiment profitable pour ma petite Yasmine.


Une heure plus tard 


***William SACRAMENTO***


-Vous m’écoutez au moins Monsieur SACRAMENTO ? demanda le monsieur en face de moi.


-Excusez moi inspecteur. J’avais l’esprit ailleurs répondis-je un peu mal à l’aise. 


-Je l’avais remarqué. Si je vous ai fait appel, c’est pour qu’on puisse parler des activités de votre père. Il est certes en prison mais depuis votre retour, nos indics ont noté un remue ménage assez inquiétant dans les rangs de ses associés. On se demande s’ils ne tenteront pas de vous recruter. 


-Si. Ils ont essayé dis-je avec sincérité mais j’ai refusé. Je n’ai jamais été mêlé aux activités de mon père et je n’ai pas envie de commencer maintenant. Je ne traite pas avec les mafieux. 


-Je vois. Votre position est très louable en fait…


-Mais encore ? 


L’inspecteur Fitz BRUN m’a dévisagé avec un regard très perspicace. De teint clair et grand de taille, l’homme qui se trouve en face doit forcément utiliser son physique imposant pour tenir en respect les récalcitrants. Il a un visage aux traits attirants mais il sourit très peu. Sûrement pour intimider plus ses interlocuteurs. Il s’est présenté comme le chef de la brigade anti-stupéfiant de la ville. Un de ses agents m’a donné rendez-vous à son bureau pour plus de discrétion. 


-J’aurai besoin que vous acceptiez le job. 


-Il est hors de question que je fasse cela. Même en rêve. 


-Ce n’est pas pour vous forcer la main. Mais les sbires de vos hommes sont déchaînés. Ils en veulent à la famille MIKALA et les membres de cette famille ont déjà assez souffert. Je voudrais éviter un bain de sang dans la ville. Surtout que les enfants MIKALA ne sont pas mêlés à toute cette histoire. 


Francine MIKALA n’a sûrement pas besoin de problème supplémentaires dans sa vie pensai-je. 


-Que devrais-je faire  si je voulais vous aider ? 


-Inflitrer leur réseau et nous tenir au courant de tout ce qui se passe. Même si vous êtes à la tête, on vous gardera en sécurité. Mais vous ne devez jamais en parler à vos proches. 


-Même à ma femme ? fis-je hébété. 


-Même à votre meilleur ami. C’est un secret. Si vous parlez, vous pourriez mettre vos proches en danger. Rentrez chez vous et prenez le temps de réfléchir à ma proposition. Vous avez mon numéro. Vous pouvez me contacter à tout moment. 


-Ok dis-je en me levant. 


On s’est serré la main et je suis sorti de son bureau. Cette journée aura été fructueuse pour moi. J’ai revu Francine. Je ne sais pas ce que nous réserve l’avenir mais je sais qu’il sera radieux.  Francine est à nouveau entrée dans ma vie, je sais qu’elle apportera des  milliers de couleurs à mon existence. 


Deux jours plus tard 


***Francine MIKALA***


Je fixe l’oncologue très inquiète…Vu sa tête, je sens que les nouvelles ne sont pas bonnes et déjà j’ai envie de sortir de la pièce avant qu’il ne me porte le coup de grâce. À chaque coup porté, j’ai su me relever mais là mes forces commencent à s’amenuiser. 


-Je suis désolé Mademoiselle MIKALA…le test sanguin de monsieur SACRAMENTO a révélé 80 pour cent de compatibilité…Il est indéniable que c’est son père mais voyez-vous tout comme vous, il n’est pas totalement compatible avec sa fille. 


J’ai écarquillé les yeux en évitant de battre les cils sinon les larmes qui m’aveuglent pourraient inonder mon visage et je n’ai pas besoin de pleurer devant le médecin. 


-Donc c’est fini comme ça ? Je ne peux plus rien faire pour sauver ma fille ? fis-je en m’accrochant à un dernier petit espoir. 


-Je ne peux pas faire cette greffe de moelle parce qu’elle risque à tous les coups de la rejeter. On doit avoir un donneur qui soit cent pour cent compatible avec elle sinon on est obligé de s’en tenir aux séances de chimiothérapie. 


-Et à la prière je présume fis-je amèrement.


