souffrance

Ecrit par R.D


SECRET DE FAMILLE



Chapitre 42


« Le premier à demander pardon est le plus brave. Le premier à pardonner est le plus fort et le premier à oublier est le plus heureux »



‘’Trois mois plus tard’’



Ibrahim



J’ai toujours du mal à me faire à cette idée. J’ai retourné, retourner et encore retourner dans tous les sens les révélations que Fatima m’a faites mais je n’arrive pas à me faire accepter cela.


Non, Anta ne peut pas être ma mère. Elle n’est pas celle qui m’a choyé, bercé, guérie et aider lorsque j’étais petit.


Elle était pourtant présente lorsque cet homme me faisait vivre toutes ces misères mais elle n’a jamais pris ma part.


Elle m’entendait souvent pleurer. A part me demander de tenir le coup, je n’ai jamais ressenti cet amour aveugle qui aurait pu m’unir à elle.


Je ne comprends pas. En fait, les enfants ont toujours tendance à sentir ce genre de chose. Mais moi ma mère s’appelait Mariama.


Elle était d’une gentillesse inouïe. Elle m’a toujours accompagné et soutenu lors de mes  projets. Elle a toujours tenu à ce que j’ai une bonne éducation.


Anta, c’était la femme de service. Se contentant toujours de faire son boulot sans rien laissé transparaitre.


D’ailleurs je ne la ressemble pas. On m’a toujours dis que j’ai hérité des traits fins de maman. Alors que me raconte t on ?


Comment Anta peut elle être la femme qui m’a portée dans son ventre ? Comment as t elle pu rester si maitresse d’elle-même durant toutes ces années ?


Pourquoi me l’a telle dit ? Qu’attendait-elle ? Que je l’accueille les bras ouvert ? Que je lui dise que je suis fière d’elle ?


Non ! Je n’ai jamais su faire semblant. Je n’arrive pas à me faire à cette idée. Je n’y arriverais sans doute pas.


Les minutes, secondes, heures, semaines, mois, tout ce temps s’est écoulé mais moi Ibrahim Bah j’ai du mal à l’accepter.


Ces derniers mois n’ont pas du tout été repos pour moi. Si je ne voyageais pas, j’allais forcément commettre l’irréparable.


Comment ai-je pu supporter le fait que ce soit cet homme qui était derrière la cause de l’état de ma femme ? Si ça n’avait été Fatima, je l’aurais sans doute tué.


Il me fallait me libérer. M’éloigner de ces gens et de ce pays. J’avais besoin de respirer un grand air.


Je prenais conscience du fait que si je restais toujours là-bas, j’aurais détruis ma relation avec ma femme. 


Pourtant elle m’a toujours soutenu. Je ne sais pour qu’elle raison, je lui en ai voulu. Je ne dormais plus avec elle. Je ne lui adressais plus la parole.


Mais jamais je ne l’ai vu flancher. Bien au contraire. Lorsque je la repoussais, elle revenait toujours d’elle-même.


Je l’entendais pleurer chaque soir. J’étais bien trop hanté par mes propres démons pour pouvoir discerner les choses.


C’est pour ça j’ai décidé de voyager. Il fallait que je m’éloigne et réfléchisse à la suite des évènements.


Elle ne mérite pas de vivre tout ça. Je ne mérite pas la vie que cette soit disant femme m’a donnée. Même si elle était seule au monde, elle ne devait pas me vendre.


Elle devait assumer ses erreurs et se battre avec moi. Elle devait montrer à tous le monde que je suis la prunelle de ses yeux.


Malgré tout j’ai du mal à lui en vouloir. Même si je n’arrive pas à me faire à l’idée, je n’arrive pas à la détester.


Je me suis même demander ce que ça lui a coûté de garder le silence pendant plus de vingt ans. N’a-t-elle jamais voulu craquer ? Me reprendre ? S’enfuir avec moi ?


Elle a demandée à me parler parce qu’elle me devait des  explications mais j’avais trop mal pour l’écouter.


Mes journées sont les plus sombres que je vie depuis que je suis née. Je ne peux même pas profiter de ma femme et de mon enfant qui pousse en elle à cause de la méchanceté de notre entourage.


J’ai vraiment rien fait pour mériter de naitre et de grandir dans un mensonge. Je n’ai plus d’appui. Que pourrais-je dire de ma vie ?


Si un jour un de mes enfants me questionne sur mon enfance que dois je lui dire ? Que c’était un brouhaha de mensonge ? Que c’était juste un mirage ?


Je hais Abdel. Je hais cet homme. S’il savait qu’il ne pouvait pas m’aimer, il n’aurait pas dû accepter.


J’aurais préféré vivre avec une mère célibataire qui remplis les deux rôles que de vivre avec un homme qui n’a jamais manqué de me cacher qu’il me haïssait.


Que Dieu m’aide à surmonter parce que cette fois ci je pète vraiment les plombs. Je ne sais pas quoi faire ni comment agir.


On m’a volé ma vie. Ils m’ont tous utilisé pour pouvoir vivre en paix avec eux mêmes. Personne n’a pensée au choc que cela me causera.


Je dépéris à vue d’œil. Je ne ressemble plus à rien. Je n’arrive même pas à regarder ma femme dans les yeux sans me dire que c’est à cause de cet homme qu’on est marié.


C’est à cause d’une vengeance sans nom et une rancœur sans fondement que je suis liée à cette femme.


