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Ecrit par Larissa92
PETUNA
C’est le week-end j’ai envoyé les enfants chez leurs grands-parents. Je veux
passer un peu de temps avec mon homme seuls. Nous sommes intimes mais notre vie
sexuelle est juste inexistante depuis des mois. Quand on se fait violer, c’est
difficile de s’imaginer dans une situation impliquant le coït sans y penser. C’est
une expérience traumatisante. On se sent non seulement sale, faible mais aussi
coupable. Coupable d’avoir laissé cela arriver restreint ou pas au moment des
faits. C’est peut-être stupide mais on se sent comme si on avait trompé notre
partenaire. On se sent sale face a son partenaire. On sent qu’on ne le mérite
pas.
Je suis chanceuse mais tellement d’avoir Nate dans ma vie d’avoir l’entourage
que j’ai parce que je serais devenue folle si j’avais du subir le blâme que les
autres victimes subissent ou on les accuse du malheur qu’elles ont subi. Mon homme
a été patient. Le malade qui m’a fait du mal est mort en prison en attendant
son procès. Le jour de sa mort, Nate était rentré à la maison très tard, extrêmement
détendu. C’était un mois après tout ça alors qu’il avait passé tout le mois sur
les nerfs. Je sais que c’est lui qui l’a tué. Le comment ne m’intéresse pas. Il
n’aurait pas été tranquille si le type était resté en vie. Il m’a vu dans cette
cabane et ce type au fond de moi je savais qu’il ne resterait pas en vie.
Ce soir, c’est juste pour lui dire merci d’être dans ma vie, de m’aimer
inconditionnellement, de ne m’avoir jamais laissé tomber, JAMAIS. Je finis donc
de mettre la touche finale a la pièce qu’il avait démonté quand nous nous
sommes installés et monte finir le travail sur moi. Je sais qu’il a détruit
cette pièce pour moi mais moi je l’aime en entier. Il m’aime tellement qu’il
fait preuve d’abnégation pour moi. Vouloir taire une partie de lui pour moi est
juste une autre chose qui fait en sorte que je l’aime un peu plus tous les
jours. Je lisse la guêpière noire du plat de la main et souffle doucement. Ce soir
je laisse ce traumatisme derrière moi. Je descends dans la pièce et met une dernière
touche a notre diner en attendant qu’il passe le pas de la porte quand il aura
lu la note que j’ai collé a la porte.
TASHA
Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche que la main de maman atterrit sur
ma joue. Je chancelle mais elle me tient avec un geste de la main sans me
toucher.
- Dis moi Annie tu es la seule jeune femme qui s’est fait
blesser par des cons sur cette terre ? Demande-t-elle en colère.
Si c’était une autre personne je n’aurais pas permis a cette larme de
couler.
- Tu te prends pour qui dis moi pour aller briser un foyer ?
Tu es belle plus que qui ? Tu as souffert plus que qui ? Tu m’imagines
à la place de cette femme ? Que ton père enceinte une autre femme ? C’est
comme ça que je t’ai élevé ? Pourquoi aucun de mes enfants n’est normal ?
Je veux ouvrir la bouche mais une autre gifle me cloue le bec et cette
fois-ci je pleure franchement. Je pense que le fait de me voir pleurer comme ça
la calme parce que c’est encore elle qui me fait encore asseoir avec toutes les
précautions du monde. Je pleure encore plus fort quand je vois qu’elle s’inquiète.
Elle me prend dans ses bras et me calme en me caressant doucement le dos.
- Comment as-tu pu te rabaisser de la sorte Tasha. Devenir une
briseuse de ménage.
-
Ce n’est
pas comme ça que les choses se sont passées maman. Je dis en hoquetant.
-
Explique-moi
donc comment ça s’est passé. Je ne me suis jamais mêlée de ta vie sexuelle
parce que selon moi tu fais de ton corps ce que tu veux tant que tu es heureuse
et prudente.
-
Maman
on s’est rencontré en club. On a couché ensemble le même soir je ne savais pas
que j’étais enceinte après ça et quand j’ai su que j’étais enceinte je ne
voulais même pas le contacter ou quoi que se soit. J’organisais l’anniversaire
de mariage de sa femme sans le savoir et puis on s’est rencontré dans mon
bureau lors d’un rendez-vous que j’avais avec sa femme. Il n’a pas eu besoin
que je dise quoi que se soit pour qu’il sache que c’est son enfant.
