Se prendre en main

Ecrit par RIIMDAMOUR

#Hello everyone! Je suis desolée pour la partie hyper courte que je vous ai postée la dernière fois. Et comme j'ai honte et que je suis rongée par les remors, je vous offre cette partie pour me faire pardonner.

Bonne lecture et toutes mes excuses!# 

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Le lendemain, j'eus du mal, beaucoup de mal a sortir du lit. 

À qui la faute dèja? 

Mea culpa!

Dèja que ça faisait genre un bail que je n'avais pas fait de sport...ensuite je ne m'étais pas échauffée, mon footing improvisé m'avait prit toutes mes forces.

Je m'extirpai de mon lit difficilement, me doucha en hurlant de douleur à chaque mouvement. L'habillage ne fut pas non plus une partie de plaisir. Des "ouïe" par ici, des "aïe" par là et des "ayah" un peu partout, j'avais l'impression de recevoir des coups de pilon.

Quand j'eus enfin fini, je trainais les pieds jusqu'à la cuisine, habillée d'une longue robe en wax. J'y trouvais Anastasie attablé devant une tasse fumante, les yeux rouges, bouffis, une cigarette entre les doigts. Je ne l'avais jamais vue aussi abattue. Je me disais que la personne qui lui avait cassé le moral pouvait être fière d'elle. C'était peut-être moi. Mais bon...

Je me fis mon petit dejeuner végétarien tranquille, puis je m'assis calmement savourant mon repas. 

J'attendais qu'elle fasse les conneries qu'elle faisait d'habitude: me crier dessus, utiliser toutes les insultes qui se trouvent dans le dictionnaire, essayer de me gifler juste parce que j'avais osé m'assoeir devant elle. Mais...rien, nada. Elle ne disait rien, ne faisait rien.

Alors je mangeai mon petit dèjeuner sans lui prêter attention... enfin en faisant semblant de ne pas lui prêter attention. Je lui jetai de petits coups d'oeils discrets.

Je finis, deposai mes couverts sales dans l'évier puis m'aprêtais à partir quand elle dit dans un murmure.

-Restes! J'ai à te parler.

Hein? Anas veut me parler? Elle n'a même pas crié? 

- C'est un ordre? Dis-je en jouant la warrior.

Elle me regarda surprise, je ne lui avais jamais parlé comme ça.

- S'il te plaît assied toi. fit-elle.

J'étais surprise! En deux ans elle ne m'avait jamais parlé correctement, ni dit "s'il te plaît".

Je pris place, méfiante.

- C'est vrai que Simon couchait avec Safiètou aussi? demanda t-elle d'une petite voix.

-Pas couchait, je dirais plutôt couche. lui répondis-je. T'es la seule personne à ne pas être au courant de ça dans cette maison.

Elle se prit la tête dans les mains.

-Safiètou n'oserait pas me faire ça. fit-elle.

Visiblement, elle était sous le choc. Un bon point pour moi.

- Moh! Toi même tu sais que Safiètou n'a peur de rien. Tout ce qu'elle veut, elle le prend sans jamais rien demander à personne. Lui lancai-je en rigolant.

Elle ne dit rien et s'essuya les yeux. - Et tu sais que ce n'est même pas la peine de lui demander, elle niera tout en bloc. Elle ne prendra pas le risque de t'avoir à dos, tu sais trop de choses sur elle.

Elle ne pouvait pas non plus douter de mes propos car personne n'avait nié que Saf couchait avec le fiancé de son assistante.,

En ce moment précis j'eus un peu pitié d'elle car je savais, tout le monde savait l'amour illimité qu'Anas vouait à son Simon.  

Je devais aussi profiter de ce petit moment de faiblesse de sa part.

Anastasie était un pion très important dans mon jeu, elle était la seule personne qui pouvait me permettra d'atteindre Safiètou. La seule qui savait des choses incriminantes sur elle.

Il fallait que j'en profite, pour ça je devais continuer à faire ma mentaliste.

-Ça dure depuis quand? demanda t-elle.

- Alors ça vieille j'en sais que dalle hein. fis-je.

- Mais je veux savoir si c'est vrai ou pas.

Je la regardai se torturer quelques instants sans rien lui dire puis.

- Ben... T'as qu'à les pièger comme ça t'aurais tes preuves de plus tu les prendrais la main dans le sac. Lui soufflai-je d'un air détaché.

