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Ecrit par Larissa92

 

****PETUNA****

J’ai boudé Presque tout le reste de la nuit après avoir fini avec ma valise mais Nate ne m’a pas géré. J’ai déjà eu un jaloux dans ma vie et je ne veux pas pire que lui. Je croyais qu’il n’y avait pas pire qu’Is mais SHERIDAN est vraiment pire. Juste pour le faire chier j’ai pris tous les sous-vêtements de pute que j’avais prévu rien que pour lui mais tout ce qu’il a trouvé à dire est que tans que je suis couverte il se fout de ce que j’ai en dessous. Quand je me suis couchée, j’ai bien pris le soin de lui tourner le dos après un long tchrrr. Il a pris le temps de monter la couverture sur moi avant de se coucher à son tour. Je dois lui enlever cette possessivité de la tête vraiment. J’avais presque réussi avec Israël donc il ne va pas me dépasser. Mais toujours est-il qu’en plein 5h du matin c’est moi qui suis allée le chercher sur son coté du lit. J’ai envie de lui c’est bien simple. Le fait qu’on ne puisse pas faire l’amour juste comme ça me frustre assez. Je sais qu’il est différent d’Israël mais bon l’une des choses que j’aimais avec ce dernier est la facilité avec laquelle on s’envoyait en l’air. De toute facon, il ne me résistait jamais longtemps. Il suffisait qu’il me voie dans une certaine posture pour avoir envie de me prendre. On l’a fait plusieurs fois devant les gens sans qu’ils ne se rendent compte. Nate ne le sait pas mais on l’a fait une fois en sa présence. Je perdais la tête dès que cet homme me touchait. Je devenais complètement folle dans ses mains. C’était surement aussi du a l’amour fou que j’ai encore dans mon cœur pour lui. Je secoue la tête pour le sortir de la et caresse le visage de Nate. Son front, sa joue, sa bouche. J’ai envie de l’aimer comme j’ai aimé Israël. De tout mon cœur mais ce que je veux de plus avec lui et que je pense ne pas avoir eu avec Israël, c’est une totale confiance l’un en l’autre. Israël m’a toujours vu comme une petite chose fragile. Je veux que Nate me considère comme son égale. Qu’il se livre autant à moi que je me livre à lui. Ma main se pose sur son torse. Je sais qu’il ne dort plus. Il a le sommeil ultra léger déformation professionnelle. Dès que je prends place sur lui, il me renverse sur le lit et prend position sur moi. J’avais oublié qu’il n’aime pas ce genre de position. Je leve la tete et il se laisse embrasser apres quelques secondes avant de prendre les rennes. Sa main passe sous ma chemise de nuit et englobe un sein. Il veut descendre pour me lecher mais je le stoppe.

- Tu veux me faire plaisir pour pas que je m’occupe du tien. Tu as dit que tu allais essayer.

- Je peux te faire plaisir et tenir ma promesse.

Il arrive a m’enlever la chemise de nuit en un clin d’œil et mon corps devient comme son instrument de music. Il me fait gémir comme une folle un bon bout de temps. Me faire jouir simplement avec des caresses c’est une première. Je ne sais pas comment on a fait pour se retrouver au sol mais mon corps tremble encore. Il me prend en position du missionnaire revisité. Il a son regard rivé au mien et ca me plait mais j’aimerai qu’il me parle comme moi je lui parle. C’est vrai que ses expressions me montrent qu’il aime mais bon. Je fini par me retourner. Il me prend en levrette en s’agrippant a mes cheveux. Je ne peux m’empêcher de gémir bruyamment tellement c’est bon. Sans pouvoir me retenir, je me mets à bouger contre lui. Je stoppe quand je me rends compte qu’il ne bouge plus.

- Désolée je…

- Continue. Dit-il de son ton sec que je connais déjà.