- C’était quoi ton projet Tasha quand tu ne voulais pas le
contacter ? Un enfant a besoin de ses deux parents toujours surtout s’il y
a possibilité. Tu es enceinte et ton enfant maintenant est la priorité. Je suis
désolée de t’avoir giflé. Mes rêves ne m’ont pas donné cette version-là. Mais arrête
de coucher avec lui Tasha c’est l’homme d’une autre.
Je baisse la tête et commence à me tordre les doigts sans la regarder.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Me demande-t-elle.
-
Il est
différent. Je dis après un moment d’hésitation. Je ne sais pas si c’est le bébés
mais je n’arrive pas a me passer de lui. Chaque fois que je le retrouve je me
dis que cela doit etre la dernière fois mais il suffit qu’il me touche pour que
je me laisse aller.
- Déjà il faut laisser mon petit fils en dehors de vos…choses
impolies ensuite je te dirai de te faire violence. Je veux te voir en couple et
heureuse mais tu ne le seras pas avec l’homme d’une autre. Tu as le monde a tes
pieds tu trouveras bien un homme libre qui ne sera qu’à toi.
Je l’écoute en me demandant d’où le fait que je ne puisse me passer
sexuellement de Chocolat a emmené les histoires de couples comme ça. Je ne veux
pas me mettre en couple. Je ne rêve même pas de ça. Mais je ne sais pas
pourquoi je ne fais que pleurer ici comme une idiote en disant à ma mère que je
ne suis pas heureuse. C’est en le disant que je réalise que je ne le suis
vraiment pas. Il n’y a que cette grossesse qui me rend heureuse.
- Tu as enfoncé ta tête dans le sable un long moment en
refusant d’affronter tes peurs. Tous tes démons tu les as mis dans une boite
que tu as cachée et maintenant cette boite et bien elle s’ouvre.
-
Je ne
veux pas qu’elle s’ouvre. Je veux qu’elle reste fermée. Quand elle est fermée
je suis heureuse. Je ne veux pas vouloir un amour comme pour papa et toi ou
tous ceux qui m’entourent parce que ça ne me réussit pas.
- Natasha. Tu ne sais pas ce que j’ai vécu avec ton père pour
qu’on en soit la aujourd’hui. Je n’ai peut-être pas été blessé par plusieurs
hommes mais ce que j’ai vécu avec lui avant que nous ne soyons comme nous
sommes aujourd’hui je ne le souhaite a personne. Tu verras autour de toi des
gens qui tombent sur le bon des le premier essaie et d’autres qui auront
plusieurs essaies avant de trouver le bon. Crois-moi que quand tu le trouve
finalement il n’y a rien de plus beau. Juste parce que tu es tombée sur des imbéciles
irresponsables deux ou trois ne veut pas dire que tu dois renoncer à l’amour. Tu
dois le connaitre.
J’ai encore pleuré dans ses bras un bon moment. Elle a fini par me donner
mon bain comme une enfant et m’a bordé. J’ai refusé de la laisser partir et
elle m’a prise dans ses bras. C’est comme ça que nous avons dormi jusqu’au
matin. Elle s’est occupée de moi le matin aussi avant de me demander d’appeler
Chocolat qu’elle veut une conversation avec lui. Heureusement il s’est
directement libère et est venu.
- Je sais que c’est une grande fille mais ça reste ma fille
et je veux savoir ce qu’est la suite vue comment ta femme ta mère et ta sœur sont
déjà venues la menacer sur son lieu de service.
- C’est vrai ça ? Me demande-t-il surpris.
Je hoche juste la tête en regardant maman a qui j’avais dit de ne pas
mentionner cela. Mais elle ne me calcule pas.
- Je vais m’en occuper madame. Je sais que la manière dont
les choses se sont passées entre Natasha et moi laisse a désirer et vous avez
le droit de me voire comme la merde que cette situation fait de moi. Je vais
prendre mes responsabilités et je vous promets aussi que la situation chaotique
de mon mariage n’a rien à voir avec Natasha c’était déjà comme ca bien avant qu’elle
n’arrive dans ma vie. Je suis conscient aussi que j’ai été égoïste mais…
- Donnez-moi votre main. Le coupe maman
Le pauvre transpire en ce moment mais il va encore transpirer plus que ça quand
elle va faire ce que je sais qu’elle est sur le point de faire. Maman tient sa
main et ferme les yeux un moment avant de les ouvrir.
