Ta Salomé
Ecrit par Boboobg
Plus tôt cette journée là.
.... Nathalie Mpiaka....
J'ai fait des mains et des pieds pour trouver un médecin assez corrompu pour mettre une date fictif sur mon échographie.
Et donc au lieu d'un mois de grossesse, j'en ai deux. Oui je suis enceinte, quand je décide d'une chose, je fini toujours par l'avoir.
Les parents notament mon père était super colère, mais maman en bonne blanche, a géré la chose. Surtout que j'avais pris mon temps pour lui raconter toute l'histoire.
Comme me l'a dit maman, elle même n'a pas lésiné sur les moyens pour avoir mon père. Elle est arrivé au Congo pour occuper un poste de consultante a l'ambassade Française au Congo. Mon père lui a tapé dans l'œil des le premier regard. A ce moment là, il avait déjà une femme chez lui à la maison. Mais résultat, c'est maman qui est madame Mpiaka, avec la grosse bague et deux magnifiques enfants.
Et il y'a deux jours, Elliott était là avec ses parents pour se présenter et accepter la grossesse. Quand papa a vu dans quelle famille j'avais mis les pieds, son visage s'est direct radouci, et de fille indigne je suis passé à ma colombe. (rire) j'avais même envie d'aller m'installer là bas mais maman m'a conseillé de patienter. Ce n'est pas le bon moment pour l'étouffer, pour lui ce doit être lui qui décide et non moi même si en fait c'est moi qui mène la danse.
Tok tok tok
Moi : entrez !
Raoul (me regardant) : donc tu es vraiment enceinte du type de ta copine ?
Moi (sec) : je suis enceinte de l'homme que j'aime et qui m'aime en retour. Je ne sais pas ce que tu n'arrive pas à comprendre là dedans.
Raoul : je pensais juste que vous étiez trop proche pour que tu lui fasses un coup pareil. Et je me demande comme elle réagira quand elle sera au courant parceque avec sa folie !
Moi(agacé) : Mpiaka tu es là pourquoi ?
Raoul : pour te faire chier bien sûr !
Moi : c'est déjà fait tu peux t'en aller.
Raoul : tu es d'une méchanceté !
Moi : je ne suis pas méchante mais rusé contrairement à toi. Je ne le lui ai pas volé, je ne l'ai pas forcé à venir ici. Il aurait pu me demander d'avorter mais il a choisi de venir montrer le corps tout seul. Dans cette histoire, c'est lui l'adulte, c'est lui qui m'a sauté dessus un jour où j'étais chez lui et rien d'autre !
Raoul : je te connais petite sœur, on sait bien que tu as tout fait pour qu'il y'ai une fissure entre les deux par lequel tu puisses entrer. C'est toi qui me demandais de courir ainsi derrière Elodie, tu me faisais miroiter un retour possible avec elle,alors que c'était juste pour la faire séparé de son copin.
Moi : tu as une preuve de ce que tu avances ?
Raoul : oui, mon neveu ou nièce qui est dans ton ventre. Bon en tout cas, bien joué. J'espère juste que quand l'ouragan Elodie frappera, tu sera toujours debout !
Moi(sur de moi) : je n'ai pas peur d'elle !
Raoul (souriant) : tant mieux parceque je ne donnes pas cher de ta peau !
Il sort au même moment que je lui lance un coussin. J'ai tout fait pour qu'il se remette ensemble, c'est lui qui n'a pas été plus fort ou plus intelligent pour donner à Elodie ce qu'elle a toujours voulu.
Leur amour est trop passionné pour pouvoir résister au temps alors que le notre, est tendre et réfléchi. Je sais, j'ai 18 ans mais j'ai pris le temps de connaître mon enemi avant d'attaquer. Je sais comment elle réagi, comment elle fonctionne, comment elle réfléchi. Elodie Santos ne me fait pas peur du tout.
Je prends mon téléphone et envoie un message à mon chéri. Je sais qu'il déteste que je lui écrive au travail mais bon, j'ai envie de le faire chier.
Moi : cc !
Elliott : je suis au boulot, après !
Moi : j'ai envie de pastèque.
Elliott : je n'ai pas le temps demande à quelqu'un d'autres.
Moi : que c'est quelqu'un d'autres qui m'a enceinté peur être ? Je veux cette pastèque et une pizza au fromage merci.
Il n'a pas répondu mais a lu mon message. Je vais me placer devant mon miroir et serre la petite robe que je portes pour montrer mon ventre.
Moi : grossi vite petit ventre, j' ai envie que tous le monde sache que tu existe !
Je vais prendre mon mètre et mesurer ma taille. Je n'ai même pas pris un centimètre de plus depuis hier. Mon bébé va être mince comme moi c'est sur.
Il est deux heures plus tard quand mon téléphone sonne.
