15. L'amour au zénith

Write by SSS

*******Nikita********

Ça fait deux semaines que j'ai appris la vérité. Je n'en suis toujours pas remise et ma santé alors fragile en a pris un coup. Je reste beaucoup dans la chambre pour éviter de croiser Ma'a Béné, enfin... Ma mère.

Ma mère. Qui l'eut cru? 

D'un côté je suis contente d'être la fille d'une femme comme elle. Elle est juste extraordinaire. Mais je m'en veux. C'est à cause de cette grossesse qu'elle a tant souffert. Même ma naissance a été le théâtre d'événements malheureux. 

Des coups sur la porte me tire de mes réflexions. 

- Laisse moi entrer cette fois ma fille, je t'en supplie.

Ma'a Béné. J'en étais sûre.

- ...

- S'il te plaît. Juste cette fois. Je ne t'embêterai plus je te le promets. Je m'en irai même de cette maison si tu le désire mais laisse moi te voir, je t'en supplie.

Mon cœur fond. Je lui ouvre la porte. Nos yeux se croisent et je suis frappée par la profondeur de ses cernes. Elle a dû beaucoup pleurer. Je m'en veux.

- Bonjour Ma'a...

- Mon cœur, dit-elle d'une voix brisée. Je tenais à te parler. Je sais que tu as mal et que tu souffres. Ça... Ça ne doit pas du tout être facile pour toi et...

Je me jette dans ses bras et je la serre fort. J'en avais envie depuis un moment et ça me fait un bien fou.

- Elle: (larmoyante) Oh ma chérie ! Je suis tellement désolée. Tu dois m'en vouloir...

- Moi: Comment t'en vouloir alors que ce n'est pas ta faute ? Ces monstres t'ont fait tant de mal! J'ai honte à leur place. Comment puis-je réparer ce tort?

- Elle: Parceque c'est à toi de le réparer ? Tu n'y est pour rien. Avant, je voulais me venger, mais maintenant je laisse tout à Dieu. Ils auront leur rétribution. Quant à nous, remercions le Seigneur de nous avoir permis de nous rencontrer. Je suis tellement heureuse d'avoir une si belle et intelligente fille.

- Moi: Et moi je suis si fière d'être ton enfant, Maman.

- Elle : Oh mon Dieu, c'est si bon. Redis-le encore.

- Moi: Maman chérie à moi !

Les rires remplacent les larmes. Je me sens beaucoup mieux à présent.

- Elle : Et si on se faisait plaisir aujourd'hui ? On irait dans un spa, ensuite chez l'esthéticienne et pour finir on ferait un peu de shopping. Allez, je t'invite. On profitera pour t'acheter de belles lingeries pour casser les yeux de ton mari.

- Moi: Superbe idée! Mais on ne peut pas. Les ennemis de ton fils sont partout dehors et on ne sait pas s'ils vont tenter encore quelque chose. 

- Elle: Être la famille d'un chef n'est pas facile hein! Bon, on va faire venir des esthéticiennes et des coiffeuses ici. On peut se le permettre non? Il faut que ton mari sente qu'il a une belle femme à la maison.

- Moi: N'est-ce pas Maman? Opération séduction enclenchée.

Je me jette dans ses bras pour sentir sa chaleur encore une fois. Ça fait tellement de bien de vraiment ressentir la présence d'une mère dans sa vie. C'est quelque chose qui me manquait. 

*******Terrence*******

L'élection gouvernementale approche à grands pas. Je suis beaucoup plus occupé que d'habitude. Aujourd'hui, c'est de bonne heure que je suis allé au bureau avec à peine un café dans le ventre. Je reçois la visite de Amaury à qui je demande des nouvelles de l'enquête sur la tentative d'assassinat. Je ne me sens plus vraiment en sécurité avec ça et j'ai peur qu'on s'attaque aux personnes que j'aime. La résidence est mise sous surveillance permanente mais je reste sur mes gardes.

- Lui: Il y a un traite dans notre clan même si on ne sait pas encore qui. Il s'agit de quelqu'un qui connait tout de toi, tes allers et tes venues et qui communique régulièrement avec l'ennemi, qui n'est autre que Thierry KARIM. Personnellement, je soupçonne ton assistante, Nola. 

- Moi: (étonné) Nola???