Je recommence et à ma grande surprise, il s’agrippe à mes hanches et suit mes mouvements me laissant mener la danse. Ses grognements se font de plus en plus lourds. Il attrape un sein qu’il torture en tirant dessus. Je me sens venir mais je n’ai pas envie sans qu’il n’ait jouie. Je veux qu’il jouisse en moi comme ça naturellement sans trop en faire. Je m’enserre autour de lui et commence à aller plus vite. Il m’attire à lui me prend plus fermement le sein, et m’embrasse en tournant ma tête. Je le sens se verser en moi en disant mon nom comme une prière et c’est seulement la que je me laisse aller. Il me serre fort contre lui. Tellement fort que je sens son cœur battre. Il me fait des bisous sur la nuque longtemps.

- Tu es épatante. Me chuchote-t-il a l’oreille.

Je me laisse juste aller contre lui fière de moi. Je l’ai fait jouir sans ses jouets. C’est après une brève douche qu’on revient au lit.

- NGONO couche toi sur ta place. Me dit-il alors que je suis sur son dos

- Non. J’aime être là.

Il soupir et reste tranquille. Je lui fais des bisous sur le dos avant de fermer les yeux. J’espère que lui je ne le perdrais pas. C’est ma dernière pensée avant que le sommeil m’emporte.

Nous sommes allés chez les parents récupérer les enfants. Ils vont rester avec lui tout le temps de mon absence. Il n’aime pas être loin d’eux longtemps surtout que Krista ne supporte pas rester loin de son père. Moi elle s’en fout. Je les ai embrassés et là nous sommes devant le van avec lequel on part toutes mais Nate ne fait que me foutre la honte de ma vie.

- N’oublie pas de prendre tes vitamines. J’ai mis ton doudou dans ta valise ce matin tu l’avais oublié.

J’entends les filles rires derrière en me traitant de bébé.

- Tu étais obligé de parler de mon doudou ? Je demande en le cognant

- Mais c’est le nom de ça non ? Demande-t-il très sérieux.

- Tchrrr. Je fais avant de lui sauter dessus.

Il m’attrape et je l’embrasse avec fougue. J’ai même plus envie de partir. Je veux retourner dans la chambre continuer nos impolitesses.

- Oh c’est bon. Prière de ne pas frustrer les célibataires. Dit Noor en venant m’arracher de ses bras.

- Behave. Dit-il alors que je monte dans le van.

- Always. Je dis en lui envoyant des baisers du bout des doigts.

 

****NATHAN SHERIDAN****

Je retourne dans la maison avec ce sourire idiot qui ne me quitte pas depuis ce matin. Je me suis surpris moi-même lors de notre petite séance. Jouir sans dominer ou faire mal c’est une première pour moi. Au moins ça fait un problème de moins car je sais qu’a la longue, elle aurait été frustrée de ne pas pouvoir s’exprimer lors de nos rapports sexuels. Je regarde les enfants dans leur parc en me demandant comment c’est possible que j’aime autant les progénitures d’un autre. L’amour fait vraiment des choses je dois le dire parce que le fait que ces enfants aient le sang de Petuna me fait les aimer sans condition aucune. Krista tend les bras dès qu’elle me voie. Cette petite est trop plein d’amour. Sa maman dit que se sont les caprices mais moi je dis que c’est l’amour. Elle adore les câlins et toute autre marque d’affection. Je la porte et direct comme sa mère avec mon cou, sa tête est sur mon torse. Ca me dépasse un peu qu’elle soit autant attaché a moi alors que biologiquement je suis pas son père. Papa et Princess me disent que les enfants se foutent pas mal de ce détail. Les jumelles par exemple aiment leur mère alors qu’elle ne les a pas mis au monde. Je prends place dans le fauteuil avec Krista dans mes bras. C’est ma fille, se sont mes enfants bien que je ne figure pas dans leur acte de naissance. Ce que je ne sais pas encore, c’est si éventuellement j’aurais besoin d’avoir des ou un enfant qui a mon sang dans les veines. Je regarde Krista qui suce maintenant son pouce.

