XVIII

Ecrit par Les petits papiers de M

Bella

Même si ma Caro me menace je m’en fous. Je sais bien qu’elle soutient cette relation uniquement parce que cela dessert sa haine contre Philo. Je ne sais plus où j’en suis réellement. Quelques temps après le retour de Philo, les effets du colle cœur s’étaient estompés. Romain avait retrouvé ses esprits et commencé à s’éloigner de moi. Sans vraiment m’en rendre compte, j’avais ressenti de la jalousie et de la colère. Je m’étais sentie utilisée et jetée. Ma Caro en avait profité pour remettre une couche en me persuadant que le séduire était la meilleure chose à faire. Sinon je me retrouverais à la rue sans le soutien de personne une fois qu’elle aura fait éclater l’affaire.

Mon colle cœur avait alors repris du service. Et depuis maintenant quatre mois, je n’avais plus jamais arrêté. Et maintenant, je me sentais reine. Il me mangeait dans la main. Je ne ressentais plus aucun remords vis-à-vis de Philo. Ce que je fais est peut-être mal, mais ce que l’on ignore ne fait pas de mal. Et nous mettons un grand point d’honneur à ce que cela ne se sache pas. Je prends toujours autant soin de la maison et des enfants. Je n’ai jamais manqué de respect à Philo et pour sa plus grande joie, je sors de moins en moins le soir. Romain et moi nous voyons dans son bureau au boulot. Je passe par son entrée privée, ce qui nous permet de conserver le secret sur cette relation que Rachelle désapprouverait d’après les dires de mon chéri. Et parce qu’il n’y a rien de mieux que le risque pour pimenter la relation et entretenir la flamme, il nous arrive de faire l’amour à la maison.

Je prends toujours le soin de m’assurer de l’absence de Philo et des enfants. Ce sont les meilleurs moments parce que je nous concocte toujours de jeux de rôle. Tantôt l’infirmière, tantôt la fille soumise ou la policière. Avec lui, je me découvre sous une facette que je n’aurais jamais imaginée et j’adore cela. Et j’espère que lui aussi. Parce qu’il faut absolument que lorsque mon colle cœur finira, il se soit réellement attaché à moi. Cela fait plusieurs jours déjà que je parcours les groupes les plus fermés de Facebook sur le sexe pour tenter de trouver des adresses fournissant de tels produits. Mais je n’ai encore été acceptée dans aucun des groupes. Les adresses que j’ai trouvées dans Google sont pour la plupart à l’étranger. Je trouve risqué de me faire livrer un tel colis ici. On ne sait jamais qui pourrait tomber sur ça.

C’est en croyant trouver une oreille compatissante et pourquoi pas une autre boîte de colle cœur que je me suis tournée vers Lina.

-         Lina (furieuse) : avoues que tu te plais dans cette histoire

-         Mais pourquoi tu me cries dessus ? elle me menace je te dis

-         Elle te menace ? elle t’a mis un couteau sur la gorge ? qu’est-ce qu’une vieille femme comme ça peut te faire dis-moi ?

-         Lina. Quand tu m’as avoué être une pute de luxe, t’ai-je jugée ? ai-je jamais critiqué ton mode de vie ? c’est vrai je couche avec Romain, mais est-ce que ça justifie ce que tu es entrain de faire là ? je croyais que tu étais ma sœur et que tu saurais me soutenir dans cette situation

-         Te soutenir ? tu es sérieuse Bella ? donc quand je te vois dans le mauvais chemin je dois applaudir et te soutenir parce que je suis ta sœur ? le rôle d’une sœur c’est de recadrer aussi quand ça ne va pas. Et là ça ne va pas du tout. Oui, je suis prostituée. Mais il y a de bonnes raisons à cela. Et tu sais bien que je suis sur le point d’arrêter

-         J’ai aussi mes raisons

-         Tu as quelles raisons Bella. Toute cette histoire a commencé sur un malentendu. Tu avais toute la latitude de sortir de là. Mais tu persistes et maintenant tu viens me raconter des conneries

-         Mais quand je te dis qu’il veut me jeter de la maison et que ma Caro menace de tout raconter à Philo, tu n’entends pas ?

