Une meilleure version
Ecrit par Riri
-Je me transforme, je n’ai pas fini mes cinq jours et la transformation à commencer, Liam dit moi que tu as pris mon collier
(Liam)
Hello toi. Je prends le relai de la narration le temps d’un paragraphe.
Alors, après avoir constaté qu’elle se retransformait en fille, Alia s’est évanouie. Connaissant les répercussions horribles de l’absence du médaillon à son cou, je me suis dépêché d’aller le récupérer chez son bourreau.
Cette dernière était secouée et tremblait toujours, tant mieux. Quelle idée d’obligé une personne à avoir des rapports sexuel avec soi. Ce n’est rien d’autre que du viol !
Chaque être humain se doit de respecter le corps de l’autre. Le consentement est obligatoire et ceci peu importe les liens qui vous unissent à cette personne.
Je ne parlerais pas de son physique, personne n’a le droit de juger qui que ce soit. Chacun son physique et si celui de l’autre vous déplaît, détournez les yeux.
Personne ne fait l’unanimité sur cette terre.
Une fois dans la voiture, j’ai remis la chainette au cou de notre victime muni d’espoir. Parce que si le collier a été enlevé depuis plus de sept heures, Alia resterait bloqué entre les deux sexes…
Je l’ai déposé dans son canapé. Puis je suis reparti pour une urgence.
Alia
Dringggggggggggggggggggggggggggggggggggg
Satané réveil.
Dès que j’ai posé mon pied au sol j’ai couru dans la chambre. En un tour de main je me suis débarrassé de mon jean et de ma chemise de la veille. Sur mon torse, le pendentif sous forme d’aile brillait de mille feux. Absence totale de ma paire de seins. Mon entrejambe ne pouvais pas passer inaperçu grâce à « miguel » et de ses fidèles compagnons. Je me suis assis sur mon lit nu comme un ver et rassuré d’être toujours un homme. Volontairement j’ai repoussé les évènements avec Célia dans un coin de ma tête. J’ai été choqué et je prie pour qu’un traumatisme n’en découle. Quoique je l’ai bien cherché aussi.
J’ai été bête de pensé que les hommes sont à l’abri d’agression sexuelles. Les femmes sont le plus exposé parce que nous vivons dans une société patriarcale et que men are trash. Néanmoins il y a des exceptions qui confirment la règle.
La sonnerie retentit, ce qui mit fin à mes réflexions. Un instant j’ai voulu mettre mon pyjama (le fameux teeshirt), puis je me suis rappelé que j’étais toujours Moha pas Alia. J’ai finalement opté pour un jogging.
-Surprise, je t’amène le petit déjeuner. Bon ce n’est plus vraiment le petit déjeuner parce qu’il sera bientôt midi. Je me suis dit que ça te fera plaisir mais maintenant que j’y pense je me rends compte que c’est un peu trop rapide. Si tu veux je peux me retourner dit-elle en déposant le panier sur la table basse du salon.
Dans ma tête c’était un peu le foutoir. J’étais étonné qu’elle ne m’agresse pas pour l’avoir laissé en plan hier soir. La meuf je lui raccroche au nez et elle débarque chez moi le matin avec de la bouffe. Où est l’arnaque parce que clairement il y a anguille sous roche.
D’abord il faut que je parle, elle me regarde depuis dix secondes en mode : Gros t’as perdu ta langue ?
-Non mais chouponne, tu peux rester. Je suis désolé de t’avoir raccroché au nez je n’avais pas vraiment le choix dis-je en lui prenant la main.
Elle m’a toisé, tchippé puis à retirer sa main avant de me lancer ma couverture qui trainait sur le canapé.
-Il va falloir plus que de plates excuses Moha.
-Comme tu veux, binoclarde.
Je me suis enfui direct fallait pas que je fâche sa seigneurie. Une fois le brossage de dent terminé et la douche prise j’ai rejoint Riem au salon. Elle était déjà en train de faire honneur aux viennoiseries qu’elle avait apportées.
J’ai souri parce que moi en tant que fille je n’oserais jamais manger de cette manière devant un potentiel crush.
-Même pas tu m’attends Riem. Tu aurais pu faire semblant
-J’avais faim et ventre affamé ne connaît que la bouffe fit –elle la bouche pleine.