- Lui: Oh oui. Je te rappelle qu'elle a eu une histoire d'amour brève avec un membre de la famille KARIM il y a un moment.

- Moi: Oui mais c'était il y a trois ans, avant que je ne l'engage. De plus, mes détectives ont affirmé qu'elle n'avait plus aucun lien avec la famille depuis sa rupture. Ceci dit, creuse de ce côté et fais moi un rapport.

Le soir venu, je rentre tout cassé à la résidence. Ma femme, élégamment vêtue, m'accueille comme cela se doit. À la voir aussi rayonnante, je crois que les choses se sont arrangées avec Ma'a Béné. L'appel du sang est vraiment fort. Elles se sont retrouvées malgré le temps et les obstacles. Au final, nous sommes tous de la même famille et cela m'enchante beaucoup. 

Que de beautés dans ma maison ce soir. Ma Ma'a Béné est fraîche comme jamais. Ça sent le salon de beauté ça. Nous dînons tous les trois dans une superbe ambiance. Je ne fais que lancer des regards à Nikita qui sourit comme une adolescente. Elle est superbe avec sa nouvelle coiffure et son léger maquillage.

- Moi: Donc au final c'est de Ma'a Béné que tu as hérité ton gros front, hein Niki?

- Ma'a: Eh attention hein! Tu insultes qui? Ne nous cherche pas, ma fille et moi.

Elles se font un clin d'œil.

- Moi: Ah désolé la mère et sa fille. Mais je suis son grand frère, j'ai le droit de la taquiner un peu. Gros front va.

- Niki: Maman tu vois? Ton fils me cherche.

- Ma'a: Laisse-le. Il ne supporte pas que je partage mon amour avec sa petite sœur. Les aînés ont toujours été des aigris et jaloux.

- Moi: (choqué) Ahh !!! Ça y est, je suis fâché.

Elles rient à cœur joie. Ça a un effet apaisant sur moi. C'est réconfortant de savoir qu'après une longue journée de travail, je verrai le sourire sur les visages des personnes qui comptent le plus pour moi.

Une fois monté dans notre chambre, j'ai droit à un bon massage dorsal des mains de ma femme. On prend un bon bain chaud à deux dans la baignoire. Ça fait longtemps qu'on a pas eu de relations sexuelles et je pense qu'il est temps de s'y mettre. Toutefois, je ne sais pas si elle est déjà suffisamment rétablie donc j'ai peur de la brusquer.

Je la regarde mettre ses nombreuses crèmes avec langueur. Elle insiste sur ses seins en me fixant intensément. J'ai envie d'elle et elle le sait. Elle passe de manière lascive la main sur sa cuisse droite tout en se mordant sensuellement la lèvre inférieure. Je sens une bouffée de chaleur entre mes cuisses. Mon érection est déjà à son comble. Je n'ai qu'une envie, fourrer ma main entre ses cuisses, insérer mes doigts en elle et sentir l'humidité de son intimité. Je me lève et je la plaque contre le mur, lui arrachant un cri de surprise. Je m'agenouille entre ses cuisses, passant sa cuisse droite sur mon épaule gauche et du bout de la langue, je commence à lécher le petit bouton tout en insérant mon majeur dans le sexe. Qu'est ce qu'elle est humide!

Je m'applique à dévorer son intimité. Je saisis l'un de ses seins de ma main libre et j'en titille la pointe. Je la sens trembler, en proie à des spasmes.

- Elle: Prend moi bébé! J'en peux plus, prend moi!

Je la retourne pour la prendre en levrette. La chaleur de son vagin m'avait manqué. Elle mouille abondamment pendant que la pilonne sans ménagement et gémit bruyamment sans retenue. Elle ne tarde pas à jouir en criant mon prénom. Je la soulève et la pose sur le lit. Ses jambes sur mes épaules, je la pénètre à nouveau. 

Nous faisons l'amour encore quelques heures un peu partout dans la chambre. La dernière fois, elle s'endort immédiatement, sourire niais aux lèvres. On peut dire que la réconciliation est officiellement scellée.

Très tôt le matin, c'est à contrecoeur je laisse ma belle pour monter à l'étage dans mon bureau. Les affaires de l'État n'attendent pas malheureusement.

********Nikita********

Je suis sur un petit nuage ce matin. Le goût de ça!

