Vis pour moi

Ecrit par Les Chroniques de Naty

Chapitre 34

 

La suite des événements fut comme un cauchemar pour moi. Zhoura appela le chauffeur pour qu’il puisse vite nous conduire à l’hôpital. En route nous appelions docteur Dia mon gynécologue ; on tenta de  le joindre mais en vain. Il restait injoignable jusqu'à ce que nous arrivions à la clinique. Mes douleurs avaient repris de plus belle ! Je saignais abondement. La banquette arrière de la voiture était tachée de sang. Je ne faisais que pleurer ; je priais aussi Dieu pour qu’il puisse sauver mes bébés,  je ne suis qu’à sept mois de grossesse et je peux accoucher sans problème. Sauf que les enfants seront des prématurés et ils seront très fragiles.

Oh mon Dieu sauve mes enfants ! Fasse qu’il ne leur arrive rien de bien grave. Je ne craignais pas pour moi, mais plutôt pour eux, la chaire de ma chaire. Je comprends maintenant l’amour d’une mère pour ses enfants, elle est prête à tout sacrifier et même sa propre vie pour les siens.

—Ne pleure pas ma grande ! Sois forte. Essaie de respirer.

Zhoura tentait tant bien que mal de me rassurer. Elle est aussi paniquée que moi et je la vois couler des larmes parce que je suis mal en point.

—Appelle ma belle-mère s’il te plait. Appelle la, je veux la voir et peut être qu’elle pourra joindre Aly également.

Je lui refile mon téléphone pour qu’elle puisse l’appeler. Je veux voir mon mari, je veux lui parler et lui demander pardon pour tout le mal que je lui aie fait. Même si je dois mourir après ça je le préfère ; mais je ne veux pas mourir sans avoir vue ou parler à Aly.

Cela fait bientôt trente minutes que nous sommes là et il n’y a toujours personne pour s’occuper de moi. Zhoura est sortie appeler les médecins mais cela n’a rien donné. Le numéro de docteur Dia est également hors service. Tout porte à croire que ma dernière heure a sonnée ; il n’y a plus de doute possible, c’est sûr que je ne vivrai pas et à cette pensée mon rythme cardiaque s’accéléra et j’ai du mal à respirer.

Mais il faut que je me calme, je suis une grande fille et bientôt je serai maman. Je devrai m’occuper de mes enfants, ils passent avant tout. Je dois rester forte pour eux ; si je vais mal, ils iront mal aussi.

Quelques instants après, Zhoura revient accompagnée d’une infirmière.

—Bonjour madame, docteur Dia est en congé. Il a perdu sa mère. Et je vais m’occuper de vous avant que l’autre gynécologue ne vous prenne en charge. Ok ?

J’opinai de la tête et la laissais faire. Elle prit une paire de ciseaux et déchira ma robe, ensuite elle nettoya tout le sang. Mais celui-ci n’arrête pas de couler pour autant.

—Mais faites quelque chose pour arrêter ce sang s’il vous plait madame. Implora Zhoura.

—Nous attendons le docteur madame. Et puis vous devez d’abord vous acquitter des frais d’hôpitaux sans quoi on ne pourra pas la soigner comme il faut. Et puis avec tout le sang qu’elle a perdu, c’est probable qu’on lui fasse une transfusion sanguine. Par ailleurs  je ne pense pas qu’elle puisse accoucher par voie basse. Une césarienne s’impose.

—Et c’est maintenant que vous me parler d’argent ; s’emporta-elle.

L’infirmière parut confuse.

—Mais madame pour moi vous avez déjà régler ce problème.

—Comment le saurais-je à votre avis. Bientôt combien de temps que nous sommes là et il n’y a personne pour s’occuper de nous. Vous voyez bien qu’elle souffre non ; ou bien vous êtes aveugle. Puis elle se tourna vers moi ; ma chérie je reviens. Je vais juste régler cette histoire d’argent et on s’occupe de toi. Reste forte ma puce, surtout ne nous lâche pas.