-         Mais laisse les faire

-         Et  comment j’explique à Philo que je quitte la maison ?

-         Tu es une grande fille. Dis-lui que tu as un boulot et que tu veux t’émanciper. Je suis certaine que le Padre soutiendra ta décision auprès d’elle

-         Mais ma Caro ira lui dire la vérité

-         Et tu penses qu’elle la croira ? sérieusement ? après toutes les crasses qu’elle lui fait ce n’est un secret pour personne qu’elle ne la porte pas dans son cœur

-         On ne sait jamais. Je préfère ne pas prendre de risques

-         Je n’arrive pas à croire ce que j’entends. Depuis quand tu es devenue autant de mauvaise foi ? donc c’est mieux pour toi de la poignarder ainsi dans le dos ?

-         ….

-         Quelles sont tes intentions réelles Bella ?

-         Je… je crois que je l’aime

-         (battant des mains en ricanant) tu l’aimes ? eeh Seigneur Jésus tout-puissant, elle l’aime oh, elle l’aime. Pardon sors de ma maison

-         (regardant la porte qu’elle tenait grande ouverte) mais Lina ?

-         Non non non ! je ne tolère pas les conneries. Je veux bien croire que toute cette histoire n’était qu’une erreur au départ. Mais que tu persistes dans la bêtise alors que tu as toutes les clés en main pour t’en sortir, alors là je ne peux pas tolérer

-         Donc tu jettes notre amitié à la poubelle juste parce que je couche avec Romain alors que tu t’enfiles des dizaines de bites par semaine ? genre tu es bien placée pour me juger ?

-         Dis tout ce que tu veux Bella. Dis tout ce que tu veux. J’ai déjà entendu pire. Mais moi au moins je ne trahis pas la main qui m’a nourrie. Tu couches avec ton père et tu as le courage de justifier ça ? ko je crois que je l’aime.

-         Romain n’est pas mon père

-         Si tu considères Philo comme ta mère, alors, oui c’est ton père. On s’en fout des liens du sang. Je te dis déjà, arrête ce que tu fais. C’est très mauvais Bella. Même si Philo ne se doute de rien, Dieu te voit. Et un jour ou l’autre l’effet du colle-cœur prendra fin et il se lassera de toi

-         Je vois aujourd’hui que tu ne m’as jamais aimé. Comment peux-tu prendre le parti d’une étrangère contre moi ? Philo n’est rien pour toi, tu ne sais rien d’elle. Et tu oses me juger parce que j’aime le même homme qu’elle ?

-         Je ne fais que te dire la vérité ma chère. Si tu veux persister dans la mauvaise voie, ce sera sans moi. Il est hors de question que je contribue à faire endurer à une autre femme ce que ma mère a vécu

-         Arrête de te cacher derrière de faux motifs. Tout ça c’est parce qu’il ne t’a jamais touchée bien que tu aies gravi tous les échelons du harem. Et que maintenant plus que jamais tu ne pourras connaître ce que ça fait que d’être avec lui

-         Ok, j’ai compris. Maintenant libère le plancher

C’est toute dépitée que j’ai franchi le seuil de la porte et que la seconde d’après la porte claquait violemment derrière moi. Je n’arrive pas à comprendre ce qui vient de se passer. C’est ce qu’elle appelle être une amie ? Au premier problème, ça y est, elle fout le camp de ma vie ? Pour Philo qui ne la connait même pas ?

-         (derrière moi dans les escaliers) Bella !

-         Oui ?

-         J’ai oublié une dernière chose. Donne-moi les clés de la boutique

-         Ahan !? tu me vires de la boutique ?