Moi (voix mielleuse) : Allo ?
Elliott (sec) : je suis dehors, viens les prendre !
Moi : j'ai mes pieds qui me font mal, entre seulement !
Elliott (énervé) :Nathalie!
Moi(douce) : ya Elliott ?
Il soupire et je l'entends ouvrir sa portière avant de raccrocher. Je cours dans la chambre m'aspergé un peu de parfum et de mettre un fond de teint.
Moi (l'accueillant) : bonjour papa !
Elliott (me tendant le paquet) : tiens !
Moi : tu ne restes pas ? Maman a fait du gigot de porc pour le dîner.
Elliott (voulant sortir) : non j'ai affaire !
Maman : ho mon beau fils mais tu viens d'arriver et tu veux déjà t'en aller. Viens, installe toi (regardant le paquet) c'est bien de t'occuper d'eux comme ça. Un enfant même dans le ventre doit se sentir aimé et désiré. (me regardant) va mettre ça dans la cuisine et apporte lui à boire. Ton père va bientôt rentré et on passera à table.
Elliott m'a lancé un regard meurtrier et je lui ai renvoyé mon plus beau sourire. J'aime trop ma maman.
Trente minutes après, papa était là et on passait tous à table. Es que je suis heureuse de vivre la vie d'une autre ? Oui! Être gentille, n'a jamais aidé à gagner la guerre.
À 20 heures, ya Elliott a demandé à partir après un coup de fil de sa mère. Je l'ai raccompagner à sa voiture.
Elliott : ne me refait plus jamais ça !
Moi : jamais quoi ?
Elliott : je n'aime pas ça Nathalie, ne cherche même pas à vouloir rencontré mon mauvais côté. Je ne suis pas à tes ordres, enfant ou pas tu dois le savoir !
Moi (passant mes mains sur son cou) : tu parles trop Mbolo, embrasse la mère de ton fils !
Elliott (me regardant) : c'est une fille !
Moi : même pas !
Elliott : mon cousin a vu ta photo et a dit que c'est une fille donc s'en ai une.
Moi : on pari papa ?
Elliott (souriant) : arrête de m'appeler comme ça.
Moi : quoi papa ? Dans huit (me reprenant) heu sept mois tu seras papa non ? Je t'habitue juste à cette appellation !
Elliott (plus doux) : ma mère m'a dit qu'il y'a eu un problème à Brazza. Je risque d'y aller si c'est vraiment important !
Moi : tu vas lui dire ?
Elliott : tu as accepter d'être à ta place alors ne me pose pas de questions.
Moi (dégouté) : je connais Elodie ya Elliott peut être mieux que toi. Plus tu t'attardera à lui dire, plus elle t'en voudra le moment venu !
Elliott : tu essaie de me manipuler ?
Moi (rire) : moi ? Lol. J'essaie juste de te conseiller en tout cas tu fais ce que tu veux. Je te l'ai déjà dit aussi longtemps que tu t'occupes de nous, que j'ai ma part de toi, tout m'est égale.
Elliott (soupirant) : bon je t'appelle !
Moi :hum
Il me donne un baiser sur le front et s'en va dans sa voiture. Je n'aime pas trop savoir qu'il sera à Brazzaville,mais bon. Profite Elodie, profite pendant qu'il en ai encore temps.
Cette nuit là.
.... Salomé Makele (Mbolo)....
Je n'arrête pas de vomir depuis que nous sommes en train de rouler dans cette ambulance. C'est peut être la vu du corps sans vie de mon mari qui me secoue autant. Mon Dieu, ce n'est pas possible.
Son père est assi a côté de moi, il me tient la main et j'en ai honte. Je ne mérite pas autant d'attention. C'est de ma faute si mon homme est là inerte.
Papa Kanda n'arrête pas de discuter au téléphone, il a déjà appris la nouvelle a son frère, sa sœur et sa mère. La douleur dans sa voix et a chaque fois le petit cri de surprise que j'entends à travers le téléphone, me fait hérissé le poils. J'ai tué Bruce.
J'ai envie de le crier à la terre entière, qu'on me lapide ou qu'on me ponde pour mon acte odieux et qu'ainsi je le rejoigne dans l'au delà. Peut être que là bas, il aura compris que je l'aime et que c'était un accident que je n'ai pas prémédité. Que cette chose dans mon ventre, je veux m'en débarrasser à tout prix pour lui.
L'ambulance trébuche contre ce qui me semble être un d'eau d'âne. Le corps de Bruce vacille et par instinct, son père et moi le soutenons. C'est là que je remarque ses doigts bouger !
Moi (criant) : il est vivant !
Papa Kanda et l'infirmier à l'avant me regardent comme si j'étais folle.
