VII

Ecrit par Amaral Dongo

Des jours passait je passais la grande partie de mon temps enfermé, parfois la dépression devenait insupportable que je pensais souvent au suicide mais je n’avais pas assez de courage. Alors à défaut je me saoulais la gueule en cachette. Je m’alimentais très peu malgré les efforts de la femme d’Ousmane.

 3 mois venais de passer puis un jour je fis une grosse crise d’hypoglycémie, plaise à Dieu Ousmane était à côté. Il me conduisit en urgence aux soins. Jetais vraiment sonné car je n’avais plus conscience de quoi que ce soit. En fouillant dans mes affaires il retrouva le contact de ma sœur ; c’était la première fois qu’elle avait de mes nouvelles depuis mon départ. Elle rappliqua immédiatement, quand je me retrouvai elle était à mon chevet de même que Ousmane et sa femme. Ma sœur avait pris le soin de lui raconter mon histoire, le reste je le fis moi-même par la suite. Ma sœur me donna quelques nouvelles en prenant le soin de ne pas me parler de Xénia. Au fonds de moi j’avais vraiment envie de savoir comment se déroulait sa grossesse. Par contre elle me donna des nouvelles de Jenny qui a ce qu’il parait s’en sortait très bien et je cherchais afin de me présenter des excuses. Ma sœur essayait de me convaincre de rentrer mais je refusai catégoriquement ; finalement elle reparti sans moi. Je lui laissai un petit mot pour Jenny et lui donnai des directives par rapport à une somme qu’elle devrait lui remettre en prenant le soin de ne pas lui dire où j’étais.

Une semaine était maintenant passé après le départ de ma sœur et ma sortie d’hôpital ; je repris le cours de ma vie tout doucement. Ousmane et sa femme m’ont aidé en me trouvant un médecin psychologue afin de m’aider à gérer ma dépression. Le rendez-vous était pris, mais jetais vraiment effrayé le fait d’y penser sans savoir pourquoi. Comme par hasard grande fut ma surprise de me retrouver nez à nez avec une ancienne conquête : Alice s’appelle-t-elle. Alice était le médecin qui devait me suivre, notre première séance s’est très bien passée comme toutes les autres ailleurs. J’ai commencé à retrouver ma joie de vivre, je faisais tout pour être son dernier patient comme ça je pouvais avoir le temps de discuter avec elle. Je me suis même offert un téléphone mobile dans la période mais très peu avait mon contact. Alice était vraiment un bien dans son domaine et au-delà de tout je me suis fait une amie. J’ai commencé à donner quelques coups de mains à Ousmane au niveau de son entreprise notamment sur le plan de la communication. Avec le temps on est devenu des partenaires d’affaires car ensemble on a investi sur un projet agroalimentaire. Tout prospérait normalement, six mois s’en était écoulé. Petit à petit je me suis refait et j’avais même commencé à me faire un nom dans la communauté.

Je me suis fait un ami du nom de Chris, ancien militaire qui a dû quitter l’armée suite à une blessure au genou. On passait la majeure partie du temps ensemble car Chris était celui qui coordonnais les livraisons des produits pour Ousmane et moi.

Revenons à Alice et moi, je ne te le cacherai pas elle avait commencé à me faire de l’effet et je ne ratais pas une occasion pour l’impressionner. Elle aussi s’y prenait bien au jeu mais elle était marié et Ousmane me mettais en garde afin de ne pas essuyer un nouvelle échec. Dans la foulée j’ai fais la connaissance du mari de Alice : c’était bien clair que entre nous deux le courant ne passais pas à cause de la méfiance.

Nous étions maintenant au mois de mai et Les élections législatives approchaient déjà à grand pas à Dounian et selon Ousmane ce serait une période propice de faire de bon chiffres ; ce qui était vrai à cause des délégations qui faisaient des tournées alors les restaurants avaient besoin des produits de qualité. C’est dans cette période que ma sœur me rendit une autre visite, elle avait profité de la délégation d’un de nos cousins qui voulait se présenter pour les législatives. Il se nommait Mikey et il était avocat. Ce fut encore des retrouvailles car tout comme beaucoup d’autres il n’avait plus de mes nouvelles. Je l’aidai à prendre ses marques à Mumba et lui donna quelques coups de main dans sa stratégie de communication ce qui ne fut pas sans effet car les résultats étaient au-delà de ses espérances.

Parallèlement j’appris que jetais maintenant père d’une fille et d’un garçon né à intervalle d’un mois. Xénia avait donné naissance à une fille en Avril et Jenny un garçon en Mai. Je ne peux te décrire le sentiment qui m’animait à l’instant où j’ai appris cela. Malgré les efforts de ma sœur pour voir le bébé et Xénia ce fut un échec. Par contre elle avait une photo de mon garçon qu’elle me laissa. Mikey essaya de me convaincre de rejoindre son staff afin de travailler pour lui. Mais ma réponse fut non. Apres leur départ ce fut toute autre chose pour moi, ma mélancolie avait repris surtout chaque fois que je regardais la photo de mon garçon et que cela me faisait penser systématiquement à sa sœur. J’avais souvent le cœur serré surtout que je n’étais même pas présent à leur naissance.

Avec l’aide de Alice j’essayais de gérer, six autres mois sont passés, six autres mois de calvaire où mes enfants me manquaient énormément.

Mikey fut élu au parlement mais il avait besoin de quelqu’un pour l’aider à gérer sa nouvelle vie et surtout sa communication ; alors il me fit de nouveau une proposition. Ma sœur elle s’est fiancé à un jeune comptable et vivait désormais avec lui ; elle souhaitait que je sois présent pour son mariage.

Apres mille et une nuits de réflexion je finis par accepter la proposition de Mikey, et avec le soutien d’Ousmane qui me garantit qu’il arriverait à s’en sortir je partis le cœur léger.

Le 24 octobre fut la date de mon retour à FADA sous une grosse pluie, je n’avais que ma sœur et mon beau-frère qui m’attendais à la gare ! L’émotion était à son comble je naï pas pu retenir mes larmes tout comme ma sœur. Nous avions passés des heures sous la pluie à pleurer…

L'ombre de ma person...