Ça y est, il vient de me rendre accroc.

C'est dans la joie et la bonne humeur que je descends embrasser ma mère qui prend l'air dans le jardin. Elle secoue la tête.

- Elle : On a compris pardon. Tu t'es faite bousculer, dans le bon sens bien sûr, toute la nuit. On vous a entendu.

Je couvre mon visage de mes mains, piquée de honte.

- Elle : Mais c'est normal non. C'est ce que je voulais même. J'espère que le préservatif n'a pas été de la partie car j'attends mes petits enfants.

- Moi: Ne t'inquiètes même pas pour ça. J'en fais déjà dans le programme.

Après une discussion des plus enjouées, nous nous mettons au travail. Nous sommes sorties dans la ville visiter quelques locaux pour trouver celui qui pourrait abriter le siège de notre fondation. L'armada de gardes qui nous a suivi n'a pas manqué d'attirer l'attention des gens mais on n'avait pas le choix, le Gouverneur l'a exigé. On a fini par trouver ce qui nous arrangeait, à quelques kilomètres de la résidence. Je suis tellement excitée à l'idée de concrétiser ce projet avec ma mère.

............................................................

Nous voici enfin à la soirée d'inauguration de notre fondation. On a décidé de lui donner le nom "Bénédicte SAMBENO" en l'honneur de cette magnifique femme qu'est ma mère.

 Maman et moi sommes tellement heureuses. Terry n'a pas pu être là à cause de ses occupations mais il n'a pas manqué de nous soutenir tout au long de la mise en place du projet. C'est grâce à lui qu'on a eu les contacts qui nous fallait. Tout le gratin est présent, des hommes politiques aux célébrités mondaines. 

Après une brève allocution de ma part, Maman fait un très beau discours plein d'émotions. Je suis encore plus fière d'être sa fille. Nous recevons pleins de dons en tout genre de la part des invités. 

Alors que la soirée bat son plein, je commence à sentir une légère fatigue qui m'oblige à m'asseoir quelques instants dans le fond de la salle. Ce genre de coup de fatigue m'arrive souvent ces derniers jours sans que je ne sache pourquoi.

Un monsieur vient vers moi. Je le reconnais tout de suite, il s'agit de Thierry KARIM, l'opposant numéro un de mon mari. J'ai été réticent envers lui toute la soirée bien qu'il fût l'un des plus généreux ce soir. Cette fondation n'a rien à voir avec la politique donc je ne pouvais le rejeter. Avec les soupçons pesant sur lui pour la tentative d'assassinat, je ne suis pas vraiment rassurée mais mes gardes veillent au grain.

- Lui: Bien le bonsoir madame. Grosse soirée n'est-ce pas ?

- Moi: (visage serré) On peut dire oui. Quel honneur de vous compter parmi nous ce soir, monsieur KARIM. Je ne peux que vous remercier pour la grande générosité dont vous avez fait preuve à notre égard. Même si, je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi tant de gentillesse envers la fondation de l'épouse de votre ennemi.

- Lui: (souriant) Ennemi ? Non, Madame s'il vous plaît. Monsieur GARBRO est mon adversaire politique, ni plus ni moins. Si je l'avais en ennemi, il ne serait plus de ce monde. À ce que je sache, votre fondation est non gouvernementale. Je veux juste apporter ma contribution à un projet qui va beaucoup aider une couche de la population à laquelle j'ai appartenu auparavant. 

- Moi: (sceptique) Dans ce cas, soyez-en remercié. 

Il s'assied en face de moi.

- Lui: Je sais ce que vous pensez. Tout le monde pense la même chose : j'ai essayé de tuer le Gouverneur. Mais pourquoi aurais-je fais quelque chose d'aussi stupide? Aujourd'hui je suis mal vu par la population en général, ce qui n'est pas du tout mon objectif. Même s'il était mort, rien ne me garantit le pouvoir. Et vous savez, si c'était moi, je ne l'aurais pas raté. 

- Moi: Les enquêtes auront tôt fait de dévoiler. Coupable ou pas, ça va se savoir et croyez-moi, vous avez intérêt à être innocent.

