Je ne comprends pas comment cela peut m’arriver. Encore une fois!  Je me suis laissé avoir encore une fois par mes sentiments. Comment on peut etre bête à ce point ? Sniff ! Sniff! Qu’est ce que je n’ai pas ? Pourquoi doit -il toujours m’abandonner pour une autre ? Sniff! Sniff! Et là il ne réponds pas à son téléphone…

 ***

Autour d’une table de laquelle fusent des rires et des anecdotes.

 Il est 01 h du matin mais comme tous les vendredis à Abidjan, les rues sont très animées. C’est le week end mais comme on sait, Abidjan c’est la capitale de la joie. Mais malgré cette bonne ambiance, je n’arrive pas à me détacher de mon chagrin. J’essaie d’oublier mais c’est trop fort.

Moi à Ornella: Orné, ça ne va pas. Il ne décroche toujours pas alors qu’on devait se voir. On s’est eu au téléphone à 22h et il m’a assuré qu’on se verrait. Sniff! Sniff! Au fond de moi je le savais mais j’ai voulu y croire encore.

Ornella : Désolé ma puce! Je te comprends tellement ma chérie! Essaie de ne plus y penser s’il te plait! Regarde l’ambiance est cool. Détends toi un peu.

Moi: Mais je ne peux pas! Je n’y arrive pas tu comprends ?

Ornella: Oui je comprends mais lui il s’amuse là où il se trouve. Si tes doutes sont fondés, il vit pleinement sa soirée avec une autre et toi tu vas te mettre dans cet état? Ce n’est pas facile, mais vis pour toi.

Moi: Si c’était aussi simple, penses tu que je serais dans cet état ? Tout me ramène à lui! Sniff sniff ! J’ai tellement envie d’etre avec lui. Malgré tout ce qu’il me fait, mes sentiments ne disparaissent pas mais au contraire!

Ornella(La prenant dans les bras): Viens là ma chérie! Ca ira mieux t’inquiète pas.

 

 Je me lève parce que je ne peux retenir mes larmes. Ornella vient avec moi.

 

Voix(à Ornella) : Qu’est ce qui se passe ? Pourquoi pleure t-elle ? (à moi): Peu importe ce qui se passe, tu n’as pas le droit de te laisser abattre ainsi. Viens on va marcher un peu. Ca va te faire du bien.

Ornella: Ma puce ca ira ? Tu veux que je vienne?

Voix (à Ornella): Non t’inquiète! Repars t’asseoir. On va parler et marcher un peu. Je vais la faire évacuer. On revient.

Ornella : D’accord

Je n’arrête pas de pleurer. C’est comme si mes larmes avaient rendez vous avec moi à ce moment précis. Elle ne s’arrêtent pas. Résignée, je me lâche totalement.

Moi: Arghhhh! Snif snif snif! Sniffffffffffffffffffffffffffffffff! Ca fait trop mal! Sniff 

Voix (les mains sur mes épaules): ca ira. Vas y, laisse couler . Cela te fera du bien. Libère toi.

Moi (plus calme): Il y’a quelque chose qui me manque. Snifffff! Je ne suis pas heureuse! J’ai envie de vivre pleinement mais je n’ y arrive pas. Je ne comprends pas Snifffff! Snifffff!

Voix: Tu sais la plus belle chose que je peux te dire est que tu es exceptionnelle, tu es belle, tu mérites de croquer la vie à pleine dents. Malgré ce que tu ressens, ne te plie pas! Relève toi. Tu es forte.

Moi: Merci mais tu ne peux pas comprendre. Sniff! Merci énormément!

Voix: Je t’en prie. Ca va mieux ? Ca t’a fait du bien de prendre un peu d’air ?

Moi: Oui énormément et désolé.

Voix: Non t’inquiète pas. Sois forte. Ok.

Moi : Ok. Retournons retrouver les autres. Merci encore Aimé.

 

C’est Ainsi qu’Aimé que je connaissais depuis 10 ans pratiquement mais que je ne côtoyais pas véritablement entra dans ma vie, précisément dans mon cœur. Tout commença à ce moment. Sans savoir ce qui m’attendait et tous les bouleversements que j’allais subir, je continuai ma soirée plus sereinement entre fous rires et vannes jusqu’au petit matin… Moi c’est Tichou Abry.

 ***

D’un autre coté.

 

Je n’ai pas envie de sortir de chez moi mais avec cet appel, je crois que je vais changer d’avis. Rires . De toute les manières, changez d’air ne me fera que du bien surtout avec toutes ces histoires… Pffff vaut mieux ne pas y penser. En plus c’est à deux pas de la maison. Je me chausse rapidement et j’y vais.

Comme je le pensais, je ne regrette pas d’etre venu. Ambiance bon enfant!

Moi: Mais qu’est ce que tu racontes ? krrrrrrrrkrrr! Il existe combien de continents ?

Voix : Quatre!

Moi : gagaggagagaggagagagga!!! Ecoutez les gars on va le faire retourner en classes de primaire! Krrrrr! Tu déconnes trop mec! En plus tu n’a pas honte de le dire devant ces belles dames.

 

Je veux m’adresser à Tichou mais je remarque qu’elle n’est pas bien. Elle parle à Ornella mais il me semble qu’elle est contrariée. Non! Oh ! Mais elle pleure ? Je n’aime pas voir les femmes pleurer et surtout elle, du peu que je sache sur elle, ce n’est pas son genre. Il doit avoir quelque chose de sérieux. Ah voilà qu’elle se lève!

Moi (à Ornella) : Qu’est ce qui se passe ? Pourquoi pleure t-elle ? (à elle): Peu importe ce qui se passe, tu n’as pas le droit de te laisser abattre ainsi. Viens on va marcher un peu. Ca va te faire du bien.

 

Elle s’est enfin calmé. Elle n’est pas rentré dans les détails mais je sais que c’est profond. Elle est tellement belle et je la sens forte. Elle se relèvera. C’est sur. Je l’ai toujours admiré quoiqu’on ne soit pas très proche mais on a de bons rapports Courtois.

 

***

Serges : Aimé ca va ? On peut se parler vite fait ?

Aimé : Oui bien sur ! 

Serges(Riant) : Je te vois venir !

Aimé : De quoi parles tu ?

Serges: Tichou ! Et n’essaie même pas de mentir , on est des hommes. On se connait entre nous.

Aimé : Elle était mal tout à l’heure. J’ai essayé de la consoler comme j’ai pu. C’est tout. C’était sans arrière pensée. Je ne sais pas ce que tu vas chercher.

Serges(Sérieux): Ok. Si tu le dis mais je tenais à ce que tu saches que c’est une bonne personne. Elle est sérieuse. Je ne souhaiterais pas que tu lui fasses mal. Si tu n’as pas de bonnes intentions ou veux juste t’amuser, ne tente rien s’il te plait.

Aimé: D’accord grand frère. Mais tu me connais. Si je tente quelque chose, ce sera du sérieux.

Serges : Ravi de l’entendre.

Waouh ! Déjà des mises en gardes! Rires! J’avoue qu’elle ne m’est pas indifférente mais est ce qu’il faut le faire ? Pourrais je la protéger de moi même ? Et pourra t-elle me suivre ? Bref, pour l’instant, je vais continuer ma soirée et profiter simplement.

Je suis Aimé Alaby.

Allez ! On kiff , on commente ! Des bisous!