16
Write by Loraine valérie
Chapitre 16
Anne
s’éloigna mettant ainsi fin au baiser avec Duran. Elle se leva précipitamment
les joues en feu mais le jeune le suivit puis le rattrapa par le bras.
-
Je
suis désolé Anne, sincèrement …
-
Ne
t’en fais pas, nous étions tous les deux responsable de cette situation
-
Il
faut…
-
Ne
dis plus rien, on oublie…
-
Non
Anne, je ne pourrais pas oublier. Je ne suis pas hypocrite et j’ai dépassé l’âge
de jouer. Tu me plais, tu me fais un effet que je n’ai pas ressenti depuis très
longtemps et je te veux à mes côtés. Alors si tu veux les cacher tous ces
sentiments que je viens de lire en toi, tant mieux pour toi mais laisse-moi te
dire que je te ferai la cour telle une reine, la reine que tu es
-
Et
jamais je ne pourrais accepter du moins pas tant que tu restes marié à ta femme
-
De
quoi parles-tu? Ma femme est morte depuis huit ans maintenant
-
Et
moi qui pensait que tu sois marié était le pire !!! Laisse tomber, je viens de
comprendre que c’est carrément impossible
Elle reprit
son petit sac, essuie ses larmes puis sortit du bureau. C’était bien vrai, elle
avait des sentiments pour lui mais elle refusait que Duran vive à travers elle
un amour du passé. Elle avait vraiment envie de parler de tout ceci et la seule
porte qu’elle aurait pu frapper, elle l’a elle-même fermé. Elle prit sur elle
et se mit en route pour son apertement. Arrivée, elle remarqua une voiture
qu’elle reconnaitrait parmi mille, celle d’Alémia. Elle eut un petit sourire
pensant à comment celle qui ne sait pas extérioriser ses sentiments pourrait se
faire pardonner. Elle monte alors les escaliers et effectivement, Alémia était
assise à même le sol, au pas de sa porte :
-
Vous
bloquez le passage madame
-
Désolée
mais je ne pourrais pas bouger d’ici, j’attends ma sœur
-
…
-
Dites-moi,
vous vous êtes déjà fait une de ses amies avec laquelle vous avez ce sentiment
d’être des jumelles séparées à la naissance ? elle vous comprend tellement
et même quand vous êtes au fond d’Aného et qu’on vous interdit tout appel, vous
risquez votre vie juste pour lui dire que vous avez été bête de tomber encore
une fois amoureuse ?
-
Vous
voulez parler de cette amie contre laquelle vous ne pouvez pas vous fâcher
durant 24h ? cette amie qui devient votre sœur à laquelle vous voulez tout
dire ? même quand vous avez vos menstruations, c’est chez elle que vous
vous plaignez ?
Elles
partent toutes les deux en rire avant qu’Anne
ne se laisse glisser sur le sol à côté de son amie. C’est bien vrai que l’une
comme l’autre se plaignent tout le temps de ces douleurs…
-
Je
suis désolée Anne. J’allais finir par tout te dire mais j’avais juste besoin de
tout digérer avant
-
Je
te comprends et je suis aussi désolée. J’étais censée rester quoi qu’il arrive
et j’ai aussi à te parler
-
Eh
oui, tu ferais vite d’ailleurs. C’est qui cet homme avec tant d’éloges dont tu
m’as parlé ?
-
Duran
BRONE ?
-
Attend
on parle du seul et unique Duran BRONE ?
-
Eh
oui ma sœur, en chair et en os
-
Tu
as visé haut toi ? cet homme qui ne sourit presque jamais ?
-
Détrompes
toi sœurette
Elle se mit
à raconter son histoire avec Duran du début à la fin. Et une fois son récit
terminé, elle demanda à Alémia d’en faire de même, ce qu’elle fit.
-
Pourquoi
l’as-tu quitté Mia ?
-
Je
sais que comme Cynthy, tu crois aussi que je devrais me battre pour lui mais dis-moi
sur quel fondement ?
-
Je
te donne la réponse que tu aurais eu de la part de Ladysca : bats toi pour
donner un père à cette petite Mia, bats toi pour qu’elle ne ressente pas un
jour le manque d’affection
-
Humm
tu as peut être raison, je vais y penser. Mais et toi donc ?
-
Je
te dis ma sœur, cet homme ne sais pas ce qu’il veut et moi je ne peux pas supporter
ça
-
Explique
-
Je
suis allé chez lui, j’ai vu la photo d’une femme un peu partout dans la maison.