Elle était tellement mignonne avec sa petite robe fleuries et ses mèches oranges noués en chignon. Sa bouille de bébé me fascinait et surtout la manière dont elle mangeait.
Je me suis servi un grand verre de lait et je l’ai regardé mangé.
-Vas y arrête de me mater. Je suis ravissante je sais
-N’importe quoi, ta grosse tête de zombie là
-Oui c’est ça faut pas que tu fasses ton fragile.
J’ai souris et j’ai pris mon téléphone. Tout en le manipulant, je me demandais qu’est-ce que je pourrais bien faire de la journée et demi qui me restait à passer dans la peau de Moha.
J’aurais aimé avoir plus de temps pour séduire Riem, l’épouser et lui faire des bébés.
Loooooll très drôle. Mais plus sincèrement, j’ai envie de la faire sourire et surtout qu’elle ne m’oublie pas après.
-Héo, on fait quoi de la journée. J’ai rien à faire et tu es sympa du coup c’était mon excuse pour taper l’incruste
-Riem je suis très honoré de cet honneur que tu me fais. La condition pour que tu passes la journée est que tu me laisses t’appeler chouponne
Je n’ai pas fini ma phrase que j’ai reçu un coussin en plein dans le visage. Quelle sauvage cette fille.
C’est vite parti en bataille d’oreiller parce que bien sûr j’ai riposté et elle ne s’est pas laissé faire.
A un moment il a fallu arrêter parce que la jeune fille avait faim. On avait tout les deux la flemme de sortir. Riem m’a alors aidé à faire des pâtes aux fromages.
Au moment de mangé, Riem s’en ai mis partout et bien sûr je l’ai vanné. Elle mange limite comme un bébé de deux ans et c’est tellement mignon.
Non je ne suis pas piqué (je vous vois venir). Mais en même comment ne pas l’être. Elle est vraie et ne se gêne pas pour montrer ses imperfections. Elle a compris que le plus important dans la vie c’est de s’assumé et de vivre.
-Sinon, Moha tu fais quoi dans la vie ? Enfin ton métier ?
-Je travaillais dans un journal mais je vais tout laisser et devenir écrivain.
-Ecrivain ? Tu travailles sur quoi actuellement ?
-J’écris une nouvelle qui raconte l’histoire d’une fille qui devient un homme pour cinq jours.
-Ah oui ? J’ai hâte de le lire, mais je me demande comment ce sera l’après
-L’après ?
-Oui, une fois la fin de son expérience. Il va falloir qu’elle revienne à sa réalité.
-Pas faux, j’avoue que je n’y ai pas pensé. Si jamais c’était toi, tu feras quoi ?
-Je crois que je kifferais mon moment et une fois redevenu moi je vais continuer ma vie et devenir une meilleure version de celle que j’étais avant. Tu sais je me dis que dans la vie tout arrive pour une raison précise. Et on se doit d’être une meilleure version de nous parce qu’on se le doit.
Elle avait raison. Demain à minuit mon expérience sera terminée. Je sais que j’ai profité de chaque instant et j’ai fait une rencontre incroyable. Riem m’a tapé dans l’œil et je suis déçu parce que ce sera la fin avant même le début.
-Hey tu m’as l’air bien triste
-Désolé je me suis attaché au personnage de mon histoire
-Je comprends, j’espère que j’aurai la chance de lire la fameuse histoire.
-Avec plaisir. Mais en attendant laisse-moi te soulever
-Pardon ? Parce que tu crois vraiment que tu fais le poids
- Mais pourquoi tant de méchanceté.
Je me suis dirigé vers la cuisine parce que bon elle venait de casser mon délire. Oui mon égo a été touché.
Je me suis mis à faire la vaisselle quand tout à coup, Riem m’a enlacé par derrière. Je me suis retourné et je l’ai prise dans mes bras avec toute la douceur dont j’étais capable.
-Tu sais quoi Moha ?
- Non
-Je sais que c’est un peu précipité même très précipité mais je tenais à te dire que tu es un bonne personne même si tu n’en a pas conscience . Je ne sais pas ce qui se passe dans ta vie mais merci pour ton sourire ?
-Euh pourquoi tout d’un coup tu es super gentille ?
-Ta gueule et fini vite ta vaisselle.