Je ne peux m’empêcher de me sentir heureux d’être là avec eux. J’aime ce que nous construisons Princess et moi. J’aime le fait qu’elle s’ouvre un peu plus tous les jours sans que je n’aie besoin de forcer. J’aime qu’elle me fasse entièrement confiance. Mon portable vibre et quand je le prends, c’est une message d’elle me disant que nous lui manquons déjà. Elle dit qu’elle a hate d’etre a nouveau dans mes bras. De nouveau, un gros sourire me monte aux lèvres. C’est avec elle que je finirai ma vie. Je ne peux me visualiser avec une autre femme qu’elle. Il n’y a que ce petit bout de femme pour me rendre heureux. Je ne vais plus trop lui manquer quand elle verra que j’ai changé tous ses sous-vêtements par contre. Ça c’était juste pour lui montrer que moi aussi je peux très bien la faire chier.

-       Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours envie de te gifler quand je te vois sourire de cette manière. Fait la voix d’Eddy sur le pas de la porte.

-       Mais toi tu fous quoi ici ? Je demande en me redressant.

-       Je venais passer un moment entre homme avec toi mais je ne savais pas que tu avais les mômes avec toi. Je pensais que tu les laissais avec leurs grands-parents.

Il s’affaisse dans le fauteuil après ca et ma fille le regarde bizarrement avant de continuer a sucer son doigt en remettant la tête sur mon torse.

-       Les autres pouvaient rester mais Krista deteste rester loin de moi quand elle sait que je ne travaille pas.

-       Elle a combien de mois et elle sait que tu ne travailles pas ? Demande-t-il perplexe.

-       Laisse comme ça les enfants sont plus intelligents qu’on le pense. Ils vont passer la journée de demain là-bas et je vais les prendre le soir.

-       Bref je suis au moins sûre que je ne veux pas ce genre de responsabilités.

-       Je sais tu es encore occupé à papillonner

-       Je pense rester ici définitivement. J’ai fait les vols nationaux avec Air-France depuis Strasbourg mais Brussel me propose un contrat très alléchant que j’ai accepté hier. M’informe-t-il

-       Et ta copine ? Tu lui as en a parlé au moins ?

-       Je lui ai dit que je prenais le boulot et que je m’installais ici au pays et elle va me rejoindre. Selon elle ou je vais, elle me suit.

Il dit cela en poussant un soupir que j’ai du mal à interpréter. Je le regarde alors plus en détails et il a l’air au bout de sa vie.

-       Si tu n’es pas sûre de la vouloir dans ta vie il faut la libérer avant qu’elle ne vienne ici en abandonnant tout.

Il éclate de rire et me regarde comme si je suis fou. Même les enfants ont arrêté ce qu’ils faisaient et le regarde.

-       Tu me vois laisser une femme qui m’est dévouer au point de me passer toutes mes conneries ? Tu es sérieux ? J’ai une femme qui est dingue de moi et je peux me permettre de regarder à côté de temps à autre sans m’inquiéter qu’elle me quitte tellement elle m’aime et tu veux que je la laisse ?

-        Eddy ce que tu dis est purement et simplement égoïste. Si tu n’aimes pas cette femme laisses la tranquille.

-       Precious. Dit Zarah en fixant Eddy méchamment.

-       Precious. Répète Zoe en fixant aussi Eddy

Eddy et moi les regardons surpris. Aucuns de nous n’avons prononcé son nom. Princess m’avait dit qu’elle pressentait qu’elles avaient des dons mais on n’a jamais vraiment cherché.

-       Tout le monde est compliqué autour de toi ? D’où elles connaissent le nom de ma femme ?

-       Je ne sais pas. Je n’ai jamais parlé d’elle. Même pas à Princess.

-       Même quand elle n’est pas là tu es obligé de l’appeler Princesse ?

-       C’est son prénom idiot ça n’a pas de e a la fin. C’est sa maman Darnell qui l’a ajouté à son acte.