J’ai été tiré de mes pensées par la sonnerie de mon téléphone. J’ai voulu l’éteindre en voyant que c’était Fatima mais il y a un message de Boubah qui a attiré mon attention.


«  Tu n’aurais pas dû t’en aller. Surtout en délaissant ta femme de la sorte. Je comprends que ta situation est difficile mais pense à ce qu’elle traverse. Elle est enceinte et elle a plus que tout besoin de ton soutien. Tu ne peux pas être égoïste et ne penser qu’à toi. Tu n’es pas le seul atteint par cette histoire. Elle l’est plus que toi. Je sais que actuellement tu as tous les soucis du monde mais Karim a apprit par je ne sais quel moyen que tu es sorti avec Awa. Ça fait deux jours qu’on essaye de te joindre en vain. Il a pris l’avion hier et je suis sûr qu’il viendra te demander des explications. »


Merde ! Moi qui pensais avoir touché le fond, il faut que cette histoire revienne sur le tapis.  C’est indéniable qu’il viendra ici. J’en suis sûr.


J’ai composé le numéro de Fatima et elle a décroché à la première sonnerie.


Fatima : Allo ? Ibrahim c’est toi ?

Moi : comment vas-tu ?

Fatima (pleurant) : pourquoi me fais tu vivre cela ? Ibrahim j’ai toujours crû qu’on sera ensemble et affronterons ensemble les problèmes. Pourquoi me fais tu vivre cela ?


J’ai hyper mal au cœur de l’entendre fondre en larme ainsi. Mais je dois être en paix avec moi-même.  Je lutte contre mes démons. Je ne peux pas revenir en Guinée. Elle n’en souffrira que deux fois plus.


Moi : pardonne-moi mais j’ai besoin de rester seule.

Fatima : mais ça fait un mois. Un long mois que tu m’as laissé seule. J’ai besoin de toi. Ton fils a besoin de toi. Si toi qui es mon épaule tu t’en vas, comment puis-je surmonter les problèmes ? Il faut que tu reviennes Ibrahim. Fuir ne règlera rien.

Moi : je t’ai appelé pour avoir simplement de tes nouvelles. Tu ne manques de rien j’espère.

Fatima : je manque de mon mari. T’as pas le droit, je te jure que t’as pas le droit de me mettre dans le même panier que les autres. Tout comme toi je n’ai été qu’une vulgaire marchandise qu’on a vendue. Mais dans tout ça je t’ai trouvé. J’ai trouvé ma moitié. Ne me tourne pas le dos. Je souffre Ibrahim.

Moi : a bientôt.


Si je ne raccrochais pas, ma voix allait trahir mon état. Les larmes coulent sur mon visage sans que je ne puisse faire grand-chose.


Si elle savait tout ce que ça me coûte d’être loin d’elle, elle n’allait pas m’en vouloir. Mais c’est pour notre bonheur et notre avenir que j’ai décidé de m’éloigner.


J’aurais mille fois préférer être dans ses bras que de broyer du noir dans ce pays où je ne connais personne.


Je m’apprêtais à me lever pour aller prendre une douche lorsque j’ai entendu la sonnerie de ma porte retentir.


Je sais que c’est Karim et je sais aussi que ce jour allait arriver. Mieux vaut en finir une bonne fois avec cette histoire.



Mère Halima


J’ai vraiment mal de voir ma fille dans un état pareil. Depuis le départ d’Ibrahim elle ne se nourrie plus convenablement.


Elle passe son temps à pleurer et maintenant elle n’a que la peau collée sur les os. Pourtant ça ne devait pas se passer comme ça.


Ibrahim aurait dû être là pour nous soutenir. Il devait s’allier à sa femme et montrer à ce porc qu’il ne pourra pas les atteindre.


Mon incapacité face à cette situation me fait énormément mal. Je suis consciente du fait que tout ceci est de ma faute.


Actuellement je suis en route pour me rendre à la clinique. J’ai réussis à dégoter une mèche de cheveux d’Abdel avec l’aide de Anta.


J’ai fais le test d’Adn pour être sûre une bonne fois  pour toute. Je sais que j’ai énormément fauté, mais Fatima ne doit pas et ne peux pas être la fille de cet homme.


Ça l’anéantira. Elle ne pourra pas supporter. J’aurais peur qu’elle n’en pâtisse ou que son bébé ne survive pas à cause de ça.


J’ai prié, jeûner, fais des offrandes pour demander à Dieu de nous protéger et de nous pardonner pour nos péchés.


C’était prévu qu’avec l’aide D’Ibrahim on lutte contre Abdel et ses plans machiavéliques mais il était tellement en colère qu’on n’aurait pas pu lui faire entendre raison.


Dieu ne peux pas nous faire souffrir plus que ça. Ma fille, innocente qu’elle est souffre déjà assez. Son mariage bas de l’aile et elle risque de perdre son homme.


Arrivée à destination, je suis sortie de la voiture. Chaque pas qui m’approche de cet endroit me donne l’impression que ma fin est proche.


Que Dieu m’aide. Mon Dieu pardonne moi d’avoir forniquer. Je t’en supplie mon Dieu, que Fatima ne soit pas la fille de cet homme.


Ps : Likez ! Commentez ! Partagez ! Actuellement je suis un peu occupé et fatiguer aussi raison pour laquelle je n’écris pas beaucoup. Mais d’ici la semaine prochaine on clôturera avec cette histoire et je vous promets que celle qui suivra n’en sera que deux fois plus explosifs.





Secrets de famille