Semaine 14

Ecrit par Miss Nana

9 MOIS, 40 SEMAINES ET 1 BEBE

By Nana Técla


Semaine 14

_« Bébé a plus de force et ses coups de pieds sont plus vigoureux. Le cordon devient bientôt son jouet, il l’agrippe, le tire, le repousse etc. Sous les paupières du fœtus les yeux commencent à bouger. Son système digestif commence à produire une substance noirâtre, le méconium, qui s’accumule dans ses intestins. » source : naitretegrandir.com_


Il ouvrit la porte et en me découvrant sur le lit esquissa un petit sourire.


-Bonsoir beauté !


-Viens ici, tout de suite dis-je d’une voix impatiente.


-Tsss, tsss. Je t’ai dit que c’est moi qui commandait. D’abord dis-moi ce que tu fais là à cette heure-ci ? Ne t’ai-je pas dit de m’appeler avant de venir ?


Je regardai un instant ce jeune homme me faire la morale à moi son ainée, ainée qui d’ailleurs était d’une classe sociale plus élevée que la sienne et la colère gronda en moi. De quel droit me parlait-il sur ce ton ? J’étais là, moi femme mariée et mère de famille, nue et offerte sur son lit, dans un appartement que je lui payais et il se permettait de me parler comme s’il était mon maître.


-Et de quel droit me parles-tu sur ce ton déjà ? répliquai-je en lui jetant un cousin à la figure dans un mouvement de colère.


Il fut sur moi en moins de temps qu’il ne m’en fallu pour reprendre mon souffle. Ses bras musclés et vigoureux me clouèrent sur le lit. Nos regards s’affrontèrent un instant avant qu’il n’écrase sa bouche sur la mienne. La colère et la passion furent un cocktail explosif qui explosa dans mes veines. Ramenant mes bras au-dessus de ma tête, il me maintint fermement de sa main gauche pendant que de la droite il me pétrit le sein sans ménagement. Je poussai un gémissement de plaisir.


-Dis-moi c’est qui le chef ? me souffla-t-il à l’oreille.


Depuis les vapes où je me trouvais, je n’avais qu’une seule envie, qu’il continue et ne s’arrête surtout pas. J’étais là pour ça, prendre du plaisir, un plaisir animal que mon mari ne me donnait pas, un plaisir qu’il était incapable de me donner. Je me cambrai sous la main de mon amant avec l’envie de mouler mon corps au sien. Il tira sur le bout de mon sein et je reçu comme une décharge électrique.


-Dis-le, c’est qui le chef ? répéta-t-il comme un souffle dans le creux de mon oreille.


J’ouvris les yeux et le regarda les yeux suppliant de me satisfaire, de faire relâcher cette tension qui me nouait le bas ventre. 


-Dis-moi qui est le chef, insista t-il en introduisant d’un coup en doigt en moi.


Je n’en pouvais plus de ce petit jeu qui me frustrait. J’avais envie de passer aux choses sérieuses. Aux choses que ce corps musclé et dur pouvait faire au mien.


-C’est toi, haletai-je, pendant que son doigt allait et venait en moi. C’est toi le chef.


-Bonne fille, répondit-il avec un sourire satisfait en me libérant les bras et en arrêtant d’un coup ses caresses.Maintenant, n’oublie pas de me prévenir avant de venir ici, je n’aime pas avoir des surprises de ce genre en rentrant chez moi. Je vais me doucher, dit-il en me laissant en plant sur le lit.



*****


Je regardais pour la troisième fois le nom de Thierry s’afficher sur mon écran et je reposai le téléphone aussitôt pour me consacrer à la rédaction du mail que je devais envoyer. Cela faisait quatre jours qu’il essayait de me joindre et que je le fuyais exprès.


-Poor little Thierry (pauvre petit Thierry), pensai-je avec un petit sourire en coin. 


Quand nous étions plus jeunes c’est toi qui menait la danse, maintenant c’est mon tour.

Thierry et moi avions grandi ensemble si bien que je n’ai pas vite reconnu le sentiment que j’éprouvais pour lui. Au début c’était un grand frère, un ami que j’admirais avec mes yeux de petite fille. Puis nous avons grandi et j’ai découvert du haut de mes 14 ans que cet ami m’attirait. Et avant qu’il ne puisse se passer quoi que ce soit nous nous sommes perdus de vue. Quand j’ai envisagé revenir définitivement au pays, je ne pensai plus à Thierry, je l’avais même oublié. Pour moi il n’était pas plus qu’un béguin d’adolescente dont je me rappelais avec nostalgie. Puis je suis rentrée et sa mère m’a invité au TOGO. Je l’ai revu à ce fameux diner chez ses parents et mes émois ont repris. Au début quand il m’a parlé de sa petite amie je me suis dit que tout était perdu. Ensuite nous avons passé beaucoup de temps ensemble et j’ai compris qu’il était lui aussi attiré par moi, même s’il ne m’avait fait aucune proposition. J’ai essayé de le sonder sur sa relation mais il est resté vague. Alors j’ai fait mes devoirs. Apparemment Maman Nancy ne serait pas contre un rapprochement entre son fils et moi, elle affichait son mépris pour la copine de son fils de façon ostentatoire, de même que Sissy avec laquelle je m’entendais très bien. Mais avant d’entreprendre quoi que ce soit il me fallait jauger ma rivale et pour cela je voulais voir comment Thierry se comportait avec elle. Voilà la raison de mon voyage à Cotonou la semaine dernière. Je devais une fière chandelle à Sissy sur ce coup-là. Je me suis contentée de me présenter et j’ai passé le reste du séjour dans mon coin en évitant le plus possible de leur parler tout en étant néanmoins très présente. Je sentais le pauvre Thierry très embarrassé. Cela m’avait permis de comprendre une chose : j’avais mes chances. Je ne comptais pas laisser Thierry s’échapper une fois de plus.

9 mois 40 semaines e...