Le voila qui me raconte maintenant sa nuit avec la serveuse. Cet enfant je ne sais pas si on va le récupérer. Son cas je ne parle plus. Il parle beaucoup mais c’est lui qui m’a aidé avec les enfants pour le bain et le lunch aussi. Les jumelles le regardaient toujours l’air mauvais mais ne pleuraient pas.

-       Tes enfants ne m’aiment pas. Dit-il alors qu’ils font la sieste.

-       Il faut être plus gentil avec Precious.

Il me fusille du regard ce qui me fait rire. Je regarde mon telephone ou je vois un appel manqué de ma femme et un message me disant qu’elle est bien arrivée. La photo qui suit me fait presqu’avoir une crise cardiaque.

 

PLUS TOT DANS LA MATINEE

****NOOR****

Ce matin c’est moi qui vais avec maman a sa chimio. J’appréhende un peu. C’est vrai qu’elle a perdu assez de poids mais elle a toujours l’air aussi forte. La voir faible après la chimio doit être un choc vu que de retour un jour, papa s’est enfermé dans son bureau pour pleurer. Si maman part (je touche du bois), toute cette famille sera perdue. Je ne sais pas si on s’en remettra. C’est elle la pièce maitresse de notre famille. Elle représente une force quand nous en manquons, un refuge quand nous en avons besoin. Elle est notre tout en un mot. C’est moi qui suis au volant elle a la tête posée contre la vitre et admire le paysage je pense que c’est la première fois de ma vie que je la voie aussi vulnérable. Je comprends donc quand papa me disait que je ne pouvais pas être faible devant elle. Cela fait trois semaines a peu près que nous l’entourons tous et depuis deux jours elle nous demande de reprendre le cours de nos vies après le mariage mais je ne vois personne le faire de sitôt.  En deux semaines je me suis plus rapprochée d’Habiba que je ne le pensais. Je tenais à m’excuser auprès d’elle pour mon commentaire la première fois que je l’ai vu. Elle a accepté mes excuses et depuis on s’entend à merveille. Elle en vient même à se confier à moi sur sa relation avec Jordan et je confirme tous les jours que c’est une folle. En voyant Jordan, je ne l’imaginais pas aussi jalouse et possessive. Enfin avec les hommes elle ne l’était pas a ce que je sache. Après le mariage elle a du prendre le vol le même soir pour aller passer un examen a Quantico. Son père a enfin accepté qu’elle fasse le métier qui lui plait depuis sa plus tendre enfance. Elle a passé l’examen psychologique maintenant elle devait passer celui des armes a feu. J’ai juste pitié des prétendants d’Habiba maintenant qu’elle a le droit de port d’arme. Parce que oui madame s’est vantée aujourd’hui dans le groupe de l’avoir passé haut la main. Quand Habiba lui a dit qu’elle allait finalement avec nous à Kribi, il faut voir la longue liste des interdits qu’elle lui a envoyé. Jusqu’à lui interdire l’alcool parce qu’elle rit avec tout le monde quand elle prend plus de deux verres. Elle lui a même envoyé les photos des vêtements qu’elle ne pouvait pas mettre vu que c’est ensemble qu’elles avaient fait la valise ensemble. J’étais choquée mais Habiba a dit que tant qu’elle la contente ça ne la dérange pas mais que Jordy connait les limites à ne pas franchir.

Je suis assise avec maman et la regarde prendre son traitement en lisant un magazine. Quand je la regarde, j’ai juste envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Si elle était bien, c’est à elle qu’Habiba aurait demandé de parler à Jordy pour qu’elle arrête de répondre à ses messages d’Instagram.  On a besoin d’elle notre maman.

-       Alors j’aimerai qu’on parle de ton comportement de cette dernière année. Dit-elle en fermant son magazine alors que j’installe la couverture sur ses jambes.

Je me crispe un peu. Je m’y attendais un peu. J’ai vraiment été une merde a tout le monde sur mon chemin et surtout ceux qui avaient mon bonheur à cœur.