J’étais trop faible pour lui répondre. Elle s’en alla, et reviens plus tard et cette fois avec ma belle-mère. Je fus soulagée de la voir. J’avais besoin de sa présence.

—Oh mon enfant ! Ne t’en fais pas, tout ira bien ma fille.

Elle se mit aussi à pleurer. Je suis vraiment dans un sale état.

Le médecin ne tarda pas à faire son entrée. Il prit mon dossier médical sur lequel l’infirmière avait pris des notes. Le parcouru et s’adressa à cette dernière.

—Préparez le bloc, elle doit être opérer d’urgence.

Je ne veux pas subir d’opération, non je ne veux pas être opérer. Je me mis à paniquer et à crier.

—Calmez-vous madame, c’est pour votre bien et celui de vos bébés. Je ne sais pas ce qui a bien pu déclencher votre accouchement ; mais soit nous les sortons maintenant ou soit nous les perdons.

Non tout sauf ça, je ne veux pas perdre mes bébés. Je ne veux pas. Mais en plus, je ne veux pas aller en salle d’opération sans avoir vue Aly.

—Maman je veux voir Aly, je veux lui parler. Dis-je en pleurant. Appelle le s’il te plait j’ai besoin de lui ! Nous avons besoin de lui.

—J’essaie toujours de le joindre en vain. Son téléphone reste fermé ; mais ne t’inquiète pas ma chérie. J’insiste jusqu’à ce que je puisse l’avoir.

—Veuillez sortir de la salle s’il vous plait mesdames. Ordonna l’infirmière, la patience doit être apprêté pour l’opération.

—A tout à l’heure ma chérie. Tout ira bien pour toi et les jumeaux.

Elles sortir pour me laisser toute seule, oui je me sens tellement seule. Je me sens tellement mal ; je suis vide. J’ai tellement peur mon Dieu. Protège moi et mes bébés. Protège-nous. J’ai besoin de mon mari à mes côtés, où peut-il bien être ? Je ne veux pas mourir maintenant, ou du moins pas comme ça. J’ai encore tellement de chose à rattraper. J’ai trop d’erreur à faire pardonner. Mon père est toujours fâché contre moi ; il faut que je puisse arranger nos rapports ! Si je sors vivante de cette opération, j’irai implorer sa clémence à genoux même s’il le faut. Je me trainerai à ses pieds afin qu’il daigne m’accorder son pardon.

Je n’ai jamais eu autant peur de toute ma vie. Que ne donnerais je pas pour revenir en arrière et refaire certaines choses. Ne pas avoir rencontré Léon, ne pas m’être opposer à la volonté de mon père. Et maman dans tout ça, j’aimerai essuyer chaque larme qu’elle a eu à verser pour moi, la peine que je lui ai infligé. Protéger encore plus Mouna, et surtout, profiter de mon mariage et de mon mari. Revenir en arrière pour ne pas avoir eu à briser le cœur de mon époux, j’aimerai tant refaire ma vie, la rendre meilleure ; sans toute cette souffrance et tous ces malheurs dont je suis responsable.

Oh mon Dieu aide moi! Je veux revoir mon mari juste une dernière fois. Je veux lui dire à quel point je suis désolée pour tout ça et surtout quel point je l’aime.

Je t’en prie mon amour, viens vite…

 

Pendant ce temps à Grand-Bassam…

 

Le vent frais de la mer me soufflait. Les pieds dans l’eau mais la tête dans les nuages. Je n’arrivais pas à profiter de ce beau spectacle que m’offre la mer avec les incessants va et viens des vagues. J’ai toujours aimé venir à la plage, le vagissement des vagues a un effet thérapeutique sur moi. Quel que soit ma tristesse, une bonne dose d’air frais me fait toujours du bien.