Il n’y a que Riem pour alterner le bâton et la carotte. Je suis dégouté de ne pas rester définitivement un garçon. Non pas parce que j’adore pisser debout, pouvoir me promener nu, reluquer des filles et voir la société me donner raison à travers la fameuse phrase : « « c’est un homme »
La seule raison pour laquelle j’ai envie de rester Moha c’est pour Riem. Je sais ça fait gneugneu mais on s’en fiche.
-Moha as-tu besoin d’aide ?
-Maintenant ça t’intéresse ?
-Pas vraiment mais ta bêtise manque au salon
Mais à quel moment je serais respecté?
Bref, j’ai toujours voulu faire de longues balades nocturnes avec une personne. Je me suis dit que cette personne ce sera Riem.
-Hey binoclarde viens on sort ensemble ?
-Pfff pour aller où ? Je dois rentrer chez moi. Il commence par se faire tard
-Sérieux ?
-Bah oui tu voulais que je reste ?
-Non. Réfléchis bien sûr que je veux. Tu sais demain je dois retourner chez moi et je voulais passer la soirée avec toi
-J’espère que ce n’est pas pour me soulever deh quoique je ne suis pas contre
-Mdrrrr, je ne te cache pas que j’y pense beaucoup mais c’est plus parce que tu me plais genre beaucoup désolé.
-Tu n’as pas à t’excuser. Je vais prévenir Kainene et ma mère puis c’est bon
J’en ai profité pour prendre une douche puis m’apprêter. J’ai collé un nouveau post-it sur le miroir de la salle d’eau.
-Désolée je voulais me rincer le visage mais si tu veux j’attends que tu finisses
-Non tu peux rester. Tu n’as pas envie de te douché dis-je avec un clin d’œil
-Oui si tu as un gros pull douillet pourquoi pas
-J’ai autre chose juste au cas où ?
J’ai reçu sa chemise en guise de réponse.
Riem m’as rejoint au salon. Concentré sur mon pc je ne l’ai pas entendu entrer dans la pièce. Elle avait juste un bustier noir qui maintenant ses seins.
-Je n’ai pas eu le pull-over. J’ai essayé de voir dans ton dressing mais il y avait beaucoup de vêtements féminins
L’expression de son visage avait changé. J’ai esquivé la question et je me suis dirigé vers la chambre.
A l’extérieur, le soleil à céder place à son confrère la lune.
Riem s’est assise sur mon lit perdue dans ses pensées. Je lui ai tendu l’habit et avant que je ne lui demande quoi que ce soit elle a pris mon visage dans ses mains puis m’a fait un smack.
Je lui ai demandé si je pouvais l’embrasser et comme réponse j’ai eu droit au plus beau des baisers. Au début c’était tout timide, puis les choses se sont approfondies. En plus elle a une manie de sourire en embrassant. Mon cœur zoukait seulement dans ma poitrine. Si je le pouvais j’arrêterais le temps à jamais sur ce baiser.
L’alarme de mon téléphone nous ramena à la réalité.
-Foutu alarme
-Loolll heureusement elle a sonné. Alors demoiselle le programme de la soirée c’est la marche. Il s’agit d’un date-foot
-Quoi ?donc moi j’ai perdu ma soirée pour quoi ? Marcher ? Fa lahara avec ton date (va en enfer avec ton date)
-J’ai eu un fou rire et en récompense j’ai eu droit à un mauvais regard
Finalement après avoir utilisé tous les arguments possibles pour la convaincre nous sommes enfin sortis.
Main dans la main et bercés par le bruit des bêtises qu’on se racontait, nos pas nous ont guidés à mon endroit préféré.
C’était une rue autorisé uniquement aux piétons. Les voitures encore moins les motos y étaient interdis. De part et d’autre de la rue il y avait des restaurants qui servait des spécialités diverses.
Des bougies posées de part et d’autre de la rue éclairait la ruelle.
Au milieu de la voie, un petit jardin de rose était arrosé par l’eau d’une fontaine rose. Le parfum des fleurs fusionnant avec la douce odeur des repas préparés titillaient les narines.
Juste à côté, des groupes de jeunes danseurs se donnaient à cœur joie. N’importe qui pouvait se jeter dans le cercle de la Battle et montré ce qu’il savait faire.
