Tourbillon

Ecrit par Boboobg


.... Grace Alfred Mbolo....

J'ai eu une journée super chargée. J'ai hâte d'être à la maison même si je sais déjà que c'est le bruit des enfants et de Mirna qui vont m'accueillir. 

La nouvelle du mariage prochain de miss Cece a surpris tous le monde. Ce gars doit vraiment avoir des couilles solides comme l'a dit Eugène pour vouloir passé le reste de sa vie avec Céleste Mbolo. 

Elliott qui est parti se présenter avec les vieux chez sa copine qu'il a enceinté. Je suis encore tout retourné par cette histoire. D'autant plus que Gloire m'a fait comprendre qu'il est amoureux d'une autre. 

Cette année a été vraiment remplie pour les Mbolo. 

Je prends ma ruelle et le spectacle devant chez moi est irréel. Bruce est en train d'entrer dans sa voiture pendant que Salomé pleure en voulant le retenir. 

Moi (sortant) : Salomé qu'est ce qui se passe ici ? ... 

Mirna me dit quelque chose mais je ne l'entends pas. Je regarde Bruce et je sens la mort plané autour de lui. 

Une pensée que j'ai enfui d'épuis deux ans refait surface. Est elle venu me prendre son dû ? Mais non impossible, il est trop tôt. 

Moi (passant devant la voiture) : Bruce descend de cette voiture je t'en conjure!

Il semble vraiment en colère. Le nuage de la mort tourne autour de sa tête. Cela veut dire que c'est pour bientôt, très bientôt. 

Pendant qu'il démarre sous les cris de Salomé qui lui demande pardon je ne sais pourquoi, moi je remonte dans ma voiture et me met à sa poursuite. 

Je garde une certaine distance, mon cœur bat super vite. Je connecte le téléphone au véhicule et lance l'appel vers maman. 

Maman(joyeuse) : Allo mon bébé ? 

Moi : maman, Bruce va mourir ! 

Maman : quoi ? Comment ça ? 

Moi : il sentait la mort et j'ai vu un nuage noir au dessus de sa tête. Je suis en train de le suivre en voiture ! 

Maman (paniqué) : ho mon Dieu ! Ma pauvre petite fille ! Ou êtes vous ? 

Moi : sur le pont du centenaire. Appel une ambulance s'il te plaît. Je sens que ça ne va pas tarder ! 

Maman : Ne te met pas en danger, attend les sec... 

Un bruit assourdissant se fait entendre. La voiture de Bruce vient d'être éjecter par un gros camion citerne, elle plonge dans le fleuve. 

Je met les clignotants et sors de ma voiture au même moment que le chauffeur du camion. 

Lui (paniqué) : je ne l'ai pas vu, je ne l'ai pas vu hoo mon Dieu ! 

Moi (montant sur les barres du pont) : appelez une ambulance vite ! 

La voiture n'est même plus visible. Je prends une grande inspiration et saute dans l'eau froide et profonde. Mais je n'y vois rien,la soirée n'est pas éclairé ! 

Je nage dans le noire pendant de longue minutes, je ne le trouve pas. Je suis obligé de remonter vers la rive, le corps grelottant. 

Au loin, je peux voir les garde de côte arrivé dans un petit bateau. Je leur montre l'endroit où j'ai vu la voiture sombrer. 

Eux : à quel moment c'est produit l'accident ? 

Moi : une dixaine de minutes déjà. 

Eux : monsieur calmez vous, des secours sont en route ! 

Moi : la victime c'est mon beau frère. 

Eux : monsieur soyez fort ! 

Moi : Bruce ! Mon Dieu ! 

C'est après une trentaine de minutes qu'un homme en tenue de plongée est enfin arrivé. 

Il y'a des gens autour, des voitures de polices. Maman a dû alerter tous les hauts cadre de ce pays pour qu'il y'ai autant de moyens mis en place. 

Il a fallu une heure, une heure pour qu'enfin je vois le corps inanimé de Bruce tiré jusqu'à terre. 

Moi : réanimez le, qu'est ce que vous attendez ! 

L'infirmier: il n'a plus de pouls monsieur, cela fait déjà un moment qu'il est mort ! 

Je tourne sur moi même les mains dans la tête. Je l'avais senti mais je n'ai pu l'en empêcher. Pourquoi ne me suis je pas imposer en lui interdisant de s'en aller. Qu'est ce que je vais dire à Salomé ? Comment vais je expliquer les circonstances de sa mort à sa famille ? 

Non, non, non Bruce tu ne vas pas me mettre dans la merde. Je t' interdit de mourir ! 

Moi (criant) : poussez vous ! 

Son corps est froid, son esprit n'y est plus depuis longtemps. Je le déshabille et me serre contre lui en essayant de suivre son esprit mais rien. Il n'est plus là, il est déjà partie ! 