-         Si on ne peut pas te faire confiance avec mari, ce n’est pas avec argent on pourra te faire confiance

C’est avec toute la haine que j’ai pu mettre dans mon regard que j’ai retiré les clés de son appartement et de sa boutique de mon trousseau avant de les lui remettre. Elle m’a plantée là et est retournée chez elle. C’est la mort dans l’âme que je suis rentrée chez moi. Il est hors de question que je mette fin à cette relation. Encore moins maintenant que je n’avais plus personne. Donc c’est de cette façon qu’elle m’aurait foutue hors de chez elle au moindre problème si jamais je m’étais retrouvée à la rue à cause de cette histoire ?

Tchrrrr

-         Allo ! ici la terre !

En levant les yeux de ma planche à découper, je suis tombée sur le regard perçant de Philo

-         (sourire timide) oui ya Philo

Elle a tiré l’une des chaises en prenant place près de moi. Sans le voir, je sentais le regard de Romain posé sur moi depuis l’autre bout de la cuisine.

-         Comment il s’appelle ?

-         Qui ça ?

-         A ton avis ? tu penses vraiment que je n’allais pas m’en apercevoir ?

-         Ya Philo, je ne sais pas de quoi tu parles

-         Tu n’es plus une enfant pour que je te fasse des histoires au sujet des garçons. J’ai bien remarqué les changements dans ton comportement dernièrement. Et c’est forcément un homme qui se cache derrière

-         (jetant un coup d’œil à Romain) non ya Philo, tu te trompes

-         (riant) Ro, elle ne veut pas lâcher le morceau. Ou bien tu préfères en discuter avec l’empereur ?

-         (sortant aussitôt de la cuisine) ne me mêlez pas à vos histoires de bonnes femmes

-         Maintenant qu’il n’est plus là pour nous écouter, dis-moi tout. On a toujours parlé franchement, alors je veux tout savoir. Il vaut mieux que tu m’en parles dès le départ pour que je puisse suivre cette relation avec toi. Tu sais combien c’est important pour moi que tu fasses un bon mariage. Tu n’as pas envie d’avoir un mari comme ya Romain ?

-        

-         Il faut que ce soit un homme correct, qui te donne de la valeur, prenne soin de toi et soit en mesure de subvenir à tes besoins. Est-ce qu’il a toutes ces qualités ?

-         Oui yaya

-         Ahan ! donc il y a bien quelqu’un. Et pourquoi tu ne m’as rien dit depuis ?

-         Je ne savais pas comment te le dire

-         Comment il s’appelle ?

A cet instant précis je me suis dit qu’il me fallait au plus vite, inventer une histoire crédible qui tienne la route. Et comme me l’as souvent répété Lina, la meilleure façon de mentir, c’est de coller le plus possible à la réalité.

-         Serges

-         C’est tout ? pourquoi tu fais ta timide ? je veux tout savoir

-         Je ne sais pas grand-chose sur lui yaya. Ça fait seulement quelques mois que je le connais et j’hésite à m’investir dans cette histoire

-         Et pourquoi ?

-         Je ne sais pas si tu seras d’accord. A cause de son travail. Il travaille dans un bar restaurant

-         Ah bon ? il fait quel travail là-bas ?

-         C’est lui le gérant.

-         C’est correct. Tant qu’il n’est ni buveur ni drogué

-         Rien de tout ça

-         Comment ça s’appelle son bar là ?

-         Le Boulot

-         Le boulot ? vous les jeunes là ! depuis que je vis dans cette ville, je n’ai jamais entendu ça

-         C’est parce que c’est à l’autre bout de la ville, vers l’aéroport

-         Et vous êtes à quel niveau de la relation ? vous avez déjà…

-         Yaya !