J’ai fui la lourde atmosphère de la maison pour me réfugier sur la belle plage d’Assinie Mafia. Il est peut être tard pour venir à la plage, mais je ne savais pas où partir. J’ai dû annuler tous mes rendez-vous et éteindre mon téléphone ; je ne veux surtout pas être déranger. Je n’ai vraiment pas la tête à travailler ses derniers temps. Je veux juste prendre des congés et réfléchir à ma vie, à ce que je veux réellement faire, parce qu’une chose est certaine tout a changé pour moi, du tout au tout. J’ai besoin de faire le vide dans ma tête, pensé à tête reposée avant de prendre une quelconque décision.

Il ya quelques mois de cela je voulais à tout prix divorcer de ma femme ; je ne voulais plus la voir, ni la sentir et encore moins vivre sous le même toit qu’elle. Mais là les choses ont changées ou du moins elle a changée. Oui Ayana a changée, et je le vois bien dans son attitude qu’elle regrette tous ses méfaits. J’essaie de la pousser à bout, mais elle tient le coup ; elle fait de son mieux pour mériter à nouveau ma confiance et mon amour. Je vois ses efforts quotidiens pour entrer dans mes bonnes grâces. Il ya bien longtemps que je lui ais pardonnée sinon je l’aurai déjà mise à la porte de chez moi ; mais je voulais qu’elle vive ce que j’ai vécu depuis le début de notre mariage. Je voulais qu’elle goute à cette source de la frustration et de la tristesse quotidienne.

Qu’elle sache ce qu’on ressent lorsque la personne que vous aimez le plus au monde fait de votre vie un enfer. Je veux juste qu’elle comprenne le bien fondé du mariage. C’est un ensemble de compromis et même si elle ne m’aimait pas, elle aurait pu éviter de me faire souffrir. Ou mieux elle n’aurait pas dû emmener son amant sous mon toit. Mais bon tout ça c’est du passé maintenant.

J’attends la naissance de mes enfants pour qu’on puisse bien mettre les choses au clair et reprendre tout à zéro. Je fais l’effort de ne pas craquer, souvent j’ai juste envie de la prendre dans mes bras et la serrer contre moi, enfouir mes mains dans ses cheveux, jouer avec sa voluptueuse poitrine, et surtout caresser son ventre arrondi. Mais je me fais fort de ne pas succomber à la tentation, je veux tellement profiter de ce moment de sa vie ; mais il faut aussi que je tienne bon. C’est un mal pour un bien, une sorte de manque à gagner. Dans tous les cas j’ai hâte de voir mes enfants. MES ENFANTS !!! Je n’arrive toujours pas à croire que je serai père. Il ya des fois où je me lève en pleine nuit pour la regarder dormir, admirer son beau corps dénudé. Elle est tellement belle et innocente quand elle dort ; je touche son ventre pour être sûr que je ne rêve pas et qu’il ya à l’intérieure deux êtres qui grandisse. La chaire de ma chaire, mon sang. Dans quelques années on m’appellera papa.

Je restais là à réfléchir encore et encore quand je fus surpris par la nuit. Je n’ai vraiment pas vue le temps passé. Je retourne à ma voiture, et allumais mon téléphone. Celui-ci se mit à crépiter. Je reçois sur le champ d’innombrable notification d’appels manqués ; ils sont tous de Zhoura et de ma mère.

J’essayais alors le numéro de ma mère. Mais il sonnait occupé. Quelque seconde après mon téléphone sonna ; elle me rappelle.

—Allô Mah qu’est qui ne va pas ? Demandais-je sans ménagement. Je ne sais pour quelle raison mais mon intuition me fit penser à un malheur.

—Où es-tu Aly ? Cela fait plus de trois heures que nous essayons de te joindre. Rentre vite mon fils, ta femme est à l’hôpital et son état est critique et…

Je raccrochais immédiatement et me mit en route. Je ne voulais pas entendre la suite de ce qu’allait me dire ma mère, j’ai peur qu’elle ne me dise autre chose. Je tremblais comme une feuille ; ma femme, mon amour est à l’hôpital et elle va mal. Qu’est qui a bien pu lui arriver ? Mon cœur battait la chamade, et je roulais à tombeau ouvert. Il faut que je me dépêche, il faut absolument que je sois au chevet d’Ayana.