C'est comme un fou que je reviens à moi et me met à lui faire un massage et du bouche à bouche. 

Moi (yeux brouiller par des larmes silencieuses) : Kanda ! KANDA! OU ES TU PUTAIN ! MAKELE !!! 

l'infirmier : il est mort monsieur, il n'y a plus rien à faire. 

Les policiers laissent passer des gens et je suis soulagés de voir qu'il s'agit de maman, Salomé ainsi que Mirna et Monsieur Kanda. 

Salomé se jete sur le corps sans vie de son mari pendant que son père regarde de loin. 

Salomé ( inconsolable) : heeeee Bruce mon amour heeeee je t'ai tué heeeee je t'ai tué hoooo mon Dieu prenez moi heeeee prenez moi heeee tout ça est pa faite hhhhhhh prenez moi à sa place je vous en supplie !!! 

Maman tient la main du père de Bruce qui ne peut s'empêcher de pleurer comme un enfant. 

Moi je vais prendre ma femme dans les bras pendant que les policiers recouvrent le corps de Bruce et tente de dissuader Salomé de les suivent dans l'ambulance. Aucun de nous n'a la force de lui interdire d'accompagner le cadavre de son mari. 

Mirna (en larmes) : quel tragédie ! Hooo Bruce ! 


.... Hope Divine Ngakosso-Onda .... 

Ça faisait longtemps que je n'avais rêvé de cet endroit si je doit appeler ça des rêves bien sûr. Mais cette fois ci, le climat lourd et oppressant qui y régnait avant ne semble avoir disparu. 

Je vois deux hommes au loin l'un est dans un fauteuil et l'autre debout. Il le frappe tandis que celui assis sourie comme ci la torture qu'on lui fessait subir lui procurait du plaisir. 

J'essaie de crier, de lui demander d'arrêter de frapper ainsi un infirme mais il me semble qu'il n' entende rien du tout. Je me rends compte que moi non plus je n'entends rien,même pas le bruit que sont censés faire les coups en s'abattant sur son visage. 

Le monsieur debout sort un couteau et le plante dans le cœur de l'homme handicapé. Je pousse un cri en fermant les yeux. 

Voix :mademoiselle ça va ? 

Je lève le visage sur un homme. Il est de teint sombre beau avec un charisme assez imposant. Il est mouillé de la tête aux pieds. 

Lui (tremblant de froid) : mais que se passe t'il ? 

Moi : qui êtes vous ? 

Lui : Bruce, Bruce Kanda! 

Moi : mais que faites vous dans mon rêve ? 

Lui (troublé) : je crois que je suis mort. Oui je me suis noyé mais qu'est ce que nous faisons dans cette forêt ? 

Moi (apeurée) : vous êtes mort ? Ho mon Dieu ! Normalement c'est ma sœur que je vois ici. Suivez la lumière ou je ne sais pas moi ! 

Lui : je la suivais et elle m'a mené ici. Il y a un homme qui en a tué un autre avec un couteau et puis après je vous ai entendu crier. 

Moi : donc je suis morte dans mon sommeil ? 

Lui : moi c'est sûr que je suis mort mais si vous êtes aussi morte alors le paradis ou l'enfer ressemble à la forêt de la patte d'oie ! 

Moi (intrigué) : de quoi parler vous ? 

Lui : d'où nous sommes. Vous n'entendez pas les voitures ? Il fait jour alors que je viens de mourir et il faisait déjà nuit. Et là, nous sommes justement à quelque mètres de la route. Précisément à Diata, je n'oublierai jamais où j'ai grandi mais pourquoi me retrouver ici ? Et non ailleurs ? 

Moi :.... 

Lui : votre tête me dit quelque chose. (regardant à droite) je revoie la lumière. C'était un plaisir de vous revoir et si vous n'êtes pas morte, transmettez ce message à mon avocat, il s'appelle Glory Kanda du cabinet Kanda's à Paris. Dites lui que je voulais divorcé ! 

Moi (choqué) : Glory? 

Il a disparu dans la lumière et je me suis réveillé en sursaut le cœur battant. 

Les mains tremblant, j'ai composé le numéro de Glory. 

Glory (voix ensommeillé) : Allo? 

Moi : bonjour ou bonsoir monsieur Kanda, c'est Hope Ngakosso a l'appareil ! 

Glory : Hope? Comment vas tu ? Je sais qu'il fait déjà jour à New York mais ici il fait encore nuit ! 

Moi : excuse moi de te déranger. J'ai, j'ai fait un rêve ! 

Glory : Hope, je suis ton avocat, tu devrais appeler ton père ou Mireille ! 

Moi (la voix tremblante) : un certain Bruce Makele, il dit qu'il vient de mourir et de te dire qu'il voulait divorcer . 

Glory : comment connaîs tu mon frère Hope ? 

