Une rencontre innatendue
Ecrit par Pegglinsay
Larissa
- Ma chérie ça été un plaisir de te voir !
- Ça fait si longtemps Lydia, et je te remercie pour tout, répondis-je.
- Ne me remercie pas encore chère ! Tu le feras quand je t’aurai trouvé un boulot .
- Je suis optimiste et fais confiance à tes compétences. (je regarde ma montre) bon… je crois que je vais m’en aller.
- Moi aussi je vais faire pareille. Mon mari ne va pas tarder à m’appeler et…(son téléphone sonne) en parlant du loup !! (elle décroche) allo bb ! … on sort à peine...
Je pais l’addition et lui fais signe que je compte sortir.
- (elle met une main sur le téléphone et murmure) Mon mari compte me rejoindre ici alors…
- Ah ok. Moi je m’en vais. On se parle cocotte.
- D’accord chère ! A plus !
Puis je suis sortie du bar-restaurant et regarde où je pourrai trouver un taxi-moto. Je ne suis pas sortie avec ma voiture puisque Éric avait une réunion d’affaire..
Deux minutes plus tard, je me dirige vers le parking et remarque que quelqu’un est entrain de vomir près d’une voiture. Apremiere vue c’est un homme qui parait en difficulté. Je regarde si il n’y a personnes d’autres présentes qui pourraient lui venir en aide, mais personne à l’horizon. Je prends mon courage à deux mains et je me dirige vers lui.
- Monsieur !
- …
- Je peux vous aider ? (il continue à vomir et je m’avance et mets ma main sur son dos. Quand la personne lève la tête je remarque que c’est Karl) mon Dieu !!!! Karl !!!
- (il se tourne vers moi) Larissa, dit-il d’une voix faible.
- … (je suis si surprise par la maigreur de son visage que je n’arrive plus à parler)
- Je ne… Je ne rêve pas ? T’es là ?
- (je l’aide à se mettre début) Oui c’est moi Karl ! ( il sent l’alcool et parait ivre. Il essaie d’ouvrir la porte de sa voiture mais n’y arrive pas) Ne me dit pas que tu comptes conduire dans cet état !!
- Je…je suis si content de te voir mon amour (Il essaie de toucher mon visage mais je recule)
- Tu ne pourras pas conduire Karl (il essaie encore une fois et la clé tombe de ses mains. Je la ramasse et cogite pour savoir ce que je dois faire ; entre appeler un taxi pour le déposer ou le remmener chez lui) Bon…donne-moi la clé, on va prendre un taxi.
- Non !
- Comment ça non ! T’es fou si tu penses que je vais te laisser prendre le volant.
Je passe une main à sa taille et l’aide tant bien que mal à arriver vers la rue. Je lui fais assoir sur un banc public et essaie de trouver un taxi. Trente minutes plus tard, aucun taxi en vue. Les deux seuls que j’ai pus trouver m’ont dit qu’ils ne comptaient pas faire la zone. Hmmmmm. Il était déjà 21 heures et je ne voulais pas rester là à attendre. Bon… je décide de conduire, on retourne près de la voiture et j’ouvre les portes. Je l’installe à l’arrière et monte devant et vérifier si les papiers de la voiture sont là. Je passe ma ceinture et lui demande si je dois l’amener à son appartement ou à sa maison.
- J’attends une réponse Karl (voyant qu’il est entrain de dormir, je le réveille) chez toi ou…
- Dans mon appart darling… (puis il vomit dans la voiture)
- MERDE !!!! Karl t’es pathétique !!!!
- … Je suis désolé bb (puis il commença à pleurer) Je suis désolé pour tout… tu…tu me manques tellement…
- Karl s’il-te-plait ! Calme-toi et laisse moi conduire en paix !!!
- Je regrette tellement ma chérie !!
- Ce n’est pas le temps des excuses Karl !! couche-toi !!
- Ok…ok chérie.