Elle sembla réflèchir puis me dit sur le ton de la confidence: 

- Et je fais comment?

J'eclatai de rire.

-C'est à moi que tu demandes ça? pourquoi je t'aiderai d'abord?

Elle sembla réflèchir quelques instants.

-Parce qu'on veut se venger de la même personne toutes les deux, Safiètou. 

-Qui te dis que je veux me venger? hein

-Tout le monde ici sait que tôt ou tard, tu chercheras à lui faire payer ses dettes. Même elle.

Pour toute réponse, je lui souris puis lui tournai le dos.

Mon plan commençait à se dérouler comme je l'esperais.





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- Merci mademoiselle. Quand est-ce que je pourrais revenir pour révupereres résultats? Lui demandai-je.

-Je ne sais pas malheureusement. Ça peut prendre des mois pour reconstituer le dossier.

Il était environs 17h et je venais de sortir de l'agence de detective privé vers qui je m'étais tournée pour aider Mourtala. 

En une semaine j'ai du contacter beaucoup des anciennes connaissances de mon père. D'abord pour trouver un bon avocat, ensuite recevoir le dossier de Tala, puis pour les demarches pour  re-ouvrir l'enquête.

L'avocat Gaye m'a été d'une très grande utilité puisqu'il m'a fait comprendre que je ne pouvais rien régler toute seule pour faire sortir Mourtala de prison.



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    THE day était enfin arrivé, ma confrontation avec Safiètou. Deux semaines à la fuir dans ma propre maison pour mener à bien mes plans sans qu'elle ne me mette des bâtons dans les roues .
On ne s'était croisées une fois seulement, devant la cuisine, elle était ivre mort, heureusement pour moi.
Elle criat le nom d'Anastasie en titubant dans sa robe en soie beige, une robe magnifique en passant.

-Anastasie! Anas! Merde t'es où?

Elle sourit lorsqu'elle me vit, son fameux sourire malfaisant que je connaissais par cœur.

- Alors la petite princesse à son papa!  Ricana t-elle en me bloquant la route. Mais qu'est-ce que tu as sur ta tête? Un foulard? Ne me dis pas que tu te voiles maintenant?!

Je ne répondis pas, elle rigola jusqu'à en perdre le souffle.

-Ha ha! Tu es voilée maintenant? Décidément, on aura tout vu dans cette maison.

Je l'ignorai toujours tandis qu'elle continuait à s'esclaffer comme une folle.
Au fil du temps j'avais appris que la solution à l’équation Safiètou était le silence.                                  

Ces derniers temps, ma folle de marâtre buvait plus que d'habitude. Cela m'arrangeait bien évidement mais m'inquiètais aussi.
Elle n'avait plus parlé de cet histoire de mariage avec le fils Aïdir. la connaissant, je savais qu'elle n'était pas du genre à abandonner ses délires et surtout quand il s'agissait d'argent.
Je m'attendais au pire de sa part, voilà pourquoi moi aussi je préparais ma contre-offensive.

Je voulais jouer d'une pierre deux coups, faire sortir Mourtala de prison et redorer mon image.
Je n'en pouvais plus de me terrer comme une hermite, baisser la tête et me sentir coupable de choses que je n'avais pas faites.
C'est trés facile de dire" je vis ma vie, je me fous de l'opinion des gens", mais je suis sénégalaise, les mentalités ont beau évoluées, nous gardons certaines de nos valeurs. L'honneur pour moi était, est et sera toujours une valeur primordiale dans ma vie. Avant de penser à moi je me devais d'abord de penser à mes chers parents. m'avaient-ils éduqué pour que je sois pointée du doigt?                           

  Tous les efforts qu'ils avaient fourni pour m'assurer une vie confortable et aisée allaient ils rester vains? Ma fierté ne me permettait pas de subir sans répliquer. Je ne pouvais démontrer que j'étais innocente, mais je pouvais essayer de faire oublier le passé. Il me fallait passer du stade d"ado libertine" à "adulte responsable".
J'allais donc accepter la proposition du vieux maure et d'épouser son fils.