- Lui: Vous avez l'air très attachée à votre mari, ce qui est louable. Pour son bien, dites-lui qu'il ferait bien de faire attention aux personnes qui vous entourent. Il serait dommage qu'il vous arrive quelque chose de fâcheux à vous deux, surtout à une femme aussi magnifique que vous. Terrence a vraiment beaucoup de goût, vous êtes resplendissante de beauté. Ce fût un plaisir, bonsoir chez vous.

Il s'en va en emportant son aura maléfique. Cet échange fut assez malaisant et je ne sais pas trop quoi en penser.

La soirée s'achève et après deux-trois arrangements, nous rentrons toutes fatiguées à la résidence. Maman va directement se coucher. Mon chéri m'attendait dans le lit et c'est avec plaisir que je l'y rejoins. Je me recroqueville dans ses bras comme un bébé.

- Lui: Petit coeur, comment s'est passé ta première grosse soirée? 

- Elle: Je suis crevée mais c'était super. Ce fût une réussite. Tout ça a été possible grâce à toi et je t'en remercie beaucoup, mon chéri.

- Lui: Oh non, je n'ai fait qu'aider. Tout le mérite vous reviens, à Maman et à toi, mon petit ange. Tu es extraordinaire et je suis tellement fier de toi chérie.

Je souris comme une petite fille. Ça fait du bien de s'entendre dire cela. Je ne manque pas de lui faire part de mon échange bizarre avec Thierry KARIM. Il reste toujours calme comme d'habitude.

- Lui: De toute façon, tout finira par se savoir. Je commence à avoir de sérieux doutes quand à sa culpabilité parce qu'on a beau fouiller, on ne trouve rien de concret. J'appréhende plus que tout que ce soit quelqu'un de proche de moi qui essaie de m'avoir. Ceci dit, je ne veux pas en parler maintenant. Tout ce qui m'intéresse là maintenant, c'est de te faire l'amour toute la nuit. La politique peut attendre.

Ses mains s'aventurent sous ma robe mais je m'arrache. Il faut vraiment que je prenne cette douche car j'ai trop transpiré. 

À peine ma main effleure t-elle la poignet de la porte de la douche que ma vision se brouille. Cette satané fatigue me frappe de plein fouet et je perd pied et finit sur le sol. J'entends à peine la voix de Terry criant mon prénom avant de tomber dans les pommes.

Je me réveille sur un lit d'hôpital avec notre médecin à mon chevet. Il me demande comment je me sens avant de faire entrer Terry qui semble très inquiet.

- Docteur : Il y a eu plus de peur que de mal Son Excellence. Votre femme va bien. (À moi) Madame, quelle est la date de vos dernières règles ?

Oula! J'étais tellement occupée ces derniers temps que je n'ai pas remarqué que mes règles ne sont pas venues depuis au moins trois mois. Le docteur sourit devant mon air perdu. Une infirmière entre dans la salle et lui remet un papier qui le fait sourire davantage. 

- Docteur : Nous vous avons fait un prélèvement de sang quand vous êtes arrivés pour des analyses. À voir les résultats, tout va bien.

On soupire. 

- Docteur: Son Excellence, j'ai une très bonne nouvelle pour vous. Madame est enceinte. Vous serez bientôt père. Toutes mes félicitations.

Ah ça ! Je m'y attendais un peu mais absorbée par le travail, je n'y ai plus pensé.

On se regarde. La joie que je lis dans les yeux de mon mari a cet instant est tout simplement émouvante. On reste calme mais je sais qu'au fond de lui c'est le 14 juillet avec les feux d'artifice. Je suis tellement heureuse de cette nouvelle que je manque de peu de m'évanouir encore.

Le docteur procède à une échographie. Voir mon petit chéri sur l'écran gonfle mon cœur d'une farandole d'émotions. Je vais enfin donner à mon mari ce qu'il désirait tant et réparer mon erreur.

Quand on rentre à la résidence, c'est l'euphorie générale. Maman est émue aux larmes et résite une pléthore de bénédictions. Tout le monde spécule sur le sexe du bébé sauf moi. Je sais que dans les jours à venir, je serai la chouchoute dans cette maison et je compte en profiter. 

Épuisés, Terry et moi prenons une douche ensemble avant d'aller au lit. La nuit étant déjà avancée, nous reportons les galipettes et les discussions à plus tard car nous devons nous réveiller tôt pour nos occupations respectives. Je commence à m'endormir quand Terry dépose un baiser dans le creux de mon cou.