-       Je suis désolée maman. Je dis finalement. J’avais tellement besoin de m’assurer et prouver à tout le monde que je suis vraiment votre fille en me montrant forte et détachée comme vous. Je veux dire comme Shana et toi et je m’y suis mal prise. Dehors on me dit toujours que je ne vous ressemble pas alors comment je peux prétendre être votre fille. Dans la famille vous avec tous les mêmes traits. Même les filles de maman Iana et maman Maisy. J’ai toujours besoin de prouver que je suis ta fille vue que je ne vous ressemble pas. Vous êtes toutes en chair pendant je suis mince. Je sais que pour toi ce sont des raisons stupides…

-       Donc si je comprends bien tes insécurités t’ont transformés en une personne horrible ?

-       Je suis désolée maman vraiment et je suis en train de m’excusé chez les personnes offensées.

Elle me regarde longuement, lève la main et me caresse la joue avec un sourire mélancolique aux lèvres.

-       Tu sais, quand ta grand-mère a recueilli ton oncle Jeff a la maison, je ne l’ai jamais entendu dire je t’aime comme un fils. Elle disait toujours je t’aime MON fils. Un jour je lui ai demandé pourquoi elle m’a dit « en le prenant sous mon toit c’était déjà mon fils. En plus dire cela, a une personne lui rappelle tout le temps qu’elle n’est pas à sa place. C’est juste une mascarade. » je ne sais pas si je t’ai un jour dit ça ou si un jour j’ai dit à quelqu’un que je te considère COMME ma fille.

Je secoue la tête honteuse.

-       Des le moment ou tu as refusé que je te lâche a la clinique de ton oncle, tu as été ma fille dans mon cœur et dans celui de ton père après ça. Je ne vais pas te mentir en te disant que je n’ai pas été déçu de ton comportement. Tu m’as fait douter de mes compétences de mère. Que ce soit toi, Rick ou Habiba, je ne vous ai pas porté en mon sein mais vous êtes mes enfants parce que dans mon cœur il n’y a pas de différence. Je mourrai pour mes enfants et vous êtes mes enfants aussi.

-       J’ai compris maman et je suis entrain de me racheter auprès des autres.

-       Même de Leila ? Je baisse les yeux. Tu n’as pas le droit de lui en vouloir parce que c’est toi qui as foiré tes chances avec Adan. Elle ne l’a pas séduit alors que vous étiez ensemble au contraire c’est lui qui lui courait après.

-       Ce n’est pas facile maman. Je sais que c’est ma faute mais je ne peux m’empêcher d’avoir mal parce que je l’ai réalisé assez tard mais je l’aime.

-       Tu vas trouver ton homme a toi et quand ce sera le cas, tu remercieras le ciel de ne pas t’avoir mis avec Adan tellement il te rendra heureuse.

-       Comme papa et toi. Je veux un homme comme papa.

-       Papa est une personne difficile. Dit-elle en riant. C’est un bon mari mais il faut une personne spéciale pour le supporter. C’est a lui que ton frère Enzo ressemble mais en plus extravertie.

-       Mais vous vous aimez et vous travaillez sur votre relation quand ça ne va pas. Je veux un homme qui fera pareil.

-       Je te le souhaite. Dit-elle en me prenant la main.

-       Ne laisse plus les étrangers entrer dans ta tête et te dire qui tu es. Tu sais qui tu es tu as une identité tu n’es pas personne.

Je me tais un long moment en prenant le temps de réfléchir a si je dois lui en parler ou pas. Quand je lève finalement les yeux vers elle, son air rassurant me pousse à me confier.

-       Justement en parlant d’identité, j’aimerai savoir d’où je viens. Je ne dis pas que je veux vous nier mais…

-       C’est normal de vouloir savoir d’où on vient Meena. Je ne pourrai t’en vouloir pour ça. Je veux juste te faire comprendre que tu pourrais découvrir des choses que tu aurais souhaité ne jamais savoir.