- Tu n’es pas une mauvaise personne et je vois que ta mère et
ta sœur te poussent ou t’ont poussé par le passé à faire des mauvais choix. Aujourd’hui
tu veux te défaire de tous ces liens mais tu le fais très mal. Commence par le
divorce ton beau père ne peut plus rien contre toi il est en faillite en ce
moment. Tu as bien réussi et tu ne le dois qu’a toi-même et a personne d’autre.
Je vois que tu développes des sentiments pour ma fille mais il faut bien te préparer
parce que c’est une écorchée vive. Bref arrange ta vie et moi je n’aurais aucun
problème avec toi. Bon je vous laisse.
Elle part et on reste silencieux. Lui il a juste la bouche ouverte et le
regard fixe. Je pense qu’il est choqué.
- Qu’est-ce qui vient de se passer ? Me demande-t-il
finalement.
-
Tu viens
de rencontrer ma mère. Je t’avais dit qu’on ne leur ment pas a mes mamans
souviens toi.
-
Elle
est quoi une sorte de medium ?
- Ne t’inquiète pas tu auras tout le loisir de le découvrir.
Il hoche la tête puis prend ma main dans la sienne. Son regard accroche le
mien et me sens secouer jusqu’au tréfond de moi je ne sais pas comment
expliquer.
- Je sais ce que je t’ai dit l’autre jour pa rapport a mon
mariage mais ca fait des années que je ne suis plus heureux. Je ne me rappel même
pas d’un jour ou je l’ai été. Je ne dis pas qu’on doit se mettre ensemble la
tout de suite. Comme ta maman a dit je dois ranger ma vie mais j’aimerai que tu
y penses. Nous aurons déjà un enfant ensemble donc pourquoi ne pas essayer ?
Ne réponds pas maintenant prends ton temp. Dit-il comme je veux parler.
NATE.
Je plisse des yeux en voyant une enveloppe accrochée su la porte d’entrée
de la maison tenu par une petite flèche au bout rouge en cœur. J’étais à une soirée
entre hommes avec mes frères et beaux-frères mais je n’ai pas mis long parce
que ma femme me manquait. Ils se moquent tous de moi quand je le dis comme quoi
je dépends trop d’elle mais moi ça me va comme ça. Elle me rend heureux et vice
versa pourquoi chercher loin ? j’ouvre l’enveloppe et la lit.
« Un diner spécial t’attend derrière la porte rouge
Ta FEMME »
Je fronce les sourcils avant de pousser la porte centrale. J’ai démonté tout
ce qui se trouvait dans la chambre rouge la pièce est donc vide. Je ne sais pas
pourquoi c’est là-bas qu’elle veut diner. Je me suis dis qu’après son
traumatisme, notre manière de faire l’amour ne l’aiderait surement pas. Je m’avance
lentement et pousse la porte sans grande conviction avant de me figer devant
les yeux grands ouverts. Elle a tout remis en place. Il y a bien une table avec
diner aux chandelles mais ce qui me scotch plus c’est elle dans cette guêpière
noire. Je ne la quitte pas des yeux alors qu’elle me fait un sourire mutin
debout devant le grand miroir. Elle est juste à tomber et je bande déjà comme
un malade. Il faut me comprendre ça fait des mois. Ce n’est pas parce que je ne
me plaignais pas que cela était facile.
- Qu’est ce que tu as fait ? Je demande en la prenant
dans mes bras alors qu’elle est venue me retrouver devant la porte.
Elle lève la tête vers moi et je fais le reste du chemin. On s’embrasse
pendant un long moment sans nous lâcher. On se sépare juste pour prendre de l’air.
- Je ne veux jamais que tu associes comment nous faisons l’amour
a mon agression. C’est peut-être brutal et hors du commun mais cela n’a rien à
voir avec une agression. Avec toi, c’est l’amour c’est le feu d’artifice. Je ne
veux pas que tu fasses taire une partie de toi pour moi. J’aime tout ce que tu
es. Toutes les parties de toi aussi bonne que mauvaises et je t’assure que la
facon dont on fait l’amour est l’une des bonnes.
Je souris et la serre un peu plus contre moi alors que mes mains parcourent
déjà son corps.
- Tu ne veux pas manger avant ? Me demande-t-elle
alors que je lui prends la cravache qu’elle a en main.
-
Mon amour
crois-moi que j’ai faim de tout sauf de nourriture en ce moment. Je dis en tirant
sur une pointe que j’ai pincé au préalable.
- Faites de moi ce que vous voulez maitre. Me dit-elle en
glissant de mes bras pour se mettre a genoux devant en me tendant les bras pour
que je les attache.
Cette soirée va être longue et je suis déjà certain que demain elle ne
sortira pas du lit.