Mon Dieu faites qu’il ne lui arrive rien. Je ne supporterai pas qu’il lui arrive quelque chose de mal à elle et aux enfants. Il faut à tout prix qu’elle aille mieux, il le faut. De cela dépend ma survie, car je ne peux pas vivre sans elle. Je prends conscience de la place qu’elle occupe dans ma vie, c’est vrai que je l’aime mais là à l’instant précis, mon amour pour elle décupla. Comme s'il a été multiplié par dix.

Je débarquais à l’hôpital, j’ai conduis comme un forcené pour pourvoir être là à temps. Je trouvais les parents de ma femme et les miens ; cette scène me rappelle étrangement la fois où nous étions venue voir Mouna. La mère d’Ayana avait les yeux bouffis à force d’avoir pleuré. Son père discutait à voix basse avec papa, et Mah égrenait méthodiquement son chapelet. Je ne voyais pas Zhoura.

Dès que ma mère me vit, elle se jeta dans mes bras en pleurant.

—Oh Aly tu es enfin là.

—Comment va-t-elle Mah ?

Elle voulut m’expliquer, mais je ne comprenais rien à tout ce qu’elle disait tant ses propos étaient entrecouper par des sanglots. Mon père s’approcha doucement de moi en me tapotant légèrement l’épaule.

—Ca va mon fils ? Ou étais tu ?

—J’étais à Bassam papa ; mais qu’est ce qui ne va pas avec Ayana ?

—Nous n’en savons rien d’abord. La seule qui peut nous donner des informations c’est ta mère, mais toi-même tu vois un peu l’état dans lequel elle est ; à peine si elle peut aligner deux mots sans pleurer. Nous attendons donc ton amie, apparemment c’est elle qui a envoyer ta femme ici et elle est à la caisse je crois. Tu devras aller la voir, elle saura mieux t’expliquer. Nous patienteront ici au cas où le médecin vient nous donner des nouvelles.

—D’accord merci papa.

Je pars en direction de la caisse, mais avant je saluais ma belle-mère et essaya de la rassurer. Même si je suis loin de ressentir cette assurance que je veux laisser croire. Je suis mort de peur ; je ne veux pas qu’on me dise que ma femme va plus mal, ou encore qu’ils n’ont pas pu la sauver.

Je retrouve Zhoura en pleine conversation avec la caissière ; je lui fais signe de la main et elle vient me rejoindre.

—Salut toi ! Où étais tu depuis ?

Tout le monde veut savoir où je me trouvais pendant que ma femme était mal en point. C’est normal qu’ils me le demande, parce qu’en principe c’est moi qui aurait dû informer les autres de l’état de santé d’Ayana et non le contraire. Mais je ne pouvais pas savoir ce qui se passera derrière moi. Je regrette déjà mon escapade Bassamoise, et pire je regrette encore plus la manière dont on s’est laissé.

—J’étais à Assinie ; j’avais besoin de décompresser un peu. C’est toi qui l’as emmené ici ? Dis-moi que s’est-il passé au juste ? Parce que lorsque je quittais la maison, elle m’avait l’air de se porter bien.

—En effet elle se portait bien comme tu le dit. Et après ton départ je suis allé la retrouver dans la chambre histoire de papoter avec elle. Et c’est là qu’elle s’est mise à saigner. J’ai eu la peur de ma vie, je n’ai jamais vu autant de sang de toute ma vie. Même pas lorsque j’ai perdu mon bébé. Et lorsque nous sommes arrivées ici, les médecins ont mis un temps fou à s’occuper d’elle ; car son médecin traitant n’est pas là et le comble ils voulaient qu’on paye avant qu’ils ne puissent la toucher. Elle est en salle d’opération et depuis tout ce temps nous n’avons plus de nouvelle d’elle. Elle ne faisait que pleurer la pauvre et elle ne cessait de te réclamer ; elle ne voulait pas partir en salle d’opération sans t’avoir vue. Heureusement que ta mère a su la raisonner.