-       Tu…

-       Je ne sais rien de ta famille biologique. Ton père et moi on s’était promis de ne pas chercher jusqu’à ce que tu en ai envie et le fasse de toi-même.

J’hoche la tête et elle resserre ma main dans la sienne. Finalement ça ne se passe pas aussi mal que je le pensais.

 

****JORDAN****

J’ai pu faire ce que je voulais a mon test et je suis trop fière de moi. Je croyais que ca aurait été maman la barriere a ma carrière dans les forces de l’ordre mais c’est plutôt elle qui a parlee a papa en ma faveur. Je suis trop heureuse mais voilà. Je vais me retrouver en train d’entretenir une relation à distance. Habiba va rester en France jusqu’à finir son école. Elle a dit qu’elle ne veut pas que sa vie tourne autour de moi. Je sais qu’elle a raison mais cela ne m’empêche pas d’avoir mal. Je ne sais pas si je vais supporter de ne pas avoir un œil sur elle en permanence. C’est Nate qui m’a dissuadé de placer les camera et micros espions chez elle. Oui oui j’avais l’intention de le faire et aussi de la moucharder. Ce n’est pas ma faute vous avez vu comment elle est belle un peu ? En plus d’avoir un cœur en or et cette douceur. Qui ne voudrait pas d’elle ? Maintenant elle est une bloggeuse de ouff avec qui tout le monde veut travailler. Elle vit maintenant plus avec son salaire qu’avec celui des parents. Elle a des entrées a des soirées chics. Elle est la bloggeuse de référence de l’Afrique francophone en si peu de temps. Elle refuse les contrats de collaboration sur des produits esthétiques. Elle attend de pouvoir le faire avec sa sœur et Sasha. Je viens d’atterrir. J’ai décidé de revenir quand elle a dit qu’elle allait à Kribi. J’ai besoin de me faire soigner je vous promets. Me voila dans le taxi pour Kribi direct sans passer voir les parents. La plupart du temps, Habiba se tient au code vestimentaire que je lui ai imposé mais parfois elle fait comme sa tête lui dit.

Maman dit que c’est papa qui nous a fait aussi fou. Bref. Je vais les retrouver sur place et lui faire une surprise. Elle ne va pas l’aimer les premières heures mais après oui. Surtout si je parviens a la coincer quelque part pour l’embrasser comme elle l’aime. Je finis par m’en dormir dans le taxi c’est le chauffeur qui me réveil quand on arrive. Je réussi à convaincre la réceptionniste de ne pas m’annoncer dans la chambre de ma chérie. Je ne la trouve pas la mais je me couche dans son lit et fini encore par m’en dormir tellement je suis fatiguée. En ouvrant les yeux, elle n’est toujours pas là. Je finis sur Instagram et c’est sur sa photo avec le maillot que je lui expressément interdit de mettre que je la voie. Là je vois complètement rouge. Je suis entrain de marcher de long en large quand la porte s’ouvre sur elle. Tout ce qu’elle fait en me voyant dans sa chambre c’est dire oh.

-       Tu es sérieuse ? Je demande en détaillant son accoutrement.

-       Ne commence pas s’il te plait. Fait-elle en posant son chapeau de paille sur la table.

-       Regarde ce que tu as sur le dos !

-       Jordy s’il te plait.

-       Arrête de faire comme si je suis folle.

-       Tu n’es pas folle mais tu rejettes tes insécurités sur moi et ça commence à me soûler ok ? Oui je suis fatiguée. Si maman ne me dit pas comment me vêtir ce n’est pas à toi de le faire et tu le sais alors arrête.

-       Tu sais très bien que je ne supporte pas que tu mettes certains vêtements. Tu le sais ! Je crie

-       Eh bien peut être que je m’en bats les ovaires Jordan ok ? Je ne suis pas ta chose. Je suis une personne faite de chair et de sang et doté de raison pour couronner tout ça et tu m’étouffes d’accord ? Ce n’est pas ma faute si tu as peur que je m’intéresse à quelqu’un d’autre. Tu as peur que je ressente une attirance pour un homme et ça deviens soulant de te rassurer chaque fois. Si tu ne comprends pas que je t’aime toi, que je suis folle amoureuse de toi, je n’y peux rien et on devrait en rester là.   