Moi(en larmes) : je... Je ne le connais pas. Il est apparu dans mon rêve... Il était mouillé et m'a demandé de te transmettre ce message. Il a dit s'appeler Makele et que toi tu étais son avocat ! 

Glory : j'ai un double appel, je te rappel. 

Il a raccroché mais j'ai gardé mon téléphone à l'oreille. Suis-je en train de redevenir folle ? N'es pas ce n'est plus l'autre que je vois ? 

Le temps passe et je ne reçois pas d'appels de Glory alors je fais comme si de rien était. J'ouvre mes rideaux pour laisser la lumière du jour pénétré dans la pièce. Je prends une douche. Je suis en train de m' habillé quand mon téléphone sonne à nouveau, c'est Glory ! 

Moi : ce n'est pas trop tôt ! 

Glory (voix enroué) : mon père vient de me dire que mon frère a eu un accident il y'a une heure et qu'il s'est noyé dans le fleuve. Hope raconte moi comment tu as su ? 

Je tombe assise sur mon tapis. Je crois que j'aurai espérer que je sois encore folle. 


.... Bruce Makele.... 

Je suis pris dans une sorte de tourbillon, j'ai l'impression de voir ma vie défilé devant mes yeux mais dans le sens d'un boomerang. 

Je me vois mourir, me disputer avec Salomé, mon mariage, mon adolescence, je me revois enfant dans cet horphelinat tenu par les frères franciscains, puis trou noir. 

Il y'a devant moi un coupe de jeunes gens dans ce qui me semble être une ruelle. Ils se parlent en se tenant la main, ils sont jeunes, ils sont beaux. Tout d'un coup, le jeune homme coince la fille dans une ruelle sombre et se met à lui donner des coups. Je veux lui venir en aide mais mes mains traversent le corps de celui ci sans pour autant y changer quoi que ce soit. 

Je crois bien que je suis un fantôme maintenant. 

Il lui fait du mal et je ne suis même pas capable de lui venir en aide. C'est ça l'enfer ? Ou suis je ? 

Je ferme les yeux tres fort pour que ce cauchemars s'arrêtent mais quand je les œuvrent après quelques secondes, c'est un autre spectacle qui s'offre à moi. 

La même fille de tout à l'heure, est en train de pousser dans un lit d'hôpital. Elle pleure et semble beaucoup souffrir. Je ne comprends pas jusqu'à ce que je vois le médecin déposé un petit corps de nouveau née au dessus de sa poitrine. 

Je m'approche de ce tableau, je veux voir moi aussi la tête de cet enfant peut être ainsi je comprendrai ce qui m'arrive. Mais j'ai à peine avancé vers le lit que je me sens de nouveau propulsé dans un autre tourbillon. 

Cette fois ci, je me retrouve dans ce qui me semble être une chambre. Il y'a des appareils comme si on voulait y tourner un film. 

Je suis en train de me demander ce que je fais là, quand je remarque un corps sur le lit. Il est plein de sang, deux hommes entrent alors dans la pièce et ce qu'il font me donne la nausée. Je ferme les yeux tellement c'est horrible. 

La chose est à son comble quand une petite fille est amené dans la pièce. Ses petits pieds nus avance en tremblant. J'ai déjà abondonné le fait de crier ou parler car personne ne se rend compte de ma présence. Qu'est ce que je crois ? Je suis mort ! 

Je ne veux pas voir ce qui va suivre, je ferme très fort les yeux. Le bruit des voitures me fait comprendre que j'ai encore changé de décors. J'ouvre les yeux, je suis dans une forêt. Enfin un endroit que je connais. 

Il y'a devant moi, un homme qui est en train d'en tuer un autre. Mais bizarrement, l'homme qui est en train d'être assassiné ne m'est pas inconnu. Je l'ai déjà vu dans mes précédentes visions ou je ne sais même pas comment appeler ce que je vis là. 

C'est le même homme. 

Et là, je sens la présence d'une autre personne à mes côtés. C'est une femme, grande, belle, claire de peau. Elle pousse un cri qui me fait mal au tympan, les morts ont des tympans ? Je ne sais pas pourquoi, mais j'essaie de lui parler comme avec les autres. 

Moi :mademoiselle ça va ? 

Elle (surprise) : mais que se passe t'il ? 

Elle (tremblante) : qui êtes vous ? 

Moi : Bruce, Bruce Kanda! 

Elle : mais que faites vous dans mon rêve ? 

Ce que je fais dans son rêve ? 

Moi (troublé) : je crois que je suis mort. Oui je me suis noyé mais qu'est ce nous faisons dans cette forêt ? 

Elle(apeurée) : vous êtes mort ? Ho mon Dieu ! Normalement c'est ma sœur que je vois ici. Suivez la lumière ou je ne sais pas moi ! Allez loin de moi ! 

