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Ecrit par leilaji
****Alexander****
Leila file à la douche puis boucle la porte. Je
voulais qu’on la prenne ensemble mais apparemment, ça ne lui a même pas
traversé l’esprit de partager ce moment avec moi. Vingt minutes plus tard, elle
en ressort et me lance un joyeux « à toi l’honneur ». La douche commune dont je
rêve depuis la chaleur écrasante de cet après midi, ça sera pour une autre
fois. A mon tour, je me glisse dans la salle de bain pour y prendre une
douche rapide… J’ai trop envie de la serrer dans mes bras et pour dire la
vérité de lui faire l’amour mais comme elle sort d’une hospitalisation
moyennement longue, je ne sais pas si c’est recommandé. Je vais essayer de la
convaincre mais si elle dit qu’elle est fatiguée, je n’insisterai pas.
Un fois la douche prise et ma barbe naissante rasée de près,
je drape mes reins d’une longue serviette blanche et moelleuse lorsque je
l’entends m’appeler.
— Alexander !
J’arrive.
Elle insiste d’une voix … qui me
fait tiquer. J’ouvre la porte de la douche qui donne immédiatement sur
l’immense lit de la chambre et … mon corps réagit immédiatement. Leila porte de
la lingerie fine de couleur grenade encore plus diaboliquement tentante que celle
du jour où j’ai déchiré sa robe rouge.
Elle est à quatre pattes sur le
lit et m’offre une vue imprenable sur…
J’avale ma salive et j’avance
d’un pas, puis je m’arrête. Mes yeux ne peuvent quitter la rondeur sensuelle de
ses fesses qu’elle bouge suavement.
— Bébé, viens me donner ma dose de caramel !
Et elle bouge de nouveau ses
hanches. A cet instant précis, franchement, j’ai juste envie de l’agripper
ferment et de la labourer avec ferveur. Sa mise en scène, toute simple me fait
un effet dingue. Je n’ai pas besoin de champagne, de bougies, de musique… J’ai
juste besoin de Leila, remuant sensuellement ses fesses. Elle sait à quel point
j’aime cette partie de son corps.
La serviette tombe à mes pieds.
Mon état d’excitation est apparent. Sans changer de position, elle tourne la
tête vers moi et mordille ses lèvres roses. Elle a décidé de me sortir le grand
jeu. Ses lèvres naturellement roses sur sa peau noire sont à elles seules une
invitation au péché. Je la rejoins sur le lit. J’effleure sa croupe puis y
donne une petite claque. Elle sourit. Je la caresse de nouveau puis mordille sa
peau. Elle gémit. Je fais glisser un doigt le long de sa cuisse fuselée puis
effleure la dentelle à l’intérieure de sa cuisse. Leila est prête.
****Leila****
Les doigts de sa main gauches, si
adroits sont en train de délicieusement torturer mon intimité tandis que ceux
de sa main droite roulent avec une pression savante le mamelon de mon sein
droit.
C’est tellement bon !
Ca fait bien une bonne dizaine de
minutes qu’il me supplicie ainsi et j’ai beau délicatement me frotter contre
lui pour lui faire comprendre ce que je veux, il m’ignore royalement. J’ai ce
vide immense en moi que j’ai besoin qu’il comble de son corps. Je le veux en
moi.
Je suis tellement excitée que je ne sais même plus où j’en
suis. Ou est mon soutien-gorge ? Jeté au loin, mais ma culotte est toujours en
place.
Quoi, moi je suis en train de
perdre le contrôle et lui, lui… garde son calme ! Je tends l’oreille malgré les
brumes du désir qui m’empêchent de me concentrer sur autre chose que le plaisir
intense qu’il est en train de me procurer avec ses mains magiques.
Finalement, je tente de
m’éloigner. Il me retient fermement et me ramène vers lui, encore plus près de
son corps. Même le plus fin des fils ne pourrait passer entre nous tellement
nous sommes imbriqués l’un dans l’autre. Je ne suis plus accroupie, je suis
maintenant à genoux et lui l’est aussi juste derrière moi. Sa main s’insinue de
nouveau en moi. Je ferme les yeux et repose ma nuque contre son épaule. Le
plaisir est en train de me tuer à petit feu.
****Alexander****
— Leila, mera dil, je grogne à son oreille, ca
fait tellement longtemps toi et moi que si … j’entre en toi maintenant, excitée
comme tu l’es et comme je le suis… je ne ferai pas long feu… Laisse-moi nous
mettre à la même hauteur…
Quand je l’ai senti au bord de
l’abime, je lui ai de nouveau fermement agrippé les hanches puis j’ai fendu sa
chair d’un seul coup de rein puissant.