Ce n’est pas fini le beau monsieur porte un collier au cou avec pendentif L.
j’ai lu et relu son dossier, il ne s’appelle pas Liam ou un truc dans ce genre.
J’apprends aujourd’hui que sa femme est morte depuis huit ans et je crois que
monsieur l’aime encore
-
Et
tu as posé la question ?
-
En
vertu de quoi je l’aurais posé ? je suis sure que Kiliane et Anas89 savent
quelque chose, qu’ils viennent me dire oOo
-
Humm
les hommes vont nous tuer quoi ?
-
Je
ne te dis pas quoi
-
Au
fait j’ai une demande à te faire
-
Tu
me fatigues déjà ça. Quoi encore ?
-
Je
veux que tu deviennes mon associée
-
OMG !!!
tu es sérieuse ?
-
Plus
sérieuse qu’une none. Je suis passée au chantier de BRONE en venant ici. Et tu
as fait du très bon boulot.
-
Attends
que je réfléchisse. 1…2…3 c’est ouiiiii
-
Tu
es folle toi. J’espère que ce résultat n’est pas dû aux sentiments ? il
faudra en faire de même pour tous nos clients
-
Tu
n’as pas confiance ou quoi ? Viens là que je t’embrasse. Si chro me l’avais
dit, je t’aurais fait ma crise depuis
-
Dégage…
Elles
restent là à papoter des heures durant avant de se décider à rentrer à
l’intérieur.
Après de
longues discussions, Jason et Dani ont fini par élaborer un plan. Jason voulut
commencer les choses dans l’ordre alors il décida de s’occuper de son père en
premier. Cependant, vu le danger que représentait la ville pour lui, ce serait
à Daniella d’être sur le terrain pendant que le jeune homme serait toujours
terré dans ce château à élaborer leur plan. Cela l’aiderait peut à ne plus
penser à tout ce qu’il a perdu ces derniers temps.
-
Tous
les plans sont élaborés mais il faut qu’on parle d’une dernière chose.
-
Quoi ?
-
De
ta maladie. Tu sais bien qu’il y’a un traitement
-
Oui
un traitement qui ne fait que retarder l’inévitable. Un traitement qui te
rendra tout le temps malade. A quoi cela servirait-il si le peu de temps qui me
restera, je ne pourrais pas le passer en bonne santé à côté de ceux que
j’aime ?
-
De
qui parles-tu à la fin ? je te rappelle que tu les as laissé partir, tu es
resté là sans te battre…
-
Je
ne te permets pas…
-
Je
ne te demande pas la permission Jason. Tu me fais pitié. Ça existe les
miracles, je connais des gens qui ont commencé ce traitement et qui sont
revenus sans une trace de cette souffrance. Ils ont été complètement guéris
-
Depuis
quand tu crois à l‘impossible toi ?
-
Regarde
le boulot que nous faisons ? j’y ai toujours cru moi. Je crois qu’il
existe un être là-haut, capable de tout. un être qui surpasse l’intelligence et
la capacité humaine. Toi et moi avons travaillé avec des gens surdoués, des
génies au QI étonnant mais dis-moi, lequel parmi eux peut mettre le souffle
dans un corps? Peut donner et contrôler le souffle de vie ? lequel peut
nous prédire la seconde à suivre ? lequel a été déclaré immortel ? ils
ont tous des limites, tous des faiblesses alors oui, au vue de tout cela, je
crois. Je crois qu’il y’a quelqu’un là-haut capable de rendre l’impossible
possible.
-
Comment ?
comment y arriver à s’intégrer cela ? tu sais bien que je suis croyant moi
depuis mais…
-
C’est
ce qu’on appelle la foi. Il te sera fait selon ta foi. Crois et tu verras
Jason. Le doute en toi est ton blocus. Tu crois je sais mais pas assez pour
déclarer que je suis guéri au nom de Jésus
-
…
-
Je
te laisse. J’ai un dossier à monter contre ton père.
Elle sortit
de là puis prit sa voiture et se mit en route pour la ville. Il était vrai
qu’avec ce boulot qu’elle faisait, il était difficile de parler de Dieu aux
gens encore plus de les convaincre. C’était un monde trop rationnel, un monde
qui voulait absolument des preuves avant de croire mais aujourd’hui, elle
ignore ce qui l’a poussé à déclarer haut et fort sa foi et oui, elle était à
présent prête à en parler à qui voudrait bien l’entendre qu’elle a un Dieu tout
puissant, le guérisseur, le rédempteur. Soudain, elle prit la décision que ce
serait la dernière mission qu’elle ferait pour ces gens. L’heure était venue de
se consacrer entièrement à Dieu, et de trouver un travail qui honore son nom
conclut-elle.