J’écoutais silencieusement Zhoura ; je dois me maitriser sinon je serai capable de saccager tout dans cette maudite clinique de malheur. Si jamais il arrive quoique ce soit à ma femme ou à mes enfants, ils auront de mes nouvelles. C’est la tendance dans nos hôpitaux, tant que vous ne verser pas une caution, votre malade est capable de mourir devant ces fichus médecins qu’ils ne lèveraient pas un doigt pour vous aider.

—Merci d’avoir été là pour elle ; tu es une vraie amie. Dis-je lorsqu’elle termina.

—Il n’y a pas de merci entre nous habibi. Mais j’aimerai que tu sache que ta femme t’aime sincèrement. Tu m’as expliqué tout ce qu’elle a eu à te faire par le passé, mais je peux t’assurer que la Ayana qui t’a fait tant de mal est morte et enterrée et celle qui est là, entre la vie et la mort, essayant de donner naissance à tes enfants est une autre jeune femme amoureuse de son mari. Et désireuse de se racheter auprès des siens. Laisse-lui une chance de te prouver sa bonne foi. Tu es quelqu’un de bien et je sais que tu ne ferras jamais souffrir sciemment une personne qui plus est ta femme ; mais crois-moi, elle a retenu la leçon. Sois plus indulgent envers elle.

J’hochais la tête en signe d’accord avec elle. Je la comprends ; elle veut mon bien et sais par ailleurs que cela n’est possible qu’aux cotés de cette femme. Il fallait juste que je puisse montrer cette autre facette de ma personnalité à ma femme pour qu’elle comprenne que je sais manier la carotte et la cravache. Mais l’amour nous fais faire beaucoup de concessions, et je pense qu’elle avait mal interpréter mes sentiments. Elle a confondu l’amour à la faiblesse, et c’est là qu’a été son erreur.

Nous retournons dans la salle d’attente ; je ne peux ni m’asseoir, ni m’arrêter sur place. Alors je fais les cent pas histoire de ne pas trop m’inquiéter. Mais le long silence des médecins n’arrange en rien la situation. Mon angoisse ne fait que grandir. Pour la première fois de ma vie, j’ai peur ; je ne veux pas le montrer aux autres mais ma peur ne cesse d’augmenter. Il n’ya que ma mère qui sache l’état d’esprit dans lequel je suis. Elle me connait et elle s’approche de moi pour essayer de me rassurer.

—Calme-toi Aly. Dit-elle d’une toute petite voix. Prions Dieu pour qu’elle s’en sorte.

—J’ai peur Mah ! Je ne sais pas ce que je ferai s’il lui arrive malheur à elle et aux enfants.

—Je sais mon grand, je le sais. Mais nous ne pouvons rien faire pour l’instant à part lui apporter nos prières. Celles-ci constitueront une source de bénédiction pour elle et les petits.

Nous parlions encore lorsqu’un médecin s’avança vers nous.

—Etes-vous les parents de la patiente Ayana Diakité ?

—Oui répondit-on en chœur. Et moi je suis son mari docteur précisais je. Comment va ma femme ? Et mes enfants sont-ils nés.

—Ce que j’ai à vous dire n’est pas du tout facile, mais c’est la vie. Soyez fort.

Mes jambes ne me tiennent plus, je ne supporte plus mon propre poids. N’eusse été maman qui me tenait, je crois que je me serais effondré là.

—Parlez docteur! Vont-ils bien ? demanda ma belle-mère. La pauvre j’imagine son angoisse. Elle doit être entre ciel et terre.

—Monsieur votre femme est arrivée ici dans un état critique ; elle avait perdu assez de sang. Et les enfants ont bu le liquide amniotique ; l’un d’eux a eu le cou enroulé dans le cordon ombilical. C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de l’opérer afin de pouvoir épargner leurs vies. Nous avons fait de notre mieux pour sauver la vie des trois, mais au final nous n’avons pu sauver que la mère. Parce que les bébés était quasiment mort.

Les enfants n’ont pas survécus et votre femme est plongée dans un coma profond…

Esclave de mon cœur