Papa Kanda :moi aussi j'aimerai qu'il vive mais il a fait plus d'une heure sous l'eau !
Moi (regardant ses doigts) : papa regarde !
Papa Kanda (ouvrant grand les yeux) : arrêtez la voiture pardi ! Mon fils est en vie !
Les ambulanciers garent juste au coin de l'hôpital militaire et descendent voir. Avant de se précipiter sur lui. Il lui font un massage cardiaque et du bouche à bouche. Il se met à vomir de l'eau, je dirai au moins deux litres ! Avant de commencer à s'étouffer !
Infirmier : il n'arrive pas à respirer, vite, vite entuber le !
Ils mettent une sorte de tuyau dans sa gorge et font ainsi passé l'air directement aux organes nécessaires à cette fonction.
Infirmier (au chauffeur) : demande une civière pour l'emmener à l'intérieur (nous regardant en souriant) il doit avoir quelqu'un là haut qui l'aime bien. Cet homme est chanceux !
Papa Kanda (heureux) : c'est un miracle (me prenant dans ses bras) que Dieu soit loué !
Moi (en larmes) : Amen ! Amen.
Bruce est rapidement pris en charge en thérapie. La famille nous rejoint. Tous le monde est surpris quand on leur dit de venir en thérapie et non à la morgue. Je ne peux décrire ma joie à cet instant, mon mari est vivant.
Il est deux heures du matin quand le médecin en charge de lui nous dit que ses constantes vitaux sont stablent mais qu'il l'on endormi pour qu'il reprennent des forces. Que nous devrions rentrer pour revenir demain, j'ai insisté pour rester mais tous le monde était contre moi, je suis donc parti mais avec mes parents en me promettant d'être là demain aux aurores.
Maman (me prenant dans ses bras) : que Dieu soit Loué ! Bruce méritait cette seconde chance !
Elle m'embrasse sur la joue et veut quitter la chambre quand je la retient par la main.
Moi : je... C'est de ma faute s'il a falli mourir (pleures) c'est à cause de moi qu'il a eu cet accident !
Maman (ne comprenant pas) : qu'est ce qui se passe ma chérie !
Je prends sa main et la pose sur mon front.
Moi : regarde !
Maman: mais
Moi : j'ai vécu trop de choses aujourd'hui maman. Je n'ai plus la force d'expliquer quoi que ce soit. Lis en moi !
Ma mère me regarde dans les yeux pendant quelques secondes avant de retirer sa main et d'aller s'asseoir sur mon lit de jeunes filles dépassés.
Maman : ho mon Dieu, ma chérie !
Moi :tu... Tu ne me déteste pas ?
Maman (me tirant contre elle) : quoi que tu fasses chérie tu restera toujours mon enfant. (me fixant) Bruce était fâché et en colère mais ce n'était pas ta faute. Le nuage de la mort était déjà sur lui, c'était son jour et par chance quelqu'un a décidé qu'il devait revenir. Ce qui signifie qu'il a encore à faire sur cette terre. Tu es coupable d'avoir failli en ton devoir d'épouse, de t'être laisser submergé par la dépression et l'alcool mais tu n'es pas coupable de ce qui est arrivé. (me regardant) ces enfants sont là pour toi, pour te soutenir et surtout n'essaie pas de commettre cet acte que tu as en tête !
Moi : sniff Bruce ne voudra jamais de moi avec des enfants d'un autre maman !
Maman : peut être que finalement vous n'étiez pas fait pour finir ensemble !
Moi : sniff non sniff non je l'aime et il m'aime aussi ! Sniff c'est sniff c'est mon mari. Toi tu as bien pardonné les multiples infidélités de papa non ? Si je ne suis plus enceinte il me pardonnera sniff il... Sniff il me reprendra et on vivra heureux sniff
Maman :....
Moi : sniff cette chose dans mon ventre je n'en veux pas sniff je...
Maman : tu en veux car tu aurai pu avorter quand personne n'était au courant de cette histoire mais tu ne l'as pas fait parceque tu veux de ces enfants.
Moi : sniff je ne sais pas quoi faire ! Mon mariage sniff je l'aime trop pour supporter de vivre loin de lui ! Qu'il me rejete, j'en mourrai maman !
Maman (me passant la main dans les cheveux) : j'ai appris que j'étais enceinte des jumeaux le même jour où j'ai trouvé ton père avec une autre femme dans son bureau. J'en ai eu le cœur blessé au point où j'ai atenté à ma vie. Par chance j'ai survécu et quitté ton père, je l'aimais comme une dingue mais ne pouvait supporter l'idée qu'il m'ai trahi de cette façon !
Moi : sniff sniff
Maman : pour supporter la vie loin de lui, j'ai transféré tout mon amour pour celui qui était dans mon ventre. Je ne controlais pas mon don donc ne savait pas qu'ils étaient deux. Je les ai aimé et j'ai réussi à survrir !