-C’est beau ici. Je ne connaissais pas
- Je sais ce n’est pas connu de tout le monde. Tu aimes ? Sa te dit qu’on pose nos fesses?
-Carrément. J’adore c’est hyper beau et surtout simple. En plus tout le monde à l’air heureux ici. C’est limite magique.
Riem avait les yeux qui brillaient de mille feux. Plus mignonne qu’elle tu meurs.
Chacun son tupperware à la main, nous nous sommes installé dans le jardin.
-Tu crois à l’amour ?
-Bien sûr que oui. Je suppose que tu veux parler du vrai amour. Le mythe dont on parle et que la plupart des gens ignorent.
-Moi je dirais plutôt que ça n’existe pas. Enfin je sais que l’amour guide le monde mais après je trouve ça surcoté de fou
-Tant que tu ne l’as pas vécu, tu ne peux savoir.
-Si tu le dit, binoclarde. Lève-toi.
-Mais on est bien ici. Le ciel est étoilé, la lune brille de mille feux et les bougies donnent un air magique à la rue.
Elle cueillie une rose rouge, la huma puis elle mit la fleur dans ses cheveux. Et enfin elle daigna se lever.
Voir mon pull-over sur elle me fit frissonner de bien-être. Ma compagne était magnifique et ce fut comme une évidence dans ma tête. Rien ne pourra plus jamais être pareil après ce soir.
-Tu veux bien m’accorder une danse ? Fis-je ne posant un genou à terre ?
-Mais il n’y pas de musique
-Tu es la plus belle des mélodies. Ferme les yeux et écoute mon cœur.
Je m’attendais à une remarque insolente venant d’elle mais rien.
-On danse ou pas monsieur le bizarre ?
Je ne voulais pas répondre parce que ça partira en débat inutile comme d’habitude.
Je l’ai juste enlacé et tous les deux on a commencé un slow langoureux. Dans ma tête, il y avait California King Bed de Rihanna qui passait.
-On dirait bien que quelqu’un a mis de la musique dit Riem en posant sa tête sur mon torse.
Je ne saurais dire combien de temps on est resté ainsi avant que le charme ne soit rompu par des gouttes de pluie qui nous ont ramenés à la réalité.
-Même dame nature est obligé de faire sa jalouse
- Moha il va pleuvoir. C’était bien beau et tout mais maintenant on rentre comment ? En plus il sera bientôt deux heures. Et la plupart des boutiques ont déjà fermés. L’endroit est devenu désert.
Mon cœur était vide. Demain est un autre jour. Demain tout sera fini. J’aurais aimé dire à Riem que mon vrai prénom c’est Alia mais à quoi ça servira ? C’est le genre d’histoire à laquelle personne ne croit.
-Moha, Moha, Moha je te parle depuis presque cinq minutes.
-Excuse-moi Riem tu disais ? Il va pleuvoir. Il faut qu’on parte vite
-Tu veux dire que tu n’as rien entendu de tout ce que je disais.
-J’étais perdu dans mes pensées
-Bref on rentre comment ? J’espère qu’on pourra trouver un taxi parce que là je commence à avoir froid. Je suis toute mouillée
-Tu veux que je t’aide à te sécher ? Je suis un radiateur ambulant
-Sois sérieux un moment tu veux
Elle avait raison Riem, à part les vendeurs bien à l’abri sous leurs étals nous faisions partis des rares personnes encore présent sur le parc.
D’un commun accord on a décidé de marcher en espérant trouver un taxi nocturne. Chacun était plongé dans son monde et rassuré par la présence de l’autre.
-Salut Moha, alors on fatigue la demoiselle ?
-Bonjour Liam, tu fais quoi dehors à cette heure ?
-On en parlera plus tard. C’est risqué de marcher seul aussi tard venez je vous dépose.
-Merci beaucoup monsieur.
-Je vous en prie mademoiselle. Mon prénom c’est Liam et je suis le meilleur ami de Liam
Liam toujours au bon moment à chaque fois. C’est bien la dernière personne que je m’attendais à voir ici.
NDA : Hello toi, je prends le risque de te tutoyer. Je voulais juste te dire merci. Merci de me lire malgré mes disparitions intempestives. Ceci est l’avant dernier chapitre. Je ferai très vite pour le dernier. De gros zouzou.