On a immédiatement joui. Tous les deux.
*
**
****Leila****
J’ouvre les yeux et je tombe sur
son regard vert menthe à l’eau qui me dévisage. Je caresse ses cheveux et
enlève les mèches rebelles qui lui tombent dans les yeux. C’est toujours le
chaos sur sa tête.
— Tu es si beau. Ton visage, ton corps, ta
personnalité… je ne sais pas s’il y a une seule chose en toi que je ne trouve
pas parfaite.
Il m’embrasse. Ses lèvres sont si
douces que j’ai envie de les mordiller.
— Tu es parfaite pour moi aussi mera dil.
—
Pas parfaite, un peu
amochée… Tu le sais.
****Alexander****
Je sais de quoi elle parle. Elle
parle de son incapacité à faire un enfant. Elle n’a pas le droit de dire ça
d’elle.
— Sur cette terre nous sommes
tous amochés Leila. Tu m’as accepté avec mes cicatrices. Personne n’est
parfait. On est juste parfait pour quelqu’un. Tu comprends ? Je ne t’ai jamais
menti. Et je te le répète, tu es parfaite pour moi.
Mon regard détaille son corps et
ses seins se dressent rien qu’au contact de cette caresse immatérielle. Je veux
qu’elle sache que si je lui fais cet effet, elle a le même ascendant sur moi.
Je prends sa main et la pose sur mon torse. Elle me caresse puis descend plus
bas et remarque mon état.
— Oh ! Tu … veux recommencer ? demande-t-elle de manière
très ingénue.
Quoi ? Elle croyait qu’on en avait fini ?
— Leila, on a encore rien
commencé !
*
**
****Le lendemain matin****
****Leila****
La sonnerie du téléphone nous
réveille tous les deux. Alexander, le bras posé sur les yeux, peine à les
ouvrir. Finalement, il décroche et met le téléphone sous haut parleur sans
quitter sa position. Une matinée de pur farniente en perspective. Il faut bien
avouer que lui et moi sommes courbaturés de partout. Cette nuit a été la plus
chaude de toute l’histoire de ma vie.
Je suis dans ses bras.
— Oui allo ? dit-il d’une voix
rocailleuse.
—
Excusez-moi de vous
déranger Monsieur Khan, mademoiselle Oberoi m’a demandé de vous contacter pour
réaménager le voyage. Elle dit que c’est assez urgent…
—
Je suis occupé pour le moment.
Apparemment, Neina aussi a mis le haut parleur du côté de la
secrétaire car elle intervient immédiatement :
—
Devdas, tu ne peux pas cracher sur un contrat de 100 000 000
de roupies alors que l’entreprise est en difficulté, qu’il y a des traites à
rembourser.
—
Je suis toujours occupé pour le moment, répond-il sans
paniquer ni bouger d’un millimètre
—
Je ne te comprends plus… Tu travailles comme un fou et parce
que cette femme est malade, tu négliges tes responsabilités ?
En entendant cette réplique cinglante, le sang me monte à la
tête et je me redresse pour lui lancer une insulte bien sentie mais Alexander
me fait taire d’un regard.
—
Alexander ?
J’éteins moi-même son téléphone. Il me regarde l’air sévère.
— Désolée, désolée… C’était plus
fort que moi.
Je l’embrasse pour lui embrouiller l’esprit, pas de colère
Khan, ne gâche pas ma matinée.
—
Tu es à moi, je ne la supporte pas cette gamine.
—
Répète un peu.
—
Je suis désolée.
—
Non, redis le … que je suis à toi.
—
Ah ça. Tu me donnes quoi si je le redis ?
—
Redis-le.
—
Demande-le gentiment.
Il empoigne mes cheveux et
m’attire à lui. Je l’embrasse avec toute la douceur dont je suis capable. Eh
oui Neina, MON HOMME est occupé avec moi !
VA AUX CHAMPS, VA AUX CHAMPS, VA
AUX CHAMPS !
Je m’assois sur lui et il se
calle entre les coussins. Je sens encore de petits tiraillements entre les
cuisses mais je m’en fiche. On rattrape tous nos rendez-vous manqués.
— Redis-le !
—
Supplie-moi, je murmure en le regardant bien droit dans les
yeux.
—
Tu rêves là.