Moi : donc sniff tu me conseille de laisser Bruce ?
Maman : je te conseille de ne pas le forcer à te détesté car c'est ce qu'il fera si jamais tu ne le laisse pas s'en aller. Demande lui de te pardonner et transfère ce trop plein d'amour que tu as pour lui à tes enfants. Tu n'en sortira que plus forte !
Moi (essuyant mes larmes) : je remercie le ciel sniff qu'il soit vivant, je l'aime tellement !
Maman: je sais mon cœur, je sais !
Moi : ce n'est pas un seul bébé hein ?
Maman : Dieu t'a béni ma fille, il t'a rendu le nombre exact de ceux que tu as perdus !
Moi : que quoi ?
Maman (souriante) : dans quelques mois, trois bébés crieront dans cette maison !
Moi :....
Maman: leur père te cherche !
Moi (ferme) : je ne veux pas en parler.
Maman :c'est comme tu voudra mon cœur (me tirant sur le lit) viens dormir.
Moi : tu restes avec moi ?
Maman: je vais prévenir papa et j'arrive !
Cette nuit, je l'ai passé dans les bras de ma mère. Comme quand je fesais un cauchemars et qu'elle était là à mon réveil.
Il est dix heures quand j'ouvre enfin les yeux, moi qui voulait y aller aux aurore pfff.
Je prends un bain et vais manger dans la cuisine. Une de mes cousines maternelle me dis que maman est déjà à l'hôpital et papa sans doute à son travail. Je prends la peine de finir de manger malgré la profonde appréhension que j'ai pour la nourriture en ce moment.
Je prends une des voitures dans le garage au hasard, direction l'hôpital.
Je trouve mon mari et Grace en pleine conversation qu'ils arrêtent dès qu'il me voit. Grâce demande la route et m'embrasse avant de sortir de la chambre.
Il a une petite mine, mais déjà il respire par lui même. Je ne peux réprimer l'envie de le prendre dans mes bras.
Moi (pleurant) : j'ai cru que sniff j' ai cru que tu étais mort sniff je n'aurai pas pu vivre te sachant mort par ma faute sniff je suis tellement désolé !
Bruce (voix enroué) : je n'ai pas encore la force de te pardonner Salomé. Je t'aime mais je... ça fait même plus mal que mon corps en ce moment !
Moi :sniff sniff
Bruce : je sais que ce n'était pas de ta faute mais je ne peux m'empêcher de t'en vouloir !
Moi :sniff sniff
Bruce : je ne pourrai pas élever les enfants d'un autre homme Salomé. Pas après tout ce que nous avons vécu ! Je vais divorcé !
Moi : sniff je sais sniff
Bruce : on est pas obligé de dire a tous le monde ce qui s'est passé. Je...
Moi : d'accord, j'accepte!
Bruce : ce sera mieux pour tous les deux.
Je vois une larme couler sur sa joue, je cour l'embrasser et il me rend mon baiser. Il me serre contre lui et je peux ressentir sa peine me transpercer en plein cœur.
Voix : ho désolé !
Je me relève du lit et regarde Elsa sa meilleure amie. Elle est magnifique avec son taille basse en pagne et cette couleur bleu qui apporte plus d'éclat à son teint. Elle me lance un sourire.
Elle : je pensais qu'il était seul !
Moi : non t'inquiète, je m'en allait (le regardant) je reviendrai plus tard ! Je t'aime Bruce.
Bruce : je t'aime aussi Salomé !
Elsa me touche l'épaule signe de sa compassion et je prends la porte en entendant Bruce dire : excuse moi je ne suis pas en forme pour t'emmener déjeuner aujourd'hui et à elle d'éclater de rire en lui répondant : ne t'inquiètes pas, le déjeuner viendra à toi !
Connaissant Glory et ses relations dans la sphère juridique, il ne faudra pas plus de six mois pour que mon divorce soit prononcé.
C'est la mort dans l'âme que je quitte l'hôpital et rentre chez moi où une fois encore , la dernière je le crois je fais mes valises en emportant avec moi deux de nos photos de marriage et aussi celles prises par Alphonsia pendant notre lune de miel.
Je reste un moment devant la porte d'entrée à regarder cette maison pour m'imprégner de sa dernière image car je sais d'ores et déjà que plus jamais je n'y remettrai les pieds. Bruce non plus, pas après tous les malheurs qui nous sont arrivés.
Je prends une feuille et lui écris : << je ne me pardonnerai jamais ce que j'ai fait c'est pour cela que je te comprends et respecte ta décision. Jamais je n'aimerai comme je t'ai aimé. Tu as été le premier et sera le dernier dans mon cœur.
Signé ta Salomé.