-         (se levant) en tout cas tout finit par se savoir. On en reparlera

 

Romain

Les femmes et leur satanée intuition. Il y a des années que je vois d’autres femmes que Philo. Mais il a fallu que je touche Bella pour avoir l’impression d’être constamment scanné par Philo. Elle n’arrête pas de me poser des questions à son sujet. Dejà quelques jours après son retour de Lomé, elle m’avait demandé si je ne la trouvais pas changée. En quoi cela me regarde qu’elle change ou non ? Elle me voit souvent la regarder ? Et maintenant elle veut m’inclure dans leurs discussions à la noix là ?

-         (entrant dans la chambre avec le sourire jusqu’aux oreilles) je te l’avais bien dit !

-         Quoi ?

-         Bella a un petit ami

-         (faisant l’indifférent) sans blague

-         Si si. Il s’appelle Serges. Je t’ai toujours dit que mon intuition ne me trompe jamais

-         Et pourquoi tu viens me raconter les histoires de fesses de la domestique ?

-         Tu sais bien que pour c’est plus qu’une domestique pour moi. Nous lui devons beaucoup. Surtout qu’elle n’a aucune famille, le moins qu’on puisse faire c’est de veiller sur elle jusqu’à ce qu’elle trouve un bon mari

-         Donc ?

-         Donc, connais-tu le boulot ?

-         Quel boulot ?

-         Je ne parle pas de travail. Je parle d’un endroit. Ça s’appelle le boulot

-         (nerveux) qui t’a parlé de ça ?

-         Bella. Elle dit que son homme-là bosse là-bas. Il s’appelle Serges. Tu connais ?

-         Comment veux-tu que je saches ? j’ai un répertoire des bars de ctn ?

-         Tu as quoi ? on ne peut pas te poser une petite question sans que tu ne prennes la mouche ? tout ce que je voulais c’est que tu te renseignes si possible sur cet homme. Tu sors beaucoup. Si tu ne connais pas cet endroit, un de tes amis peut connaître. Je veux savoir à qui ma fille a affaire. Je vais à la boutique de Tokpa. j'espère vraiment que tu seras de meilleure humeur à mon retour.

Les trente minutes qu’elle a mis à se préparer pour sortir ont été les plus longues de ma journée. En temps normal, je ne vais jamais du côté de la boyerie en plein jour. En particulier depuis que je couche avec Bella. Je ne peux m’empêcher de lui sauter dessus quand je la vois. Alors, on s’assure toujours que la maison soit vide avant de se lâcher. Les deux autres domestiques étant absentes, c’est comme une fusée que j’ai traversé la cour en direction de son appartement. Elle était couchée sur le ventre, les yeux rivés sur son ordinateur, casque sur les oreilles. Elle n’avait pour tout vêtement qu’un shorty et une brassière qui ne cachaient absolument rien de ses courbes dont je connaissais chaque recoin. J’en ai presque oublié la raison de ma présence tant mon corps a violemment réagi à cette vue. Elle s’est brusquement redressée en réalisant ma présence dans sa chambre.

-         Mais tu fous quoi dans ma chambre ? tu as oublié que ta femme est là ?

-         Elle est au marché. Et toi tu avais quoi dans la tête quand tu lui as parlé du boulot ? tu joues à quoi hein ? je t’ai maintes fois dit que c’est un sujet à ne jamais aborder, et surtout pas ici

-         Elle m’a prise au dépourvu avec ses nombreuses questions. Je lui ai donc raconté une histoire crédible que je ne risquais pas d’oublier. Et admets que j’ai eu raison. Tu vois bien qu’elle essaye d’enquêter. Il ne te reste plus qu’à briefer Serges

-         En lui disant quoi ? eh je couche avec Sweety, mais elle connait ma femme et…

-         Romain ! c’est ton employé. Tu ne lui dois pas d’explications. Dis-lui juste ce qu’il a à faire

Je suis resté coi devant sa réplique. Elle me surprend chaque jour un peu plus par son audacieuse personnalité. Je n’aurais jamais cru découvrir une telle pépite derrière la craintive Bella. Malgré tous ses talents, je ne me résous pas à la laisser travailler au  boulot. Elle est à moi et je ne me vois pas la partager avec d’autres clients. J’ai essayé de relancer la discussion mais elle a juste ignoré tout ce que je lui disais en se mettant à twerker contre moi.

