XII
Ecrit par Les petits papiers de M
Bella
D’aussi loin que je me souvienne, les nuits les plus
excitantes de ma vie ont été quand j’ai pris l’avion pour le Bénin et la veille
de ma remise de diplôme. Je croyais avoir atteint le paroxysme de l’excitation.
Mon Dieu, ce que je pouvais être stupide. Après être rentrée du Boulot, j’avais
rejoint ma famille pour la soirée cinéma. Mais durant tout le film j’avais la
tête ailleurs. Je n’arrêtais pas de repenser à tout ce que j’avais vu.
J’aurais tellement aimé pouvoir en parler avec
quelqu’un. Mais il faudra attendre demain pour discuter avec Lina. En espérant
qu’elle ait le temps. Parce que si je travaille de jour, nous aurons des
horaires différents. J’ai à peine fermé l’œil de la nuit après avoir mis les
jumeaux au lit. Je repassais sans cesse le film de ma soirée dans ma tête. Dix
minutes avant neuf heures j’étais déjà en train de présenter mon badge à
l’entrée de service.
Visiblement, le matin il y avait moins de monde. Les
filles à la réception n’étaient plus les mêmes. Je suis allée directement à la
salle commune rejoindre Nina.
-
(me
faisant la bise) bonjour Sweety. Ravie de voir que tu ne nous as pas fui après
l’immersion d’hier soir
-
Hahaha
-
Donc,
avant de commencer, je dois te remettre ceci. Tu ne dois pas le perdre et tu
dois toujours l’avoir sur toi lorsque tu n’es pas de service. C’est le
téléphone de service
-
Vous
utilisez des smart phones comme téléphone de service ?
-
Bien
sûr. C’est surtout pour le groupe whatsapp du harem. Tu y es déjà ajoutée, ça
s’appelle la ligne rose. Tu as également les numéros de toutes les filles. Si
on a besoin de toi en dehors de tes heures parce qu’un client te réclame
expressément, on t’appellera. Tu ne dois en aucun cas donner ton numéro à un
client. S’il te veut, il passe par le Boulot. Capiche ?
-
Parfaitement
-
Bien.
Ici, on évite autant que possible les querelles et rivalités entre filles. Si
vous avez un souci, vous essayez de le régler entre filles du harem et de vous
comprendre. Si ça arrive aux oreilles de la Queen, elle peut vous renvoyer
parce qu’elle a horreur des querelles inutiles
-
C’est
qui la Queen ?
-
On
l’appelle aussi Queenie. C’est la boss de Mysti. Elle est absente pour le
moment.
-
Je
vois. C’est dans son bureau que j’ai signé mon contrat
-
Ok !
trêve de bavardages. Change-toi et on y va
Je suis restée debout comme une conne à attendre
qu’elle sorte de la salle.
-
Tu vas
travailler à moitié nue alors que tu n’arrives même pas à te déshabiller devant
une femme ? tu es sûre ?
J’ai hésité pendant environ dix minutes sous le regard
mi agacé mi moqueur de Nina avant d’opter pour une culotte en dentelle et une
minuscule veste qui laissait la moitié de ma poitrine à l’air. Et là encore,
c’était la tenue qui semblait la plus décente. J’ai finalisé mon look avec une
paire de mules à petits talons aiguilles. Je réalise la grande différence entre
faire des pubs de sous-vêtements portés par un mannequin gonflable et devoir
les porter soi-même. Je n’avais jamais réalisé à quel point les dessous de Lina
étaient indécemment sexys.
-
Bien. En
temps normal lorsque tu arrives, tu dois prendre une douche. Voici la salle de
bains. Comme tu peux voir tout est fourni pour que tu puisses sentir bon. Dans
cette armoire il y a des savons, des sels de bain et une large gamme de
parfums. Au cas où tu les aimes laisse-moi te dire que ce n’est pas la peine
d’en prendre pour rentrer chez toi. On reçoit régulièrement des paquets en
produits du genre. Bien. Une fois que tu es lavée et parfumée, tu peux
rejoindre le client. Le client ici est plus que roi. Sa satisfaction est notre
raison d’être. Plus il se sent bien, plus tu as de gros pourboires, plus il
ramène d’amis et le business avance. Capiche ?
-
Oui
Nina
-
Bien.
Donc tu dois avoir de l’attitude, être douce, sensuelle. Le client ne doit plus
avoir envie de te quitter. Lorsqu’ils arrivent, il y a un menu à la réception.
Soit le harem avec toutes les filles disponibles à ce moment ou le massage.