- Lui: Je t'aime mon cœur. Merci de faire partir de ma vie.

J'ouvre immédiatement les yeux. Ai-je bien entendu ? C'est la première fois que Terry me dit qu'il m'aime. Il m'aime! Ça faisait si longtemps que j'attendais cette phrase. Je le savais déjà mais l'entendre ainsi, c'est quelque chose.

- Moi: Je t'aime aussi mon amour. Merci pour nous avoir laissé une deuxième chance. Je ferai tout pour préserver ce que nous sommes entrain de construire.

- Lui: Moi aussi. Que l'arrivée de ce petit boud'chou nous rapproche davantage et précède des jours meilleurs. Tu te rends compte ??? On sera parents. Inutile de te dire à quel point tu fais mon bonheur maintenant. 

- Moi: Ça me rend heureuse de te rendre heureux. Notre bébé sera chanceux d'avoir un papa exceptionnel comme ça. Ce qui n'est pas vraiment mon cas...

- Lui: Tu te trompes. Tu es magnifique, exceptionnelle, courageuse, avec un grand cœur. Notre bébé ne pouvait pas trouver meilleure mère tu sais. Je vous aime, Docteur Nikita EBAHO.

- Elle : Je vous aime aussi, Son Excellence Terrence GARBRO.

Je lis tellement d'émotions dans son regard. On s'embrasse tendrement. Je nage en plein bonheur. Moi qui pensais que l'amour n'était que fougue et sexe à tout va. En la personne de Terrence, j'ai vu plus qu'un bon amant: un grand frère, un ami, un confident et un père. Il m'a changé, fait devenir meilleur. J'ai à présent un bon mari, une mère merveilleuse, une occupation qui me plaît et cerise sur le gâteau, je serai bientôt mère ! Quoi demander de plus à Dieu?

............. Deux semaines plus tard..........

J'ai encore mangé un mélange bizarre. Décidément ce bébé veut me tuer. Linda était dépassée ce matin quand je lui ai demandé de me faire un sandwich avec une sauce de gombo accompagné d'une tasse de lait chaud. Pour ne rien arranger, Maman me fait boire des tisanes de l'enfer tout les jours et gare à moi si je refuse. 

Terrence m'appelle tout le temps pour prendre de mes nouvelles. Les deux premiers jours c'était mignon mais maintenant ça devient un peu trop. 

Hey oh, je suis juste enceinte les gars. Calmez-vous.

Aujourd'hui il est rentré plus tôt que d'habitude. Pendant qu'il prend des appels dans son bureau, je papote avec maman dans le jardin.

- Elle : Ma petite fille sera magnifique!

- Moi: Jamais. J'aurai un beau garçon qui sera aussi charmant que son père.

- Elle : Faut laisser ton affaire. Ton mari et moi avions déjà proclamé la féminité sur ta grossesse donc il faut seulement accepter.

- Moi: Vade retro à vous deux! Mon enfant aura un bon pénis.

Nous rions à cœur joie lorsqu'un employé vient me dire que Terrence me réclame dans son bureau. Lorsque je m'y rend, je suis inquiétée par l'air grave qu'il affiche. 

- Lui: Pardon de t'avoir fait venir ainsi. Tu sais que je n'aime pas que tu te dérange mais je voulais que nous parlons au calme dans le bureau. 

Il pose des photos sur la table.

- Mon assistante m'a fait parvenir ces photos ce matin. 

Je me reconnais immédiatement sur les photos, à la soirée d'inauguration de ma fondation. C'était pendant ma discussion avec Thierry KARIM. Les photos ont été prises dans un angle où je semble assise très proche de lui, presque comme si nous nous tenions la main. Qui a bien pu prendre ces photos ??? Qu'est-ce que cela veut dire?

Terrence: Regarde ça.

Il me tend une tablette. Sur Facebook, les fameuses photos circulent par légion. Tout le monde parle de moi. Des rumeurs selon lesquelles j'entretiens une relation secrète avec KARIM font des centaines de partages. Pareil sur les autres réseaux. Les théories les plus folles fusent de partout, comme une qui affirme que j'ai essayé de tuer mon mari. C'est la catastrophe.

Terrence me regarde. Décidément, les ennemis ne dorment pas.

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