Moi : je la suivais et elle m'a mené ici. Il y a un homme qui en a tué un autre avec un couteau et puis après je vous ai entendu crier. 

Elle : donc je suis morte dans mon sommeil ? 

Moi (voulant faire une blague) : moi c'est sûr que je suis mort mais si vous êtes aussi morte alors le paradis ou l'enfer ressemble à la forêt de la patte d'oie ! 

Elle (intrigué) : de quoi parlez vous ? 

Moi (regardant autour) : d'où nous sommes. Vous n'entendez pas les voitures ? Il fait jour alors que je viens de mourir et il faisait déjà nuit. Et là, nous sommes justement à quelque mètres de la route. Précisément à Diata, je n'oublierai jamais où j'ai grandi mais pourquoi me retrouver ici ? Et non ailleurs ? 

Moi :.... 

Moi : votre tête me dit quelque chose. (regardant à droite) je revoie la lumière. C'était un plaisir de vous revoir et si vous n'êtes pas morte, transmettez ce message à mon avocat, il s'appelle Glory Kanda du cabinet Kanda's à Paris. Dites lui que je voulais divorcé ! 

Elle (choqué) : Glory? 

Je suit la lumière qui je l'espère m'emmènera dans un endroit meilleur. Je ne sens certes plus la colère et la souffrance causé par la trahison de Salomé mais il me semble que la mort me sera d'un grand repos. 

Je suit la lumière et elle me conduit dans une sorte de tunnel. L'apaisement que je ressens au fur et à mesure que j'avance vers ce qui me semble être la fin du tunnel, rempli mon cœur de paix. Oui c'est cela, la paix. 

Voix : es cela que vous voulez ? 

Je me retourne pour voir une jeune fille toute de blanc vêtu. Elle respire la sérénité. 

Moi : qui êtes vous ? 

Elle : moi, je suis juste un esprit. Un esprit qui tente de te faire rebrousser chemin ! 

Moi : je veux aller rejoindre cette paix qui m'attire! Je veux aussi ma part de bonheur dans cette vie ! 

Elle (souriante) : vous êtes un enfant Bruce, un enfant qui après avoir suivi un film n'a rien compris ! 

Moi : vous parlez de ses images bizarres? Je ne sais ce que cela signifiait et ne veux le savoir. Tout ce qui compte pour moi maintenant, c'est de sortir de ce tunnel et être là bas où tout semble si apaisant ! 

Elle (me regardant) : pourquoi ? 

Moi : parceque je suis mort et que je veux rester ainsi. A quoi bon de vivre si ce n'est que pour souffrir ? Toute ma vie, je n'ai jamais rien connu de bien. Sans famille, orphelin et aujourd’hui cocu jusqu'à la moelle, trahi par la seule personne en qui j'avais le plus confiance ! 

Elle (me fixant) : tu es égoïste ! 

Moi (reculant) : moi ? Égoïste ? 

Une espèce d'écran apparaît, je vois mon père le visage rempli de larmes devant mon corps. Je vois cette traîtresse de Salomé se jeté sur mon cadavre en criant à tue tête qu'elle veut aussi mourir (menteuse)! Une vision de ma mère, cette femme qui m'a pris dans son sein à l'âge de dix ans et m'a élevé comme son propre enfant. Elle est assise à même le sol dans sa chambre d'hôtel à Abidjan, une photo de moi entre ses jambes entrain de crier à Dieu de lui rendre son fils. 

Je vois cette fille, oui celle là même que j'ai vu dans la forêt parler au téléphone et ensuite, je vois mon frère Glory aussi sur ses toilettes les mains lui couvrant le visage. Il répète : Bruce mais qu'est ce que.... Bruce.... Bruce! 

Je vois ma sœur Sophie cette pimbeche dans les bras de son mari aux yeux bridés crier toute sa peine. 

Puis, je vois Elsa endormi dans son lit. Toute calme, toute séreine et une envie de la prendre dans les bras me submerge. 

Elle: tu es égoïste de vouloir ainsi t'en aller alors que tu peux encore vivre ! 

Moi : je ne pourrai pas vivre ! 

Elle : bien sûr que si car des gens ont besoin de toi. Toi seul à le sang assez proche pour en venir à bout. 

Moi : de quoi ? 

Elle (me touchant les tympans) : je ne peux plus la protégé, je ne peux plus les protégés. Tu dois vivre pour qu'elle aie un avenir meilleur ! 

Moi (ferme) : Non ! 

Elle (en colère) : toi seul a le sang assez proche ! Tu dois vivre Bruce ! 

Elle temps ses mains et me poussent. Je me sens tombé dans le vide. Une chute qui semble duré des heures, jusqu'à ce que j'entends. 

- vite, vite, entuber le !!! 




Indélébile 2