Lorsqu’ils viennent pour le massage, ils doivent choisir l’une de ces cartes.
Nous étions à présent dans la cabine de massage. Une
petite salle agréablement parfumée et à la lumière tamisée. Il y avait la table
de massage au milieu, et sur la gauche une table remplie de pots d’huiles de
massage, de serviettes, de flacons divers et d’une tablette qui diffusait de la
musique à peine perceptible. En face de la table il y a avait un petit fauteuil
avec une table basse à côté. Et le côté droit était occupé par ce qui semblait
être un miroir mais qui en fait cachait la loge des voyeurs. Nina m’a montré
les différentes cartes dont m’avait déjà parlé Lina. Celle-ci avait cependant
omis de me parler des cartes ‘’et plus si affinités’’. Au lieu d’une, il y en
avait plutôt trois : la Félicité pour fellation, la Manuella pour la
masturbation et enfin le 7ème ciel pour les rapports sexuels. Je devais
garder toutes les cartes que me remettaient les clients afin qu’on puisse faire
le point de mes bonus.
-
Une
fois que le client a choisi, la réception nous appelle. Celle qui décroche le
téléphone que tu as vu dans notre salle commune prend le client
-
Et
vous vous en sortez à deux ?
-
Si
c’était le cas, tu ne serais pas là. En particulier pendant les vacances,
nombreux sont ceux qui prennent la troisième catégorie de cartes. Tu dois
toujours placer les cartes au bord de la table de massage au niveau de la tête
pour lui permettre d’en choisir une autre s’il change d’avis. Cela leur coûte
cher mais c’est aussi le signe que tu fais du bon boulot
-
Comment
je fais si l’un de mes clients me présente la troisième ?
-
Lorsque
la réception t’appelle, tu es informée de son choix. Si tu ne veux pas franchir
la ligne, une fille du harem te rejoindra en salle pour prendre la relève au
moment où tu es en train de finir. Si c’est en cours de route, tu t’éclipses un
petit moment pour appeler la réception et c’est tout. Capiche ?
-
Oui
-
Bien.
Maintenant tu vas me masser pour que je sache ce que tu as dans les mains. Fais
vite avant que le téléphone ne sonne parce que Vanilla est de repos ce matin.
J’ai donné tout ce que je pouvais. Même si Lina est
mon amie, le rapport que lui fera Nina sur mes compétences aura son poids parce
qu’elle prend son travail très au sérieux. Donc pendant une demi-heure je me
suis appliquée à lui détendre les nerfs dans un massage tout simple. Elle n’a
pas fait de commentaires en se levant lorsque le téléphone nous a interrompues
mais je pense avoir marqué des points en tenant compte de ses soupirs. En
revenant de la salle commune, elle m’a demandé de la rejoindre dans la cabine 2
en me mettant dans la loge des voyeurs. Le client venait pour une immersion douceur.
J’ai pu observer son travail depuis le divan où j’étais confortablement
installée pendant environ une heure avant de la rejoindre à nouveau dans la
cabine où nous étions au début. Un homme y était couché tout nu et nous y
attendait. Je n’ai pas pu m’empêcher de détourner le regard. C’est la première
fois de toute ma vie que je voyais un sexe d’homme. Je ne pouvais même pas dire
si c’était la taille normale. Je m’attendais à ce que ce soit plus grand, mais
j’avais en face un truc tout ramolli qui me mettait sérieusement mal à l’aise.
-
Je te
présente Luis. C’est un de mes fidèles clients. Il a accepté d’être notre
cobaye pour ta séance d’apprentissage. Tu m’as vue faire tout à l’heure, donc
je te laisse le prendre en charge. J’interviendrai au fur et à mesure
-
Bonjour
Luis. Je suis Sweety. C’est avec moi que vous allez effectuer votre virée dans
le monde de la douceur ce matin
-
(souriant)
je suis impatient
Pour gagner du temps, je suis allée changer la
musique, aligner les serviettes, choisir les huiles, mais il a bien fallu que
je revienne à Luis.
-
Comme
tu peux le constater, pour le massage sensuel, le client est nu. Bien entendu,
il faut le relaxer mais lui procurer des sensations fortes en faisant circuler
l’énergie dans son corps et en mettant l’accent sur ses zones sensibles telles
que l’aine et le pénis. Le client peut te demander de mettre l’accent sur
d’autres parties. Pour Luis par exemple, ce sont ses fesses.
Voyant que je m’éternisais dans un massage
conventionnel, Nina est venue se coller à moi en me prenant les mains et en me
chuchotant à l’oreille ce que j’avais à faire tout en me guidant.