-Je ne vais pas vous mentir parce que mon métier m’exige d’être le plus franc possible. Yasmine a un système immunitaire tellement faible et les séances de chimiothérapie ne l’aident plus tellement. Si au moins elle avait des frères et sœurs …


-Pardon ? fis-je 


-Il a été démontré que la greffe provenant des frères de même lignée que le malade est toujours compatible. Surtout le sang cordonal. 


-Je ne suis pas sûre de comprendre ce que vous m’expliquez. Cela veut dire quoi ? 


-Le sang provenant du cordon ombilical ou sang placentaire est le sang présent dans le placenta et dans le cordon ombilical. D’un point de vue médical, il est très important car il contient des cellules souches hématopoïétiques qui produisent tout au long de notre vie l’ensemble des cellules présentes dans le sang que ce soient les globules rouges, les globules blancs ou les plaquettes et ces cellules se retrouvent également dans la moelle osseuse. Je continue ? 


-Oui…


-De manière générale, les cellules souches présentes donc dans le sang du cordon sont utilisées pour traiter les maladies du sang qui sont pour la plupart du temps des cancers comme la leucémie aigue myéloïde dont souffre Yasmine. À la naissance, un bébé n’a généralement pas besoin de ce sang placentaire alors qu’il contient un nombre important de cellules souches autant que dans la moelle osseuse. Donc à la naissance, ce sang peut être prélevé et administrer au malade comme un greffon de cellules souches hématopoïétiques. 


Son discours a suscité une seule idée en moi : Pour sauver ma fille, il me faut alors un autre bébé de Will…Si Yasmine arrive à tenir sur les neuf mois de grossesse, alors on pourrait la sauver. 


-Je vais tomber enceinte à nouveau dis-je avec une certitude inébranlable…


-Francine...


-Je ferai tout. Vous m’entendez docteur ? Tout ce qu’il faudra pour que mon bébé guérisse et puisse courir dans la cour comme tous les enfants. Je ne peux plus continuer à rester les bras ballants et à la regarder mourir à petit feu. Je suis sa mère et c’est mon rôle de lui sauver la vie. 


Il m’a lancé un regard touchant. J’ai fondu en larmes. Je réfléchissais à la vitesse de l’éclair. Coucher avec Will ne devrait pas être si difficile mais le hic est qu’il est marié. Dois-je encore mettre une seconde fois son mariage en péril ? Dois-je le pousser à être à nouveau infidèle à la femme de sa vie ? Je n’ai pas le choix. 


-Je dois y aller fis-je en me levant brusquement. Je vous tiendrai informer de la suite docteur. 


- À n’importe quelle heure, vous pouvez me joindre. Je serai toujours disponible. Pour le moment, la petite est un peu stable mais au moindre souci son état peu s’aggraver.


Je l’ai remercié avant de sortir de son bureau. Je suis allée me réfugier dans ma voiture et j’y suis restée un bon moment sans bouger. Je réfléchissais à tout ce que le médecin m’avait dit. Je sais que Will est marié et qu’il a sa propre vie mais je sais aussi que je ne veux pas qu’on sache que je suis tombée enceinte de l’ex de ma meilleure amie et aussi le fils de l’assassin de mon père. 


Ma famille pourrait rejeter la petite suite à cela. Elle sera exclue de tout alors qu’elle n’a commis aucune faute. Will voudra récupérer la petite ou faire partie de sa vie. Mais d’un autre côté, je peux le séduire à nouveau. J’ai sorti mon portable et j’ai ouvert l’agenda. Je me suis mise à calculer ma période d’ovulation. Et je me trouve exactement au treizième jour de mon cycle. 


Si je m’arrange pour faire l’amour à nouveau avec Will sans préservatif, je pourrai tomber enceinte. Je sais que c’est méchant de faire une chose pareille mais très franchement je supporterai les conséquences plus tard. La vie de mon enfant est en jeu et neuf mois ce n’est pas neuf jours. Il faut que je me lance très vite. Mon portable s’est mis à sonner pendant que je cherchais la clé de contact et en jetant un coup d’œil, j’ai remarqué qu’il s’agissait de Will. Mon cœur s’est mis à battre très vite à nouveau. Cela fait deux jours que je n’ai eu aucune nouvelle de lui. Et quand je pense très fort à lui, il m’appelle. 


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PLUMES 241 ET ELSA


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Course contre la mor...