-         Tu n’es donc jamais assouvie ?

-         M’aimerais-tu si c’était le cas ?

-         Sûrement pas (claquant ses fesses au rythme de la musique qu’elle fredonnait) bouge mieux ce cul

-         (se redressant pour me faire face) et si on s’amusait un peu ?

-         Ma mère et les enfants sont là

-         Les enfants sont à l’étude avec leur répétiteur pour deux heures encore. Et même si Ma Caro vient ici, il n’y a rien qu’elle ne sache déjà. Alors, à quelle sauce veux-tu déguster ta belle aujourd’hui ?

-         En mode vierge effarouchée. Je veux que tu me résistes. Bien comme j’aime

-         Ferme la porte

-         Oh non ! tu as oublié notre crédo ? le risque pimente le sexe

-         (riant) dans ce cas attrape-moi si tu peux

 

Philo

Les jours comme aujourd’hui, je regrette que Bella ne soit plus constamment disponible pour m’aider avec mes différents magasins. Aucun de mes gérants, des moins instruits aux plus diplômés ne fait preuve d’autant de bon sens et d’honnêteté qu’elle. Mais non seulement, je la préfère à la maison quand la Dragonne est là mais en plus, il faut que je commence à lui laisser sa liberté. Encore plus maintenant qu’elle semble amoureuse. Si cette relation se concrétise, il faudra qu’elle construise sa vie loin de nous.

C’est en soupirant que je me suis replongée dans ma comptabilité. Même pas cinq minutes plus tard, mon téléphone se mettait à sonner. J’ai râlé intérieurement en voyant le numéro de la vieille chipie là s’afficher. Il y a à peine quarante-cinq minutes que j’ai quitté la maison. Son fils est présent. Pourquoi faut-il qu’elle me fatigue ?

-         Oui ma Caro

-         (voix faible) Philo, je ne me sens pas bien

-         Qu’est ce qui ne va pas ?

-         J’ai mal au ventre. Je ne retrouve pas mes comprimés de flagyl

-         Vous n’avez pas demandé à Romain ou Bella ?

-         Je ne peux pas marcher. Je les appelle mais personne ne décroche

-         J’arrive

Cette bonne femme fait tout pour me faire chier. J’ai essayé les numéros de Bella et Romain en vain. Je n’ai même pas voulu essayé Diallo. Il décroche son téléphone une fois l’an. C’est toute dépitée que j’ai rejoint ma voiture pour retourner à la maison quand j’ai vu une fois de plus la Dragonne m’appeler. Elle a vraiment intérêt à se sentir mal si c’est un de ses caprices pour me faire chier, je vais sérieusement m’énerver. Et Bella qui est censée la surveiller comme du lait sur le feu fout quoi même.

Une fois rentrée, j’ai tracé directement dans sa chambre, elle n’y était pas. Et les enfants n’avaient aucune idée d’où elle se trouvait. Elle n’a pas dit qu’elle ne pouvait pas marcher ? Je me suis dirigée vers la chambre de Bella avant d’être stoppée par des cris. J’ai senti mon cœur lâcher alors que mon cerveau réalisait la nature de ces cris.

-         Bella : non yaya ! yaya, laisse-moi, laisse-moi

-         (voix) je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler yaya. Ce n’est pas bon ? hum ? dis que c’est bon, dis-le !

C’est le cœur au bord des lèvres que j’ai ouvert à la volée la porte de sa chambre au moment où mon cœur volait en éclats et que mes yeux se remplissaient de larmes.

Histoires de famille