Elle entre dans ce que je suppose être la salle de bain et claque fortement la porte. Je reste la pantoise. C’est la première fois qu’elle me parle comme ça et c’est aussi la première fois qu’elle me dit qu’elle m’aime.

 

****HABIBA****

Honnêtement ma relation avec Jordan me demande plus d’énergie que ce que je pensais. Je pensais être celle qui allait avoir des insécurités dans la relation mais non. C’est elle qui demande de constamment d’être rassurer. Si je m’habille un peu de manière sexy se sont les problèmes et elle va dans ma messagerie Instagram insulter les gens et les bloquer. Quand nous avons fait notre coming out en tant que couple, bien sûr que nous avons reçu toute sorte de haines et de messages nous souhaitant le pire. Mais cela n’empêche pas les hommes de me draguer. Hommes comme femmes me font des avances. Elle est convaincue pour je ne sais quelle raison stupide que je vais la quitter. Ce n’est qu’elle que je vois mais elle ne le comprend pas. J’aime tout d’elle mais pas cette jalousie. Ça me met les bâtons dans les roues vu qu’elle a une fois très mal répondu a un partenaire possible. Tout cela m’énerve et c’est pourquoi je pleure la, assise au sol contre la porte. 

-       Je suis desolee. Je l’entends dire derrière la porte.

Je ne dis rien et continue de pleurer doucement pour qu’elle n’entende pas.

-       Je vais faire des efforts promis. On n’a pas besoin d’en arriver a la rupture. Je…t’aime aussi Habibi.

Je souris a travers mes larmes avant de les effacer. C’est la première fois qu’on se le dit.

-       Je te promets que je vais faire des efforts. Si je n’en fais pas, tu pourras prendre la décision qui s’impose.  Je suis désolée Habibi.

Je me lave le visage prends le temps de l’essuyer avant d’ouvrir la porte. Je la trouve devant raide ce qui veut dire qu’elle est stressée à fond. Je peux entendre son cœur battre d’ici et me retiens de sourire. Je lui tends la main l’attire a moi et l’embrasse sans lui laisser le temps de parler. Elle ferme ses yeux autour de moi et me serre fort.

-       Je t’aime toi et je ne te tromperais jamais. JAMAIS. Je lui dis en la regardant dans les yeux.

-       D’accord. Je t’aime aussi. Je vais faire des efforts je te jure.

Je pose sa tête dans mon cou et lui caresse le dos pour l’apaise un peu.

 

Bien plus tard, nous sommes en boite de nuit et ce qui se passe devant mes yeux, j’en connais trois personnes qui auront des problèmes demain. Sasha est en train de twerker sur Work de Rihanna avec Shana tandis que mademoiselle NGONO est entrain de faire un lap dance. Quand je leur demandais de ne pas trop boire on m’a dit de me taire. Les autres aussi sont entrain de faire leurs shows mais elles n’ont personnes à qui rendre des comptes a part leur papa. Mais les madame je suis en couple et je suis mariée j’ai pitié seulement.

-       On est d’accord que tu ne fais jamais ça quand je ne suis pas la hein. Dit Jordan. Parce que ça là c’est la limite de mes efforts.

-       Je sais. Je réponds en riant.

-       Nate va tuer Petuna. Oh il va la tuer. Elle va voir un côté de lui qu’elle va tout faire pour ne plus jamais voir. Dit-elle alors que les gens ne font que crier et prendre des vidéos.

Moi-même j’ai pitié. Noor c’est papa qui va lui demander ou elle s’est crue avec Shana. Sasha j’ai pitié de ce que son mari va lui faire mais PETUNA Nathan SHERIDAN…

Accept, Stay, Fight...