-
Sois
moins ferme maintenant. Effleure-le, oui comme ça, descends plus bas, il faut
que tu oses, c’est ce qu’il attend
Ensemble, nos mains ont effleuré le corps de Luis
depuis son cou jusqu’à son pubis et au moment où je pensais qu’elle nous ferait
toucher son sexe, nous avons dévié.
-
Fais
durer le plaisir, mais pas trop. Conduit le aux abords, flirte toujours avec
les limites pour que ça monte
Et au fur et à mesure qu’elle me parlait, nous
explorions son corps à deux jusqu’à ce que je vois son sexe se dresser comme un
piquet devant moi. Seigneur ! Tout ça rentre dans le corps d’une
femme ?! Voyant que je ne réagissais pas, Nina a repris ma main et m’a
fait l’effleurer. Je n’ai pas pu m’empêcher de sursauter, je me suis sentie
bizarre tout le temps qu’elle m’a fait le masser en faisant des mouvements de
va-et-vient pendant qu’il poussait des râles et que l’expression de son visage
avait totalement changé. En réalité cela n’avait duré que quelques secondes
mais cela semblait une éternité pour moi.
-
Fais
attention sweety. Tant que le client n’a pas pris la carte et plus si
affinités, tu ne dois pas le masturber franchement, juste l’exciter au maximum
sans toutefois le faire jouir.
Si seulement elle savait à quel point tout cela semblait chinois pour moi. Masturber ? Jouir ? Seigneur ! Il faut vraiment que je me documente. Je n’ai jamais été plus loin que quelques baisers, caresses et effleurements de sexe tout en étant toujours habillés. Elle a ensuite demandé à Luis de se retourner avant de lui appuyer correctement les fesses tout en effleurent la raie à chaque fois. Il est gay ou quoi ? Bref, d’un coup de tête elle m’a demandé de partir lorsqu’il lui a remis la carte du 7ème ciel. Mais curieuse comme je suis, c’est dans la loge des voyeurs que je suis allée m’installer le cœur battant, en passant par la salle commune. C’est le cœur battant que j’ai vu Nina avaler le sexe de Luis en entier et le sucer comme un bonbon dans tous les sens pendant qu’il respirait très fort en tenant le drap. Au bout de quelques minutes, il est descendu du lit alors qu’elle lui tendait l’un des flacons dont je n’avais pas pu identifier le contenu plus tôt. Elle s’est ensuite penchée en prenant appui sur le petit fauteuil à côté de la table basse offrant une vue très très ouverte de son gros cul qui était en fait nu sous sa jupette. Il lui a généreusement badigeonné le derrière avec le contenu qui semblait être de l’huile, avant de lui enfoncer deux doigts tout en lui donnant des claques sonores qui faisaient trembler ses fesses.
J’avais mal pour elle et je ne pouvais m’empêcher de
pousser un petit cri en sursautant à chaque fois. Mais à ma grande surprise,
elle en redemandait en l’encourageant à chaque fois. C’est de la comédie ou
elle aime vraiment se faire frapper de la sorte ? C’est les yeux
grandement ouverts que je me suis définitivement dépucelé le cerveau en le
voyant introduire son sexe que je croyais énorme dans celui de Nina et en le
regardant aller et venir de plus en plus fort au point que j’ai dû mettre ma
main sur ma bouche pour ne pas crier tellement j’étais sous le choc. Près d’un
quart d’heure plus tard, je l’ai vu se raidir en poussant un râle suivi
quelques secondes plus tard de Nina. C’est à ce moment que je me suis rendue
compte que je retenais mon souffle depuis quelques minutes déjà. Je me suis
empressée d’enlever mes talons et de rejoindre la salle commune en courant pour
faire semblant de lire un magazine jusqu’à son retour.
Je ne savais pas très bien comment me comporter après
l’avoir regardée se faire prendre de la sorte par Luis. Alors j’ai été soulagée
de décrocher le téléphone pour le rendez-vous suivant qui était aussi pour une
immersion douceur. Nina étant sous la douche, j’ai dû rejoindre la cabine où
j’étais attendu par un homme noir d’une cinquantaine d’années. Il s’était assis
dans le fauteuil et me déshabillait carrément du regard.
-
Tu es
nouvelle. Je ne t’avais jamais vue
-
Je
vois que vous êtes un habitué. Sweety pour vous servir
-
J’espère
que tu es aussi bonne que ton corps le laisse suggérer
-
Et si
vous me laissiez vous installer pour qu’on le découvre ensemble ?