Deux mois plus tard…
Cela faisait
à présent deux mois que Duran s’était employé à faire une cour assidue à Anne
mais sans succès. Ils avaient gardé contact mais ce n’était plus comme avant. Même
leur amitié en bavait. Il ne comprenait toujours pas pourquoi. Aujourd’hui.
Dans une semaine, aura lieu l’inauguration de la cité construit par JHONSON
CONSTRUCTION. C’était un projet monté avec Lydie mais c’est avec Anne qu’il
souhaiterait l’inaugurer. Il avait eu le plaisir de visiter les lieux et
c’était juste magnifique. Alémia lui avait soufflé que ce fussent Anne qui
avait supervisé les travaux mais elle n’était jamais aux réunions
d’avancements. C’était clair, elle faisait tout pour passer le minimum de temps
possible avec lui. La porte de sa chambre qui s’ouvrit en trombe sur Pamela le
ramena sur terre. Cette fille était une boule d’énergie comme sa sœur. Il était
content de l’avoir fait venir ici à ses côtés.
-
Que
je veux-tu encore ?
-
Trop
d’amour en toi quoi… tu es trop pensif ces derniers temps. J’avais des choses
importantes à faire et comme c’est fini, je viens à toi
-
Donc
je passe en dernier ?
-
Pas
du tout, ce n’était que pour te faire plaisir. Je me rends à Dakar dans trois
semaines
-
Je
ne te suis pas là. Explique
-
J’ai
envoyé mes dossiers dans une université là-bas et j’ai été retenu. Il faut à
présent passé le concours d’entrée.
-
Mais
tu ne m’en as pas parlé
-
Pour
que tu uses de tes influences ?
-
Pas
du tout, mais nous aurons pu trouver mieux. A l’extérieur par exemple
-
Laisse
les blancs où ils sont hein Doudou
-
Et
si tu réussis, tu me laisseras seule ?
-
Non.
Tu viendras chaque mois me voir et moi je reviendrai pour les congés et les
vacances. La chance que ce soit près quoi. on ne se perdra plus de vue
-
Déjà
il faut que tu gagnes ce concours
-
Tchippp…
sorcier va. Je vais gagner pian
-
J’ai
mes relations, n’oublie pas
-
Tu
es vaincu BRONE
-
Je
plaisante, je ne veux que ton bonheur, tu le sais bien.
-
Tant
mieux pour toi. Dis-moi à présent tu as quoi ?
-
Rien
du tout
-
Doudou
arrête
-
Bon,
c’est Anne
Il se mit à
raconter son aventure avec la jeune femme à sa sœur jusqu’au baiser dans son
bureau et ce que lui avait dit cette dernière avant de devenir si froide envers
elle.
-
J’ai
tout fait, tout essayer
-
Hahahahahh…
-
Mais
pourquoi tu ris ? qu’y a-t-il de drôle dans cela ?
-
Le
fait que tu me dises que tu as tout essayé. Allez viens suis moi. Tu vas
comprendre les dernières paroles d’Anne
Il saisit la
main que lui tendait Pamela puis ils allèrent dehors. Arrivés au jardin, Pam
lui demander de rentrer de nouveau dans la chambre et de faire comme si c’était
la première fois qu’il venait ici. Ils firent donc ainsi et visitèrent les
lieux comme si c’était la première fois.
-
Alors
Doudou, qu’as-tu remarqué ?
-
Euh
rien d’extra ?
-
Pfffff…
pas la peine quoi. Tu es aveugle ou tu le fais exprès ?
-
Je
suis sérieux, je ne vois rien d’extra
- Bon je vais te le dire. Tous les couloirs de cette immense maison, toutes ses pièces, du salon à ta chambre ont un dénominateur commun. La photo de ma sœur, ton ex-femme qui est morte et enterrée. Tu veux qu’une fille dise oui dans ces conditions ? avec un collier au pendentif L que tu portes toujours au cou ? elle n’est pas si désespérée Duran. Tu veux vivre une relation avec Anne ou vivre une relation avec Lydie à travers Anne ? à chaque fois que je vais chez Ella, je fais la même remarque qu