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Toute la journée j’ai espéré la surprise de Georges. Peut être que c’est  à la maison qu’elle  me parviendra. Si je ne reçois rien au bureau je vais devoir prévenir mon père que je ne viendrai pas ce soir, mais plutôt demain. J’étais  dans mes pensées lorsque ma secrétaire m’a appelé pour me passer un appel.

-allo Rita RODRIGUEZ ?

-oui c’est moi

-bonsoir, c’est le cabinet de maître GINO, notaire.

-ok, en quoi puis je vous être utile ?

-nous souhaitons que vous vous rendiez dans nos locaux à dix sept heures pour affaire vous concernant.

-j'y serai

Peut être que c’est concernant mon héritage. Je verrai bien une fois sur place.

Je suis parti plus tôt, pour le rendez vous.

Le notaire que j’ai rencontré m’a fait savoir que, j’étais l’heureuse  propriétaire du meilleur glacier de la ville.

-comment ? J’ai rien acheté. Que ferais-je d’un glacier moi ?

-pourtant c’est  bien à vous. Une offre qui ne se refuse pas a été faite et les anciens propriétaires ont accepté. Je vais vous demander de signer où il y a les croix s’il  vous plaît.

C’est  à cet instant que mon téléphone sonna.

-je peux ?

-oui, faites

Je ne comprends pas ce qui se passe. J’ai rien acheté moi.

-allo mon cœur, tu n’imagineras jamais ce qui m’arrive

-tu aimes ta surprise ?

-non t’as pas fait ça

-aucun homme autre que moi n’offre des glaces à ma femme.

-c’est de la folie, je…

--signe ces fichus papiers. Je t’aime. Je te rappelle plus tard

Je suis toujours dépassée par la tournure des choses. Il m’a acheté un glacier. Il est fou.

Avant de rentrer chez mon père, j’ai fait un détour devant le glacier en question. Je n’arrive  pas à y croire. Il est tout simplement fou.

La semaine chez mon père tire à sa fin. J’ai décidé de partir samedi après le déjeuner. J’ai organisé une soirée pyjama pour nous.

-tu as choisi le film ?

--papa je t’ai dit de le faire

-j’adore t’entendre  m’appeler  ainsi.

-viens t’asseoir.

-le monsieur de la dernière fois c’est  ton petit ami donc…

Je savais qu’on y viendrait.

-oui, il est marié ce qui fait  plutôt de moi sa maîtresse.

-il t’aime ? J’ai vu que oui en tout cas. Mais que compte-t-il faire ? Tu dois faire ta vie tu sais…

-je sais, mais pour tout te dire je suis convaincu que c’est l’amour, l’homme  de ma vie…

-ne pleure pas

-j’ai essayé de le quitter. J’ai fais neuf mois sans lui mais j’y suis pas arrivée papa.

-je dois lui parler, si tu veux bien

-papa, regardons notre film pour l’heure. On en reparlera une autre fois.

De fil en aiguille, je commençais à développer cette vilaine obsession pour ma génitrice. Je voyais en chacune des femmes de son âge une potentielle coupable. Je me suis convaincu de ce que si j’avais un enfant, je ferai et mettrai tout en œuvre pour le protéger. Je ne veux rien avoir en commun avec ma mère.

Ce qui me paraît plus qu’évident  était le fait que je ne pourrais pas protéger mon enfant s’il était le fruit d’un adultère. Que lui dirais-je ? J’aime tellement ton père que je n’ai pas pu m’empêcher  de t’avoir ? Aurais-je à lui demander de cacher l’identité de son père ? Autant d’adultes que nous sommes, nous devons tout mettre en œuvre pour nos enfants. Ils n’ont  pas demandé à naître.

Je ferai mieux que ma génitrice c’est  plus que certain. Je ne veux rien avoir à faire avec elle. Elle peut continuer sa vie tranquille.

***Une conversation  mystérieuse dans un endroit plus qu’improbable.

-bonsoir je vais faire vite. Ça reste entre nous et quoi qu’il  arrive, on ne s’est  jamais vu.

-comptez sur moi.

-votre mission, retrouver Béatrice ATRI. Je veux tout savoir d’où  elle vient. Qui est sa famille ? Pourquoi a t’elle  disparue ? Ce qu’elle  devient. Si elle est morte je veux savoir où elle est enterrée et qui l’a enterré.

-je m’y  mets de suite

-une dernière chose vous ne rendez compte qu’à  moi.

-reçu cinq sur cinq