J’ai
essayé de m’appliquer du mieux que j’ai pu en copiant ce que j’avais fait plus
tôt avec Nina. Mais je crois que je n’ai pas eu beaucoup de succès parce qu’il
n’a pas demandé une autre carte.
-
Nina :
il faut que tu t’améliores très vite si tu tiens à garder ce boulot. Nous ne sommes
pas des enfants de chœur ici. Si tu te sens trop gênée, tu peux partir. Mais ne
viens pas gâcher des années de travail
-
je
vais apprendre. C’était mon premier contact avec tout ça ce matin. Mais je te
promets de faire de mon mieux
-
en
attendant on te passera uniquement les massages simples. En général ils
viennent le matin. Comme ça nous on pourra se reposer et se relayer pour la
nuit. Viens, on va déjeuner au club
Etant
donné le fiasco de mes massages sensuels, je n’en ai plus fait de toute la
semaine. Le jeudi, j’ai demandé la permission à Philo pour aller passer le
weekend avec Lina parce qu’elle était souffrante. Ce qui bien sûr était faux.
Mais je voulais à tout prix savoir à quoi ressemblaient les nuits au boulot. Et
croyez-moi c’était de la folie, une véritable ambiance de dingue. Dès le
vendredi, on sentait la différence avec le reste de la semaine. J’ai pu
assister aux danses de la tentation réalisées par les filles à demi-nues qui
allaient jusqu’à danser sur les clients en les excitant au point où certains
avaient des érections et finissaient au harem. D’autres demandaient des danses
privées dans les salons VIP. Étant donné l’inexistence de loges de voyeurs de
ce côté je n’ai pas pu en savoir plus. Il y a eu également des séances de striptease
pendant lesquelles l’argent pleuvait à flot sur les filles. Je n’avais jamais
vu autant d’argent jeté sur les fesses d’une femme.
Le
weekend a été l’occasion de rencontrer toutes les autres filles parce qu’il y
avait vraiment de l’affluence. A un moment le samedi, toutes les chambres du
harem affichaient les signaux roses, indication que toutes les filles étaient
occupées. Quand Lina s’est libérée vers deux heures du matin je l’ai rejointe
dans sa chambre.
-
(me
pinçant le nez) L’odeur !!!!
-
Arrête
de faire ta prude. Dans pas longtemps tu adoreras sentir l’odeur du sexe sur
toi
-
Il
faudrait déjà avoir un mec pour ça
-
Tu es
exactement à l’endroit qu’il faut pour ça
-
Tu es
bête. on rentre ce soir ?
-
Non.
Tu vas passer la nuit avec moi ici. Je suis trop fatiguée pour conduire. Viens
avec moi, je vais prendre un bain. J’ai le corps tout endolori
-
Il y a
été si fort ?
-
Un peu
quand même
-
Et
pourquoi tu ne l’as pas arrêté ?
-
Lui ?
c’est un de mes meilleurs clients. L’un des rares avec qui j’apprécie de
coucher. Et on aime bien quand c’est un peu hard. Sans compter les pourboires.
Il m’a laissé cinquante mille ce soir. C’est un commerçant sénégalais. Il dit
que je suis sa quatrième femme parce que je suis la seule avec qui il couche
quand il vient pour ses affaires. Mais bon, tu n’y comprends rien pour le
moment. Tu as regardé les films que je t’ai donnés ?
-
Oui.
Et lu aussi les articles. Maintenant je suis incollable sur le sexe et les
massages sensuels. En théorie en tout cas
-
Tu
fais bien de le dire. Nina m’a dit que tu avais du potentiel. Il ne tient qu’à
toi de te faire une place
-
J’essaye
J’ai si bien essayé qu’en un mois j’étais totalement
intégrée au groupe et que je réfléchissais même à comment me faire embaucher ou
tout au moins prolonger mon séjour au Boulot. J’étais désormais à l’aise en
présence des corps dénudés. Et sans être une experte encore, ni avoir franchi
la ligne, j’avais désormais droit à des clients en immersion douceur dont
certains me laissaient même des pourboires. Le deuxième mois a été le meilleur
de toutes mes vacances. L’empereur a emmené toute sa famille en vacances
pendant deux semaines en me confiant la maison. Une fois les deux autres
domestiques couchées je traçais toutes les nuits au boulot pour ne rentrer
qu’au petit matin avant leur réveil. Bien sûr le gardien me voyait, donc pour
fermer sa bouche, je l’ai soudoyé. Vingt mille de plus sur son salaire s’il
gardait le silence. Il s’imaginait que j’allais juste groover toute la nuit
puisqu’il me voyait chaque fois avec Lina. Si seulement il savait.