Trente minutes plus tard j’étais à Pétion-ville et me conduisais vers le morne Lazare où était l’appart de Karl. J’avais l’habitude de venir ici donc ce n’était pas un problème de repérer la maison. Cinq minutes après, un gardien vient m’ouvrir le portail. Je me gare et demande au gardien de m’aider avec Karl. On monte dans la chambre, dépose mon sac et demande au gardien de mettre Karl sous la douche. J’ouvre l’eau froid sur lui, il sursaute et essaie de sortir de la douche. Mais je le maintiens sous l’eau, jusqu’à ce qu’il soit complétement réveillé malheureusement mes vêtements et mes cheveux se sont mouillés au passage.
Puis je le retire sous l’eau et l’aide à enlever ses vêtements. Je repars dans la chambre, ouvre les tiroirs de ses armoires pour lui trouver de quoi s’habiller. Je tombe sur un pyjama et retourne dans la salle de bain où je le retrouve nu entrain de s’essuyer. Mon cœur rate un battement quand je remarque que Karl a vraiment maigri et cela parait inquiétant. Je lui prends la serviette des mains et lui donne son pyjama.
Je l’installe sur son lit et le borde avec pitié. A ce moment mon téléphone se mit à sonner. Je regarde l’écran, et vois le nom d’Éric. Merde ! J’avais complètement oublié de l’appeler. Je me dirige vers la porte de la chambre.
- Larissa ?
- (Je me tourne et regarde Karl) Tu dis ?
- Ne me laisse pas tout seul…
- Je reviens Karl.
Je sors et décroche :
- Salut bb !
- Mon chéri…
- Il est un peu tard et je me disais que…
- Tu peux venir me chercher ?
- Quoi ? t’es où en ce moment ?
- (je prends une grande respiration et réponds) chez Karl à morne Lazare…
- Larissa…
- Attends ! Ne dit rien que tu pourras regretter mon chéri. Je t’expliquerai tout.
- D’accord chérie, je pars des cet instant.
- Quand tu seras près de l’hôtel Montana tu m’appelles, d’accord.
- Ok b.
Je raccroche et retourne dans la chambre pour trouver un Karl endormi. Je me dirige vers la salle de bain et cherche s’il n’a pas de comprimé pour la migraine. Parce que je sais qu’il en aura besoin à son réveil. Je mets deux cachets d’advil et un verre d’eau sur la table de nuit et laisse la chambre sans faire bruit. Je quitte la maison et cherche le gardien pour lui parler.
- Votre patron est entrain de dormir. Mais à son réveil vous devez lui dire de faire nettoyer sa voiture. Elle est pleine de vomissure.
- D’accord madame. Vous désirez quelque chose.
- Non merci. J’attends qu’on vienne me chercher.
- Dans ce cas je vais vous donner une chaise…
- Merci (il me donne sa chaise et va en chercher une autre) Karl… votre patron… à l’habitude de boire ainsi ?
- Malheureusement madame, c’est presque comme ça chaque soir depuis les trois mois que je travaille ici. Il a été même hospitalisé le moi dernier. Monsieur va mal… même très mal. Parfois il se saoule à la maison et cite le nom d’une femme. Je crois que c’est une femme qu’elle aimait... ou qu’elle sortait avec. Je ne sait pas si celle-ci est morte ou pas. C’est une certaine de… Rissa ou …. Larissa oui c’est son nom : Larissa.
Mon cœur rate un battement, je me suis sentie mal d'un coup et remplie de pitié en entendant ceci. Je me demande comment Karl a pu se laisser aller de la sorte.
- Et sa femme ?
- Le dernier gardien qui était avant moi m’a dit que sa femme vivait au Canada.
- Hmmmmmmm je vois. Mais elle n’est jamais venu ici ?
- Non m’dame, pas depuis que je travaille ici.
Je prends mon sac et glisse un billet de mille gourdes au gardien.
- Prends soin de lui.
- Merci m’dame. Dieu vous bénisse !
Mon téléphone se mit à sonner et je décroche.