En me mariant, je pouvais être exécutrice légale de mes biens, ce qui me permettrait de prendre à ma charge la réouverture de l’enquête sur l'emprisonnement de Tala.
Je pouvais aussi me libérer du joug de ma marâtre et m'occuper de son cas plus tard, redorer mon image et surtout reprendre les activités de mes parents. La pauvre Safiètou avait cru me tendre un autre de ses pièges farfelus, mais en réalité elle m'avait tendu la perche qui me permettrait de sortir de cette situation. Si elle ne  buvait pas autant, elle aurait été assez lucide pour se rendre compte de la bêtise de son complot.
Finalement, je n'allais pas être la seule à perdre dans cette histoire.

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Il était 20h, je venais tout juste de finir ma prière du crépuscule.
Je pris les fameux documents que j'avais collecté et que j'avais caché dans un coin de ma chambre et sortis.
A cet heure, la maison était bien silencieuse, les domestiques étaient rentrés chez eux et il me semblait qu'il n'y aurait pas de fête ce soir là.
J'arrivai devant la porte de sa chambre et toquai doucement, poliment.

-Bonsoir! fis-je en entrant.
-Qu'est-ce qu'il y a? me lança t-elle.

Elle était dans son lit, recouverte de ses draps.                                   

   Elle affichait une très mauvaise mine. Il y avait des cachets d'aspirine sur sa table de chevet.
Geule de bois?
Niaaawww! Bien fait! Ça lui apprendra.

-J'accepte ta proposition d'épouser le fils de ton ami.

Lançais-je d'un coup.
Elle se redressa d'un coup et me lança un regard surpris.

-Qu'est-ce qui t'a fait changé d'avis? demanda t-elle suspicieuse.

-Ça ne te regarde pas. Dis lui juste d'aller faire sa demande avant la fin de la semaine. Nous sommes lundi, ça vous laisse largement le temps de vous préparer.

-Tu te fous de ma geule c'est ça? fit-elle incrédule.

-Pas du tout ma chère tante. Il y ajuste que j'ai été voir mon oncle Beckaye et il m'a dit que si Rawane Aïdir veut ma main, il n'a qu'a la demander rapidement parce qu'il ne tolèrerai pas qu'on se moque de lui. Il dit aussi qu'il veut te voir demain matin, dans son bureau pour que vous puissiez parler mariage.   

-J'espère pour toi que c'est une de tes blagues idiotes. Tu n'as quand même pas osé en parler avec ton crétin
d'oncle là! Hurla t-elle en descendant
du lit et en s'approchant
dangereusement de moi.

- Hey mais toi là, khana tu oublies
que c'est de mon oncle que tu parles. Mom mooy sama kilifeu. Moma meuna mayé, moma wara mayé té momay mayé nak. (Cest lui qui donnera ma main). Répondis-je éffrontement en la regardant de haut en bas.

En cet instant là si le regard pouvait tuer, je serai morte depuis...Elle me regardai d'une de ces manières qui vous filent des sueurs  froides, mais je tins bon en la défiant du regard?
Elle parut destabilisée et s'assit au  bord de son lit.

- Milouda tu joues à quoi, dis moi,hein?

-Mais, je joues à quoi même? C'est quoi cette question? Tu es sûre que tu te sens bien? Je la narguai carrément en souriant.

Elle me re-regarda avec son regard scarface là, mais faléwoumako sakh.
*Tu peux pas me tuer avec tes yeux dh, billahi demain tu vas sentir ta douleur* me dis-je.     
   Dans le couloir conduisant à ma chambre, je soufflai un bon coup.
Ouf! Elle ne m'avait cassé ni la geule ni les os. Encore heureux!
Je venais de lui donner du fil à retordre. Entre mon oncle Beckaye et elle, ça n'a jamais été le grand
amour. Encore que mon oncle était la personne la plus stricte et la plus compliquée du monde. J'ai passé un très mauvais quart d'heure ce matin là quand je suis allée le voir.
Je suis sortie de chez lui dégoulinante de sueur.
*FLASHBACK*
Le taxi s'était garée devant la maison depuis deux bonnes minutes, son conducteur commençait d'ailleurs à montrer des signes d'impatience, mais je ne pu me résoudre à descendre.
Je me mis à transpirer à grosses goutes, sachant très bien qu'il allait me passer un savon.
Ce furent les menaces du taximan  qui me decidèrent, ou plutôt qui me forcèrent à descendre du vehicule.
Je me demande encore où j'ai puisé la force necessaire pour sonner et entrer dans la maison.
Ce fut la bonne qui me fit entrer et qui m'installa au salon.                                     
Apparement, aucun autre membre de la famille n'était présent, donc j'attendis sagement.
Mon oncle fit son entrée accpmpagné du bruissement de son boubou en bazin riche.
Il s'assit dans le fauteuil en face de moi sans plus de cérémonie et me dit:

-Bismillah, lo donone say tank? (qu'est ce qui t'amène?)

Mon coeur fit un boom dans ma poitrine.
*waa, ki mom il ne me salut même pas*

-Tonton Traoré! fis-je avec une genuflexion juste dans le but de détendre l'athmosphère.

-Hey, boul mané tonton mame bène beugn! s'exclama t-il.
Yabaté woo rek? Tu disparais des mois et tu reviens comme une fleur avec des "tonton. Tu te moques de moi.

A cet instant j'aurais bien aimé me donner des claques, qu'est qui m'avait pris pour que je partes là bas.
J'avoue ne pas avoir réfléchi sur ce coup là, j'avais décidé de l'informer juste pour nuire à ma tante, sans penser aux conséquences.

-Ay tonton, j'avais voyagé c'est pour ça que vous n'aviez pas de mes nouvelles.

Et ce fut parti pour trentes minutes de discours.                                                         
Il me rappela à quel point la famille était importante, que malgré nos erreurs, la famille sera toujours là pour nous... et patati...et patata.

Je ne faisait que hocher la tête en jettant de discrets coups d'oeil à ma montre, en prenant un air peiné.

Mais sama nidiay moo bari wakh! Il n'était pas méchant, tout le monde le considérait comme le genre de chien qui aboie sans cesse mais qui ne mord pas.
Mais pour aboyer mom, il aboyait trés bien sakh, weuw weuw rek.
Au bout des trentes minutes, il se tut ( enfin) et prit un verre d'eau qu'il avala d'une traite.
C'était sans doute dû au palabre intensif.
Il se tut en me fixa, de son regard inquisiteur, avec ses yeux perçants, l'air de dire " dis moi le but de ta visite.
Je pris un grand (énorme) bol d'air avant de me lancer.

-Heu...bon tonton. Si je suis venue aujourd'hui, c'est euh, pour euh, eh bien... te...

-Mariam, kagne nga deurr? (depuis quand est tu bègue! Me coupa t-il brusquement.

*Moh waay, yaa niak kersa*
Je me mis serieusement à trembler.         

- Je...euh...fréquente quelqu'un ces temps-çi et il m'a demandé de l'épouser. C'est pour ça que je suis venue te voir car tu est mon tuteur et mon kilifeu. dis-je d'une traîte, sans respirer.

Il me regarda comme si j'étais une apparition. Les secondes s'égrenaient mais il ne pipait mot, son silence me rendis nerveuse et je me mis à ronger mes ongles en silence.

- Rappelle moi ton âge.Fit-il, mettant fin au silence.

- Heu, j'ai 18 ans! répondis-je d'une petite voix.

- Hum, tu es enciente?

Mes yeux faillirent sortir de leur orbite tellement j'étais choquée.
C"est quoi cette question?!?

- Hein? fut le seul bruit qui sortit de ma bouche.

- Tu n'est pas enceinte? Pourtant c'est la seule justification à ton empressement. C'est qui ce garçon? demanda -il dubitatif.

- C'est le fils de Rawane Aïdir.
Il sembla se plonger dans de profondes méditations que je n'osais troubler.

-Un maure.dit-il. Peu importe. J'en parlerai à mes frères tout à l'heure, s'ils sont d'accord ont fera les choses dans les plus brefs delais.                                     
  -On fera les choses sans traîner. Dèja que tu as la chance qu'un homme ait bien voulu de toi après tout ce que tu as fait ici. me lança t-il. Et ta tante, qu'en pense t-elle?

-Elle est d'accord.

Nous fumes interrompus par la domestique qui l'avertit qu'il avait de la visite.

-Bon, dit à celle là de me venir me voir demain mati vers 10h. Qu'elle soit à l'heure dis lui bien ça ok?

je fis oui de la tête.

-Elle ne me plaît pas cette femme. Maintenant rentres , j'ai des invités. renchérit-il me signifiant que le conversation était terminée.
*fin du flashback*

Je retournai dans ma chambre et sortis non agenda. Je composai le numéro de Rawane Aïdir et attendis qu'il decroche.
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Pardon mais...je t'a...